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Critiques de Anne-Solen Kerbrat-Personnic (33)
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Saint-Quay s'inquiète

Un petit polar, voire léger thriller publié dans la collection « Enquête et suspense » par les éditions Alain Bargain. L’auteur nous propose une énigme qui se passe apparemment à Saint-Quay-Portrieux, dans les côtes d’Armor, mais dont le récit n’évoque que très rarement la ville ou ses environs. Cela aurait pu se passer à Mont de Marsan ou à Mulhouse…

Deux chirurgiens en médecine réparatrice, voire en esthétique de confort mènent une vie de notables aisés et sont associés et amis, même s’ils sont très différents et sûrement complémentaire.

Leur parcours personnel va les conduire à rencontrer quelques personnes qui seront déterminantes dans la construction de leur avenir. (Le nombre de personnage est assez limité).



Ce livre est au fond une histoire de vengeance, en l’occurrence vengeances de deux femmes, pour des raisons très différentes, avec des objectifs bien différents et des moyens également différents.

Tout cela ira très loin et on frôlera l’issue fatale. L’auteur a écrit un polar sans flic, basé sur l’énigme, la psychologie, le vécu des personnages.

Le récit est plutôt bien construit quoique les ficelles soient un peu grosses. Il y a tout au long du texte des petits bouts de phrases qui vous mettent sur la voie, et on s’aperçoit à la fin que ce n’étaient pas des leurres.



Roman intéressant, mais qui ne changera pas l’avenir du polar ni du thriller.

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L'égaré de Saint-Mathieu - Quimper-Penmarch

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Palémon de m'avoir envoyé ce roman dans le cadre de la masse critique du mois de mars.

L'action se passe à Quimper, une de mes villes de coeur puisque j'y passais la plupart de mes étés lorsque j'étais petite. On y retrouve des endroits et des rues que je connais, ce qui est toujours sympathique et plus parlant, cela permet de visualiser. Ce tome est le quatorzième de la série qui peut se lire indépendamment des autres, ce qui tombe bien puisque c'est mon premier.

Une tentative d'assassinat sur le commissaire Jean-Louis Perrot le fait passer à la clandestinité pour se protéger. Heureusement, il sait qu'il peut compter sur ses adjoints qui, pourtant, ont déjà fort à faire avec un réseau de pédophilie.

Un petit roman policier qui se lit facilement. Une maison d'édition régionale engagée même si le fait de savoir qu'il y a toute cette faune sur son lieu de vacances pourrait sembler contre productif... On passe néanmoins un bon moment! A lire sur les lieux ;)
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Évaporé

Bretagne- policier

Qui est Pierre , ce courtier en assurance qui a disparu alors qu'il partait sur Bruxelles pour un contrat, mais il avait aussi d'énormes difficultés au travail.

Sa femme ne comprend pas si disparition: est-elle voulue ou est ce un kidnapping?

Les nombreux personnages se mettent en place. Polar assez sympathique mais non exceptionnel.

Dernière lecture de l'année.
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Une vie de chien

Petit recueil de nouvelles, offert par les éditions Palémon afin de faire découvrir leurs auteurs.

Et le titre est une spéciale dédicace au prix de l'association du Chien jaune de Concarneau, qui récompense des polars depuis 30 ans.



Pour les auteurs que je connaissais déjà, pas de surprise, c'est fidèle à leur plume.



Du sable dans les chaussettes, de Cicéron Angledroit m'a régalé avec sa verve très San Antonio.



Le dernier ingrédient, de Annie Cascaro m'a bien accrochée avec son papy braqueur reconverti dans l'escape game, belle découverte.



Les stars dînent...à l'huile, de Gérard Chevalier m'a encore fait hurler de rire avec sa chatte détective, succulent !



Casse-pipe, de Jean Failler, même au format nouvelle, c'est un plaisir de retrouver Mary Lester.



Le mort de l'île, de Hervé Huguen avec sa plume ciselée c'est toujours un vrai régal.



