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Nationalité : France
Né(e) : 1960
Biographie :

Mere de famille nombreuse de 6 enfants et médecin, Anne Serça est tout particulièrement à l’écoute des salariés et de leur souffrance.



Source : Librinova
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Demain il refuserait de courir, corporate ou pas il avait le droit de ne pas aimer et il n'avait pas été embauché pour ses compétences sportives. Son téléphone vibra un message s'afficha « on t'attend à l’espace Calypso » Il soupira encore une heure de blabla, on allait leur expliquer comment faire des économies mais surtout faire de la qualité, manager ses équipes dans une qualité de vie au travail irréprochable, bref du flan ; pour faire des produits de qualité il faut avoir du personnel stable et lui donner le temps de faire le travail ainsi que toutes les vérifications nécessaires. La réunion dura jusqu’à 20 h 30 puis ils se rendirent au buffet somptueux avec des légumes découpés en forme de fleur et de cygnes, tout le tentait mais il fit attention de ne pas remplir trop son assiette, il mangeait plutôt légèrement le soir et avait peur de mal dormir s’il ne pouvait digérer. Le coach s’installa à sa table et lui servit un plein verre de vin en disant « allez il faut se faire plaisir profitez-en, vous n’avez pas vos bonnes femmes pour vous surveiller » ses voisins ricanèrent servilement ils avaient déjà pris un apéro et désinhibés le ton montait et les propos sexistes fusaient, la jeune Nadia se taisait faisant comme si cela ne la concernait pas mais Sébastien était gêné pour elle.
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Dans l’euphorie des retrouvailles elle abordera la question d'un petit troisième en espérant une petite fille, de toute façon il faudra utiliser des arguments non rationnels ; l'émotion, le plaisir, la joie d'accueillir un nouveau petit, ce miracle de t'aimer et que ça dure 9 mois… Elle répète dans sa tête tout un tas de phrases convaincantes, se prend à rêver que Jean-Philippe le lui demande, cela avait été tellement agréable pour Louis.
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Elle aimait sentir le mouvement des branches transmis par la terre et le tronc au fond de son abri de toile et voir au bout d'un moment les oiseaux et les écureuils vaquer à leurs occupations sans plus se préoccuper de sa présence, elle ressortait d'une petite sieste sous les arbres reposée calme prête à affronter la vitalité exubérante de ses trois hommes.Elle venait de commencer un livre de Platon qu’elle n’avait quasiment pas étudié en terminale et en lisant « un homme un vrai » de Tom wolfe auteur qu'elle adorait, le besoin s'en était fait sentir. Elle couplait toujours ce genre de lecture avec un roman léger. Éduquée dans les valeurs catholiques par sa Vendéenne de mère matinée de la pensée syndicaliste de son athée de père elle avait eu du mal à s'engager d'un côté ou de l'autre constatant que l'amour qui liait ses parents était plus fort que cet apparent fossé de valeur, elle avait conclu que ce serait l'amour d'un conjoint et la famille qu’elle fonderait qui serait sa ligne directrice.
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En vieillissant elle avait l'impression que tout se réduisait, d'abord l'espace dans lequel elle évoluait ; Plus de voiture, plus de voyages en train et escalators sur lesquels les gens se déplaçaient trop nombreux trop vite, donc plus que le quartier à pied, la pharmacie et la boulangerie les journaux et la supérette, puis même ses pas se sont réduits elle avance si doucement avec tant de peine, le risque de chute tel qu'elle ne quitta bientôt plus la maison et maintenant cette maison de retraite encore une réduction d'activité : la chambre, la salle à manger, le salon d’activité, puis bientôt ce sera seulement la chambre le lit le fauteuil puis le lit pour une respiration de plus en plus courte jusqu’au dernier souffle. Elle attendait son fils avec impatience mais comme chaque fois quand il serait là elle ne pourrait pas s'empêcher de lui faire un reproche et il partirait triste.
