AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anny Duperey (313)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les photos d'Anny

Anne Duperey, vous serez toujours aussi émouvante. Votre plume est légère et profonde à la fois ; que vous parliez des animaux (Le poil et la plume), des chats en particulier (Les chats de hasard), comme de votre passé (Le voile noir) et des liens qui vous rattachent à la tragédie de votre enfance.



Votre sensibilité est là, à fleur de mots, à fleur de peau, à fleur de photos.



Vous avez su magnifier des personnes connues ou non dont les portraits nous charment, des quartiers voués à la destruction ou même des villes et des paysages.



Vos photos en noir et blanc, noir pour le drame, blanc pour la pureté de votre âme. En noir et blanc, comme celles de votre papa.



Merci Anny.
Commenter  J’apprécie          918
Le voile noir

Il est des livres qui s’imposent à vous sans que vous l’ayez vraiment voulu. Je suis chez Emmaüs, à la recherche de livres de poches, comme souvent. Quand soudain, je vois ce livre. Je prends, le regarde. Je ne peux plus le lâcher ou il ne veut plus que je le lâche, il m’appelle, je dois le prendre, il le faut.



Je connais son auteur, je connais son histoire. A sa sortie, en 1992, il y a 21 ans donc, ça ne me rajeunit pas, ma grande sœur l’a lu et nous en avions parlé. Le drame vécu par cette petite fille de huit ans ne peut pas laisser indifférent. Ce voile noir, ce voile protecteur, ce voile anesthésiant, ce voile pudique, Anny Duperey va s’employer à le soulever et se replonger dans tout ce douloureux passé pour mieux l’accepter enfin, peut-être… Peut-on vraiment finir par accepter l’inacceptable ? Surtout, quand le temps, les années et surtout la douleur, se sont employés à noyer, à étouffer, à enterrer, tous ces souvenirs, toute cette douleur dans les brumes de l’oubli…



Les souvenirs vont être notamment ravivés grâce aux photos de son père, le photographe Lucien Legras. Photos conservées pendant des années dans le fameux « tiroir sarcophage » sans jamais être regardées. Trop de chagrins, trop de colères, la peur de la douleur qu’on ravive, l’envie qui ne vient pas, l’envie qu’on ne laisse pas venir à soi. Plus tard, il sera encore temps, puis un jour, il est temps.



Je n’ai pas du tout ouvert le livre avant de le lire, je n’ai pas regardé les photos avant. Je voulais les découvrir au fur et à mesure de ma lecture, chapitre après chapitre, selon la chronologie voulue par l’auteur. Je ne pouvais pas faire autrement, il le fallait.



Le photographe a un réel talent. Les angles, les prises de vue, les jeux d’ombres et de lumière, les reflets dans l’eau, la brume, la neige, nous donnent des photos marquantes, touchantes, parfois troublantes. C’est à partir de ces images d’un passé ressurgi que l’écriture va prendre forme, va être le moteur, l’élément déclencheur nécessaire à la démarche. Démarche qui ne peut pas être simple, quand certaines émotions, certaines douleurs ressurgissent, jaillissent et vous éclaboussent, au détour d’une image, d’un maillot de bain en tricot, d’une manche retroussée, d’un regard tellement vague, tellement déjà ailleurs, au détour d’un mot aussi…



N’allez pas croire que tout n’est que tristesse et noirceur, ses souvenirs riment aussi avec plaisir et avec rires, c’est un livre sur la vie. Que j’ai ris en découvrant la recette du « gâteau de mémé », un défi aux lois de la diététique, une alternative à la faim dans le monde peut-être…



Les chapitres défilent, les pages se tournent, la fin approche, le récit de leur fin aussi, les mots nous portent, l’émotion nous transporte. Les mots d’une femme, les maux d’une petite fille, son regard. Comment tout s’est passé, une enfant assoupie, l’asphyxie, des parents « endormis » pour toujours, ce sifflement, le réveil, l’inquiétude, la découverte, le brouillard, le vide, le voile…



Je finirai sur le laconique chapitre intitulé « Les enfants sont charmants » où quand l’antiphrase prend tout son sens. Comment culpabiliser davantage encore une enfant qui n’avait déjà besoin de personne pour ça, « Dis, c’est vrai que tu as laissé mourir tes parents ? » Oui, « Les enfants sont charmants » parfois…



Alors que je n’avais jamais envisagé lire ce livre que j’imaginais lourd et mélodramatique, sa lecture m’a emporté, m’a transporté et parfois ému. Une écrite forte, d’une grande puissance d’évocation, au service de l’histoire d’une vie. Anny Duperey, une comédienne, un écrivain.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          909
Le rêve de ma mère

Juste une ligne pour dire que si je connaissais mal l’artiste, j’ai eu la surprise de la découvrir encore un peu plus. Je la savais actrice, de théâtre surtout, photographe à ses heures, prenant la plume régulièrement pour se confier à nous avec pudeur et sensibilité.

