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Né(e) à : Contres , le 02/11/1908
Mort(e) à : Montpellier , le 05/07/1987
Biographie :

Anne-Marie de Backer est une poétesse et traductrice française.
Elle épouse en 1945 Albert de Backer, originaire de Roubaix qui disparaît peu après. Elle enseigne à Clermont-Ferrand, avant d'être nommée professeur de français en novembre 1957 dans un collège à Mayenne.
Elle est l'auteur de nombreux recueils de poèmes. Elle a également collaboré à des anthologies et ouvrages collectifs, diverses revues, telles que L'Auvergne littéraire, Les Cahiers du Soleil, Le Thyrse, Le Journal des Poètes.
Son œuvre a été commentée par de nombreux critiques et écrivains, dont Gaston Bachelard, Yves-Gérard Le Dantec, Philippe Chabaneix…
Traductrice de romans et de poèmes hongrois, elle a aussi participé à l'élaboration d'anthologie des poésies hongroise, polonaise, bulgare et participé à divers symposiums littéraires internationaux.
On lui doit entre autres: Le Vent des rues, Prix Artaud 1952; Danse du cygne noir, 1954;Les Étoiles de novembre, Préf. de Louis Émié, 1956; L'Herbe et le feu, 1958; La Dame d'Elche, 1963; Étoile Lucifer,1967; Orties aux flammes bleues, 1975; Le Soleil du grand vent, 1981.
Robert Sabatier écrit d'elle:"Il y a chez Anne-Marie de Backer un mélange de sensibilité poétique et de force, de cette vigueur enracinée des êtres de nature. On a pu la situer dans des régions mystérieuses, celle des Chimères deNerval, comme l’a fait Jean Rousselot qui a aussi cité Joë Bousquet et Louis Émié."
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
PRÉSENCE


Je t'ai rencontré en allant
À la recherche de moi-même.
Le jour jette ses faux-semblants
Sur la nuit profonde où je t'aime.

Dans un pays de neige où vibre
le gris d'un soleil apaisé
L'amour cherche son équilibre
Entre la haine et le baiser.

Je me regardais dans tes yeux,
Si curieuse de mes rêves
Que je ne t'ai pas connu mieux
Qu'une ombre que le vent m'enlève.

Je serrais mes bras sur ton corps,
Princesse des oiseaux sauvages,
Qui, de leurs lourdes ailes d'or
Faisaient l'ombre sur nos visages.

Lorsque notre ciel fut moins clair
Je n'ai plus détourné la tête
De l'élan soyeux de la mer
À la rencontre des mouettes.

Il n'y a pas eu de secours,
Et, pris dans la même avalanche
Nous avons crié pour des sourds
Sous des monceaux de neige blanche.

J'ai serré mes bras sur ton corps
Sans qu'à présent tu le devines
Et tu m'enfermes dans ta mort
Comme une chair sous des épines.

Je me rapproche tout le jour
De cette nuit que tu me gardes
Libre de soupçons et d'amour,
Mais l'ange encore est sur ses gardes,

Et me repousse au cœur des mois
Vers les nuages des abeilles,
Vers cette nuit qui dort en moi
Et ne veut pas que je m'éveille.
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