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A l'occasion de la Foire du Livre de Brive, Annie Degroote évoque les trois auteurs qui l'ont inspirée pour son titre "Nocturne pour Stanislas". En savoir plus sur le livre "Nocturne pour Stanislas" : http://bit.ly/2hWaS1P Printemps 2004, dans le Nord. En remontant les secrets de sa filiation, la jeune Hania découvre la vie tumultueuse de son grand-père, réfugié polonais en France, et réhabilite sa mémoire bafouée.
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Les perles de la Moïka de Annie Degroote
« De sa mère, elle se rappelait les injustices, le manque de tendresse et de réconfort dans ses moments de peine. » (p. 44)
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Nocturne pour Stanislas de Annie Degroote
Chaque famille recèle ses secrets, ses démons. Se taire, minimiser les drames, ne pas dévoiler, ni susciter de questions. Rien n'a changé depuis la nuit des temps. Mais il suffit parfois d'un grain de sable pour enrayer le bel ordre établi, faire s'effriter sa trompeuse carapace, un vent qui viendrait balayer les habitudes, rendre audibles les chuchotements obscurs.
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Le Nord comme ils l'ont aimé de Annie Degroote
La bière c'est le temps. Boire un demi, c'est le temps suspendu. Porter le verre aux lèvres et goûter la bière c'est un instant qui, en même temps, est une éternité. Puis doucement, lentement, l'avaler après l'avoir fait tourner sur le palais c'est un temps qui s'envole, qui disparaît, réduit à néant par le plaisir-saveur. La bière qui descend dans le gosier c'est un temps fusée, interstellaire, plus vif que la vitesse de la lumière, c'est une comète qui laisse une longue trace dorée dans le firmament. La bière enfin qui dégouline dans le ventre, c'est la paix retrouvée, le temps immobile, un temps qui s'arrête à jamais. Puis arrive une nouvelle gorgée qui est un recommencement, un cycle identique au précédent, un temps perpétuel, un temps sans fin. Et ainsi s'écoulent les heures, les minutes, les journées. Ronny Couteure, Le temps de la bière, 1997 |
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Le Nord comme ils l'ont aimé de Annie Degroote
Et si je devais en une seule image, en un seul son, résumer ce Nord qui m'est cher, je choisirai, sur une petite route où le poussier grince, mais que borde la chicorée sauvage, une bicyclette qui passe avec un doux bruissement d'hirondelle. Françoise Mallet-Joris, "Les Flandres", Nord, juin 1991 |
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Les perles de la Moïka de Annie Degroote
Dès qu'elle fixait le regard de sa mère, elle se sentait coupable d'être là, de vivre. Et soudain la douleur s'engouffre. La tension martèle ses tempes. La migraine monte. |
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Les perles de la Moïka de Annie Degroote
Elle fut aussi remarquable comme religieuse, que jadis, comme grande-duchesse. En octobre 1918, l'armée blanche la retrouva au fond d'un puits de mine, ainsi que les grands-ducs Serge, Jean, Constantin, Igor et le jeune Vladimir Palay, fils du grand-duc Paul, poète talentueux et prometteur de dix-huit ans. Après avoir été assommés à coups de crosse, ils y avaient été précipités vivants ; les gardes rouges lancèrent encore des grenades. Des paysans entendirent des gémissements et des chants religieux s'élever du puits. Oui, certains vivaient encore. Ils n'osèrent intervenir. La peur s'était insinuée en chacun, et allait longtemps imprégner l'âme russe. |
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L'oubliée de Salperwick de Annie Degroote
Je n'ai pas d'avenir en ce monde, Flore, et je n'aime pas ce que l'homme en fait. Le progrès va l'engloutir, il est prêt à tout écraser pour s'enrichir, à tout détruire. Ce que je vois est la mort de l'homme par l'homme...
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Le moulin de la Dérobade de Annie Degroote
Valentine de Montfleury contempla son reflet dans le miroir. Oui , elle était belle. Son père avait raison. Il était si fier de sa fille. Cela ne l'empêchait pas de la vendre en ce début de l'année 1906...
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Il s'agit de choisir le titre le plus hargneux, ils sont tous en librairie :