AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anouk Filippini (99)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


This is not a love letter : les 10 règles du ..

This is not a jolie couverture bien distinguée, mais this is a P... de bon roman !

Coup de coeur. Pour le style de l'autrice : frais, cash, généreux, poétique, original, inventif, ensoleillé...





Sea, sex and SURF (beaucoup).

On est à Guethary (Argh....!) et Lou (avec un E au bout) ne va pas bien. Mais pas bien du tout.

Elle a dix-huit ans, est interdite de téléphone, d'ordinateur, mais pas de plage et de surf. Pour occuper son temps devenu si "loooong "sans réseaux, elle écrit à Josée sa meilleure amie. Et on comprend qu'il y a un "couac" avec Josée , parce que les lettres que Loue dépose dans la boîte aux lettres de son propre jardin, jamais Josée n'y répond. On comprend donc que ,soit elles sont fachées, soit Josée est en vacances ailleurs.

Que s'est-il passé aux vacances de Pâques pour que Loue soit isolée à ce point. Qu'a- t-elle fait pour qu'on la surveille comme du lait sur le feu (ou comme une vague prometteuse pour un surfeur....) .

Sa famille est son seul contact avec le reste du monde. Elle fuit son ancienne bande d'amis, surfe à l'aube , aux heures entre entre chien et LOU... On dirait qu'elle a honte. Honte de se montrer.

Mais cet été, sa grand-mère Gramboise (Françoise/Framboise/grand-mère), va héberger dans la Tiny House , une mère et son fils. Et Inigo a pile l'âge de Loue (en plus d'avoir les yeux bleus ...) et ce jeune homme a besoin de cours de surf (mais pas que...).



Ce roman oscille sans arrêt entre des scénes de "vraie vie", et les lettres que Loue écrit. Et c'est par le biais de ces lettres, qu'on en apprend toujours un peu plus sur la relation Josée-Loue, sur le mal qui ronge cette jeune fille, qui rend tout noir et sombre alors qu'il fait si beau dehors.

La relation qu 'il y a entre les deux amies est magnifique.

La relation entre Loue et son grand-frère Solal est magnifique. il est à la fois protecteur sans être lourd, et à la fois égoiste dans le sens où il vit sa vie de célibataire en vacances, entre soirées, filles, alcool et plus si affinité !

La relation ,toute en petites avancées, entre Loue et son voisin, Inigo est magnifique.

L'autrice décrit si bien l'amour, les vacances, la première fois, les tatonnements... par le biais des lettres que Loue écrit à Josée , de ces dix commandements sur ce que doit être une première fois réussie, sur le sexe, l'amour dans tout ça. C'est juste splendide de pudeur et de "vrais" mots, un équilibre pas facile à trouver, qu'elle réussit haut la main.

Et puis, il y a le pays basque, la plage, le surf, LA vague, les cours que Loue donne à Inigo qui sont autant de cours sur la vie, que sur ce sport...

Et puis il y a le fait que c'est une fille qui sait , qui sait mieux que le garçon, que LES garçons.

Ça parle beaucoup de consentement, du respect de l'autre. Pour tout ceci, ce livre devrait être mis entre les mains de toutes les adolescentes et les adolescents.

Ne vous fiez pas à cette couverture...

Il y a du sable dans ce roman de l'eau salée aussi, et pas que l'eau de l'océan...



Magnifique. GROS coup de coeur...



Alors je suis allée surfer (hé, hé !) sur internet pour en savoir plus sur l'autrice, sur ses autres livres et à ma grande stupeur, elle n'a plus vingt ans ( j'imaginais une jeune autrice tant elle réussit à "choper" l'air du temps, le vocabulaire des adolescents, leur fougue). Mais qui suis-je pour lui jeter "le galet " , moi qui ait cru pendant 349 pages que j'avais 18 ans, que je savais surfer comme une pro et que j'étais en vacances au pays basque et que c'était l'été ...

L'atterrissage a été rude !
Commenter  J’apprécie          5010
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Loue surfe aux aurores, écrit à son amie Josée, se tient à l'écart des autres. Sa famille doit pourtant cohabiter pour l'été avec une femme et son fils, Iñigo, qui s'est mis en tête de prendre des cours de surf avec Loue. Entre eux se dresse le drame qui a projeté la lycéenne en marge du monde… Que s'est-il passé pendant les vacances de Pâques ?



Ceci n'est pas une pipe, euh, une lettre d'amour, vous êtes prévenus. Pourtant, des lettres il y en aura beaucoup : celles adressées à Josée qui ne répond pas mais dont Loue imagine les conseils – sacrément avisés d'ailleurs, on aurait aimé avoir une copine de lycée qui ait un tel sens des gens et des choses.



Disons-le : jamais je n'aurais lu ce roman s'il n'avait pas figuré dans la sélection du Prix Vendredi. le titre, le baiser sur la couverture, l'ambiance sea, sex and sun : on est clairement hors de ma zone de confort. Me voilà prise au dépourvu comme une estivante qui n'aurait pas vu la vague arriver ! Car le propos est beaucoup plus subtil et profond que ce à quoi je m'attendais.



