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Critiques de Anne Rabinovitch (185)
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Le Petit copain

L'idée de base était excellente mais on finit le livre et on ne sait toujours pas qui a tué. Je peux comprendre qu'un lecteur ait abandonné à la page 305. Beaucoup trop de descriptions, d'histoires parallèles, qui ne mènent à rien. Et, entre nous, comment une enfant de 12 ans peut poursuivre des criminels notoires et utiliser des armes à feu sans savoir comment s'en servir!!! Histoire tirée par les cheveux.
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Le Petit copain

L'histoire commence mal, Harriet Cleve, 12 ans, vit avec le fantôme du drame qui a anéanti sa famille 10 ans plus tôt. Elle habite Alexandria, une ville de poussière et de chaleur en plein été.

La mère d'Harriet erre évanescente dans la maison, Allison sa soeur aînée essaye d'être aussi effacée que possible, Harriet est livrée a elle-même. Le fantôme de son frère Robin, enfant chéri et adoré par toute la famille, encensé et idéalisé, est le fil rouge du drame que l'on va suivre au fil des pages.

Ce sont les vacances d'été, Harriet se met en tête de découvrir qui est l'assassin qui a pendu Robin dans le jardin de la maison familiale le jour de la fête des mères, et de se venger.

Comme dans Le maître des illusions, on retrouve dans ce roman une atmosphère très lourde, où le drame couve à chaque page. S'entremêlent, les silences pesants et les relations familiales compliqués. Le malaise social est prégnant à Alexandria : conservatisme, racisme qui ne dit pas son nom, trafic de drogues. On retrouve des personnages cabossés par des évènements tragiques et la vie. Malgré cette atmosphère malsaine, on se laisse une fois de plus prendre par le récit et la plume de l'auteure. Le suspens est distillé savamment au fil des pages, et jusqu'à la fin on redoute l'issue fatale pour Harriet. Le sujet est difficile, reposant sur deux enfants très jeune j'ai crains de ne pas pouvoir le finir, en pensant qu'il serait trop dur pour moi. C'était compté sans le talent de Donna Tartt.
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Le Livre d'Hanna

J'ai lu les soixante-dix premières pages avec beaucoup de plaisir et de curiosité. On y suit les pas d'une jeune Australienne chargée de restaurer la célèbre Haggada de Sarajevo, miraculeusement sauvée suite à l'incendie de la Bibliothèque nationale de Sarajevo en août 1992 dû à l'artillerie serbe.

Le récit alterne entre 1996 et 1941 au moment où les Nazis occupent la capitale de la Bosnie-Hezégovine.

La confrontation entre Hanna et Ozren Karaman, le jeune conservateur de la Bibliothèque m'a rappelé des discussions que j'ai eues à Sarajevo en 1996. D'un côté la confiance en la vie et l'idéalisme naïf de la jeune occidentale, de l'autre la désillusion et le cynisme aigu de la génération bosnienne née dans les années 1970. Après avoir connu le décollage économique de la Yougoslavie dans les années 1980, couronné par les Jeux Olympiques d'Hiver de 1984, quatre ans de guerre civile et 10'000 morts... Depuis, un pays éclaté entre trois communautés, une économie à genoux, une corruption digne de l'Amérique latine, des écarts de niveau de vie entre riches (mafieux) et le reste de la population qui deviennent abyssaux, un chômage de 50% et, last but not least, aucune perspective d'amélioration en vue...

Des scènes de vie qu'il faut avoir vécues pour sentir à quel point les propos de Géraldine Brooks sonnent juste.

C'est aussi l'impression que j'ai eue en lisant le flashback qui narre la séparation définitive (en 1941) entre Lola (18 ans), sa mère Rashela et Dora sa petite soeur. Suite à une rafle allemande, R. et D. se retrouvent enfermés dans la synagogue de Sarajevo avec des centaines d'autres juifs. Lola parvient à entrer par la fenêtre des toilettes et se faufile discrètement jusque vers sa famille. Elle propose à sa mère d'emmener sa soeur, mais celle-ci refuse en arguant du fait que Lola ne pourra s'enfuir que seule dans la montagne. Une scène déchirante qui m'a fait monter les larmes tant elle semble réelle...

J'ai par contre moins aimé la suite qui se déroule dans des époques antérieures pour lesquels je ne ressens pas d'attirance particulière. Mais mon épouse a adoré. Alors pourquoi pas vous ?
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Le Petit copain

Casse pied à mourir !

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Le Petit copain

Déçue du livre.

