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Citations de Antoine Blondin (332)


Antoine Blondin
Quand on meurt de faim, il se trouve toujours un ami pour vous offrir à boire.


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- Le seul obstacle entre nous, disait-elle, c’est la boisson.
- Je boirai l’obstacle, répondais-je.
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Antoine Blondin
Aux signes extérieurs de richesse, je préfère certains signes de richesse intérieure.

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Antoine Blondin
La télévision fait disparaître beaucoup de choses. Les cafés existent de moins en moins. Quand on va dans un café, ce n'est pas vraiment pour boire. C'est pour aller à la rencontre de ses semblables. On ne lit plus tellement non plus. On regarde la télévision. C'est chacun pour soi et la solitude pour tous.

Antoine Blondin, Entretien avec Emmanuel Legeard, Paris Normandie, 1988
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je vis au seuil de moi-même, à l'intérieur il fait sombre
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Antoine Blondin
Écrire me donne un mal de chien. Constamment, je fais un gros effort. Il y a des moments où, par éclair, cela ne m'ennuie pas trop, heureusement. J'ai le trac. Je n'aime pas écrire. C'est bon quand c'est fini. L'histoire du fou qui se tape sur la tête avec une brique et qui dit : "C'est bon quand je m'arrête", voilà exactement ce que j'éprouve.
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Un homme avec des fleurs, le plus empoté, c'est l'homme.
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Antoine Blondin
« Les bouteilles à la mer ne ramènent pas souvent les réponses. »
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Sait-on jamais ce que c’est. Ce va-et-vient aux abîmes est un trajet solitaire. Ceux qui remontent de ces gouffres se sont cherchés sans se rejoindre. Seule, la cruauté du jour rassemble leur troupeau errant. Ils renaissent douloureusement et se retournent : la nuit a effacé la trace de leur pas. Les ivresses, si contagieuses, sont incommunicables.
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Antoine Blondin
Je n'ai jamais osé être de gauche quand j'étais jeune, de peur de devenir de droite en vieillissant.
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Vingt-quatre fois le Tour représentent sensiblement 100 000 kilomètres, soit deux fois et demie le tour de la Terre, bouclés à 37 kilomètres à l’heure dans le sillage de postérieurs court vêtus et relativement peu expressifs.
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Un jour nous abattrons les cloisons de notre prison ; nous parlerons à des gens qui nous répondront ; le malentendu se dissipera entre les vivants ; les morts n'auront plus de secrets pour nous. Un jour nous prendrons des trains qui partent.
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Antoine Blondin
Je me suis efforcé de ne pas sangloter, j'ai remis à plus tard d'avoir du chagrin. À force de me retenir, le besoin m'a passé.
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Antoine Blondin
Je suis resté au seuil de moi-même, car à l'intérieur il fait trop sombre.
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L'homme descend du songe
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Là, où nous habitons, les avenues sont profondes et calmes comme des allées de cimetière. les chemins qui conduisent de l'École militaire aux Invalides semblent s'ouvrir sur des funérailles nationales. Un trottoir à l'ombre, l'autre au soleil, ils s'en vont entre leurs platanes pétrifiés, devant deux rangées de façades contenues, sans une boutique, sans un cri. Mais une anxiété frémissante peuple l'air : c'est l'appréhension du son des cloches. Le ciel vole bas sur mon quartier prématurément vieilli. Et je n'ai que trente ans et le sang jeune.
Ma maison s'élève au carrefour de deux silences. L'absence de sergent de ville ajoute à la distinction du lieu. Donc, cette ancienne bâtisse neuve achève là de noircir avec élégance et modestie. Quelques moulures en forme de corne d'abondance et une manière de clocheton pointu sont les seuls ornements consentis à sa frivolité. Pour le reste, on dirait d'un thermomètre, elle est haute et étroite, tout en fenêtres pour prendre le jour. Elle ne le renvoie pas. Je me demande ce qu'elle en fait. C'est d'ailleurs l'un des principes qui gouvernent la vie de la maison -- ce peu de vie que nous avons en commun -- de ne jamais rien renvoyer : ni le jour, ni l'ascenseur, ni les bonnes.
(p 251 édition Bouquins "Oeuvres")
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Je n’ai jamais osé être de gauche quand j’étais jeune, de peur de devenir de droite en vieillissant.
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L'une était coiffée comme le bruit de la mer, l'autre comme le chant de l'alouette dans les blés. L'une portait un manteau généreux, un corsage téméraire, des souliers entreprenants ; l'autre un imperméable résigné, une jupe rêveuse, des chaussures pleines de bon sens.
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Monsieur Jadis souriait dans le vide, le vide d'un bar à cinq heures en été, s'il fait beau. Il écrivait à Roger Nimier :
" ... Comme tu la connais (Odile), elle ne cessait de me tarabuster pour que je l'accompagne sur la plage, où j'avais réussi à ne pas m'aventurer depuis notre retour d'Espagne. Elle y passe de longues heures inertes et je ne vois guère en quoi je pourrais émarger à ce coma solaire qu'elle exige de me faire partager, insistant pour que j'expose mon petit corps à côté du sien, parfois jusque dans les vagues, autant dire au danger. Ce n'est pas que l'Océan me répugne, mais point trop n'en faut : une lame me fait quinze jours.
Ce caprice apparent, qui tourne chez elle à l'obsession, recouvre le ferme propos de me distraire du "Royalty" où j'ai délibérément établi mes quartiers d'été, du jour où j'ai su distinguer un "dry" d'un "gin-fizz". Albert, non Vidalie mais ce barman méthodique qui est le Descartes du shaker, manie cet ustensile dans la pénombre avec la rigueur d'un pendule. Elle ne veut pas comprendre que je vis là des journées confiantes et préservées, que si-je-n'en-fais-jamais-d'autres, du moins je ne fais rien de mal ; elle a peur que je me noircisse pendant qu'elle se brunit.
Certes à Biarritz, comme partout, l'alcool tue lentement. Mais l'eau, c'est bien connu, tue beaucoup plus vite qu'ailleurs. Il y a quelques années, une famille hollandaise qui s'était déchaussée a été engloutie sans laisser de trace.
p 609-610 Edition Bouquins "Oeuvres"
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1er paragraphe
Longtemps j'ai cru que je m'appelais Blondin, mon nom véritable est Jadis. C'est celui que je viens de donner au brigadier penché sur la main courante de ce commissariat dont je ne soupçonnais pas l'existence. Il occupe un long rez-de-chaussée aux vitres dépolies, pareilles à celles d'une succursale de banque, une banque de dépôt naturellement, encombrée de guichetiers patibulaires et de gardiens casqués sur les fesses, à tout hasard. On a dû l'inaugurer pour les besoins de la cause entre les Evénements d'Algérie et les Evénements de Mai. Que d'événements depuis la dernière fois où je me suis retrouvé dans la cage grillagée. Ici, où l'on enferme "jeune" dirait un dépliant publicitaire, le changement de propriétaire s'est fait sentir ; le Crésyl historique a chassé les remugles traditionnels d'urine et de picrate. J'ai brusquement été sensible à cette évidence que de nombreux cars de police étaient désormais gris, comme nos cheveux. Il me revient que nous avons un peu vieilli ensemble.
p 555 "Oeuvres" d'Antoine Blondin en Bouquins inscrites dans Babelio sous le titre "L'Europe Buissonnière")
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