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Gaëlle l’avait initiée au maquillage, elle avait toujours trouvé très belles les filles qui se maquillaient et rehaussaient leurs lèvres d'un écarlate trait gourmand, mais sa mère n’en ayant jamais porté, alors même qu'elle n'aurait probablement pas fait de réflexion, elle s'était imaginée que les gens comme eux n'avaient pas besoin de ça et qu'elle trahirait sa classe en singeant leurs manières, elle avait pu en parler à Gaëlle et cela avait suffi pour que celle-ci puisse lui démontrer l'absurde brimade qu’elle s'était imposée. Depuis elle prenait plaisir à tirer un trait de crayon pour ourler ses lèvres puis à les remplir d'un gloss discret aux couleurs pastel anticipant le plaisir qu’elle aurait à laisser sa trace sur le verre d’apéritif. Elle se sentirait alors femme fatale et cela lui donnerait du courage pour affronter les mondanités dont Jean-Philippe était friand.
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Ce qu'il avait appris dans son école d'ingénieur ne lui servait donc à rien, à part leur donner la confiance en eux, l'élite de la nation, la légitimité à conduire les forces vives de la France comme on leur avait dit à la remise des diplômes, il avait beau savoir sur le bout des doigts faire des rétros plannings, des conduites de projets, c'était du vent. Il n'avait pas les moyens de faire face, de plus en plus de boîtes étaient rachetées par des sociétés étrangères, le pouvoir local s'effaçait devant l'uniformisation et l'allégeance à la finance. Il avait bien eu un cours ou deux de sociologie sur les organisations du travail mais il était trop jeune, ça lui avait paru fumeux, il aurait fallu lire des livres, il n'en avait pas eu ni l’envie ni le courage. Il ne comprenait pas en quoi cela avait un intérêt.
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Mais ce nouveau statut de femme au foyer l'avait éloignée de sa propre famille qui avait toujours prôné la nécessité d'indépendance des femmes, qui passaient par un boulot et un salaire. Son père l'avait mise en garde contre sa perte d'indépendance, même si elle pensait avoir toujours la possibilité de reprendre une activité, ce qu'elle ferait plus tard peut-être et même sûrement. Mais il avait raison sur un point, sans Jean Philippe elle serait pénalisée au moment de la retraite et rejoindrait les rangs de ces femmes vivant chichement de pensions minuscules. À ce stade de réflexion elle sentit que seule la tondeuse aurait le pouvoir de l’apaiser.Elle aimait sa tondeuse autotractée le bruit régulier et fort sans provoquer une transe au sens propre du terme la calmait rapidement.
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Elle aimait penser à la rage que pouvaient ressentir ces puissants à l'idée d'être de simples mortels, aux vains calculs qu'ils faisaient pour pourrir la vie des autres après leur mort comme si cela avait la moindre importance. Imaginer qu'ils se rendaient compte au dernier moment, que seuls les bons souvenirs passés avec ceux qu'on aime pouvaient survivre et comptaient vraiment, elle les voyait alors effondrés d'avoir compris trop tard. Jean-Philippe lui avait dit en se couchant je t’ai trouvée bien silencieuse à la fin du repas mais je me doute des pensées que tu as eues je les lisais sur ton visage ; Comme il la connaissait bien ! Comme elle aimait leur complicité, comme ils avaient ri ensuite quand en pyjama il s’est mis à imiter la voix éraillée de Brochard.
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Elle venait de commencer un livre de Platon qu’elle n’avait quasiment pas étudié en terminale et en lisant « un homme un vrai » de Tom wolfe auteur qu'elle adorait, le besoin s'en était fait sentir. Elle couplait toujours ce genre de lecture avec un roman léger. Éduquée dans les valeurs catholiques par sa Vendéenne de mère matinée de la pensée syndicaliste de son athée de père elle avait eu du mal à s'engager d'un côté ou de l'autre constatant que l'amour qui liait ses parents était plus fort que cet apparent fossé de valeur, elle avait conclu que ce serait l'amour d'un conjoint et la famille qu’elle fonderait qui serait sa ligne directrice.
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Quand les enfants étaient petits son plus grand plaisir était d’arriver pendant l’heure du bain dans l’ambiance humide de la salle de bains et dire à Céline c’est bon je prends le relais, lui permettant ainsi d’aller lire un peu tout en remuant les pommes de terre ou en finissant le dîner. Autant il n’aimait pas faire couler le bain les déshabiller autant il adorait sécher leurs petits corps dans des belles serviettes propres et leur mettre un pyjama propre tout chaud mis sur radiateur avec plein de câlins en laissant la salle de bains dévastée, aujourd’hui ils sont trop grands pense-t-il à regret en retrouvant Céline dans la cuisine.  
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