J'avais pourtant bien apprécié le prologue qui annonçait une atmosphère morbide et mystérieuse. Les thèmes abordés sont plutôt intéressants mais le récit est un peu lourd. De plus la fin manque un peu de réalisme. Dommage.

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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..

Une écriture légère.

Un véritable talent pour décrire les lieux, les émotions, nous immerger au point de vivre les situations aux côtés des protagonistes.

De véritables nouvelles, avec une chute qui laisse un goût amer. Dommage.
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Le Petit copain

J'ai lu ce livre il y a au moins 10 ans... j'ai essayé mais l'ai abandonné il me fallait attendre de gagner en maturité pour l'apprécier ? Dommage j'avais tellement aimé le maître des illusions et le Chardonneret est magnifique !
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Le Petit copain

Dans la famille Cleave, la mort de Robin est entourée de mystère et de silence. Comment a-t-il pu se retrouver ainsi pendu dans le jardin, à neuf ans, un soir de fête des Mères ? Une dizaine d’années plus tard, Dix, le père, est parti vivre dans une autre ville. Charlotte, la mère, vit dans un brouillard constant. Allison, la cadette, est une lycéenne aimable et douce, terrorisée par ses cauchemars. Harriet, la benjamine, est au contraire volontaire et brusque, déterminée à comprendre ce qui s’est passé. « C’était la plus grande obsession d’Harriet, et celle qui engendrait toutes les autres. Car ce qu’elle voulait […], c’était ramener son frère auprès d’elle. Et ensuite découvrir qui l’avait tué. » (p. 55) Mais Harriet n’a que douze ans. Au cours d’un été qui semble interminable, marqué par la mort d’un chat adoré et d’une vieille tante et par le départ d’une domestique, la gamine se lance dans une mission implacable avec son ami Hely : elle va venger son frère en tuant son meurtrier. « Pourquoi est-ce que je laisserais d’autres gens le punir ? » (p. 162) Hélas, Harriet s’en prend à la pire famille d’Alexandria : tous les fils Ratliff sont d’anciens taulards, de grands violents souvent drogués et paranoïaques. « Daniel Ratliff était coupable, elle en était sûre, c’était un fait indiscutable. La seule explication qui eût un sens. Elle était sûre qu’il avait commis ce crime, même si personne ne le savait. » (p. 586)



Conseil d’une lectrice paumée : toujours lire les titres originaux, quand on peut les comprendre. Ici, la traduction française respecte parfaitement le titre du livre, mais il faut se méfier des faux amis. Ainsi, le titre du roman est The Little Friend et pas The Boyfriend. Je dis ça comme ça… parce que pendant les 200 premières pages du livre (un tiers, donc…), j’ai vainement cherché la trace d’un amoureux avant de me reporter à la page de garde et au titre original. Quand on est bête…



Mais ce n’est pas le plus important puisque j’ai énormément apprécié ce roman, bien plus que Le chardonneret de la même auteure. Ici, la narration, même si elle est riche, complexe et traversée de nombreux personnages et de nombreuses péripéties, n’est pas alambiquée ni ennuyeuse à pleurer. Et surtout, le personnage principal n’est pas insupportable : la jeune Harriet est certes une gamine pas commode, pas tendre et pas facile à comprendre, mais elle s’est attiré ma sympathie dès le début, obstinée qu’elle est à vouloir faire la lumière sur la mort de son grand frère. « À l’école, il y avait beaucoup de filles plus jolies que Harriet, et plus gentilles. Mais aucune n’était aussi intelligente ni aussi courageuse. » (p. 125)



Si la vengeance est un sujet important du roman, je retiens surtout celui de la mort et combien il est difficile de l’accepter, de l’intégrer dans le quotidien et dans l’histoire d’une famille. « La mort – disaient-ils tous – était un rivage heureux. Sur les vieilles photographies de bord de mer, ses parents étaient de nouveaux jeunes, et Robin se trouvait avec eux. […] C’était un rêve où tout le monde était sauvé. Mais c’était un rêve de la vie passée, et non d’une vie à venir. » (p. 442) Allison et Harriet étaient trop jeunes pour comprendre la mort de leur frère aîné, mais l’absence de ce dernier pèse sur leurs jeunes existences. Et leur manque s’exprime bruyamment lors de la mort du chat de la maison, ancien compagnon de Robin. (Attention, épisode hautement lacrymal pour tous les amis des bêtes…) Pour Harriet, ce triste été est la fin de l'enfance et la mort de l'innocence.



