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Citations de Anthelme Hauchecorne (206)


Rien de bon n'advient quand on laisse aux autres le soin de réfléchir.
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La vie nous déchire cent fois. Nous nous réparons avec des fils prélevés sur les autres.
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Rien n'était simple. D'ailleurs, là résidait le pro- blème, avec les serments. On les prêtait dans la joie, on les honorait dans la peine.
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La haine est un poison qu'on se donne à soi-même en espérant que l'autre en meure.
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Afin d'avoir la paix, j'ai accordé à DAVIS son stupide enregistrement, cinq minutes de piste audio où j'employais quantité de mots pour décrire mon absence de résultats. J'ai eu l'impression de dicter le discours d'un meeting politique.
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"Jadis, l'histoire du petit peuple s'écrivait au rythme des saisons. Les Faëes ne croyaient pas à la nouveauté. Les montagnes poussaient et s'érodaient, les rivières changeaient de lit, mais les cœurs, eux, restaient à la même place. Tout était question de point de vue. Les événements du monde suivaient un grand cycle. Et chaque royaume faëe trouvait, au sein de ce fragile équilibre, sa place légitime. D'abord naquit le printemps, la première des quatre maisons. Ses loyaux sujets s'adonnaient aux arts de la vie et du désir. Le trône de ronces offrait asile aux artistes, aux hédonistes et aux érudits. La deuxième cour à voir le jour fut l'été, la maison du soleil ardent, des esprits surchauffés et du sang vif, prompts à la colère. Au pied du trône forgé et de son despote se prosternaient les ambitieuses, les guerrières et les stratèges. Puis vint l'automne, le reflet déformé du printemps, la saison du pourrissement et de la terre affamée, dévoreuse de vie. Les malades, les souffrantes et les faëes trop curieuses des mystères de la mort, toutes répondirent à l'appel du trône défunt. Quant à l'hiver, la plus jeune des quatre maisons, elle dut se contenter des restes. La faim, le froid, le vent dans les branches nues. La quatrième maison se posa en éternelle rivale de l'été. Elle incarnait la famine après l'abondance, les regrets qui succèdent à la colère. Autour du trône de givre se rassemblèrent les blessées, les brisées, les parias, les faëes dont les autres cours ne voulaient plus. Alors pour le meilleur et pour le pire, tout fut à sa place. Les millénaires passèrent. Ainsi vécurent les faëes, à observer le monde, tandis qu'elles-mêmes ne changeaient pas. Leur règne aurait pu durer à jamais, sans un événement inattendu. En un jour ancien et depuis oublié, les humains arrivèrent sur le continent. Avec eux, ils amènerent le cinquième trône". pg 7 et 8
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Ne reste pas là, petite Hälflüng.
La Bête a suivi tes traces dans la neige.
La neige est une garce qui cache bien son jeu.
C'est elle qui guide le prédateur vers sa proie.
Sur sa jolie robe blanche, la neige aime voir tomber des flocons de sang.
Ce vieil arbre ne te protégera pas.
Va-t'en.
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p.375.
[Une fois la confiance rompue.]
[Il n’est plus de dialogue possible.]
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p.363.
Une fois de plus, on l’utilisait. Jusqu’au bout. Jusqu’à la dernière goutte.
- Dame Hölle m’avait dit que mes Maîtres étaient cruels. Qu’elle, elle se montrerait bonne.
Rollon se sentit soudain las d’être un jouet entre des mains plus âgées et plus cyniques.
- Dame Hölle m’avait dit que je ne méritais pas cette punition, que j’avais bien agi, qu’elle, elle me récompenserait. Rollon était fatigué de ne jamais savoir à qui se fier.
- Dame Hölle savait combien j’étais fragile. Elle m’a reconstruit, pour me briser à nouveau. Je n’étais que son appât !
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p.309.
Rénard déglutit. D’une voix peinée, il s’enquit :
- Tu vas partir ? Sans même nous dire au revoir ? Tu nous abandonnes ?
Ça c’est fort ! s’emporta-t-elle. Rollon l’avait larguée comme une vieille chaussette ! Et de surcroît, elle passerait pour la méchante de service ?! Là, c’est marre !
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p.306.
Quel manque de manière et de courage.
D’un coup, elle le haït. Elle le méprisa pour ce geste. Dès lors, il lui devint plus aisé d’accepter, d’envisager de poursuivre sans lui. Elle écrasa ses larmes.
Si tel était le vrai visage de Rollon, alors elle n’avait rien perdu. Il lui tardait de se sentir revivre. Elle avait hâte de quitter la Sylverëe, de remplacer la neige par la verdure, de troquer la colère contre la paix, puis la paix contre un fruit plus doux...
Oui, elle se jura d’aimer à nouveau, lorsque son cœur serait guéri.
Ce serait là sa plus belle revanche. Oublier Rollon. L’effacer jusqu’à la dernière trace.
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p.242.
- Ta seule chance d’y couper, dit-il, ce serait d’te faire engrosser. Avec un polichinelle dans le tiroir, là, ton jules voudrait plus d’toi. Y t’répudierait. Si tu veux, j’peux t’aider...