J’ignorais son coup de pinceau talentueux.

J’ignorais son goût pour le cirque, et son numéro incroyable d’acrobate.



Acrobate, elle l’a été toute sa vie, en équilibre sur un trapèze sans parents pour tenir le filet de sécurité.



Mais là, son témoignage est encore plus troublant sur le fonctionnement de l’inconscient, elle m’a émue, une fois de plus.



Toutes les mères ont un rêve.
Commenter  J’apprécie          837
Les chats de hasard

Comme pour Anny Duperey, mes chats m’ont toujours choisi et ce n’est pas faute d’avoir essayé de le faire moi-même. Au plus loin où je peux remonter dans mes souvenirs d’enfant, ces petits tigres de salon ont toujours fait l’effort de venir à moi pour m’apprivoiser. De ma première petite boule noire surgit d’un gros tas de bois qui répondait au doux nom de Minne jusqu’ au jeune chat tigré Fripouille, scotché à moi durant plus de 30 minutes et sauvé ainsi de la solitude de la Spa…



J’ai découvert les chats de Hasard grâce au superbe billet de mon amie Francine (@afriqueah) et je ne regrette en rien cette belle et émouvante lecture. Car pour être émouvant, ce petit roman autobiographique l’est surement au point de vous sortir de temps en temps, les larmes des yeux. C’est un melting pot entre les bons souvenirs qu’on a pu avoir avec nos félins comme les moments plus tristes où on a dû leur faire nos adieux après une belle vie de partage.



Anny Duperey mérite d’être lue. Elle possède un style et une prose agréable. Elle a le don de respecter le lecteur, ce qui est devenu assez rare aujourd’hui. Elle nous prend par la main et nous accompagne tout du long des 224 pages de son roman ailurophile. Sans heurter l’opinion des uns et des autres, elle nous présente sa passion des chats d’une façon simple mais assurée. Cette belle sincérité transparaît à travers les mots qu’elle utilise. Cette sensibilité à fleur de mots ne touchera pas les réfractaires à l’amour que possèdent certains hommes pour leurs animaux, mais cela leur permettra au moins de mieux comprendre cette relation encore étrangère pour eux.



Si la femme-actrice m’avait laissé un peu sur ma faim, la femme-écrivain a su me subjuguer. Son extrême simplicité donne une force exceptionnelle à son amitié pour la gente féline. Il lui faut beaucoup d’humilité dans ses propos pour ne pas tomber dans la caricature voire le ridicule. Anny Duperey sait nous parler vrai et sans ambages de ses chats. Vous aurez comme moi l’impression de vous retrouver pleinement dans ses affirmations en vous sentant moins esseulé dans la relation quotidienne que vous entretenez avec votre petit compagnon aux grandes moustaches. Vous pourrez continuer à miauler avec lui en partageant vos repas, vos peines, votre lit, votre vie sans honte ni gêne.



Merci Anny d’avoir su partager avec nous ces grands moments de bonheur et parfois de tristesse. Vous l’avez fait avec beaucoup de pudeur et de retenue. Le parallèle entre la mort d’un être cher et la perte d’un animal adoré qui n’était pas chose aisée et même rarement accepté de tous, permettra j’en suis sûr de mieux comprendre l’importance que l’on peut donner à ces petits êtres jamais assez aimés mais toujours trop regrettés…



« Ce qui est merveilleux avec un chat c’est qu’il n’y a rien à faire quand il vient à vous, qu’à le regarder. »

Commenter  J’apprécie          7274
Les chats de hasard

Me voilà à nouveau démunie, incapable de savoir si je vais vous toucher et vous entrainer à lire ce livre si émouvant, si sage, si profond, si franc.