L’intrigue se déroule dans les années 1970, au Mississippi, dans un décor qui est vraiment ce que le sud des États-Unis a fait de plus pauvre et de plus crasseux, avec un racisme latent qui imprègne le quotidien. Il y a plusieurs épisodes avec des serpents qui m’ont frémir d’horreur. Et la confrontation finale entre Harriet et celui qu’elle soupçonne d’avoir tué son frère intervient au terme d’une effroyable explosion de haine, de violence et de délire. Ça demande un peu de tripes pour supporter ça sans broncher. Si vous aimez les romans qui prennent leur temps, mais qui ne confondent pas voyage et destination, vous apprécierez Le petit copain de Donna Tartt.
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La double vie d'Irina

La vie d'Eva est bouleversée lorsque son fils Kevin 16 ans massacre 7 enfants et 2 adultes.

La culpabilité la ronge,elle écrit de longues lettres à son mari et se livre à une introspection minutieuse de sa vie,l'enfance,la réussite professionnelle,le mariage la maternité.

Ce roman inspiré de la tuerie de Colombine aux États Unis est un ouvrage à la grande finesse psychologique.

Lecture fascinante,éprouvante,terrifiante.



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Le Petit copain

J'avais beaucoup aimé LE CHARDONNERET et j'avais été littéralement happée par LE MAITRE DES ILLUSIONS. C'est donc tout naturellement que je me suis jetée sur le troisième roman de Donna Tartt (qui pond un énorme pavé tous les 10 ans lol). Et cette fois, je dois avouer que je me suis vraiment ennuyée. Le fond de l'histoire est intéressant, une fillette de 12 ans enquête sur la mort de son frère de 9 ans (alors qu'elle-même était bébé). Mais le récit est long, fastidieux, et l'auteur se perd dans des digressions et des descriptions longues et lassantes. La fin quant à elle est très abrupte ! J'ai trouvé peu de plaisir à la lecture de ce roman de 845 pages ..
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La double vie d'Irina

Difficile de croire au début qu'on a affaire à la même auteure que du transgressif "Il faut qu'on parle de Kevin", et pourtant...Le thème de l'amour et de l'instinct maternels est encore largement tabou donc très peu traité, tandis que l'amour et le désir, c'est le rayon foie gras un après-midi du 31 décembre, il y a foule, on se porte, comme aurait dit ma grand-mère, alors faire du nouveau ...

Il s'agir donc d'amour et de désir, d'Irina, 43 ans, très belle mais qui l'ignore (c'est charmant), de son compagnon Lawrence, mignon et encore musclé, avec tous ses cheveux, qui travaille dans un think tank et qui réfléchit intensément au terrorisme ...Une grosse tête et peu de gras. Irina aime son Lawrence d'un amour serein, et nous on ne la comprend pas trop car Lawrence est à claquer. Il lui fait les gros yeux quand elle fume ou boit un petit verre. Il observe son tour de taille, il la considère comme vaguement attardée... On a envie très rapidement de lui dire : casse-toi ! Mais voilà, Lawrence est stable, elle l'aime, ils ont un appartement, des habitudes ...Et soudain voilà qu'un soir !!!! Terrible terrible !!!! (C'est là qu'on se sent hyper française, des siècles d'esprit, d'Aliénor d'Aquitaine à la marquise de Montespan en passant par le french cancan, par rapport au puritanisme américain) donc soudain un soir !!! Irina a une envie terrible d'embrasser Ramsey !!!! Un ami commun, un joueur célèbre de snooker (genre de billard anglais...) ultra ultra sexy, beau et fin et musclé avec un torse d'albâtre (comme Edward dans Twilight !!) et un sourire coquin et un accent du sud de Londres visiblement irrésistible pour une américaine ...Que faire que faire ???? Euh, là, donc, on se dit, détends-toi, Irina, ça va aller. Mais ça ne va pas, la vie d'Irina se scinde en deux : une Irina embrasse Sexy-Ramsey, et de là part un récit, tandis que l'autre résiste férocement, et nous avons un deuxième récit en parallèle.

On suit donc par la suite les évolutions et circonvolutions des deux Irina.

My God quelle prise de tête pour trois fois rien !!! L'Irina qui a choisi Ramsey n'arrive pas à vraiment assumer et pense constamment à Lawrence ! Moi je dis : ce qui la dérange chez Ramsey, c'est le désir qu'elle éprouve pour lui. Puritanisme énervant. Quant à l'autre Irina, et bien elle est peut-être un peu trop satisfaite de sa vertu et un peu trop menteuse en réalité...Ca, c'est plutôt bien vu.