Le Sergent se frotta contre elle. Il s’y voyait déjà. Il s’attendait à tout. Sauf à ce qu’elle lui balance bien haut :
- Si vous voulez engrosser quelqu’un, Sergent, demandez à votre mère.
- Hein ?
- Elle écarte les cuisses au premier venu. Vous en êtes la preuve.
- Hein ?!
- Plus je vous écoute, plus je croirais qu’elle vous a conçu avec un âne. Dites encore hein, pour voir ?
- Hein ?!!
- Comme je le disais. Vous parlez comme votre baudet de père.
Le sergent attrapa Liutgarde par le col. Elle lui cracha dans l’œil. Un petit tour qu’elle avait élaboré dans les ruelles sordides. Le Capitaine intervint pour les séparer.
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p.240.
Quant à Liutgarde, elle avait été fiancée à un puissant mäge de Pointesèche, Ortaire.
Ce dernier avait pris en charge sa formation de miresse, de mägeresse et d’épouse. Globalement, il avait échoué sur tous les tableaux sauf un.
La troisème et dernière fois que son cœur avait cogné plus fort, c’était avec Rollon. Bien des obstacles s’étaient dressés entre eux. Le froid, la faim, la peur, la lâcheté, et même une Faëe. Rollon et elle avaient tenu bon. Ils s’étaient accrochés. Ils avaient mérité de profiter l’un de l’autre. Et voilà que des soldats les arrêtaient, qu’ils les séparaient, qu’ils les menottaient.
Liutgarde avait un mot pour qualifier ces choses-là.
Ce mot désignait aussi bien sa mère qui l’avait signalés au Mägistère, que les Maîtresses qui l’y avaient menée. Ce mot s’appliquait à la novice qui l’avait dénoncée, comme à son mari, à cet Ortaire qui l’avait séquestrée. Les Gémeaux, dame Hölle, maître Cernault et les soldats qui les escortaient en cet instant.
Tous appartenaient à cette sale engeance.
Ces empêcheurs de vivre, elle les appelait des tue-bonheur.
Liutgarde était une fille aimable, dévouée et compatissante. Pour rien au monde elle n’aurait souhaité malheur à quiconque. Sauf dans le cas des tue-bonheur.
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p.196-7.
Ici, maître Cernault ne repartirait pas bredouille. Ici, ils puiseraient du sang neuf.
Car les habitants de ce village avaient souffert des persécutions.
Des mäges perçois avaient refusé de livrer au Mägistère leurs enfants nés avec le don. Alors des Maîtres et des Maîtresses avaient été dépêchés sur place. Ils s’étaient servis eux-mêmes. Des parents avaient bien tenté de leur résister...
Mais tenté seulement.
Le Mägistère de Printemps fournissait des armes humaines aux suzerains des Marches. En contrepartie, ses émissaires avaient carte blanche. Tous les moyens étaient bons. Certains faisaient montre de douceur, de persuasion et même d’humanité. Ils restaient rares cependant. Le Mägistère se moquait de la méthode. Seuls les résultats l’intéressaient.
Cette politique encourageait les dérives. La douceur exigeait que l’on prenne son temps.
En matière de rapidité en revanche, rien ne surpassait la violence.
Cröscöff en avait fait l’expérience.
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p.22.
Liutgarde faillit perdre l’équilibre. Des images confuses se formèrent dans son esprit. Des promesses de félicité, de sécurité, de prospérité. Ce traquenard, elle le connaissait déjà.
Avant de rencontrer Rollon, elle avait été mariée de force. Son mariage arrangé, on le lui avait présenté exactement de la même façon. Félicité, sécurité, prospérité...
Ce piège-là, on ne l’y prendrait pas deux fois.
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p.21.
Sa jeunesse n’était pas une tare dont elle devrait avoir honte. Certes, elle avait vécu moins que d’autres. Cependant, chaque jour de sa courte existence, elle avait observé, écouté, réfléchi.
Elle en savait plus que ces gens qui vivaient sans se poser de questions.
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[Dors. La Dame Pourpre ne t'a pas vu. Elle ne te verra plus. Je te cache à elle.]
[Plus tard, tes plaies seront pansées, et tes blessures guéries.]
[Bien plus tard, il restera de cette nuit rouge moins qu'un souvenir.]
[Les horreurs s'effaceront. Hélas. Les horreurs jamais ne servent de leçons.]
[Ainsi va la guerre.]
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"Aux abords d'une rivière, je m'arrêtai afin de reprendre mon souffle. Des clapotis m'alertèrent. Allongée sur les galets, une jeune femme offrait son corps nu à la caresse des eaux vives. Emerveillé, je crus d'abord assister au bain d'une nixe. Je déchantai bien vite : il s'agissait plutôt d'une sauvageonne à la tignasse boueuse. Difficile de jauger la beauté dissimulée sous cette crasse."
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Or, le propre de la stupidité, c'était de la voir chez l'autre plutôt que chez soi.
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Si Rollon était une pièce, se dit-elle, ce serait une drôle, drôle de pièce. Une pièce qui, à chaque fois qu'on la lancerait, ne tomberait ni sur pile ni sur face. Une pièce qui toujours finirait sur la tranche. Oui, conclut-elle. C'était là tout le problème de Rollon.
Ce garçon ne savait pas trancher.
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