C'est bizarre, les grandes villes... c'est bourré de monde mais tout le monde voyage dans sa p'tite bulle.
Des scènes de café aux pas de tangos, Mariano Otero nous entraîne dans un monde troublant où natures mortes grands nus, portraits de femmes et portraits d'oeufs, baigneuses et femmes-araignées se succèdent ou s'entremêlent depuis 35 ans....
De nationalité espagnole, il est le plus jeune élève de France de l'école des Beaux-Arts quand il s'y inscrit à Rennes à l'âge de 15 ans.
Nous sommes en 1957.
Depuis ce temps et dans ces pages, sa passion de peindre et de dessiner, toujours passée au crible de la rigueur, nous parle d'émotion et de sensualité, d'inquiétude, de sérénité, mais aussi d'humour.
Anne Villeneuve [ 4ème de couverture]
Des fois, je ferme les yeux, j’écoute le viaduc, les autos. Ça fait un peu comme le bruit de la mer. Pis quand le vent se pogne dans la bâche, ça claque comme la voile d’un voilier.
Pis là, moi, ma p’tite, je fais le plus beau des voyages !
Après la mort de Samuel, y'avait du silence qui hurlait dans les murs.
Je ne sais pas… C’est bizarre, les grandes villes. C’est bourré de monde mais, tout le monde voyage dans sa p’tite bulle.
J'ai même un triangle de la solitude dans le dos.
C'est le seul endroit que je n'arrive pas à rejoindre ni d'en haut, ni d'en bas. Des fois, j'aimerais ça que quelqu'un me flatte juste là...
... mais c’est pas grave. Moi j’ai quelque chose que ben du monde ont pas.
Ça icitte: L’imaginaire !
Pas besoin d’aller courailler ailleurs. Des fois, je ferme les yeux, j’écoute le viaduc, les autos. Ça fait un peu comme le bruit de la mer. Pis quand le vent se pogne dans la bâche, ça claque comme la voile d’un voilier.
Pis là, moi, ma p’tite, je fais le plus beau des voyages!
Je ne sais pas... c'est bizarre, les grandes villes. C'est bourré de monde mais, tout le monde voyage dans sa p'tite bulle. C'est drôle, la première fois que j'ai pris l'autobus, je disais bonjour à tout le monde! J'ai vite compris que ça marchait pas de même ici. Je me sens souvent seule, je pense.
Je ne sais pas… C’est bizarre, les grandes villes. C’est bourré de monde mais, tout le monde voyage dans sa p’tite bulle.
C’est pas normal… C’est comme si notre terrain de jeu était limité, à nous les femmes.