Donc, il est intéressant de suivre le destin parallèle des personnages, mais ceux-ci, à part Ramsey, sont prodigieusement irritants. Pour la réflexion sur amour et désir, ma foi, l'auteure est elle-même trop enfermée, il me semble, dans son puritanisme pour la pousser bien loin. Je veux dire, Gainsbourg a fait mieux en 6 mots qu'elle en 600 pages : l'amour physique est sans issue. Littéralement et dans tous les sens.
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La double vie d'Irina

Formidable roman construit très intelligemment .Irina vit avec Lawrence depuis plusieurs années mais est attirée par leur ami Ramsey...Alternent des chapitres avec les deux cas de figure : Irina est restée avec Lawrence et ses tentations/Irina a quitté Lawrence pour vivre avec Ramsey. Grinçant portrait de la vie conjugale, beau portrait de femme tiraillée entre deux possibles. A lire.

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Le Livre d'Hanna

Formidable!!!! Je sors tout juste de ce livre passionnant, qui a pour sujet un autre livre, sur lequel je vais me documenter sans tarder.



L'histoire : une jeune docteur en restauration de livres anciens se voit proposer la mission de restaurer une haggada médiévale, ouvrage sur le culte juif, richement enluminée. En l'examinant, elle va relever des détails : un poil de chat teint, des taches de vin mêlé à du sang, ... Et à chacune de ses découverte, le lecteur découvre l'histoire liée à ce détail. Que l'héroïne restauratrice, elle, ne connaîtra JAMAIS dans les détails!! D'où des allers-retours incessants entre l'histoire, en 1996, et des périodes chronologiques qui vont en reculant : 1940, 1890, 1600, ...... Et donc à chaque fois de nouveaux personnages, qui ne vivent que l'instant d'un chapitre, et qui amènent une atmosphère différente. Jusqu'à la fin, haletante, en 2002...



Conseil : si vous aimez voyager dans l'histoire et dans le temps, si vous aimez les livres, le patrimoine, ce livre est pour vous. Il est très bien écrit, les changements d'époque et de lieux sont bien gérés par l'auteur, et ça reste passionnant. Rien à dire d'autre!!
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Le Petit copain

Harriet a douze ans et grandit dans l'ombre d'un frère assassiné alors qu'elle n'était qu'un bébé. Son père est parti vivre ailleurs, sa mère est anéantie et abrutie par les médicaments qu'elle prend, sa sœur se réfugie dans le sommeil dès qu'elle le peut. Restent sa grand-mère, Eddie, et ses trois tantes, adorables vieilles femmes. Harriet se met en tête de retrouver l'assassin de son frère, avec l'aide de son fidèle ami Hely, sans savoir sur quel dangereux chemin leur quête va les mener...



J'avais adoré Le Maitre des illusions de Donna Tart, mais j'avais aussi abandonné, au bout de quelques 300 pages, Le Chardonneret malgré les nombreuses critiques élogieuses et le succès du roman. C'est donc avec une légère hésitation que j'ai décidé de lire Le petit copain, en me demandant ce qu'il allait en être cette fois-ci : coup de cœur ou déception ?



Cette fois-ci, c'est un gros coup de cœur pour ce roman qui nous plonge dans l'Amérique profonde et pas très reluisante, à travers le regard lucide d'une jeune fille de douze ans, une Amérique parfois hypocrite, raciste, violente et dure, qui nous emplit d'un sentiment profond d'injustice. Malgré quelques digressions, Donna Tart réussit un coup de maitre en nous emportant du début à la fin dans l'été d'Harriet qui bouleversa sa vie en la faisant quitter définitivement le monde de l'enfance pour celui des adultes, menaçant et impitoyable. Tous les personnages du roman sont décrits en profondeur et on ne peut s'empêcher d'éprouver pour eux des sentiments parfois contradictoires. Ce roman, que je vous conseille vivement, ne vous laissera pas indifférent !
Lien : http://leschroniquesassidues..
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Le Petit copain

J'ai lu ce roman il y a pas mal de temps, mais je me souviens l'avoir bien aimé. Seul bémol : je suis restée frustrée par la fin du livre.
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Le Livre d'Hanna

Un livre magnifique dont le héros est un livre, "un manuscrit hébreu connu sous le nom de la Haggadah de Sarajevo".

Intrigue passionnante au cours de laquelle on se retrouve plongé dans plusieurs histoires.

