On est responsable des conséquences de tous ses actes.(P35)
Il déposa le Clock près de la tête de Félix en prenant soin d'éviter la trajectoire de la flaque qui s'élargissait. Les yeux de Félix à présent , finalement , privés de lumière. Son souffle tari , sa peur éteinte telle une flamme d'une bougie.(P19)
A chaque fois , l'impression de se réveiller. La sensation d'émerger du fond des bois dans la lumière crépusculaire d'une clairière.
La paix qui descend sur terre. (P5)
Il faudrait qu'i se débrouille pour lui transmette le message. Ils avaient encore trois bonnes semaines devant eux , mieux valait se montrer prévoyant. (P 30)
Un homme de courage ne vous tire pas dans le dos ; il vous dit la vérité en face et vous laisse déduire que son seul recours est de verser votre sang.
Et s’il est amoureux de la femme de son meilleur ami, et que son amour est payé de retour, eh bien, il avoue avant de tirer…
Il fallait qu’il trouve un moyen de prolonger le rêve, dès aujourd’hui. Pour l’instant, il lui suffisait de rester là, les yeux à l’affût. Il devait à tout prix se montrer cool avec ces gens, être gentil avec la nana qu’il escortait. Mais c’était ainsi qu’il voulait vivre ; ainsi que…
Quelque chose interrompit le fil de ses pensées. La blonde, celle de la photo, qui regardait aussi autour d’elle, avait fixé ses yeux sur lui. Elle avait vu comment il regardait autour de lui.
Elle lui sourit. Hocha la tête. Comme si elle lisait en lui à livre ouvert.
Tu penses que sous prétexte que c’est une nuit de rêve, je vais me laisser traiter comme un chien ? Je suis pas un rêve, tu sais. Tu crois que je peux pas te jeter dans cette limousine et dire au chauffeur d’aller voir ailleurs si j’y suis pendant que je te fais faire ce que je veux… » Il s’était tu, mais il restait planté devant elle. Quelques voitures – trois, quatre – passèrent sur la route en contrebas, balayant la nuit des pinceaux lumineux de leurs phares. « À ton âge, on n’est plus une petite nana pourtant, tu devrais avoir plus de jugeote… »
Chez les Italiens, il faut que chacun ait sa part de gâteau. Qui un boulot. Qui une gonzesse. T’as toujours un millier de gens qui te tournent autour et tu les envoies au turf en restant le cul vissé sur ta chaise comme un pape. C’est idiot. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Et si tu peux pas le faire, tu loues les services d’un tiers. Comme chez les cow-boys. Les gars en Russie, ils ont encore une confrérie. Ils vivent à l’âge de pierre, tu vois. Mon père, lui, il était comme… un virtuose du marché noir. Le meilleur.
Il les avait vues prétendre se sentir insultées quand il était petit – elles étaient incroyablement lunatiques. Quoique celle-ci avait l’air beaucoup plus intelligente que les autres. À croire qu’elle avait une âme. Une histoire personnelle. Peut-être même des doutes sur les encycliques. Ce n’était pas sa faute si elle avait un accent qui le hérissait. Bons baisers du bloc soviétique.
Ce type était un escroc à la petite semaine, alors que mon père jouait gros. C’est lui qui avait toutes les idées et qui montait les coups tout seul en filant un pourcentage aux Italiens. Il en a eu marre, finalement, de ce connard qui n’arrêtait pas de le pomper. Il s’est dit qu’il était temps de goûter à la solitude du pouvoir. La police n’a pas encore retrouvé le corps. »