AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Anny Duperey (486)


On ne se méfie jamais assez des êtres qui semblent tout accepter, tout supporter en silence et parfois même en souriant. Leur soumission parait sans limite, leur tolérance inépuisable, puis un jour ils quittent le jeu, tournent les talons, claquent une porte, et c’est définitif. On ne peut plus rien pour les retenir. Intérieurement, ils ont fait tout le chemin, bloqué les comptes, ils ne sont presque déjà plus là quand ils annoncent qu’ils vont partir.
Commenter  J’apprécie          1134
Dieu a inventé le chat pour que l'homme ait un tigre à caresser à la maison. Victor Hugo
Commenter  J’apprécie          840
Les gens qui aiment les chats sont habiles à fuir les conflits et se défendent fort mal quand on les agresse. Ils préfèrent se taire, quitte à paraître lâches. Ils ont tendance au repli sur soi, à la dévotion. Ils sont fidèles à des rêves d'enfant qu'ils n'osent dire à personne. Ils n'ont pas du tout peur du silence. Ils ne s'arrangent pas trop mal avec le temps qui passe, leur songe intérieur estompe les repères, arrondit les angles des années.
Les gens qui aiment les chats adorent cette indépendance qu'ils ont, car cela garantit leur propre liberté. Ils ne supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes ni pour les autres. Ils ont cet orgueil de vouloir être choisis chaque jour par ceux qui les aiment et qui pourraient partir librement, sans porte fermée, sans laisse, sans marchandage. Et rêvent bien sûr que l'amour aille de soi, sans effort, et qu'on ne les quitte jamais. Ils ne veulent pas obtenir les choses par force et voudraient que tout soit donné.
Commenter  J’apprécie          775
Les gens qui aiment les chats évitent les rapports de force. Ils répugnent à donner des ordres et craignent ceux qui élèvent la voix,qui osent faire des scandales. Ils rêvent d'un monde tranquille et doux où tous vivraient harmonieusement ensemble. Ils voudraient être ce qu'ils sont sans que personne ne leur reproche rien.

Les gens qui aiment les chats sont habiles à fuir les conflits et se défendent fort mal quand on les agresse. Ils préfèrent se taire, quitte à paraître lâches. Ils ont tendance au repli sur soi, à la dévotion. Ils sont fidèles à des rêves d'enfant qu'ils n'osent dire à personne. Ils n'ont pas du tout peur du silence. Ils ne s'arrangent pas trop mal avec le temps qui passe,leur songe intérieur estompe les repères,arrondit les angles des années.

Les gens qui aiment les chats adorent cette indépendance qu'ils ont,car cela garantit leur propre liberté. Ils ne supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes ni pour les autres. Ils ont cet orgueil de vouloir être choisis chaque jour par ceux qui les aiment et qui pourraient partir librement, sans porte fermée, sans laisse, sans marchandage. Et rêvent bien sûr que l'amour aille de soi,sans effort, et qu'on ne les quitte jamais. Ils ne veulent pas obtenir les choses par force et voudraient que tout soit donné.

Les gens qui aiment les chats,avec infiniment de respect et de tendresse,auraient envie d'être aimés de la même manière -qu'on les trouve beaux et doux,toujours, qu'on les caresse souvent, qu'on les prenne tels qu'ils sont, avec leur paresse, leur égoïsme, et que leur présence soit un cadeau.

Dans le doute de pouvoir obtenir pour eux-mêmes un tel amour,ils le donnent aux chats. Ainsi cela existe, cela console.

Les gens qui aiment les chats font une confiance parfois excessive à l'intuition. L'instinct prime la réflexion. Ils sont portés vers l'irrationnel, les sciences occultes. Ils mettent au-dessus de tout l'individu et ses dons personnels et sont assez peu enclins à la politique. Les tendances générales, les grands courants, les mouvements d'opinion, les embrasements de foule les laissent aussi circonspects que leur animal devant un plat douteux. Et si leur conviction les pousse à s'engager, une part d'eux-mêmes reste toujours observatrice, prête au repli dans son territoire intime et idéaliste, toujours à la frange, comme leurs compagnons, d'un pacte avec la société et d'un retour vers une vie sauvage dans l'imaginaire.

