Pour accompagner notre dossier Cent tableaux à voir et à revoir, nous avons demandé à cinq personnalités de choisir et de commenter un tableau. Aujourd'hui, la directrice du musée Cognacq-Jay nous plonge au coeur d'une scène mythologique brûlante de désir. « Surtout ne tournez pas trop de gros plans sur le sein, il ne faut pas que cela paraisse vulgaire », s'inquiète Annick Lemoine, directrice du musée Cognacq-Jay, à propos du tableau de son choix, le délicat et renversant Hercule et Omphale de François Boucher. Renversant dans tous les sens du terme puisque, dans cette scène mythologique, la femme a tous les pouvoirs, elle est la reine, et son amant l'esclave. Délicat aussi, car l'amour et le désir sont partout, dans la chair pétrie, les étoffes froissées, le ruban se dénouant. Conservatrice du patrimoine et docteure en histoire de l'art, spécialiste de la peinture des XVIIe et XVIIIe siècles, Annick Lemoine n'est pas connue du grand public mais grâce à elle le grand public, au Louvre, au Petit Palais et désormais au musée Cognacq-Jay, a pu découvrir la grande peinture qui prend aux tripes, celle, facile d'accès et néanmoins savante, de Valentin de Boulogne, émule du Caravage, mort de beuverie et d'hydrocution, ou bien celle de la Rome du vice et de la misère où l'on se trucide pour une partie de cartes et où l'on parle la bouche pleine. le choix de la conservatrice plonge dans la peinture galante d'un XVIIIe siècle qui batifole, époque libertine, voluptueuse voire grivoise, où les chemises se troussent et le plaisir féminin se cache à peine. Choix subtilement féministe, mine de rien. RÉALISATION Pierrick Allain Sophie Cachon Ophélie Blanchard Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤34Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1 Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux ! Facebook : https://www.facebook.com/Telerama Instagram : https://www.instagram.com/telerama Twitter : https://twitter.com/Telerama
En quelle année a été publié " Claude Gueux " ?