Inutile de vous dire qu’il m’a émue à un point inimaginable. Peut-être parce que j’ai un chat, moi aussi ? Et que depuis mon enfance, ces êtres silencieux au regard paisible m’ont accompagnée ?





En tout cas, j’ai accompagné Anny Duperey dans son lent dévoilement d’elle-même, dans sa lente transformation vers la sérénité, vers l’acceptation du drame vécu dans son enfance, la découverte de ses parents morts alors qu’elle avait 8 ans. Non, ce livre n’est pas une redite du « Voile noir », mais plutôt une plongée dans sa vie intérieure qu’elle a effectuée à l’aide de 2 de ses petits compagnons, ses « chats de hasard » comme elle les appelle, car ils sont arrivés à elle de façon tout à fait impromptue.





« Un petit animal gris, mine de rien, sans que je me méfie, était entré dans ma solitude et allait, le premier, ouvrir une brèche dans ma force, commencer à me marcher sur le cœur avec des pattes de velours... »

Et puis

« Missoui était là, avec moi, tour à tour ma mère, mon amie, ma compagne d’écriture, ma petite sœur, ma démunie de mots, ma très sage. »





Non, ce livre n’est pas triste ! Il mène à une vérité intime, qui est celle de tout être humain osant s’arrêter, osant se retirer quelquefois hors du tumulte de la vie et se regarder, tel qu’il était enfant, plein de rêves et innocent.

Et puis ce livre fourmille d’anecdotes. Il est plein d’enfants et de chats. Il est plein d’oiseaux, d’arbres, de fleurs. La campagne éclate à chaque coin de page.





L’écriture. Le métier de comédienne. L’amour. Les enfants. Le cœur. Les chats. La vie, simple et tranquille.





Je me retire sur la pointe des pieds.





« Je ne connais rien de comparable au silence pensif des chats. Il remplit l’atmosphère d’une qualité très particulière. Pour peu que l’on veuille bien s’arrêter un moment pour être à l’unisson avec lui, ce silence devient contagieux. On le voit, lui, le chat, éveillé et ailleurs, son beau regard fixé devant lui. Le temps soudain suspendu, on se prend, l’œil perdu dans le vague, à laisser errer son esprit, doucement. Puis tout à coup, un blanc, une bulle de néant vous a saisi et vous ne savez plus combien de minutes vous êtes resté là, et où vos pensées sont allées divaguer sans contrôle. Puis on revient à la réalité, celle du temps compté, de l’ordre, du raisonnement, on s’éveille comme d’un petit voyage. Où était-on ? On ne saura pas dans quelle part de soi informulée, inconnue, le rêve du chat nous a entraînés... »



Commenter  J’apprécie          6911
Les chats de hasard

Magnifique récit écrit par une grande amoureuse des chats. Coup de coeur! Texte rempli d'émotion. A conseiller à toutes les personnes qui ont vécu des moments privilégiés avec des petits félins. Si on aime les chats on ne peut qu'adorer ce livre, si sensible, si bien écrit.
Commenter  J’apprécie          683
Les chats de hasard

L'arrivée imprévue d'un petit chat, alors qu'Anny Duperey s'est isolée à la campagne pour écrire, la bouleverse au point de lui faire revivre son enfance avec les chats de sa grand mère, en plus de lui communiquer toute la tendresse d'un petit nez qui vient se loger dans son cou.

Revivre son enfance est pourtant ce qu'elle volontairement oublié, la mort de ses parents quand elle avait huit ans l'ayant précipitée dans le déni, pour ne pas tomber dans une douleur inguérissable. Le chat, et les autres chats de hasard, représente donc non pas un hasard, mais au contraire un signe, une sorte de destin qui la guide vers la conscience, car c'est lui qui fait les premiers pas, qui inspecte,qui s'installe, qui la choisit, et l'aide par sa présence à grandir.

Elle qui s'est volontairement endormie dans les fêtes, pour oublier le drame, ressent la chaleur et le bien être au contact de cette petite boule de poils.

Une autre chatte arrive chez eux, alors qu'elle vit avec Bernard Giraudeau et a deux enfants de lui, et, qu'elle veut écrire sur les chats après avoir écrit « le voile noir » : au contact de cette chatte limite énervante, qui se pointe chaque jour devant son cahier, ne joue pas avec son stylo, et assiste, pénétrée, à l’écriture, elle découvre la proximité entre un écrivain et un chat: ils constituent le couple parfait.