Avec une franchise et une générosité désarmantes, Anouk Filippini parle de cet âge intense où les corps sont brûlants mais intimidants, les désirs aussi irrésistibles que contradictoires. Elle pulvérise tous les clichés sur « la première fois », distille ses « 10 règles du sexe et du surf » qu'on aurait voulu lire ado et qu'on a particulièrement envie de laisser traîner à portée des garçons. C'est décomplexant, bienveillant, féministe : et rien que pour cette manière d'évoquer la découverte de la sensualité, ce roman est salutaire (n'en déplaise à notre ministre de l'intérieur qui a fait du zèle cet été en censurant un titre de Manu Causse jugé trop explicite pour un public ado !). le jury du Prix Vendredi ne s'y est pas trompé.



Mais il y a plus. La métaphore filée du surf montre comment une fille s'accroche pour ne pas plonger dans la tourmente, d'évoquer l'âge de l'exaltation, de la vulnérabilité et de la quête de soi.



Tout cela mis sous tension par le silence de Loue qui laisse planer le mystère quant au drame autour duquel se noue l'intrigue.



Non, this is not a love letter, et c'est tant mieux !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
Commenter  J’apprécie          365
L'hôtel rouge, tome 1 : Le squelette de l'hôtel r..

Visiblement ce roman jeunesse a plu. Il est vrai qu'il est habile, bien écrit et on se laisse entraîner dans l'histoire et dans ce coin de Bretagne où l'hôtel surplombe la mer si présente.

Nina vient d'arriver dans le coin, ses parents vont s'installer dans cet hôtel qui a la réputation d'être hanté. Avec 2 frères ( jumeaux) elle va faire une étrange découverte dans le grenier. Évidemment c'est dit dans le titre... mais j'avoue que c'est là que cela a coincé. Un squelette que les enfants manipulent, transportent ( après l'avoir mis en morceau) Bien obligé pour qu'il rentre dans le sac.. Et une tête de mort - celle du squelette - qui trône sur la table de leur " repaire" avec qui ils partagent une tisane. " Je lui mets une tasse?"

Dommage j'ai aimé l'ambiance, les personnages, les dialogues et même la courte enquête sur la provenance de ce squelette.

Acheté sur le conseil d'un vendeur ( convaincant ) je ne le donnerai pas à l'enfant auquel je le destinais. Je trouve ça assez malsain finalement.









Commenter  J’apprécie          160
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Loue a dix-huit ans, elle quitte Paris avec sa mère Marion et son frère Solal et passe ses vacances comme chaque été chez sa grand-mère Gramboise - contraction de Grand-mère et Françoise - à Guéthary sur la côte Atlantique au pays basque. D'habitude elle y retrouve sa meilleure amie Josée et ses copains de surf, Cannelle, Moussa, Bixente. Cette année, rien n'est pareil, Loue a raté son baccalauréat et il s'est passé quelque chose l'année précédente que tout le monde sait mais dont personne ne parle. Et puis sa grand-mère a prêté la petite maison du fond du jardin à une jeune veuve, Graziella et son fils, Inigo.



Anouk Filippini est titulaire d'une licence Art du Spectacle, mention Cinéma – Paris I et d'une Licence Lettres et Civilisation italiennes – Paris IV (Sorbonne). Collaboratrice littéraire pour France Télévisions depuis 2012, elle est également scénariste et auteur.

Elle a commencé dès 2011 par des traductions pour la bibliothèque rose chez Hachette (Winx Club 3D, Poppixie, Agatha Mistery, Belle, intelligente et courageuse, Violetta : mon journal intime etc.). Elle publie son premier roman Le squelette de l'hôtel rouge en 2015 chez Auzou, puis enchaîne les séries Anna & Hannah en 2019 et 2020, 2105 en 2020 et 2021 et Les influenceuses en 2022 et 2023. Elle continue aussi les traductions chez Auzou (Dragon boy de Guido Sgardoli, Tom O'Clock : le détective du temps de Sir Steve Stevenson, Ma place au soleil de Gabriele Clima).



Il y a d’abord le récit de cet été particulier d’une lycéenne en vacances chez sa grand-mère : l'héroïne raconte à la première personne son quotidien, sa solitude et sa fuite du monde habituel de l’été après un drame, sa rencontre avec un jeune homme. L’héroïne rédige aussi des lettres à sa meilleure amie dans lesquelles elle se confie peu à peu. Et enfin, elle reprend l’exercice qu’elle avait entamé avec sa meilleure amie, la rédaction des dix règles pour bien pratiquer le surf, en fait pour bien vivre sa sexualité.



La tension dramatique du roman repose sur la compréhension progressive du drame de l’été précédent et le suspense du mystère entourant le secret de l’héroïne. Il s’agit d’amour et de sexe et Anouk Filippini profite des questionnements de l’héroïne pour aborder frontalement les thématiques liées à l’adolescence, à la sexualité et surtout au consentement. Il y est question des stéréotypes de genres et notamment de la manière dont les garçons peuvent se comporter avec les filles mais elle montre aussi de manière positive la découverte du plaisir et de l’amour de deux jeunes adultes en nommant les choses.



Ce roman est extraordinairement percutant, il aborde la sexualité sans tabou, c’est un changement de ton dans la littérature adolescente et c’est réjouissant.



Un roman saisissant et impressionnant.

Un coup de cœur absolu.

Commenter  J’apprécie          140
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Loue avec un e, parce que le féminin compte et on ne le dira jamais assez, est une super surfeuse mais est aussi une âme en peine qui s'est isolée du monde. Pourquoi ? Ça, c'est ce qui m'a tenu en haleine pendant 300 pages.



