Depuis qu'ils ont diagnostiqué mon cancer, il est une chose de plus que je sais : un jour, les Pacmen me dévoreront, et je suis à peu près certaine que ce jour n'est pas loin. C'est ainsi que j'imagine les cellules cancéreuses en moi, pareilles à ces petites têtes affamées du jeu électronique qui avancent sans cesse, en aveugle, engloutissant tout sur leur passage. Au début je croyais même pouvoir les sentir en moi, qui sillonnaient mon corps, y distillant une mort lente, me dévorant avec acharnement.