Animé par la fougue de l'écriture, André Malraux pénètre finalement dans l'univers politique au côté du général De Gaulle, qui lui offre en 1959 le premier poste de ministre des Affaires culturelles.
Comment expliquer alors la carrière politique de Malraux qui chercha à rendre accessibles les oeuvres capitales de l'humanité au plus grand nombre en mettant notamment en place les Maisons de la culture pour déconcentrer la culture en France ? Peut-on choisir entre l'action culturelle et l'éducation populaire ?
Pour parler tour à tour de la figure littéraire et politique, Olivia Gesbert reçoit Sophie Doudet, maîtresse de conférences en littérature française et Aurélie Filippeti, ancienne ministre de la Culture et directrice des Affaires culturelles de la Ville de Paris depuis novembre 2022.
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- Il est parfois des enfants , comment dirais-je ...différents ? Ils sont grands dans leurs défauts et immenses dans leurs qualités . Il faut juste qu’ils soient placés dans de bonnes conditions pour les révéler et notre système d’enseignement ne leur est souvent pas favorable. Il faudrait en revanche parvenir à l’empêcher de se briser les ailes . Son heure viendra .
- Il vous ressemble, Randolph , que cela vous plaise ou pas . Il est insupportable comme vous . Il veut toujours avoir raison , comme vous . Et comme vous , rien ne l’arrête , ni le vide ni le risque de tout perdre : une place au gouvernement ou la vie ....
Les métaphores naturelles affluent sous la plume de Camus pour dire la force du désir et l'intensité du plaisir. La jouissance partagée par un homme et une femme s'inscrit dans une érotique généralisée. Elle est en même temps le lieu d'une expérience radicale d'incomplétude : on ne possède jamais totalement un être.
Et fin juin, il a reconnu en particulier et en public la France libre et son représentant : "Vous êtes seul, - et bien je vous reconnais tout seul !".
Les plus belles pages d'amour écrites par Albert Camus se trouvent dans les Carnets et dans les dossiers préparatoires au Premier Homme dont la seconde partie aurait été dominée par une grande histoire d'amour de Jacques Cormery.
Camus chante la joie amoureuse et la souffrance du désamour. Il ne célèbre pas l'amour unique mais ce que chaque amour a d'unique. - irréductiblement.
A la place de la maison, il y a un trou.
Un trou énorme. Le toit s'est effondré, les murs sont pulvérisés. Tout est noir, couleur cendre, couleur de mort. L'incendie a tout ravagé. Tonio tombe à genoux dans les gravats et pousse un hurlement de bête blessée. Ses parents sont là. Là-dessous, Josepha et ses tendres baisers, Domenico et son regard plein de bonté. Là et nulle part. Il ne reste plus rien.
La pluie pleure sur l'enfance morte de Tonio. Elle coule sur son visage d'orphelin. Maria entoure doucement de ses bras le corps qui se raidit. Elle lui murmure des choses douces et impuissantes, la voix brisée. Mais il est loin, trop loin. Puis le corps s'abandonne, crucifié par la douleur, agité de sanglots. Elle le berce et mêle ses larmes aux siennes.
L'art trahit. Il est toujours en deça de l'horreur. Il l'apprivoise, l'atténue, la rend sopportable.
Cerné par les dictatures, il reste fondamentalement un démocrate qui respecte les règles du jeu, se soumet aux résultats des urnes, même quand ils le foudroient, attend plus ou moins patiemment son tour, puis quitte finalement la scène. Tenté quelquefois par le pouvoir absolu ou du moins enivré par celui-ci, [...] Churchill se plie toujours aux exigences de ce régime qu'il respecte profondément. C'est là une des différences majeures avec ses grands contemporains et sa force singulière. Séduit par les honneurs, il sait les refuser quand la décence l'impose, excessif en bien des points, surhomme peut-être, il ne franchit jamais les limites du pouvoir même qu'il a exercé avec force, détermination et parfois cynisme.
"Même s'il faut des années, même si nous sommes seuls...nous ne fléchirons pas , nous ne faillirons pas. Nous marcherons jusqu'au bout, nous nous battrons sur les mers et sur les océans, nous nous battrons dans les airs avec une force et une confiance croissantes, nous défendrons notre île quel qu'en soit le prix, nous nous battrons sur nos aérodromes, nous nous battrons dans les champs et dans les rues, nous nous battrons dans les collines; nous ne nous rendrons jamais. "
W. Churchill.
- Il y a trop de livres ! Je n'ai pas le temps ! Il me faut écrire dès à présent.Vite ! Et si tout ce qui bouillonne en moi s'éloignait et disparaissait ? J'aurais tout perdu. Voyez-vous, Izambard, ce que j'ai compris à Mazas, c'est l'urgence de ne pas perdre ma vie. Charleville ou Mazas, c'est la même chose. Des cellules, des prisons qui me brisent les ailes. Et les livres aussi peuvent être des geôles. Ils nous enferment dans l'admiration des autres, des grands, des Anciens, des morts ! Pour écrire, il ne faut plus être un taulard, il faut être vivant et libre ! Délivré des mères, des villes de province, des gendarmes et des écrivains. De Banville et de Hugo même ! Regardez ! L'Empire s'effondre et la République vient : c'est un signe ! Je veux être moi-même !