Anouk Filippini écrit un roman d'amour, un roman sur la sexualité, un roman sur les traumatismes et sur la résilience. Elle a une plume superbe et je n'ai pas pu lâcher son livre alors que je n'en attendais rien de plus qu'un truc un peu distrayant. Et pourtant il est tellement plus que ça.



La sexualité est abordée sans tabou. Les addictions également. Il faut faire attention car il y a des trigger warning qui aurait pu être indiqués au début du roman, . Néanmoins, pour des ados, à partir de la 4e, 3e, c'est un livre qui est parfait pour les sensibiliser.



Grâce à Anouk Filippini, j'ai pris une belle claque avec ce roman beau, fort, délicat et tellement nécessaire.
Commenter  J’apprécie          130
2105, tome 2 : Les messagers de l'oubli

Le premier tome m'avait plu, mais aussi, on le sentait seulement un prélude à un 2e tome plus fourni. Plus d'action dans ce tome, on retrouve avec plaisir nos personnages du 1er tome, et quelques nouveaux personnages font leur apparition. Des longueurs, pas mal d'hésitations amoureuses chez Sophia (So 2015), et j'ai été étonnée que la réflexion sur le climat ne soit pas plus développée - que ce soit par les souvenirs heureux ou militants de Mina ou par la vie et les actions de So et ses amis. Un deuxième tome qui reste intéressant et se lit avec plaisir
Commenter  J’apprécie          130
This is not a love letter : les 10 règles du ..

L'enthousiasme de mes copinautes m'a convaincue de lire ce roman en dépit de sa couverture racoleuse.

Je vois très bien ce qui leur a plu : entre la reconstruction d'une jeune fille suite à un drame, la douceur de la relation amoureuse, la remise en cause des attendus de la "première fois" et les fameuses règles sur le sexe, ce roman ne manque pas de qualités.

Je dois d'ailleurs avouer que le parallèle entre le surf et les relations sexuelles est étonnamment pertinent. Ces règles sont la vraie réussite de ce roman. Ce sont les passages qui m'ont le plus convaincue.



Malheureusement, d'autres éléments sont plus "clichés" et m'ont nettement moins emballée. Le suspens entretenu tout au long du roman sur la source du mal-être de Loue (qui m'a semblé assez évidente), la sévérité aléatoire des parents (qui privent leur fille de tout - sans grand effet puisqu'elle désobéit régulièrement -, mais ne réagissent pas alors que leur fils sombre dans l'alcool sous leurs yeux), le groupe de potes surfeurs monolithiques...

Je termine donc cette lecture mitigée : dommage que tout cela n'ait pas été plus fouillé pour être à la hauteur des belles trouvailles du roman.
Commenter  J’apprécie          103
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Comme souvent, une jolie découverte grâce à Masse critique. Merci Babelio et les éditions Auzou.



Un peut moins d’une centaine d’années séparent l’époque du récit de notre présent, pourtant tout à changé. Suite à des catastrophes climatiques, l’humanité à dû s’adapter et la société s’est petit à petit divisée en deux, comme souvent dans ce genre d’histoire.

Il y a les Vulnérables, de simples humains dont l’espérance de vie est similaire à la notre, qui vivent dans des cités et qui sont aux services des Lastings. Les membres de familles Lastings reçoivent un sérum lors de leur seize ans qui leur offre une durée de vie d’environs 400 ans. Chacun est et reste à sa place.

Pourtant une fois par an, une grande compétition, le slam, est organisée pour offrir le sérum à deux jeunes Vulnérables qui devront alors œuvrer pour le bien de la société durant leur longue vie mais aussi couper tout les liens avec leur entourage Vulnérable.



C’est dans ce contexte que nous rencontrons notre héroïne, Sophia, une Vulnérable de 15 ans, et sa meilleure amie Lasting, Briss. Les deux jeunes filles rêvent que Sophia gagne le Slam pour ne pas être séparées.

En 2105, la maladie est quasiment inexistante, pourtant Sophia ne se sent pas très bien depuis quelques temps. Difficultés de concentration, perte de mémoire, son état général se dégrade petit à petit. L’année 2015, l’année ou son arrière arrière grand-mère fêtait ses 15 ans, devient une obsession.



L’auteur nous prend par la main et nous emmène dans son univers. Au début du roman, Sophia nous explique son environnement. Sa maman étant une chercheuse, Sophia a toujours côtoyé des Lastings et elle a grandi à leurs cotés. Nous nous retrouvons embarqués avec Sophia dans une aventure dont elle n’imaginait pas l’ampleur. Et pour compliquer la situation, elle est assaillie de flash-back de la vie de Mina, son arrière arrière grand-mère, qui lui ouvrent les yeux sur la réalité en dehors du monde doré des Lastings.



L’auteur prend le temps d’installer le décor, avec quelques longueurs, mais je n’ai pas trouvé cela très dérangeant. Je trouve par contre qu’il y a un déséquilibre de rythme avec la fin qui est un peut trop accélérée par rapport au reste du récit.



J’ai beaucoup aimé ce futur post-catastrophes naturelles avec les flash-back d’un passé qui nous est si proche. Que l’on se sente concerné ou pas par le climat, les évènements proposés dans ce roman soulèvent la réflexion.