Zone de non-droit, de Anne-Solen Kerbrat que je découvre est bien sympathique.



Meurtre à la conserverie, de Firmin Le Bourhis est la nouvelle la plus étonnante de ce recueil, auteur à redécouvrir !



Surfboxing à Tréguennec, de Pierre Pouchairet, qui a toujours autant d'imagination !



Des jeux, du miel et du sang, de Valérie Valeix que j'ai adoré, je vais me pencher sur ses romans.



À découvrir si vous ne connaissez pas les auteurs de polars bretons, j'ai passé un excellent moment.

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L'archipel des secrets - Bréhat

Un roman "régional". Une enquête de police menée par un commissaire fraîchement promu et sa jeune collègue, des liens intimes unissent ces 2 là.

Ils débarquent en janvier sur l'île de Bréhat pour une simple question administrative et se retrouvent confrontés à la découverte d'un cadavre sur une plage.

Dans une maison d'hôtes se trouvent une dizaine d'écrivaillons censés faire avancer leur travail plus rapidement.

Cette société en miniature se trouve donc mêlée à la complexité de cet apparent crime.

Ce petit roman offre ce que l'on en attend en général; L'île de Bréhat (que je connais sur le bout des orteils) ressemble ici à un vulgaire caillou perdu au milieu des flots alors "qu'en vrai" même par tempête c'est une petite merveille.D'où peut-être mon manque d'enthousiasme à cette lecture.

Merci aux Edts Palémon et à Babelio pour leur confiance.
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Un simple grain de sable

Tout d'abord, merci beaucoup Babelio et les éditions Palémon de m'avoir envoyé ce roman dans le cadre de la masse critique du mois de mai.

J'en suis d'autant plus ravie que ce roman était dans mes premiers choix pour la simple raison qu'il se passe aux Sables d'Olonne, ma ville natale :)

Le cadre me plait forcément puisque nous sommes aux Sables d'Olonne et que c'est très fidèle avec la réalité.

J'ai pris plaisir à situer les différents lieux, certains restaurants, là où se trouvent les différents appartements, le commissariat..

L'histoire est simple : une vieille dame décède, normalement de cause naturelle vu son age, mais finalement, est ce vraiment ça ??

C'est le premier roman que je lis de cette romancière, je ne connais pas du tout les personnages des policiers Perrot et Lefèvre mais honnêtement cela ne gène en rien à la compréhension de l'histoire car c'est une affaire qui n'a pas de liens avec les précédentes.

J'ai beaucoup aimé Un simple grain de sable, aussi bien pour le cadre que l'histoire, les personnages...

Tout m'a plu dans ce policier, et je pense qu'indépendamment du fait que ça se passe chez moi, ce qui m'a plu c'est que ce soit un policier (sans grandes scènes de violence) et pas un thriller. J'avais envie de lire quelque chose de sympathique sur ma ville, et là c'est le cas :)

L'enquête est bien ficelée, les personnages sont attachants, le style est agréable, ça se lit bien, bref je suis ravie de cette découverte :)

Je n'ai pas du tout été déçue alors que j'appréhendais un peu ma lecture, comme souvent quand on attend beaucoup d'un roman.

C'est le premier roman que je lis de Anne-Solen Kerbrat mais pas le dernier, car j'apprécie sa façon d'écrire et j'aimerais bien approfondir ma découverte de cette romancière.

j'enlève une demie étoile car j'ai trouvé que ça démarrait un peu trop doucement. Même si en fait, il faut un peu de temps pour comprendre comment vivait la vieille dame, qui elle voyait, etc... Mais quand on lit le résumé on a l'impression qu'elle va mourir dans les premières pages, ce qui n'est pas le cas du tout, il se passe presque 100 pages avant son décès !

