Avant de les massacrer, nous donnons aux hommes dont il est devenu indispensable de se débarrasser des noms de bêtes - nous les métamorphosons en rats, en cloportes, en cafards, en chiens, en fourmis. le joli nom de crouille, par lequel nous désignons les Arabes, n'est-ce pas dans sa sonorité même, rappelant la grenouille, le margouillat, qu'on devine le talon qui se lève et écrase ? Écrabouiller le crouille, ce n'est pas tuer un être humain, c'est nettoyer le jardin de la terre d'un nuisible en ouille. Nuance... (P. 198)