Le niveau monte ?
Avec l'allongement des études, le "niveau" des jeunes Français a augmenté (comme l'indiquent les tests des conscrits de l'armée). Les comparaisons avec le passé sont difficiles: les programmes ont changé, les compétences demandées aussi. Toutefois, pour ce qui peut être comparable, à savoir le bac des filières générales, il semble que si les élèves d'aujourd'hui font mieux en mathématiques et en sciences et savent mieux utiliser leur esprit critique, leurs compétences en orthographe et en expression écrite ont considérablement fléchi.
Malgré les évolutions dans la conception de l'enfant, les maîtres continuent de gouverner leurs élèves avec autorité, à l'instar des rapports qui régissent la société (patrons et employés, prêtres et paroissiens, etc.)
En France comme dans l'ensemble des pays développés, les diplômes sont à la fois de moins en moins suffisants et de plus en plus nécessaires pour trouver un emploi et se réorienter au cours de la vie professionnelle.
Dans l'entre-deux-guerres, les progrès dans la psychologie de l'enfant conduisent à de timides tentatives de réforme à la communale, mais n'aboutissent pas à une transformation du système éducatif.
La construction du collège unique accompagne les évolutions de la société française, permet l'expansion des classes moyennes et soutient les mutations de l'économie.
Parés de prestige, de la culture, la plupart des professeurs réalisent une ascension sociale et accèdent au rang de personnalités locales dans la France des villes.
Malgré la massification scolaire et l'ouverture du secondaire, les études statistiques révèlent une persistance des inégalités sociales devant l'enseignement.