J’ai apprécié les différents personnages. Sophia n’est pas une héroïne typique, elle réservée, pour ne pas dire effacée et elle se comporte en suiveuse durant une bonne partie de l’histoire. C’est son amie Bliss qui est bien souvent l’instigatrice des différentes étapes de leurs aventures. Les autres protagonistes sont assez bien travaillés aussi. Chacun apporte sa pierre à l’édifice comme on dit.



Un petit mot sur la couverture pour conclure cette crtique. Je la trouve très jolie, très colorée. Elle prend tout son sens une fois la lecture terminée.

Commenter  J’apprécie          100
Les influenceuses, tome 1 : La soirée des 10K

Roman jeunesse dont la lecture est fluide et rapide. Je pense que l'histoire plaira aux ados, en particulier aux collégiens. La mise en page est originale : du texte, des illustrations, des conversations SMS ou WhatsApp, des commentaires Insta, des retranscriptions de vidéos Youtube.



Le titre annonce la thématique, celle des réseaux sociaux. Charlie, Sacha, Louise et Suka sont 4 amies collégiennes. Un été, elles décident, avec le consentement des parents, de créer leur chaîne Youtube 4MIES. Rapidement, elles accumulent les vues et deviennent populaires. Le cercle vicieux se met alors en place : une hyperconnexion pour produire du contenu et courir à la course aux vues et aux likes. Et quand Livia, la fille la plus populaire des 4èmes, décide de leur mettre des bâtons dans les roues, ça tourne mal. L'histoire possède une morale.

Je tiens cependant à signaler des confusions gênantes et en trop grand nombre dans les jours, les dates, les prénoms. Les classes aussi : qui est en 5eme? Qui est en 4 ème ? Au début du roman, les filles annoncent être en cinquième, sauf une. Mais au milieu de l'histoire, il est question de Livia la plus populaire des 4èmes qui est dans leur classe... Il serait d'ailleurs plus judicieux que toutes ces filles soient en 4eme pour ancrer le roman dans la réalité, car l'inscription sur un réseau social n'est légalement possible qu'à partir de 13 ans.
Commenter  J’apprécie          80
Les influenceuses, tome 1 : La soirée des 10K

Les Influenceuses : la soirée des 10 k est une histoire qu’il sera facile de faire lire aux plus jeunes car le thème tout comme l’objet livre en lui-même sont très attirants ! On va suivre 4 amies hyper-connectées qui ont décidé de monter une petite chaîne Youtube aux multiples facettes, à l’image de leurs personnalités éclectiques. Les premières vidéos connaissent un succès minime jusqu’à ce qu’un Youtubeur plus célèbre relaie l’une d’entre elle, faisant grimper le compteur des vues et dans le même temps les petites jalousies et « haters » du net.



Les Influenceuses : la soirée des 10 k m’a plu pour son côté très réaliste dans l’usage des médias et réseaux sociaux ( Youtube, Instagram, Tiktok et Whatsapp pour ne citer qu’eux) par les adolescents. Louise, Charlie, Suka et Sacha sont en effet comme beaucoup d’ados d’aujourd’hui : très connectés, toujours en train de s’envoyer des messages, se divertissant en créant ensemble des petites vidéos. Le roman lui même adopte une maquette reprenant certains codes des réseaux sociaux pour coller à cette volonté mimétique. Le tout est très coloré et illustré, ce qui nous donne très envie de lire ce livre et le rend aussi très accessible ( même si les messages / sms échangés qui sont dans les marges peuvent avoir au départ un petit côté perturbant).



J’ai bien aimé les personnages principaux. Les 4 filles ont des caractères très différents ce qui permet à chacun de s’identifier. Charlie est la meneuse, Louise un peu plus rêveuse, Sacha est une sportive et Suka brille par son intelligence mais souffre aussi de sa timidité. Elles se complètent bien et c’est ensemble qu’elles pourront affronter le harcèlement dont elles vont peu à peu devenir les victimes sur Internet et au collège, lorsqu’une autre fille, Livia, va commencer à ne pas trop apprécier leur succès en ligne…



Les Influenceuses : la soirée des 10k aborde donc des thèmes emblématiques pour les ados des années 2020 : l’amitié, le monde des réseaux sociaux, la popularité en ligne et hors-ligne, le harcèlement et le cyberharcèlement, le regard des autres. Les sujets sont traités avec légèreté et optimisme, sans ton moralisateur bien que le roman mette mine de rien en exergue quelques dangers des réseaux sociaux et rappelle aux jeunes lecteurs l’importance de la vie IRL et les limites de la popularité en ligne.
Lien : https://www.lirado.fr/influe..
Commenter  J’apprécie          70
L'hôtel rouge, tome 1 : Le squelette de l'hôtel r..

Ce roman, je l'ai reçu avec la Masse Critique Jeunesse Babelio. J'ai été attiré par ce roman, car pour ceux qui suivent mes chroniques sur mon blog, vous savez bien que le polar, les mystères et les enquêtes sont mes lectures favorites. Donc tout naturellement, j'ai mis ce roman dans ma liste de choix pour le faire découvrir aux jeunes lecteurs et dans quelques mois à ma fille de 7 ans qui aime aussi ce style de livres.



Ce roman est parfait pour les jeunes lecteurs de fin primaire-début collège. Le vocabulaire est assez soutenu pour les faire un peu chercher parfois dans un dictionnaire mais reste tout à fait accessible.