Mais ce n'est qu'un détail, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, à qui je mets quatre étoiles et demie :)

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Bordeaux voit rouge ou ''Les chiens sont lâchés''

Le tout est de ne pas trop en dire... parce que je me sens d'humeur bavarde. Perrit et Lefèvre devront enquêter sur trois affaires de disparition, mutilations et suivis de la mort des victimes. Je le précise parce qu'une victime peut disparaître et être retrouvée en parfaite santé physique, même si, pour la santé psychique, c'est autre chose.

Il n'est pas facile, d'enquêter, il n'est pas facile non plus de tout dire aux proches. Si j'utilise ce terme, plutôt que le terme "famille", c'est parce qu'il est des personnes qui font partie de l'entourage qui sont plus proches, qui se préoccupent plus de l'être qu'ils côtoient tous les jours que leur propre famille. Cela nous questionne aussi, en passant. Pourquoi avoir des enfants ? Parce qu'il faut avoir des enfants, d'un point de vue social ? Et cet enfant, à quoi doit-il ressembler ? Doit-il être un clone des parents (beaucoup semblent en rêver) ? Doit-il être un modèle parfait de ce que l'on attend d'un enfant, puis d'une adolescente et d'une jeune adulte ? Quand j'emploie les mots "modèle parfait", je parle toujours d'un point de vue social, et non d'un point de vue humain : l'enfant parfait devrait être celui qui s'épanouit, qui est heureux, qui parvient à vivre la vie qu'il voulait, et tant pis si ce n'est pas celle dont ses parents rêvaient pour lui - ou pour être bien vu par autrui.

J'ai l'impression, en rédigeant cet avis, d'entretenir un flou volontaire, comme si, finalement, sans l'acharnement des enquêteurs, les coupables auraient pu continuer longtemps ainsi. Je ne peux pas m'empêcher de le penser, de penser aussi que l'intrigue qui nous est raconté est possible - encore et toujours.
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À leur corps défendant - Morbihan

Ce roman illustre qu’il est toujours difficile d’être une femme à l’heure actuelle – et il est difficile de dire le contraire. Deux jeunes femmes ont été retrouvées tuées, une troisième est enlevée à son tour, autant dire qu’une course contre la montre s’engage pour la retrouver. Les commissaires Perrot et Lefèvre enquêtent, tout en ayant une vie familiale tout sauf simple : la fille de Perrot est soignée pour un cancer.



Trois jeunes femmes, et peu de points communs, finalement : elles sont des femmes, elles sont jeunes, elles travaillent en horaire décalé et, comme toutes les femmes qui travaillent ainsi, elles vont travailler avec la peur au ventre, matin et soir. Delphine Seyrig le disait déjà dans une interview donnée dans les années 70, et qui a tourné en boucle récemment : une femme, qui se promène seule à minuit, n’est pas en sécurité. Une femme qui travaille ne l’est pas non plus. Bien sûr, il existe toujours des personnes pour dire :

– il ne faut pas avoir peur (facile à dire bien en sécurité chez soi) ;

– il faut trouver des solutions.

Certes. La solution que ces jeunes femmes ont trouvé aurait dû les protéger. Mais il est toujours des hommes pour savoir mieux que les femmes ce qu’elles doivent faire de leur vie, ce qu’elles doivent faire de leurs corps. En effet, le second point commun entre ces jeunes femmes est qu’elles étaient enceintes, et qu’elles avaient l’intention d’interrompre leur grossesse. L’interruption volontaire de grossesse est un droit, on l’oublie trop souvent. Il a fallu attendre la loi Veil pour qu’il soit dépénalisé, et la loi Vallaud-Belkacem de 2014 pour que l’idée de « situation de détresse » soit supprimée. Autant dire que le parcours pour accéder à l’avortement n’a pas été si simple pour ces jeunes femmes, ce que les deux enquêteurs découvriront au cours de l’enquête.