Les gens qui aiment les chats sont souvent frileux. Ils ont grand besoin d'être consolés. De tout. Ils font semblant d'être adultes et gardent secrètement une envie de ne pas grandir. Ils préservent jalousement leur enfance et s'y réfugient en secret derrière leurs paupières mi closes, un chat sur les genoux.
Commenter  J’apprécie          692
Faites pleurer les enfants

« On rêve toujours que ce que l’on écrit puisse être utile à quelqu’un , ne serait-ce qu’à une seule personne, que ce que l’on a sorti de soi avec peine ne reste pas un monologue stérile, sinon autant vaudrait prendre ces pages et les enfermer tout de suite dans un tiroir.
Alors, à tout hasard…
Si vous voyez devant vous un enfant frappé par un deuil se refermer violemment sur lui-même, refuser la mort, nier son chagrin, faites-le pleurer. En lui parlant, en lui montrant ce qu’il a perdu, même si cela paraît cruel, même s’il s’en défend aussi brutalement que je l’ai fait, même s’il doit vous détester pour cela mais ce que je dis là est impossible à faire…[…] Une personne aimante a envie d’épargner. Et pourtant…Pourtant, percez sa résistance, videz-le de son chagrin pour que ne se forme pas tout au fond de lui un abcès de douleur qui lui remontera à la gorge plus tard.
Le chagrin cadenassé ne s’assèche pas de lui-même, il grandit, s’envenime, il se nourrit de silence, en silence il empoisonne sans qu’on le sache.
Faites pleurer les enfants qui veulent ignorer qu’ils souffrent, c’est le plus charitable service à leur rendre. »
Commenter  J’apprécie          520
De cette époque, je garde une recette que je n'ai jamais oubliée. Pour ma sœur et moi, il reste LE gâteau, la gâteau de mémé, le gâteau de notre enfance. [...] Je continue de le fabriquer pour les Noëls et anniversaires, une manière de célébrer un vestige, de perpétuer l'unique tradition familiale.
Une fois la fête passée, nous avons tout le loisir, ma sœur et moi, de déguster ce gâteau fabuleux au petit déjeuner, puis à tous les repas, puis au goûter, et ceci pendant plusieurs jours en mémoire de notre grand-mère, car sa teneur en calories défiant tous les records le rend indigeste pour d'autres estomacs que les nôtres... Voici de quoi se compose la chose:
Une purée de châtaignes mélangée de chocolat noir fondu, liés par une crème au beurre et de sucre à poids égal, puis de la poudre d'amande parfumée au kirsch. Le tout, décoré de cerneaux de noix, est mis au réfrigérateur une nuit (c'est le beurre qui fait prendre corps au bloc) et finalement nappé d'une crème anglaise (douze jaunes d’œufs pour un litre de lait environ). Tout y est. C'est magnifique. Aucun être humain normal ne peut en ingurgiter plus de trois cuillères, nous, on vide un compotier sans problème. La nostalgie de l'enfance aurait-elle une influence sur les sucs gastriques ?
Ce gâteau, c'est tout le portrait de ma grand-mère, délicieux et lourd, rassurant à souhait et relativement dangereux pour les constitutions fragiles - gare au KO hépatique.
Commenter  J’apprécie          496
Papa est mort. Mon père est mort depuis dix jours et maintenant enterré et depuis tout ce temps je me sens étouffée, bloquée, j'ai un terrible besoin de clarifier mes pensées - je préférerais dire mes sentiments - et je n'y arrive pas. J'aurais voulu écrire que je suis triste, bouleversée, déchirée, alors que je suis incertaine de ce que je ressens. Je ne peux dire qu'une chose : mon père est mort et je n'ai pas pleuré.
Commenter  J’apprécie          451
Mais les chats...
Les gens qui aiment les chats évitent les rapports de force. Ils répugnent à donner des ordres et craignent ceux qui élèvent la voix, qui osent faire des scandales. Ils rêvent d'un monde tranquille et doux ou tous vivraient harmonieusement ensemble. Ils voudraient être ce qu'ils sont sans que personne ne leur reproche rien.
Les gens qui aiment les chats sont habiles à fuir les conflits et se défendent fort mal quand on les agresse. Ils préfèrent se taire, quitte à paraître lâches. Ils ont tendance au repli sur soi, à la dévotion. Ils sont fidèles à des rêves d'enfant qu'ils n'osent dire à personne.
Ils n'ont pas du tout peur du silence. Ils ne s'arrangent pas trop mal avec le temps qui passe, leur songe intérieur estompe les repères, arrondit les angles des années.
Les gens qui aiment les chats adorent cette indépendance qu'ils ont, car cela garantit leur propre liberté. Ils ne supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes, ni pour les autres.
Ils ont cet orgueil de vouloir être choisis chaque jour par ceux qui les aiment et qui pourraient partir librement sans porte fermée, sans laisse, sans marchandage. Et rêvent bien sûr que l'amour aille de soi, sans effort, et qu'on ne les quitte jamais. Ils ne veulent pas obtenir les choses par force et voudraient que tout soit donné.
Les gens qui aiment les chats, avec infiniment de respect et de tendresse, auraient envie d'être aimés de la même manière - qu'on les trouve beaux et doux, toujours, qu'on les caresse souvent, qu'on les prenne tels qu'ils sont, avec leur paresse, leur égoïsme, et que leur seule présence soit un cadeau. Dans le doute de pouvoir obtenir pour eux-mêmes un tel amour, ils le donnent aux chats. Ainsi cela existe. Ca console.