L'émotion qu'elle éprouve à prendre en charge la vie d'un petit animal, Anny Duperey la transmet avec un phrasé tout affectif : « Un petit animal gris, mine de rien, sans que je me méfie, était entré dans ma solitude et allait, le premier, ouvrir une brèche dans ma force, commencer à me marcher sur le coeur avec des pattes de velours.. »

Le chat la decadenasse , la fait grandir, lui fait accepter la mort.

Magnifique livre sur le rapport entre elle et les chats, avec le portrait de la dernière, qui se croit humaine, et apporte toute la sérénité possible à la famille, puis qui meurt en acceptant sa mort.

Si Anny Duperey avait épuisé de nombreuses boites de kleenex en écrivant le voile noir, elle nous laisse parfois au bord des larmes par le récit de son réveil entremêlé de réflexions sur le caractère des chats.
Commenter  J’apprécie          6352
Le voile noir

Le voile noir, c'est celui qu'Anny Duperey a inconsciemment jeté sur ses souvenirs à l'âge de huit ans, suite au décès accidentel de ses parents.

C'est elle qui les trouve inanimés dans la salle de bains, victimes des émanations toxiques d'un chauffe-eau mal réglé.

Un choc terrible qui laisse la place à un sentiment d'abandon et d'injustice.

Après toutes ces années, un besoin confus de tendre vers eux s'empare d'elle et l'envie d'un livre.

La nécessité de faire enfin face à la réalité, à sa souffrance muette et volontairement occultée.

En cela, elle s'aide d'une série de photos en noir et blanc prises par son père et retrouvées par sa soeur au fond d'un grenier.

Des photos qui ont longtemps dormis au fond d'un tiroir, attendant d'être enfin tirées de l'oubli.

Des photos qui, surtout, lui tiennent lieu de mémoire et dont elle espère qu'elles parviendront à soulever le voile, à laisser s'écouler le flot des émotions verrouillées.

Des photos que nous nous surprenons à scruter avec attention à la recherche d'une ressemblance, d'une lueur dans le regard, d'un détail insignifiant.

Une vie d'un autre âge qui défile devant nos yeux avec son parfum d'antan.

Anny Duperey nous relate sa vie coupée en deux, l'avant et l'après, et tente de retrouver le fil qui lui permettra de trouver l'apaisement, de parler de ses parents sans pleurer, de leur pardonner aussi, sans doute.

Un texte tout en pudeur mais sans concessions dans lequel la comédienne ne se ménage pas elle-même, se reprochant la dûreté qu'elle opposa à ses proches.

Une lecture émouvante, rendue forte par les illustrations d'une intimité familiale tellement semblable à la nôtre.
Commenter  J’apprécie          5814
Le voile noir

Poignante, émouvante, pudique, cette confrontation, après des années d'amnésie volontaire , de l'auteur avec le drame de son passé familial : la mort de ses parents, asphyxiés par le gaz, alors qu'elle avait huit ans. Elle a pu être sauvée, ainsi que sa jeune soeur.



Un traumatisme évident, qu'elle tente d'exorciser par l'écriture. L'ensemble est empreint de nostalgie, de délicatesse et offre des réflexions profondes sur les douleurs de l'enfance jamais vraiment guéries, et sur la nécessité pourtant de se protéger des blessures, sur la résilience, le déni.



La petite fille d'alors ne pouvait se consoler de n'avoir pas su empêcher la mort de ses parents. Des lettres de témoignage suite à son livre lui feront entrevoir la vérité: elle était elle-même ralentie par les effets du gaz et ne pouvait rien faire...



Une belle photo en noir et blanc, où elle apparait avec son père, au temps de l'insouciance et du bonheur, illustre la première de couverture. Et chaque chapitre est ponctué des clichés paternels, longtemps enfouis dans une boîte. C'était vraiment un photographe doué.



" Ils m'ont quittée, il faudrait maintenant que je les laisse partir de moi, décider que cette manière de vivre avec deux morts en filigrane entre moi et toute chose a fait son temps" . Difficile décision...
Commenter  J’apprécie          5311
Le voile noir

Anny a huit ans et demi quand elle perd ses parents asphyxiés au monoxyde de carbone dans leur salle de bains. A partir de ce moment, pour la petite fille, elle va continuer le chemin et un voile noir se posera sur la vie qu'elle a vécue avec ses parents. Elle n'en aura aucun souvenir.