Une intrigue qui a su m'embarquer dès le début. Nina est une jeune adolescente qui doit faire face à une nouvelle vie loin de sa vie citadine. Elle doit apprendre à se faire de nouveaux amis dans un endroit qu'elle ne connaît pas. Ce roman vante la Bretagne par ses paysages et l'ouverture d'esprit généreuse des Bretons. Loin du monde moderne pas de portable et de réseaux sociaux, ce roman nous fait rêver sur la simplicité de prendre contact avec autrui, de sortir jouer, de profiter de la nature.



Ce roman quand on est un adulte qui lit beaucoup de polar et thriller peut paraître simple et rapide mais il ne faut pas oublier qu'il est pour des enfants. Un petit air de Sherlock Holmes, des références littéraire (Harry Potter). Des enfants pleins de ressources qui n'ont peurs de rien ou presque, mais avant tout une belle amitié qui naît.

L'ambiance est parfaitement bien illustrée, avec la Bretagne, la mer, la brume et le vent. De quoi donner quelques frissons à nos jeunes lecteurs.



C'est un roman que je ferais lire sans soucis dans quelques mois à ma fille et que je vous conseille pour vos enfants. Il se lit rapidement par ses chapitres courts.
Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
Commenter  J’apprécie          70
This is not a love letter : les 10 règles du ..

De nos jours, la société banalise complétement les premières fois en général, et plus particulièrement le sexe. Entre l’industrie du cinéma et maintenant l’industrie du livre, les ados sont propulsés dans la vie d’adulte bien plus rapidement qu’il y a quelques années. « Toujours plus » comme ils disent si bien.



Dans ce roman, on revient à la simplicité et à la vérité. On va suivre Loue (prononcez Loué), qui est en pleine dépression, et Indigo, qui est là pour les vacances dans la maison qu'il loue avec sa maman chez la grand mère de Loue. Ils vont se découvrir , et on va en apprendre plus sur ce qu'il se passe avec Loue.



A travers des métaphores et une activité sportive, le surf, qui est un pilier pour Loue, l’auteure va faire passer des messages forts pour les ados, tout particulièrement la fameuse première fois et le consentement.



Il y a malgré tout un fil rouge « que s’est-il passé l’été dernier » ? (Non non ce n’est pas du déjà vu mdr). Loue écrit des lettres à sa meilleure amie, qui est absente cet été là. Elle se confie à elle, mais lui écrit également les fameuses « 10 règles du sexe », qu’elles avaient commencé à écrire ensemble. Avec ces règles, on s’en compte que la jeune fille a eu une prise de conscience, sur ses actes. Car non, tout n’est absolument pas acceptable, et surtout pas si « les autres le font alors je dois le faire ».



J’aime beaucoup la plume d’Anouk qui est tout en simplicité, et qui va droit au but. Ici, le but est de toucher le plus d’ado possible, de leur parler, de leur expliquer et de leur faire comprendre, et elle le fait très bien.



C’est un livre à mettre entre les mains de jeunes adolescents, mais pas que.
Commenter  J’apprécie          60
Anna & Hannah, tome 1 : Enquêtes à l'italienne

Ce qui peut plaire aux jeunes lecteurs dans cette série est le fait que la narratrice soit une adolescente de leur âge, qui exprime sincèrement ce qu'elle pense. Et, comme beaucoup de jeunes adolescents, elle pense qu'elle n'a pas besoin qu'une jeune fille au pair prenne soin d'elle. Je pense malheureusement que de nombreux parents penseraient exactement comme elle. Ici, le père d'Anna est divorcé. Diplomate, il est obligé de voyager souvent, et son travail ne lui permet pas de s'occuper de sa fille toute la journée. A une autre époque, la solution aurait été différente : Anna aurait été mise en pension, et n'aurait retrouvé son père qu'aux vacances scolaires. Le père d'Anna pense certes à la scolarité de sa fille (les cours du CNED sont très bien, je les ai suivis), il pense aussi à son bien être émotionnel et affectif, c'est pour cette raison qu'elle voyage avec lui s'ils doivent être séparés plus de trois jours.



La nouvelle nounou a le même prénom qu'Anna, et une énergie débordante. Une très grande culture aussi - même si Anna ne se préoccupe pas forcément des monuments des pays qu'elle visite, un peu comme le ferait le jeune lecteur du livre, elle sera amenée à en découvrir quelques uns. Peut-on vraiment aller à Rome sans voir un seul monument ? Je ne pense pas.



Anna et Hannah seront amenées à mener l'enquête quand un bijou disparaîtra. Un bijou d'une grande valeur, oui, mais surtout un bijou qui appartenait à un diplomate, bijou qu'il était sur le point d'offrir à sa femme. Rome serait-elle la ville de l'amour ? Il n'était pas le seul à être amoureux (non, parce qu'être marié et être amoureux sont deux choses différentes, même dans les livres de littérature jeunesse), la jeune femme, Marie, qui a été accusée de vol, était sur le point de se marier. Et si Anna enquête, c'est l'innocenter, non par goût des enquêtes policières. Elle s'est attachée à la jeune femme, et elle veut que l'histoire ait une fin heureuse. Elle ne respectera pas toujours les règles fixées par son père et celui-ci s'en rendra compte - parce que, je me répète, nous sommes dans un roman où le père se préoccupe vraiment de sa fille. Il n'est pas question de punitions "à l'aveugle", arbitraire, mais de faire comprendre que les règles qu'il a fixées sont là aussi parce qu'il lui fait confiance, et qu'elle veut aussi qu'elle lui fasse confiance. Fixer des règles, poser des limites simples (quel père aurait aimé que sa fille enquête sur des vols et donc pourchasse des brigands ?) et montrer leur utilité, c'est important aussi. 
Commenter  J’apprécie          60
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Une dystopie comme il en sort une par semaine depuis la vogue initiée par Hunger Games (2008), purge à laquelle je conseille de préférer Wang (1996) de Pierre Bordage, qui a raconté la même chose que Suzanne Collins mais en bien mieux.

