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Citations de Annie Cohen (21)


« La marche et l’écriture, rien d’autre pour regarder l’horizon. Sinon quelques plaisirs simples qu’il faut savoir s’autoriser. » (p.103)
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« Puisque voici l’été, un bain dans la Méditerranée serait un rêve avant de mourir. Que l’on m’offre ce dernier voyage ! La mer de mon pays, les vagues, la plage de Staouéli sous les parasols. » (p.65)
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Il était malin comme un singe, ce marabout ; l'entendre me mettait en joie. (...) En joie, disais-je, en raison du peu de nostalgie qu'il affichait malgré ses gestes et ses comportements linguistiques. Quand je le voyais, son visage et son corps se démultipliaient, offrant d'autres formes , des paysages, des couleurs, des aubergines, des parfums de mérou à la sauce tomate, des rondelles de courgettes frites dans une poêlée d'huile d'olive, des poivrons rouges grillés, coupés en fines lamelles sur un immense plat ovale, aillés et persillés, des beignets au sucre, des carottes cuites assaisonnées au cumin, des montecaos, des fèves en salade, du couscous au beurre, des dattes fourrées, des patates douces au sirop, caramélises.
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Samedi matin, au marché de la rue Mouffetard, à l'angle de la rue des Patriarches, devant la pharmacie, en face du café où j'ai repris l'habitude d'aller lire le journal, une vieille tzigane assise sur un tabouret pliant joue de l'accordéon à côté d'un violoniste beaucoup plus jeune (peut-être son fils ou son gendre). Je m'avance vers eux, je mets de l'argent dans leur tirelire en plastique et je leur demande de jouer Besame mucho. (...) Les musiciens ne me quittent pas des yeux. Ils reprennent le couplet plusieurs fois de suite. Je comprends qu'ils ne s'arrêteront pas tant que je resterai devant eux. Il faut que je m'éloigne.
Besame , besame mucho
como si fuera esta noche la ultima vez
Besame mucho
que tengo miedo perterte, perderte despuès
besame, besame mucho
como si fuera esta n oche la ultima vez
besame mucho
que tengo miedo perderte perderte despues.
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Écrire encore et encore…



Écrire encore et encore
une suite ininterrompue de mots
à l’encre noire
et chercher à tricoter le sens
pour se perdre et pour perdre
pour ne pas perdre le goût
du geste de la main
la main qui sait
qui connaît le chemin
la main du rouleau
qui veut encore et encore
dessiner des mots
fabriquer du sens
occuper l’espace
de la feuille à force
de vouloir écrire
à force de vouloir
consigner le sens
fabriquer du texte
par-delà la lisibilité
au-delà de la lisibilité
et pour ne jamais cesser
de dire l’amour fou
du geste d’écrire
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« La dépression est sans doute la maladie mentale la plus répandue dans le monde. Il faut dire qu’un livre aura été écrit sous cannabis, du matin jusqu’au soir, entrecoupé de la lecture numérique et quotidienne du Monde. De séances de kiné qui ne soulagent en rien un mal dantesque sur l’omoplate droite. » (p.13)
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L’art magnifie l’esprit, il ne peut pas se dissocier du surnaturel.
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À force d’être seule dans une chambre, on finit par être hantée par le surnaturel.
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régulièrement je redevenais diététique et coincée, norvégienne et pâle, régulièrement j'en appelais à son bagout pour déverrouiller le mien. je me fous de perdre le Nord pourvu que je puisse retrouver le sud, dans la bouche, dans les mots, dans les mains, dans les assiettes de ma cuisine.
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C’est péché de maltraiter l’argent, faudrait pas, faudrait pas, mais l’interdit de le faire s’est levé tout seul, sans m’atteindre. Je ne sais pas comment ça vient ! Mais ça vient ! Le petit fer à repasser ! Un petit plaisir ! On croit qu’il s’agit d’un plaisir ! Mais non ! C’est du gaspillage à l’état pur, de la dépense ! Dépense sans pensée ! Dépense irraisonnée, insensée ! Dépenses !
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On ne vit pas uniquement dans son corps.
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on s'en fout d'être d'ici ou d'ailleurs, m'avais dit la grande cigogne du temps où elle n'était pas déplumée( le marabout). Le régionalisme, on sait où ça mène! pourquoi ne pas penser que tu es chez toi partout où tu te trouves? leurs histoires de terroir, on peut se les mettre où je pense !tu as les pieds couleur de sable, tu dois apprendre à évoluer le mieux du monde dans ton pot d'adoption. nous sommes des milliers dans ce cas.
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dehors il faisait une chaleur à vous dégoûter de la chaleur pour le restant de vos jours
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Je revois les dunes et la limpidité de l'eau. Les gargotes sous les palmiers, les fleurs de palétuvier. Nous mangions des poissons frits avec les doigts. Et des avocats. Nous passions des heures dans cette eau verte et chaude. Quand je rêve, je me revois à Islas Mujeres, un été d'allégresse".
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Elle avait refusé les habits de ville, et elle était descendue dans sa robe de chambre bleu roi - ce qui la distinguait des autres et me faisait plus mal encore. C'est là que j'ai vu qu'elle devenait mon enfant et que j'ai commencé à prendre peur. C'est là que j'aurais dû agir : elle était la seule, vraiment la seule, à être en robe de chambre, c'était un indice.
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Il faut savoir combien l’angoisse peut supprimer tout désir de vivre.
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La création est toujours subversive.
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Attention au grand clignotant du petit fer à repasser ! Le feu rouge du nouveau petit fer ! Protégez-moi des vêtements froissés, des mauvais plis !
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La politique nous égare parfois, elle nous détourne de notre géographie intérieure. Elle règne sur nous. Mais quand on a le goût de la chose publique, c’est comme la migraine, c’est génétique, ça dure jusqu’à la mort.
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Je roule sur les mamelons de mousse, je me rapproche du commencement du monde. Je les vénère sur la mar-
gelle au bord du Grand Canal. Nos conditions atmosphériques ne permettent pas d’avoir des tapis de mousses,
il nous faudrait beaucoup d’humidité comme au Japon. Mais un œil avisé les surprend près des points d’eau.
Douce vie que ces végétaux si anciens qui résistent au béton.
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