Citations de Anne de Kinkelin (51)
Pourquoi acheter-elle toujours des cabas XXL ? Parce qu'ils étaient jolis , fut la première réponse qu'elle se fit. Parce qu'elle promenait sa vie . (...) Mais où étaient ces foutues clés ?
Caroline se disait qu'elle avait un cœur d'homme, capable de compartimenter ses sentiments. Aimer, goûter, profiter, lâcher, recommencer.
Créer, inventer, échouer, recommencer.
Je tombe amoureuse souvent, mais je tombe amoureuse dix minutes.
Ce qui était bon dans l'espoir, au fond, c'est qu'il ouvrait les portes.
Le silence n'est pas uniquement synonyme de tranquillité et de relaxation. Il est aussi le lieu où l'on découvre sa vraie force intérieure loin des fracas du monde.
Tout le drame était là. Soit j'aillais vers mon bonheur. Soit je créais un nouveau malheur. Putain d'éducation judéo-chrétienne: quoi que j'entreprenne, j'étais bonne pour culpabiliser.
- [...] Les hommes sont binaires, continua Ethel, jour/nuit, oui/non, je veux/je ne veux pas. Sois plus franche dans tes attentes et tu ne seras pas déçue.
Louise alluma une cigarette en dévisageant son amie.
- Conclusion, les hommes sont des interrupteurs.
Ethel éclata de rire.
- Voilà, tu commences à comprendre. Il ne te reste plus qu'à trouver la notice pour appuyer sur le bouton.
Je suis en manque de paroles. Je suis en manque de reconnaissance. Regardez-moi, je suis là. J'existe. La plupart des gens pensent que converser, c'est parler. A défaut, je les observe. Je les regarde, je les sens. Mon odorat se développe depuis que mon ouïe a failli. Je les déchiffre à leurs mouvements, à leurs parfums. À la manière dont ils agitent la main pour commander un café. Je devine, en silence, le timide, l'orgueilleux, le sans-gêne, le jaloux. Être privée de cette interaction me pousse dans un rôle animal. Je communique, mais je ne converse pas. Ça n'a pas l'air de les déranger
Tu sais, quand on fait des choses extraordinaires dans son quotidien, on a souvent tendance à les considérer comme normales.
Cela met plus longtemps, mais on finit toujours par mourir un peu de ne pas être assez aimé.
Se plaire avant de plaire. Le credo semblait simpliste mais faisait son effet.
étrange sensation de vouloir l autre alors qu on n a échangé qu un regard, un hasard
A être vraiment soi-même, on finit toujours par blesser les autres.
Maël, écoute, c’est peut-être maladroit de ma part, mais je voulais te dire que j’aime les moments passés avec toi. Je me sens légère en ta présence.
- Maman ?
-Oui ?
- Tu es ma fée.
- Non, mais non, mon chat, ma poupette. Si l'amour des grands est changeant, il demeure toujours égal pour les petits.
Rose demeurait silencieuse. Décidément les adultes étaient bien étranges. Ils s'aimaient, ne s'aimaient plus mais gardaient un amour parfait pour leurs enfants. Mais jusqu'à quand ? Peut-être qu'un jour, son papa en aurait assez d'elle et qu'il lui demanderait de faire sa valise ? Comment savoir si cela pouvait arriver ? Comment savoir quand cela devait arriver ?
[-Tu es chinoise, tu es une femme, tu es belle, tu parles trois langues. Tu choisis de faire de la cuisine. Tu vas prendre deux fois plus cher que les autres … Tu ferais mieux de t’inscrire à Sciences PO.
Je veux savoir si, quand on a une adresse banale dans une ville quelconque, on peut avoir un destin.
C'est bien, le souvenir. C'est tout ce qu'il reste après une portière claquée. C'est tout et tendre. Ça permet au cœur de palpiter un peu plus fort en cas de coup dur. On peut toujours se réfugier dans un souvenir. On le transporte avec soi, caché dans un coin de tête.