Non, l’enquête ne fut pas facile, et elle n’est pas forcément facile à lire, parce que certaines scènes sont sanglantes, parce que nous sommes avec les victimes, non avec le tueur, qui ne mérite pas plus de place dans le récit que celle qui lui a été accordée.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Jour maudit à l'Île-Tudy

Cette enquête permettra d'élucider un meurtre. Cela peut paraître logique, et pourtant, très souvent, les romans policiers proposent une surenchère de crimes, si bien que l'on ne s'attarde pas vraiment sur les victimes, mais sur le coupable qu'il convient de démasquer.

Ici, le corps d'une jeune femme sans histoire, Élodie Le Gall, est retrouvé dans un blockhaus. Quasiment, mais pas totalement : la jeune femme, âgée de 27 ans, vivait encore chez ses parents parce que son salaire ne lui permettait pas d'être totalement indépendante. Elle vivait sa vie, cependant, sortait, avait, semble-t-il, un petit ami dont elle parlait peu, ne s'entendait plus très bien avec Sarah, sa soeur cadette, lycéenne. Il est pourtant des événements étranges qui sont révélés au cours de l'enquête, et s'il n'y aura pas d'autres cadavres, il ne faut pas oublier que les victimes peuvent très bien rester en vie après une agression et ne pas oser porter plainte. La parution de ce roman date de quelques années, et pourtant, les choses n'ont pas vraiment bougé pour les victimes.

Perrot et Lefèvre sont amis, policiers (l'un a d'ailleurs demandé sa mutation pour suivre l'autre), différents et respectueux des différences de l'autre - l'amitié, c'est cela aussi. Perrot est séparé de sa femme, mais il fait tout ce qu'il peut pour préserver les liens avec ses deux enfants - et sa femme ne fait rien non plus pour l'en empêcher : ce sont deux adultes qui se séparent, pas deux parents qui divorcent de leurs enfants.

Parents, enfants, l'un des thèmes principaux de ce récit. Il est des moments où l'on peut être moins proche de ses enfants, parce qu'ils ont grandi, parce qu'ils ont besoin d'indépendance. Il est des parents qui, parce que tout a l'air de bien allé, pensent véritablement que tout va bien et sont trop occupés par leur propre vie pour voir ce qui ne va pas dans l'existence de leur progéniture. Il en est d'autres qui pensent bien faire : respecter l’intimité, la vie privée de son enfant, c'est bien, sauf qu'à un moment, ce qui est de la pudeur peut aussi être vu comme un manque de communication totale, voire de l'indifférence. Respecter, c'est bien, dire ce que l'on ressent vraiment, même si ce n'est pas facile, c'est mieux.
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L'archipel des secrets - Bréhat

C'est grâce à la dernière masse critique que j'ai eu l'opportunité de découvrir cet auteur et ce roman policier.

Je ne connaissais pas Anne-Solen Kerbrat, mais le résumé du livre parlant d'un huis-clos, sur une île isolée du monde extérieur avec "dix petits.....auteurs" n'était pas sans me rappeler un autre roman policier très célèbre et que j'avais adoré.

Nous sommes donc sur l'île de Bréhat en Bretagne. Armance tient une maison d'hôte qu'elle réserve aux auteurs qui viennent chercher le calme ou le dépaysement pour écrire. Dix personnages très différent cohabitent donc avec la gérante.

Un commissaire et sa collègue sont également présent sur l'île pour un travail administratif : un audit pour déterminer s'il est nécessaire ou pas d'un poste de police sur l'île.

Dans une atmosphère très particulière d'épisode météorologique épouvantable : pluie, vent violent, panne d'électricité, l'île se retrouve isolée et un corps est découvert sur la plage.

Qui est donc cet homme que personne ne semble connaitre et comment est-il arrivé sur l'île ?

C'est tout naturellement que le commissaire et sa collègue commencent l'enquête.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteur, les descriptions de la tempête et des personnages. L'enquête progresse doucement au fil des 330 pages du livre et le suspense nous tient jusqu'à la révélation finale.

Une belle découverte pour moi.