Grâce aux photos réalisées par son père, Lucien Legras, un photographe professionnel, elle reconstituera peu à peu son passé et soulèvera le voile.

Elle sera alors capable de faire sortir un chagrin qui n'avait encore révélé que des blessures non palpables.

C'est un très beau travail sur elle-même que l'auteure effectue, nous livrant des messages que je n'avais pas perçus lors de ma première lecture qui remonte à une vingtaine d'années ( le livre est sorti en 1992).

Je pense notamment à un passage très fort où elle nous déclare qu'il faut faire pleurer un enfant qui a subi une perte, un deuil... C'est tellement vrai. Encore faut-il y arriver !

Dans ce bel ouvrage illustré de photos, Anny Duperey tient à rendre hommage au talent de photographe de son père.

Elle dédie le livre à sa sœur qui, en voyant la photo de mariage de ses parents croit voir un enterrement. Il est vrai que fin des années 50, la mariée était souvent vêtue d'un tailleur noir. J'ai fait la même réflexion en voyant la photo du mariage de mes parents. Ce n'était pas très joyeux comme photographie...

Une autobiographie bien émouvante et pleine de bon sens.
Commenter  J’apprécie          529
Le voile noir

Bouleversant, de dignité, de retenue, et de sincérité.



Annie Duperrey tente de soulever le voile noir de sa mémoire pour retrouver, avec l'aide des photos -superbes- de son père, photographe, les souvenirs disparus de sa petite enfance, avant la disparition accidentelle et brutale de ses deux parents, le même jour, du fait d'un chauffe-eau déficient.



Les photos disent une famille heureuse -ah, les maillots qui grattent, les repas de famille, les fêtes foraines- une tribu simple, unie, mais la mémoire,elle, nouée de culpabilité et de chagrin,ne dit rien et refuse de s'ouvrir.



Alors c'est le regard et le scalpel de l'écriture qui fouillent, qui fouaillent, pour exhumer, parfois, quelques pépites. A grand tourment.



C'est la force de ce livre: dire la quête et avouer l'échec. Mais la quête, même bredouille, restaure quelque chose du passé, redonne à l'auteure non sa complétude mais sa sérénité.



Et c'est un hommage magnifique au talent du père- photographe, dont les photos, en exergue de chaque chapitre, sont comme les cailloux blancs du Petit Poucet. Ils émaillent la nuit de leurs signes mystérieux...et nous conduisent sur les routes de norte enfance oubliée ou perdue...



J'ai souvent donné ce livre à lire à des adolescents: sensibles à l'image, et guidés par elle, ils ont été touchés et émus par cette belle écriture, cette forte sincérité.
Commenter  J’apprécie          453
Les chats de hasard

Avec beaucoup de tendresse et de pudeur, Anny Duperey raconte sa vie au travers des chats qui ont fait un bout de chemin avec elle et qui l’ont marquée à jamais.



Après avoir été touchée par les billets de @Afriqueah et @Patlancien, j’ai ressenti une énorme envie de le lire à nouveau, après une quinzaine d’années. Et à nouveau mon cœur s’est empli de joie et gonflé de larmes. Les confessions intimes d’Anny et la vie au côté de deux chats particulièrement, Titi et Missoui, m’ont chamboulée. Ces chats qu’elle nomme « de hasard » car ils l’ont choisie, elle et non l’inverse.



Grâce à Titi et Missoui, elle a vécu des moments intenses et privilégiés. Ils l’ont aidée à affronter un passé bien cruel, à évoluer, à s’ouvrir à la vie et à faire son deuil après de nombreuses années de silence et de reflux.



Un récit merveilleux et bouleversant qui s’adresse à tous les passionnés de petits félins, comme moi, amoureuse inconditionnelle de ces petites boules de poils qui ont des caractères, des ressentis et des intuitions bien plus complexes que ce qu’on imagine. Anny Duperey nous en fait la démonstration sans sombrer dans l’anthropomorphisme.



L’immense affection et la reconnaissance d’Anny pour ces petites boules de poils transcendent chaque page de ce livre et en font une petite pépite.