2105 met en scène une société simpliste avec deux castes, une dominante, une dominée. Donc très binaire, très manichéen, sans nuance. Très inoffensif aussi, trop propre et trop lisse, ce qui est dommage pour un texte censé appartenir à un genre sombre par essence. Une dystopie gentillette, faut avouer que ce roman redéfinit la notion d'oxymore.

Beaucoup de longueurs dans le récit, péripéties et révélations se font attendre, comme un de ces films pas terribles mais hypnotisant de vide, où on se dit à chaque scène que l'histoire va bien finir par décoller, sauf qu'une fois le mot “fin” à l'écran, on n'a pas quitté le plancher des vaches.

Ennui, ennui, ennui...



En plus de Wang cité plus haut, quelques conseils lecture si vous voulez de la vraie bonne dystopie autrement plus intéressante que ce pensum : 1984 (George Orwell), Le meilleur des mondes (Aldous Huxley), Fahrenheit 451 (Ray Bradbury), Le maître du haut château (Philip K. Dick), La planète des singes (Pierre Boule), Soleil vert (Harry Harrison pour le roman, Richard Fleischer pour l'adaptation ciné très différente quant aux enjeux mais non moins excellente que le bouquin), La servante écarlate (Margaret Atwood).
Lien : https://unkapart.fr/critique..
Commenter  J’apprécie          60
L'hôtel rouge, tome 1 : Le squelette de l'hôtel r..

J’ai pris un grand plaisir à découvrir le premier roman des aventures de Nina.

Si les deux livres peuvent se lire indépendamment je vous conseille tout de même de les lire dans l’ordre, si vous le pouvez.



Dans ce roman on assiste à la rencontre et à la naissance de l’amitié entre Nina, Malo et Yvan. Mais aussi on découvre petit à petit presque tous les autres protagonistes du tome 2.

L’histoire est prenante du début à la fin et plaira autant aux jeunes lecteurs qu’aux plus confirmés.



Les idées sont intéressantes, originales et dans l’ensemble bien approfondies. Les descriptions sont présentes mais sans alourdir le texte. Elles permettent quand même de s’imaginer les personnages, leurs ressentis et certains lieux.

J’aurais peut-être bien voulu avoir un peu plus de descriptions concernant les lieux de la ville en général.

Personnellement pour être déjà allée en Bretagne je n’ai malheureusement pas retrouvé l’ambiance de certaines villes, c’est un peu dommage.



J’ai bien apprécié l’enquête même si j’aurais bien voulu qu’elle dure plus longtemps.

Les personnages sont attachants et on peut facilement se mettre à la place de certains d’entre eux.

Il n’y a qu’un seul point de vue externe, c’est parfois frustrant de ne pas savoir ce qui se passe durant certains moments.

Les chapitres sont d’une bonne longueur, ni trop courts pour ne pas ressembler à une histoire pour enfants, ni trop longs pour ne pas lasser le jeune lecteur.



La fin est intéressante et nous donne envie de découvrir la suite ou d’autres aventures de Nina et ses amis.

En résumé, un roman que je vous conseille sans hésiter si vous avez envie de retrouver des personnages attachants, sympathiques et des idées originales.
Lien : https://fais-moi-peur.blogsp..
Commenter  J’apprécie          60
Anna & Hannah, tome 1 : Enquêtes à l'italienne

Un duo plutôt insolite, une jeune enquêtrice en herbe et sa baby sitter.

Anna est une petite gamine futée et éveillée, d'un milieu plutôt confortable et qui voyage beaucoup en fonction des missions professionnelles de son père.

Hannah, avec deux H, va devenir une fille au pair pour veiller sur Anna qui estime n'avoir besoin de personne parcequ'elle est "assez grande".

Hannah est danoise et ne parle pas un mot de français.

Nous avons hâte de voir comment ce petit " handicap" va s'installer au fil d'une enquête.

Anna la tête, Hannah les jambes?



Et comment Anna va t-elle finir par apprécier cette belle version adulte si blonde, si belle et si parfaite?

Pas d'âmes soeurs qui se reconnaissent pour démarrer, loin de là.



Cap pour l'Italie, chers lecteurs.

Anna y aura ses cours par correspondance tout en accompagnant son papa et on s'en doute, prendra un peu de temps pour découvrir le lieu.

C'est Anna qui raconte et qui préfère tout nous confier plutôt qu'à "l'autre".



L'énigme sera simple: la bague précieuse de l'épouse d'un ambassadeur sera dérobée lors d'une soirée et on accusera la fille des vestiaires.

