Annie Mollard-Desfour est linguiste, lexicographe, sémiologue au CNRS, conférencière.
Elle entre au CNRS, en 1975, pour intégrer l’Institut National de la Langue Française.
De 1975 à 1992, elle a participé à la rédaction du dictionnaire "Trésor de la Langue Française", dictionnaire de la langue française des XIXe et XXe siècles, 16 volumes, aujourd'hui informatisés.
Elle s'est spécialisée dans le lexique des couleurs et, depuis 1998, publie les différents volumes du "Dictionnaire des mots et expressions de couleur. XXe et XXIe siècles".
Elle participe activement à plusieurs associations couleurs: présidente du Centre Français de la Couleur de 2004 à 2016, présidente de "Couleurs vagabondes. Langage-Art-Société", membre d'Honneur du Comité Français de la Couleur;
Couleur?Non-couleur? Cette problématique de l'appréciation du blanc se retrouve dans les définitions des dictionnaires, qui,souvent,hésitent sur son statut,opposent le blanc (ainsi que le noir et le gris) à la couleur mais se contredisent parfois en définissant le blanc par le terme couleur.
L'autonomie du rose par rapport au rouge , qui n'est pas fondée sur une codification physique du spectre des couleurs , mais sur une approche culturelle et linguistique , est particulièrement délicate , et ne fait donc pas l'unanimité.
La couleur noire , au statut particulier ,puisqu'elle entretient un rapport privilégié avec l'obscurité ,l'ombre, les ténèbres et la symbolique qui y est rattachée , a toujours hanté notre imaginaire , ce don témoigne le lexique.