Commenter  J’apprécie          4134
Les chats de hasard

Ce qui est pénible avec les livres empruntés à la bibliothèque, c'est que l'on ne peut apposer près des phrases qui nous ravissent le petit signe (pour moi un petit coeur) nous rappelant leur emplacement, c'est pourquoi à défaut de citations, ma critique vous incitera peut être à ouvrir ce livre.



Anny Duperey arrive par ses mots à nous montrer le rôle que joue l'animal domestique dans nos vies au travers des tragédies passées. Les chats nous transmettent de l'amour à travers leur silence et leurs caresses pour panser nos blessures secrètes car l'être humain face à l'animal ne se sent ni jugé ni trahi mais apaisé sans essayer de cacher ses chagrins. A l'inverse, le chat n'agira de la sorte que s'il trouve confiance et affection auprès de ses maîtres, un chat compréhensif se mérite.



Pour les amoureux des chats exclusivement et la sincérité d'Anny Duperey, un très joli moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          393
Les chats de hasard

Petit roman tombé dans mes mains par hasard en fouinant entre les livres et quelle merveilleuse surprise. Étant une fervente amoureuse des chats (et des animaux) mais surtout des chats, ce roman devait me plaire me dis-je. Il m’a subjugué, un vrai coup de cœur.



D’une rare beauté littéraire, d’une douceur incroyable, ce roman s’articule autour de récits de vie propres à l’auteure, le tout accompagnant les chats, chats de hasard ou chats adoptés. Autour de Misoui aussi, chat d’une affection et intelligence rares.

L’auteure dessine un portrait félin fidèle et rempli d’émotions parsemé d’anectodes mais aussi de savoirs que je m’en suis retrouvée toute émue, les yeux parfois mouillés par tant de beauté. Tout le livre m’a semblé pertinent, j’aurai pu le colorer au fluo jaune sur toutes ces lignes.

C’est un roman initiatique pour l’auteure, qui part involontairement dans une recherche de paix intérieure et parvient à mener à bien ce projet à partir de ses rencontres félines.



C’est aussi un roman qui décrit très bien plusieurs questions existentielles : le bien être animal, la responsabilité d’adopter un animal, le cadeau-fardeau d’être une belle femme, la solitude, la société, le deuil, la peur de donner la vie,...

Il y a énormément de tendresse et de valeurs dans ce roman.

Pour les amoureux des chats, c’est un livre qui nous fait voir notre compagnon à quatre pattes d’un autre œil. C’est aussi un livre qui est un merveilleux clin d’œil aux arrivées surprises que nous offre la vie.



L’écriture est très belle, l’histoire remplie de tendresse et de beaucoup de vérités à mon sens. Bref, coup de cœur pour ce roman et pour tous les chats de hasard.

Bise à ma petite clochette qui accompagne mes rêveries depuis bientôt 10 ans.
Commenter  J’apprécie          378
Complicités animales

On le sait, la comédienne Anny Duperey , l'inoubliable actrice de la série "Une famille formidable" adore les animaux qui le lui rendent bien.



Elle aime aussi beaucoup le monde de l'édition et sort régulièrement de nouveaux livres., elle est notamment l'auteur de deux livres sur les animaux, les Chats de hasard et le Poil et la plume.



Dans son nouveau ouvrage, qu'elle a co écrit avec le journaliste spécialiste des animaux Jean-Philippe Noël, elle met en lien ses deux passions en relatant 70 histoires étonnantes, comme autant de témoignages de la sensibilité animale et de l'entraide des animaux aux humains .



Ces histoires témoignent des facultés d’empathie et d’émotion des animaux.



Loin du militantisme antispéciste ambiant, Anny Duperey et son ami Jean Philippe Noël nous livrent 70 belles histoires., sélectionnées aussi bien dans la littérature scientifique que dans notre quotidien et qui dévoilent que les animaux ont de grandes leçons d’humanité à nous offrir…
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          360
Les chats de hasard

Parlant du rapport fusionnel, hautement affectif et tout d'indépendance fait, ce livre n'est bien évidemment pas compréhensible pour les personnes pour qui un chat est "juste" un animal... Bien qu'étant à mon sens très éloigné de tout anthropomorphisme, les sceptiques et cyniques y verront peut-être un excès de sensibilité, confortable cocon de la logique toute cartésienne. Mais pour les autres, les humains-chats, ceux qui ont grandi en osmose avec eux, qui, depuis tout petit, ont intégré leurs codes et modes de communication, ce livre est un gros soupir du troisième poumon.