Merci Babelio et Palémon Editions.
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Saint-Quay s'inquiète

Et un polar breton, un !!! Oui je sais je suis une incorrigible lectrice de roman policier de tout genre ayant pour cadre le beau pays de Bretagne. Que voulez-vous quand on aime, on ne compte pas. En tout cas, c'est ce que dit l'adage.

Mais alors que nous raconte "Saint-Quay s'inquiète "

Un accident stupide bouleverse la vie souriante et l'avenir idyllique de Norbert Duval, chirurgien plasticien à Saint-Quay-Portrieux, et de sa famille. Mais il ne s'agit peut-être pas vraiment d'un accident.

J'avais déjà il y a longtemps rencontré la plume de Anne-Solen Kerbrat. Nous étions dans des roman policier classique avec un duo de flic bien sympathique. Les enquête de Perrot et Lefèvre. Ici point de policier, non ! Notre auteur nous entraine dans un polar psychologique, une histoire de vengeance. Un huis clos tout en suspense. C'est plutôt bien menée, l'intrigue, elle tient vraiment la route. Notre auteure a même eu la bonne idée de semer tout au long de son récit des petits indices pour nous mettre sur la voie.

"Saint-Quay s'inquiète "est un livre pour tous ceux qui cherchent une histoire vraisemblable pimentée d'un style incisif et écriture sensible et intuitive. Un vrai polar sympa et une lecture fort agréable


Lien : https://collectifpolar.com/
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Un simple grain de sable

Tour à tour, nous plongeons dans l'univers propre à chacun des personnages.

Cécilia aime séduire et sa coquetterie la rend parfois bien naïve face aux défauts de caractère de son ami Rodolphe. Elle rend régulièrement visite à une vieille dame dont on ignore au début l'origine de leur relation. Cette dame âgée, Gabrielle du Breil, vit seule dans un bel appartement richement meublé et décoré, avec vue panoramique sur l'Océan et la belle plage des Sables d'Olonne. Sa richesse, sans héritier, semble attiser les convoitises.

Candida, sa nouvelle femme de ménage vient d'être embauchée par Rodolphe et Cécilia, sous prétexte que la précédente était un peu négligente. Et puis le médecin référent de Gabrielle a lui aussi été remplacé... Alors lorsque Candida retrouve sa maîtresse morte dans son sommeil mais que la position de son corps dans son lit ne lui semble pas habituelle, elle ose aller trouver le commandant Perrot et son acolyte Lefèvre pour leur faire part de ses soupçons.

Tout ce petit monde nous est décrit avec force détails. Cette première partie de mise en place peut sembler un peu longue, mais finalement elle nous aiguille tout doucement vers la future enquête.

L'atmosphère de cet appartement ancien et cossu est palpable. La chaleur estivale étouffante de ce mois d'août est omniprésente. Les deux enquêteurs que je ne connaissais pas sont très plaisants : Perrot et son petit carnet rouge, Lefèvre au goût vestimentaire douteux et à l'appétit jamais rassasié. Ils sont tout à fait crédibles dans leur fonction et très incisifs dans leurs interrogatoires.

J'ai trouvé l'écriture agréable et bien équilibrée entre dialogues et descriptions. Les petites réparties humoristiques agrémentent cette enquête, qui une fois commencée, nous emporte vers un dénouement bien ficelé.

Connaissant ce petit coin de Vendée où se déroule cette intrigue, les lieux y sont fidèlement retranscrits.

Ce polar nous est conté sur fond de différences sociales, de déséquilibre des richesses, de précarité des emplois due au contexte économique actuel.



Merci à Masse Critique et aux éditions du Palémon pour cette agréable découverte d'Anne-Solen Kerbrat. Le marque-page en rapport avec le livre est un petit plus, bien appréciable, de cette maison d'édition.



Un petit bémol : il me semble que dans le récit s'est glissée une petite erreur au niveau de la lettre adressée au docteur Etienne stipulant le désir de Mme du Breil de changer de médecin. Elle est gardée par les policiers page 172 alors qu'ils retournent la chercher chez le praticien page 258...

