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Citations de Anne Pauly (163)


Encore aujourd'hui, quand j'entends, dans les reportages sur les violences conjugales, des gens s'indigner de ce que certaines femmes n'aient pas le courage de partir, j'ai envie de leur dire "J'aimerais bien vous y voir". J'aimerais bien vous voir, un dimanche soir, la paupière bleuie et la chemise de nuit déchirée, préparer une valise à la hâte pour un foyer d'urgence éclairé au néon. J'aimerais bien vous voir, couverte d'insultes et de menaces, trouver l'énergie de courir à la gare avec vos enfants pour monter dans un train sans savoir si le retour sera possible et à quelles conditions.
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Au fond, on ne sait jamais vraiment si quelqu'un boit pour échouer ou échoue parce qu'il boit.
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Faire danser des gens en passant de la musique trop fort était un puissant antidote aux remontées acides du désespoir. Pas de cadavres devant soi, mais des corps rendus à la vie qui dansaient pour tromper la mort.
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Pourtant, l’alcool et sa soudaine passion pour le zen étaient arrivés à peu près au même moment. Au fond, on ne sait jamais si quelqu’un boit pour échouer ou échoue parce qu’il boit.
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Des fauteuils à la con : sur Le Bon Coin, on en trouve des centaines, pris en photo dans des intérieurs marron sous tous les angles et dans toutes les positions. Particulier vend arrogante merveille de sophistication mécanique pour corps délabré stade final. Très peu servi. Prix à débattre.
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Sa vraie personnalité, enfin débarrassée des hardes puantes de l'alcool, était ressortie : un contemplatif fin mais gauche, gentil mais brutal, généreux mais autocentré, dévoré par l'anxiété et la timidité, incroyablement empêché. Un touriste de la vie. Contre toute attente, le monstre était humain, vulnérable, attachant.
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Ils s’étaient fait beaucoup de mal mais dans l’ensemble, ils étaient restés d’accord sur l’essentiel. Ils nous avaient aimés, poussés, et compte tenu des circonstances, on pouvait dire qu’ils avaient fait de leur mieux.
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Dans la salle d'attente, il y avait déjà un grand flic sinistre qui portait une valisette, deux zombies endimanchés des pompes funèbres et l'aumônière laïque de l'hôpital, une petite femme menue, affable et fripée qui, déambulant en veste bleu marine dans le service oncologique, ressemblait sans le vouloir à l'ambassadrice de la mort. Elle avait pourtant l'air d'être habitée par une foi sincère, rien à voir avec ces dindes replètes bardées de bons sentiments qu'on trouve à la sortie des églises ou dans les kermesses.
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Il n’avait laissé aucune indication concernant ses dernières volontés à part l’endroit où il voulait reposer mais, avec ce coup de fil, j’avais, pour la première fois depuis sa mort, eu l’impression de faire quelque chose d’utile en rendant hommage à cette toute première partie de sa vie pendant laquelle, peut-être, il avait été heureux.
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Non, la vie n’était ni une pause gourmande ni un instant de détente, ni un océan de fraîcheur, et ça me rendait dingue que tout le monde fasse comme si de rien n’était. La mort rôdait, le monde s’écroulait et pourtant, il fallait choisir entre le « Délice de Surimi » et le « Saumon Sensation », trouver exquises des salades dégueulasses, intéressantes des choses qui ne l’étaient pas, vivre au superlatif et acquiescer au mensonge général.
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Prodigue et ample, ma mère, tardive dame patronnesse en jupe-culotte denim, s’était, il est vrai, investie dans des activités de paroisse, qui au fond ne lui ressemblaient guère, pour échapper à ses excès à lui d’alcool, de colère et de jalousie.
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En parcourant les cinquante mètres qui séparaient le parking de la chambre funéraire, tous vêtus de noir, j'ai eu un bref instant l'impression qu'on allait braquer un casino.
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Une dernière fois, je l’ai admiré pour son esprit original et si mal compris, pour l’élégante précision de ses idées, pour son entêtement insensé à ne s’être jamais autorisé que ça alors qu’il avait tant d’ampleur et pour m’avoir appris à être sensible à la poésie que dégagent les choses modestes.
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Elle avait dû perdre beaucoup de gens dans sa vie pour savoir si bien dire au revoir.
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Ce fut la messe la plus longue de toute l’histoire de la chrétienté. Rien ne s’enchaînait bien, les textes étaient trop longs, trop courts et les crécelles s’égosillaient tandis que la photo du défunt glissait lentement dans son cadre.
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Des risques… On se tapait deux cents kilomètres trois fois par semaine pour venir le voir dans le trou du cul de l’Oise et lui, il voulait savoir si la drogue, c’était mauvais pour la santé !
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On m’avait dit, en brandissant comme une menace un rouleau de sacs-poubelle, quand quelqu’un meurt, il faut agir, trier, ranger, répartir, écrémer, choisir ce que tu veux garder et te débarrassé du reste. Et plus vite que ça.
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Sa vraie personnalité, enfin débarrassée des hardes puantes de l’alcool, était ressortie : un contemplatif fin mais gauche, gentil mais brutal, généreux mais autocentré, dévoré par l’anxiété et la timidité, incroyablement empêché. Un touriste de la vie. Contre toute attente, le monstre était humain, vulnérable, attachant.
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Je m’étais retrouvée seule avec lui, mon macchabée, ma racaille unijambiste, mon roi misanthrope, mon vieux père carcasse, tandis qu’au-dehors tombait doucement la nuit.
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Et puis pour m'en débarrasser, encore aurait-il fallu que ces choses m'encombrent, or il n'en était rien: je ne voyais pas quel soulagement psychique il pourrait bien y avoir, juste après l'avoir perdu lui, me séparer de tout ce qui avait constitué le décor de sa vie, de la mienne, de la nôtre et à ajouter du désordre à la désolation. (p. 96)
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