Les gens qui aiment les chats, font une confiance parfois excessive à l'intuition. L'instinct prime la réflexion. Ils sont portés vers l'irrationnel, les sciences occultes. Ils mettent au-dessus de tout l'individu et ses dons personnels et son assez peu enclins à la politique. Les tendances générales,les grands courants, les mouvements d'opinion, les embrasements de foule les laissent aussi circonspects que leur animal devant un plat douteux. Et si leur conviction les pousse à s'engager, une part d'eux-mêmes reste toujours observatrices, prête au repli dans son territoire intime et idéaliste, toujours à la frange, comme leur compagnons, d'un pacte avec la société et d'un retour vers une vie sauvage dans l'imaginaire.
Les gens qui aiment les chats, sont souvent frileux. Ils ont grand besoin d'être consolés. De tout. Ils font semblant d'être adultes et gardent secrètement une envie de ne pas grandir.
Ils préservent jalousement leur enfance et s'y réfugient en secret derrière leurs paupière mi-closes, un chat sur les genoux.
Enfin j'ai cru remarquer que les gens qui aiment les chats étaient souvent ainsi....... J'AIME LES CHATS.
Commenter  J’apprécie          440
Je ne connais rien de comparable au silence pensif des chats. Il emplit l'atmosphère d'une qualité très particulière. Pour peu que l'on veuille bien s'arrêter un moment pour être à l'unisson avec lui, ce silence devient contagieux. On le voit, lui, le chat, éveillé et ailleurs, son beau regard fixé devant lui. On s'assoit là, la main posée sur son dos. Le temps soudain suspendu, on se prend, l'œil perdu dans la vague, à laisser errer son esprit, doucement. Puis, tout à coup, un blanc, une bulle de néant vous a saisi et vous ne savez plus combien de minutes vous êtes resté là, et où vos pensées sont allées divaguer sans contrôle. Puis on revient à la réalité, celle du temps compté, de l'ordre, du raisonnement, on s'éveille comme d'un petit voyage. Où était-on ? On ne saura pas dans quelle part de soi informulée, inconnue, le rêve du chat nous a entraîné... (p. 56).
Commenter  J’apprécie          418
L'homme est civilisé dans la mesure où il comprend le chat. George Bernard Shaw
Commenter  J’apprécie          370
Si vous voyez devant vous un enfant frappé par un deuil se refermer violemment sur lui-même, refuser la mort, nier son chagrin, faites-le pleurer. En lui parlant, en lui montrant ce qu'il a perdu, même si cela paraît cruel...
Une personne aimante a envie d'épargner. Et pourtant.
Pourtant, percez sa résistance, videz-le de son chagrin pour que ne se forme pas tout au fond de lui un abcès de douleur qui lui remontera à la gorge plus tard.
Commenter  J’apprécie          343
Je ne connais rien de comparable au silence pensif des chats. Il emplit l'atmosphère d'une qualité très particulière. Pour peu que l'on veuille bien s'arrêter un moment pour être à l'unisson avec lui, ce silence devient contagieux. On le voit, lui, le chat, éveillé et ailleurs, son beau regard fixé devant lui. On s'assoit là, la main posée sur son dos. Le temps soudain suspendu, on se prend, l'œil perdu dans le vague, à laisser errer son esprit, doucement. Puis, tout à coup, un blanc, une bulle de néant vous a saisi et vous ne savez plus combien de minutes vous êtes resté là, et où vos pensées sont allées divaguer sans contrôle. Puis on revient à la réalité, celle du temps compté, de l'ordre, du raisonnement, on s'éveille comme d'un petit voyage. Où était-on ? On ne saura pas dans quelle part de soi informulée, inconnue, le rêve du chat nous a entraîné...
Commenter  J’apprécie          3310
- Ce qui n'est pas normal, c'est de se livrer à quelqu'un [qu'on rencontre pour la première fois] aussi complètement, de tout donner, comme ça, d'un seul coup. Je pense... Je pense que la mort, la tentation de la mort était déjà en lui, sans qu'il le sache, sans doute. Elle était à l’œuvre sourdement et lui a donné l'urgence de dire ce qu'il avait au fond du cœur au moins une fois avant de mourir. Il ne pouvait pas disparaître sans que personne ne sache qui il était... Mais il fallait quelqu'un capable de l'entendre, de recevoir ce qui était en lui. Il a senti cette possibilité en toi. Tu étais là. C'était sa dernière chance... Mon amour, cet homme t'a fait dépositaire de son esprit. C'est un cadeau merveilleux, mais très lourd.
Commenter  J’apprécie          320
La nostalgie est noire et blanche.
Commenter  J’apprécie          262
Comme si c’était simple de desceller des lèvres closes depuis trente ans, de dénouer dans la parole tous ces blocages d’une souffrance repliée sur elle- même comme une pelote compacte. Sans compter l’émotion qui submerge, qui étrangle les mots dans la gorge, qui stoppe toute pensée, qui noie toute progression dès que l’on ouvre la bouche…
Ce n’est qu’en silence que j’ai pu démonter cet échafaudage de silence, par des mots écrits, seule, en prenant tout le temps qu’il me fallait pour dénouer, éclaircir, revenir en arrière, puis avancer de nouveau. Et pleurer, pleurer à en être dégoûtée…
Commenter  J’apprécie          234
Quand on est jeune, on n’avoue pas aisément, et on ne s’avoue pas encore à soi-même qu’on ne recherche, même en amour, qu’un rapport simple et clair qui s’apparente à ce qu’on nomme « sincérité », « droiture », « franchise » et aussi «naïveté ». En regard de cela, les troubles séductions me semblaient déjà de la dernière fadeur...Mais ce sont des qualités à la réputation si peu excitante qu’on les garde pour soi de longues années avant d’avoir la force, j’allais dire le culot, de les revendiquer ! Et pour faire bon poids j’ajouterais la « gentillesse », mot si décrié, si tourné en dérision par les esprits qui sont incapables de se l’attribuer .
Commenter  J’apprécie          230
"Il n'est nulle douleur que le temps n'apaise."