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 Là où tout a commencé

Mon résumé :

Quel lien peut-il exister entre un couple d’homosexuels en mal d’enfants, une femme qui voudrait un enfant mais n’arrive pas à en avoir, et une jeune femme, mère de deux petites filles et apparemment sans histoire ?

A priori aucun, jusqu’à ce que cette dernière soit tuée, chez elle.

Même si l’enquête semble peut aisée, les enquêteurs Perrot et Lefèvre sont bien décidés à faire toute la lumière sur cette affaire…



Mon avis :

Voila un petit roman à suspens bien agréable à lire. L’enquête et sa résolution ne sont pas aussi simples qu’elles pourraient le paraître et pousse le lecteur à tourner les pages les unes après les autres… jusqu’à la dernière. Les deux enquêteurs sont rigolos et attachants et leur chef, un anglais encore plus. L’écriture est fluide, agréable. Bien qu’il soit question du désir d’enfanter dans les couples me même sexe, on ne tombe pas dans les clichés et l’enquête reste au premier plan.

Une belle découverte faite grâce à l’opération Masse critique du site Babelio.
Lien : http://lireetrelire.blogspot..
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Évaporé

Pierre travaille comme courtier d'assurances. Malgré ses résultats médiocres, il doit se rendre à Bruxelles en train pour essayer de décrocher de nouveaux contrats. Il n'arrivera jamais à destination. Inquiète, sa femme va au commissariat où les officiers Perrot et Lefèvre décident d'ouvrir une enquête pour disparition inquiétante.

Ils ne s'attendaient pas à devoir plonger dans un véritable nid de vipères pour atteindre la vérité.



Le début de l'histoire est un peu embrouillé du fait de la prolifération des personnages qui tissent chacun un lien avec la disparition de Pierre.

Il faut se créer des repères pour ne pas lâcher prise, surtout lors de l'apparition du personnage que je qualifierai de "femme mystère", dont la véritable identité ne sera révélée que bien plus tard.

Passé ce stade, l'histoire va se dérouler sans temps mort, le pauvre Lefèvre ayant à peine le temps d'avaler un sandwich ou une crêpe chaque jour.

On s'attache beaucoup à la psychologie de chaque personnage, et aux secrets que chacun cherche à garder coûte que coûte même si cela met en danger la vie de Pierre. Ils sont très égocentriques et le rapport à l'autre est bien décrit .

Dans ce livre, les enquêteurs sont donc un peu en retrait. Les événements les portent dans la bonne direction.

J aime cependant le fait que le personnage de Léon soit la Némésis de l histoire. Il apporte l équilibre.



Je remercie les éditions du Palémon et l'équipe de Babelio pour cette découverte. Bonne lecture à tous.
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L'égaré de Saint-Mathieu - Quimper-Penmarch

grace à masse critique de babelio, j avais choisi ce polar car j habite à quimper et je ne connaissais par encore l auteure Anne-solen Kerbrat. J ' ai donc trouvé avec bonheur l ambiance quimperoise, la place au beurre avec ses creperies, l Odet . Le décor est planté , il suffit alors d une bonne intrigue et c est le cas avec ce réseau pédophile qui sevit dans la region. Je trouve les personnages de policiers bien en chair avec ses défauts et ses qualités. le rythme est bien soutenu, on a vraiment hate qui en voulait au commissaire Perrot et il faut attendre presque la fin du livre pour en connaitre le dénouement. Bref, je pense que je vais me pencher plus sur les autres livres de anne-solen Kerbrat , peut etre je la rencontrerais lors du salon du polar à Penmarch '(' le goeland masqué ), un petit salon mais les auteurs et auteurs bretons de polars viennent souvent pour dialoguer avec leurs lecteurs. Kenavo
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L'égaré de Saint-Mathieu - Quimper-Penmarch

Roman policier qui part sur plusieurs enquêtes voire semble s'éparpiller et qui, en fait, est finement et astucieusement bâti. La bonne idée de départ est de mettre momentanément les héros des tomes précédents -Jean-Louis Perrot et son adjoint Lefebvre- en sommeil pour valoriser les habituels seconds rôles. A ce jeu, c'est le commandant Julien Heurtel et la capitaine Katell Le Scornec qui tirent les bons numéros. Avec cette idée, on sent la force de l'équipe de flics et leur entraide, et Anne-Solen Kerbrat peut varier les plaisirs en alternant ses enquêteurs et, comme ici, leur créer des vies personnelles intéressantes et diverses.