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Le Petit copain

Superbe livre! On pense aux écrivains du sud: Faulkner, O'connor, et surtout Harper Lee, de "ne tirez pas sur l'oiseau chanteur". On retrouve le même type de fillette délurée, mettant au révélateur une société vermoulue, où rodent les grand fantômes habituels du sud: Racisme, secret des familles, décadence. L'histoire est un thriller, mais les composantes sont pleines d'ironie et d'humanité, par le biais et le regard de cette petite fille trop mûre pour ses 11 ans, lisant Mark Twain et Conan Doyle, avant de se transformer elle même en justicière. Et ce n'est pas le moindre charme de ce livre magnifique, que de nous ramener nous même dans cette enfance perdue, ses secrets de "club de cinq" que nous rêvions de percer. Le monde des grands est plein de tantes étranges, attachantes, de mères dépressives, et d'affreux psychopathes, et heureusement de bons bouquins.
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Le Livre d'Hanna

Hanna Heast, restauratrice de livres anciens est sollicitée pour intervenir sur un manuscrit précieux , une Haggada juive, conservée dans un musée de Sarajevo en guerre.Alors qu'elle mène son travail à son terme, elle découvre dans le livre différents indices qui l'amènent à s'interroger sur son histoire.

Le lecteur remonte le temps et assiste ainsi aux evenements qui se sont déroulés à différentes époques et qui ont laissé leur trace dans la Haggada

On suit la Haggada dans son refuge montagneux où elle a été sauvée de la destruction par un érudit musulman pendant la seconde guerre mondiale, puis dans la Vienne des années 1900 où sa reliure est restaurée, dans l'Espagne de l'inquisition , à Seville où elle est illustrée de merveilleuses miniatures par une jeune esclave africaine.

En parallèle de chacune des histoires qui replacent la Haggada dans un contexte historique précis, se déroulent les évènements de la vie d'Hanna

qui noue une relation affective forte avec le courageux conservateur du musée de Sarajevo , qui reçoit de sa mère la revélation du secret de sa naissance et voit ses capacités professionnelles contestées par la mise en cause de l'authenticité de la Haggada sur laquelle elle a tant travaillé

Voici un merveilleux roman qui plonge dans l'histoire où chaque période est l'occasion pour l'auteur de présenter des personnages différents à un moment clé de leur vie. Dépaysement érudit garanti ! et aussi un infini plaisir de lecture !
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Nocturnes : Cinq nouvelles de musique au cr..



Donc cinq nouvelles sur la musique. Que ce soit celle d’un chanteur à succès en déclin, celle que deux amis appréciaient lorsqu’ils étaient étudiants, celle d’un guitariste qui cherche à percer avec son groupe puis se réfugie à la campagne…

Il est beaucoup question du succès bien sûr et de la difficulté à rester en haut de l’affiche lorsque l’on y est arrivé. Il ne faut pas hésiter à sacrifier ses amours, son visage…

J’ai été particulièrement interpellée par la dernière, Violoncellistes, dans laquelle un musicien débutant rencontre une virtuose qui lui propose des leçons. J’ai eu une réminiscence d’une nouvelle de Balzac un peu semblable mais concernant la peinture.

Même si Ishiguro nous laisse généralement sans réelle conclusion, libres d’imaginer la suite, je n’ai pas eu le sentiment d’être simplement spectatrice d’un moment de vie sans comprendre les tenants et les aboutissements, comme pour les nouvelles d’autres auteurs.

Un bon recueil tant pour le sujet que pour le traitement par l’auteur.



Challenge ABC 2015-2016





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Le Petit copain

D'après la quatrième de couverture , le suspens va crescendo, eh bien: pas avec moi...

J'abandonne p 305 , quand même!

j'ai été faire un tour du coté de la fin pour voir si j'aurais une surprise , un bouquet final, une révélation... 50 pages et rien , je m'ennuie toujours autant.

C'est un livre bavard (trop!),plein de descriptions (d'habitude j'adore ça), plein de circonvolutions ,de longueurs .L'auteur aborde trop de thèmes (meurtre, église, dépression , famille endeuillée, père absent, mère démissionnaire, , pauvreté, enquête, enfance solitaire...etc).

Le personnage d'Harriet était prometteur .

Je crois que ma phobie des serpents participe au rejet de ce livre, il y en a trop!

On dit que ce roman hésite entre le vaudeville, le thriller, la tragédie , et bien voilà :peut-être que le talent d'un écrivain , c'est de faire des choix, de tailler dans la masse de ses idées, d'orienter , de diriger , de doser, sinon on obtient: un gros gloubiboulga!
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