Auteur inconnu et
très certainement mort.
Dommage. J'aurais aimé
lui demander :
combien de temps ?
Commenter  J’apprécie          230
Mon hurlement de détresse il était resté là-bas, dans cette maison, devant leurs deux corps étendus, il avait été étouffé, avorté par la précipitation des mains qui m'avaient arrachée à eux pour m'emmener ailleurs.
Commenter  J’apprécie          200
Mais l’indicible était mon paysage intérieur, celui qui m’était familier depuis si longtemps, et si j’essayais de le formuler, ce n’est pas pour autant qu’il ne restait pas mon « chez moi ». Et il se trouve qu’il était aussi son « chez elle ». Elle posait quelquefois son front animal sur ma tête, se couchait le long de mon cahier ou sur un fauteuil touchant le mien. Elle n’essayait pas de me consoler, ni de me conseiller, ni de formuler à ma place. Elle était là, avec sa tendresse et sa chaleur, c’est tout. Mes chagrins d’enfant qui ressurgissaient ne la gênaient pas, ne l’effrayaient pas, je n’avais pas à la rassurer, ni à m’excuser auprès d’elle. Elle acceptait tout de moi, avec son bon regard, et quand c’était trop dur je la prenais contre moi ou je me couchais en moment avec elle. Elle me faisait une crise d’amour, posait sa patte sur ma joue, léchait mes larmes. Que j’ai pu pleurer Missoui ! Mon dieu ! Acertaines heures, ce n’était plus une chatte mais une serpillière ! Et à son contact, dans notre silence partagé, je reprenais des forces. A qui aurais-je pu infliger cela, sans me sentir coupable, pendant des heures, des jours, des mois ? Sur qui aurais-je pu me répandre ainsi sans honte, sans remords ? Personne, je pense. Sauf elle.
Commenter  J’apprécie          200
Les gens ne supportaient pas qu’on reste à l’écart. C’était suspect. À la longue, on l’aurait pris en grippe. On ne pouvait pas se permettre, quand on était engagé dans un groupe, et même si on faisait correctement son travail, d’être trop différent, trop distant. C’est comme ça, la société. Il ne reste qu’à se débrouiller pour faire semblant d’être avec les autres, au moins un minimum. Et se débrouiller aussi avec sa misère intérieure, ce triste sentiment d’isolement…
Commenter  J’apprécie          190



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anny Duperey Voir plus

Quiz Voir plus

35 kg d'espoir

Qui est le narrateur?

Anna Gavalda
Le grand père
la mère
le garçon, Grégoire

17 questions
796 lecteurs ont répondu
Thème : 35 kilos d'espoir de Anna GavaldaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}