C'est un roman tendu, entre la tentative d'assassinat de Perrot et un réseau pédophile à démanteler, le ton n'est point à la galéjade. Néanmoins, comme les autres polars de cette série, il n'est pas plombant ni trop lourd, l'autrice ne s'appesantit pas sur des détails scabreux et/ou croustillants. Les enquêtes sont rondement menées mais pas bâclées, chaque flic abattant un travail conséquent. Un roman qui s'inscrit dans la série Perrot et Lefebvre et qui peut se lire, bien sûr, indépendamment des treize titres précédents. D'ailleurs, je n'en ai lu que deux autres-pour le moment-, très bien eux aussi : Le tableau de Maï et L'archipel des secrets.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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L'archipel des secrets - Bréhat

Lors de la dernière Masse Critique de Babelio sur le thème "mauvais genre", un livre de la liste a attiré mon attention. Je ne connaissais pas l’auteure, mais la sonorité de son nom, Anne-Solen Kerbrat fleurait bon les ajoncs et les embruns. Le titre était suffisamment mystérieux, "L’archipel des secrets", et un mot me permit de finaliser mon choix : Bréhat : La Bretagne ! Je ne pouvais que passer un bon moment.



Bréhat, c’est là qu’Armance a ouvert une maison d’hôtes, spécialement réservée à des auteurs en quête de calme et d’inspiration. Ils sont dix, tiens donc ! L’île est isolée par une violente tempête et… un cadavre est découvert sur la plage… Savoir si la chance existe est un autre débat, mais, deux policiers se trouvent au même moment à Bréhat : Jeanne Sixte, capitaine, et Perrot, son collègue, et même un peu plus, tout nouvellement promu commissaire. Ils étaient venus pour réaliser un audit sur l’intérêt ou pas de la présence d’un poste de police sur l’île, ils vont devoir mener l’enquête.



C’est le genre de roman policier tranquille et sans violence – si ce n’est, naturellement, le meurtre – où l’atmosphère l’emporte sur le crime. Un cadavre, un temps disparu puis retrouvé, et c’est tout. Si l’écriture, tout en simplicité permet une lecture facile et limpide, je n’ai pas trouvé une description des lieux telle que je l’aurais souhaitée. Je n’ai pas reconnu ma Bretagne si ce n’est au travers de quelques passages fleuris d’agapanthes. Certes, le paysage flouté de pluie est bien rendu, certes le vent y est bien ressenti, mais l’intrigue peine à se mettre en place. Certes les personnages représentent un panel habituel de la société mais je n’ai pas réussi à m’y attacher vraiment.



En un mot, j’ai été quelque peu déçue par cette lecture, même si le récit prend en partie sa source dans un chapitre sombre de l’histoire du Canada avec le placement d’enfants arrachés à leur famille dans des pensionnats autochtones entre 1800 et 1996. Je suis malgré tout persuadée qu’il a déjà trouvé son lectorat.



Je remercie Babelio et les editions Palémon pour cette lecture.


Lien : https://memo-emoi.fr
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À leur corps défendant - Morbihan

J'ai reçu ce livre grâce à l'opération Mass critique sur les polars. Comme je suis une fan de romans policiers, j'étais ravie de participer !

L'intrigue de ce livre se déroule en Bretagne, entre Nantes et Vannes. La météo correspond aux clichés, l'enquête se déroule sous une pluie incessante. Est-ce cette pluie continuelle qui dilue tout, ou la lenteur de l'histoire, j'étais au début assez agacée par le style de l'auteur. Puis on se laisse prendre, moins par l'intrigue policière que par l'ambiance et les personnages dépeints, les victimes et leur famille, les policiers ...