Pour un si court volume, l'auteure Anouk Filippini empruntera quelques raccourcis et on ne s'alertera pas du fait que Mattia le guide, présent à cette soirée, accepte l'aide d'une enfant pour disculper son amie qui a mystérieusement disparu.

Notre héroïne Anna est sympathique et l'aventure est suffisamment correctement menée pour que nous ne nous occupions pas de ces détails.

Pas sûr que le papa voit les choses sous cet angle.



Nous lisons.

C'est amusant cette manie que nous avons tous de se sortir des pages, de retourner le livre, d'observer la couverture et l'arrière dès lors qu'une lecture qui à première vue ne paie pas de mine nous surprend.

Une mention en quatrième de couverture indique: " Suivez les enquêtes d'un duo de choc dans les grandes villes du monde!" et conforte notre impression.

Le voyage.

C'est un des éléments forts de la série en effet car tout en résolvant l'énigme, nous avons réellement l'impression de faire du tourisme à plusieurs niveaux.

Du coup, la série se montre rafraichissante, intéressante et très accessible pour le public cible.









Commenter  J’apprécie          50
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Nommé au Prix Vendredi 2023, je me suis laissée complètement surprendre par ce roman qui est loin de ce que sa couverture laisse penser.

Loue (avec un -e) nous raconte son été, entre sessions de surf et questionnements sur l'amour. Mais l'on sent, entend, dès les premiers mots qu'il y a autre chose. Pourquoi est-elle autant couvée par sa famille ? et pourquoi évite-t-elle la bande de l'année dernière ? Qui est cette Josée à qui elle écrit ? Le beau Inigo lui changera-t-il les idées ?

Toutes ces questions trouvent leurs réponses mais elles passent par un cheminement nécessaire et ne seront livrées qu'en toute fin d'histoire.

Une belle histoire, écrite avec beaucoup de finesse, sans jugement aucun et qui montre la complexité des rapports humains, en particulier à l'adolescence, en particulier aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          40
This is not a love letter : les 10 règles du ..

Chère Loue (avec un E),

Dès les premières lignes, je me suis attachée à toi... Si fragile et si forte à la fois... Plus vraiment ado, pas encore tout à fait femme...

Tu aurais pu être moi ou tu pourrais être ma fille (dans quelques années)...

C'est les grandes vacances, le sable chaud, le sel qui colle à la peau, le bruit des vagues... Tu surfes... Seule... Tu t'isoles... Tu écris à Josée... Tu te poses des questions... Mais au fond de toi, tu SAIS... Tu sais que tu as tout compris sur le surf, l'amour, le sexe... Tu le dis toi-même, le sexe "c'est pas les jeux olympiques", "tout le monde a peur", "rien n'est obligatoire"... Mêmes risques... Mêmes sensations...

Si tu savais comme j'ai aimé lire ces petits bouts de toi, lire tes doutes, tes peurs, ta reconstruction...

Mais tu as raison, les premières fois, c'est pas toujours magiques et le passage à l'âge adulte, n'en parlons pas... Tu es intense, tu parles d'amour, de désir, de choix... Alors fais-toi confiance Loue ! Fermes les yeux... Surfes sur la vague et écoutes ton corps et ton cœur !



Bravo #anoukfilippini pour ce roman coup de cœur, coup de poing ! Un roman important sur le consentement, la découverte du sexe sans tabou ! J'aurais aimé le lire quand j'avais 17 ans, car oui, il est cru et intense mais il est surtout poignant et poétique ! A l'heure d'internet où les ados pensent que le sexe, c'est comme un film porno, ce roman leur parle de désir, de plaisir partagé, de douceur... Un roman émouvant qui m'a laissé la gorge nouée et les yeux humides !



Attention cher ministre, passez votre chemin ! Âmes sensibles s'abstenir !

Merci #auzouroman pour cette formidable découverte !
Commenter  J’apprécie          40
Les influenceuses, tome 1 : La soirée des 10K

Mention ATTENTION



Nous venons de recevoir ce roman en librairie jeunesse et il y a deux éléments qui nous ont semblé problématiques. Pour cette raison, nous l'avons placé sur notre mention "ATTENTION".





Le premier élément est relatif à la dévalorisation et dépréciation scolaire. Bien que la mode de devenir "Influenceur" bat son pleins sur Internet, et que ce soit compréhensible de retrouver des romans jeunesse qui le valorise, le faire au détriment de la scolarité est litigieux. Dans le roman, on aperçoit tôt des remarques vraiment déplacées sur l'école, comme étant quelque chose d'inutile dont il faut se "foutre". Étudier n'est pas nécessaire, selon les filles. Pourquoi avoir une scolarité quand de toute façon, on va tous briller sur Internet, semble-t-on signifier. Bien que je conçois que tous les parcours de vie ne passent pas forcément par l'école, il me semble contraire à tout logique de dénigrer cette institution à notre jeunesse, ironiquement par le medium du livre. L'école n'est pas seulement académique, elle est aussi sociale, dans le sens collectif et sociologique du terme. "Apprendre à apprendre", en somme, pas seulement la matière, mais aussi les codes sociaux, le travail d'équipe, les valeurs de société et acquérir des compétences. Il me semble que ce soit précisément ce genre de chose qu'ont besoin ces "influenceurs", non? Savoir écrire un minium de français ne devrait pas être de trop non plus.