Au travers de ces petits maitres zen, Anny Duperey nous conte son évolution interne, son ouverture au deuil, à la vie et à son rôle de mère. D'une intimité bouleversante, elle nous conte ses amours félins et ses errances du voile noir jusqu'à l'apprentissage de la Vie



J'ai apprécié ce récit, bien évidemment. J'ai également aimé la langue d'Anny Duperey, riche et évocatrice. J'ai également apprécié le format d'édition ainsi que les croquis de chats jalonnant le texte. Ses réflexions sur le monde et la vie m'ont également plut ou interrogée, sans que le texte ne plonge dans des abysses intellectuels. J'ai trouvé extrêmement juste le ton d'Anny Duperey dans ce récit; sensible sans verser dans la sensiblerie, intuitive toute faite de cette intelligence du vécu sans non plus finir dans l'irrationnel.
Lien : http://unlivresurmeslevres.b..
Commenter  J’apprécie          363
Allons voir plus loin, veux-tu ?

Un roman dans lequel il m'a semblé en lire quatre... Quatre histoires de vies cabossées.



Christine, divorcée, n'a pas envie de vieillir, prise d'angoisse, elle se demande où va sa vie après 50 ans.

Paul, sensible, poète, doux est malheureusement né dans la mauvaise famille. Famille de brutes où l'amour n'existe pas.

Solange, jeune employée a la Scnf s'ennuie à mourir.

Luc quant à lui essaie de ne pas devenir fou à côté d'une épouse déboussolée.



Anny Duperey écrit longuement l'histoire de ces quatre cabossés.

C'est troublant, sensible.



La deuxième partie regroupe les quatre personnages. J'ai trouvé cette partie un peu trop facile avec l'amour en guise de sparadrap et des personnages qui ne sont pas tous exploités avec la même égalité.



Le roman n'en reste pas moins plaisant, avec quelques bons passages.

J'ai peut-être eu un peu trop d'attentes après Les chats du hasard dont l'écriture et l'émotion étaient brillantes.

Commenter  J’apprécie          355
Le voile noir

Récit autobiographique de l'auteur qui évoque la disparition brutale, accidentelle, de ses parents lorsqu'elle était toute petite fille. Le livre est illustré par des photographies du père de l'auteur. Récit pudique, touchant. J'ai beaucoup apprécié la plume d'Anny Duperey. Première rencontre littéraire avec cet auteur, il y a eu depuis d'autres lectures. Un livre émouvant.
Commenter  J’apprécie          322
Une soirée

Déniché dans une boite à livres, je ne pense pas avoir mis la main sur le meilleur roman d'Anny Duperey....



Le récit se construit autour de la trame classique du triangle amoureux.

Durant leurs études de médecine, Romain, Denis et Florence se sont aimés d'amour et d'amitié.

Un lien fort qu'ils voulaient intemporel, les deux hommes acceptant de se partager la jeune femme, elle-même pareillement éprise de l'un et de l'autre.

Et puis Romain est parti travailler en Asie et c'est tout naturellement que ses deux amis se sont mariés.

A la faveur d'une soirée organisée par des amis communs, Romain réapparaît et déclare sa flamme à Florence, déclenchant chez elle une réaction violente.

Leur vie à tout les trois va s'en trouver bouleversée, les obligeant à reconsidérer leur destin et leurs ambitions, bousculant leurs certitudes et leur égo.



Dans un style fluide et vivant, Anny Duperey nous conte une histoire d'amour sans grande originalité mais distrayante et agréable à lire.

Une lecture de vacances.





Commenter  J’apprécie          3210
Les chats de hasard

magnifique, profond, émouvant, un talent ! une femme de coeur ! il faut passer quelques pages un peu lentes au début pour savourer ce fruit pas défendu mais chaudement recommandé !
Commenter  J’apprécie          320




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anny Duperey Voir plus

Quiz Voir plus

On entend les noms d'écrivaines et d'écrivains

Elle correspondit sans discontinuer avec Madame Bovary à partir de 1863.

George
Louise
Mathilde
Pauline

12 questions
110 lecteurs ont répondu
Thèmes : Écrivains français , 19ème siècle , 20ème siècle , 21ème siècleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}