Comme l'annonce l'éditeur sur la quatrième de couverture, voici une belle analyse sociologique, nous entrons dans l'intimité des policiers et sourions à la complicité entre Perrot et l'incorrigible Lefèvre, les victimes, leur famille et amis nous deviennent familiers.

Le gros point noir de ce livre est finalement l'intrigue policière, , le dénouement est décevant, presque bâclé.

Voici un roman à lire sous la couette une journée hivernale pour l'ambiance et l'humour de Lefèvre.
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À leur corps défendant - Morbihan

Je remercie Babelio ainsi que les Éditions du Palémon pour la réception de ce livre de Anne-Solen Kerbrat-Personnic dans le cadre de la Masse Critique.



Le corps d'une jeune aide-soignante, Sabrina Boucheul, est découvert à moitié enseveli dans un sous-bois. Elle était enceinte, et le foetus a été prélevé post-mortem.



Les commissaires Perrot et Lefèvre sont chargés de résoudre cette affaire sous la pluie et le froid glacials qui balaient la région nantaise.



Au fur et à mesure que l'enquête avance, et plutôt lentement à mon goût, il s'avère qu'une autre jeune fille dans le Morbihan, Cindy Joly, a subi le même sort que Sabrina.

Nos policiers rejoignent donc le commissariat de Vannes, ancienne cité médiévale des Ducs de Bretagne, pour recouper leurs éléments avec ceux de la capitaine Jeanne Sixte.



Qui a pu assassiner ces jeunes filles enceintes dont le seul point commun était de travailler en horaires décalés et d'emprunter les transports en commun la nuit ?



Quand une troisième jeune fille, Lou Hauguin, disparaît à son tour, une course contre la montre est engagée pour essayer de la retrouver vivante.



Belle plume de l'auteure qui apporte de nombreuses belles descriptions des villes bretonnes et de l'ambiance générale.

Des détails m'ont cependant un peu dérangée dans le livre. Le manque de modernité et quelques termes inusités du genre "regagner ses pénates".

J'ai noté également des erreurs dans le livre. A la page 43 Cindy porte le nom de Taviec et par la suite celui de Joly ; page 375 Lefèvre mentionne le prénom de Lou alors qu'il s'agit de Sabrina.



A mon goût l'intrigue traîne trop en longueur, avec des enquêteurs, certes motivés mais mous, longs à la détente. Lefèvre ne pense qu'à manger (ce qui apporte une belle dose d'humour tout de même) et Perrot se débat entre l'enquête et des problèmes familiaux.



Le tueur se devine rapidement avec des motivations prévisibles. La chute donne une impression de déjà vu et sans réelle originalité malheureusement.

L'action qu'on a attendue en vain pendant tout le roman n'arrive qu'au cours d'un final qu'on croirait tout droit sorti de la série "Esprits criminels".



" À leur corps défendant " est un roman régional juste divertissant pour les amateurs de polars. Ceux qui aiment les thrillers bien glauques peuvent passer leur chemin.









































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À leur corps défendant - Morbihan

Ames sensibles, s’abstenir de cette lecture : il y est question de jeunes femmes assassinées et dont le foetus a été enlevé post-mortem.



Perrot et Lefèvre se voient confier l’enquête. Au départ, aucune piste, jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’une autre femme à Vannes a été tuée de la même façon. Et pour corser le tout, une troisième jeune femme est portée disparue : le temps presse.



Une enquête morbide attend les deux enquêteurs. Sans oublier que la fille de Perrot se découvre atteinte d’un cancer.



Mais rassurez-vous, rien n’entame l’appétit de Lefèvre.



L’image que je retiendrai :



Celle du verni à ongles que portaient les jeunes femmes.
Lien : http://alexmotamots.fr/a-leu..
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