Le deuxième point concerne le langage, justement, un mot en particulier: "Connard". C'est une des filles qui l'a mentionné, en parlant de son prof. Encore une fois, je conçois que tous les profs ne sont pas compétents, mais remettre encore une fois ce genre de caricature en littérature jeunesse, et surtout de tenir ce genre de propos, est à mon sens contreproductif et traduit une absence totale de respect pour le corps enseignant - qui forme notre relève, je rappelle. Il me semble que ne soit pas un exemple à suivre, alors en avoir un exemple dans un roman destiné aux jeunes ( les 9-12 ans) c'est très ordinaire, pour rester poli.





Un petit détail qui me semble pertinent: la formule de forme qui amalgame les "textos" et le texte est très chaotique. Ça manque de fluidité pour les lecteurs de les mettre en bord de page parfois, en intertexte d'autres fois, c'est comme lire deux choses en même temps.





Il existe des romans qui aborde les très jeunes influenceurs qui sont moins vulgaires et qui n'ont pas cette tendance à casser du sucre sur le dos de l'école de manière aussi évidente. Et surtout, qui ne glorifie pas un métier qui comporte aussi une très grosse part de risques, à la manière des gamers, des acteurs et des gens d'affaire. Être "influenceurs" ce n'est pas rose tous les jours et mignon comme le laisse entendre ce roman. C'est aussi beaucoup d'appelés, peu d'élus. Enfin, c,est volatile comme un bitcoin. Pourquoi ne pas en avoir aussi traité dans le roman? Histoire d'être réaliste. Ces risques sont d'autant plus vrai pour des enfants et des ados. Pas qu'ils soient moins intelligents, seulement moins expérimentés et en pleins développement.





C'est un métier encore mal connu et très récent, on ne connait peut-être pas encore très bien ses effets sur les jeunes. Prétendre que c'est aussi accessible et facile - et en prime pas besoin d'école - relève de l'utopie et ce n'est peut-être pas le meilleur exemple à envoyer. La littérature jeunesse est une fenêtre: vous pouvez être sur qu'une histoire aussi "réaliste", c'est-à-dire ancrée dans un contexte réel, sera prise bien plus au sérieux qu'on le pense.





Je ne mettrai pas de notes, car je ne l'ai pas terminé. Le but de cette critique n'est pas de démoniser le livre, mais d'exprimer un vif malaise, un peu comme pour ces romances pour ado qui valorise les relations toxiques.
Commenter  J’apprécie          42
2105, tome 1 : Mémoire interdite

Un bon roman qui, je l'avoue, a réussi à me surprendre !

Je l'ai commencé sans grand enthousiasme car le titre ne m'inspirait pas franchement (malgré une couverture très réussie et très punchy). Je suis toutefois assez rapidement tombé dedans, le trouvant original et intrigant.

Si l'autrice utilise des ingrédients assez classiques (dystopie futuriste, un personnage principal qui n'est pas du côté des winners, des rebelles, un système inégalitaire, etc etc), elle parvient tout de même à y insuffler un je-ne-sais-quoi qui lui permet de sortir du lot ; quelques éléments très inattendus, un monde assez bien trouvé, une plume qui, si elle n'est pas renversante, est toutefois au dessus de ce que j'ai pu lire dernièrement. On ajoute à tout ça des réflexions sur le temps (entre autres), et quelques passages philosophiques qui donnent un peu plus de consistance au récit.

Le lien avec le présent (ou notre passé proche) est bien mené, et très intéressant.

J'approuve également que nos personnages principaux, s'ils ont pour ambition de faire tomber un système du haut de leurs 15 ans (ou à peine plus) , se comportent comme des ados, avec des réflexions d'ados, et pour le reste, ce sont tous, ou presque, des génies, et ça fait passer le fait qu'ils peuvent prétendre être des hackers de génie, etc. Bref, pour mon incrédulité parfois tenace, il y a un bon compromis !

Mes petits bémols iront sur la fin, très rapide, et... pas forcément très convaincante. Le "grand complot" fait franchement "plouf", j'avoue m'être dit "Tout ça pour ça ?!". Ou alors je n'ai pas compris l'impact des révélations, jetées en quelques phrases deux pages avant la fin... Mais il faut bien avouer qu'elles ne sont justement pas du tout explicitées.

Cette fin très rapide laisse pas mal de détails sans réponses... Mais le "FIN" laisse penser qu'on a effectivement un one-shot entre les mains ! C'est dommage, car si je trouve qu'effectivement, il n'y a pas forcément besoin d'aller plus loin (les tomes 2 de batailles contre le régime en place, on a déjà vu mille fois, merci !), il manque juste quelques petites précisions, une fin un peu plus longue et mieux maitrisée, qui clôturerait réellement et plus efficacement cet ouvrage.

C'est d'autant plus dommage que d'autres parties de l'ouvrage sont très (un peu trop ?) longues, rendant cette fin rapide encore plus décevante.

Cela étant dit, je reste toutefois sur une impression dans l'ensemble très positive de ce roman !
Commenter  J’apprécie          43




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anouk Filippini (394)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "Peur bleue à l'hôtel rouge" d'Anouk Filippini.

Comment s'appelle l'oncle ?

Romuald
Rogers
Rodolphe

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : L'hôtel rouge, tome 2 : Peur bleue à l'hôtel rouge de Anouk FilippiniCréer un quiz sur cet auteur

{* *}