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3.2/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Etienne , 1922
Mort(e) à : Saint-Etienne , 1996
Biographie :

Antoine Carrot est né en 1922 à Saint Etienne où il décède en 1996.
Expert comptable à Villefranche sur Saône dans le Beaujolais, il conserve des liens
étroits avec la Haute Loire, source d’inspiration importante. Il a publié dans plus
d’une quinzaine de revues en France et en Belgique dont le Mercure de France.
Son premier livre « Premiers matins » a été couronné par l’Académie Française en
1946. Quatorze livres sont parus à ce jour et il reste encore au moins six recueils
inédits.


Source : /editions-lgr.fr/
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Nonchalance à fruits répétitifs
Qu'attends-tu?

Que pèse à la lueur de nos soupçons du soir
Ce qui ne fut jamais compté
Pétales du temps fugueurs des saisons closes
Quand l'après redevient l'avant
Et qu'une évocation fleurit
Sur la fragilité des choses dues

Des ombres longues dépassent nos horloges
Dans une fuite où tout se consume
Où sous le poids mauve de l'heure
La main reprend ce qui fut donné
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[Extrait L'Ourisse*]


Où se développe un repli sur soi
sous la tiédeur de l'angélus
où chacun trouve son pain de silence

Des lilas envahissent le temps
L'adolescent reprend la main de son enfance
L'école se réfugie dans la rentrée des classes.

La rue m'empêche d'atteindre
dans une stricte économie des choses
l'instant de l'ombre au-dessous du tilleul

Un escalier ce n'est pas un passage
plutôt un signe une espérance
la fonction d'un rêve à peine éclos.

Village mon poème à fruits de pierre
où la fleur rebondit sur l'écho d'un seul mur
celui que tu possèdes.

* L'ourisse est un vent court mais violent sévissant avant l'orage.
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Dans le jardin


Le poète a cueilli ta sécheresse intense
Donne-lui la fontaine comme on donne un verre
Toi qui semble immobile.

Ton absence de gestes est une absence de vent
Epouvantail dont le doigt se pointe
Vers des heures incertaines.

Donne sans retenue
Même ce que tu ne possèdes pas
Par souci de conserver l'essentiel
Au-dessus des reflets narcissiques.

Donne par tes yeux vides
Donne par tes mains sans fin décisive
Tes leçons de soleil et d'espace.
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Dualité du fleuve


Le temple ouvre un œil sur le fleuve
Le guette ou le protège
Transforme l'œuf en soleil
Explose dans la fécondité des choses

Un monde s'éveille
Des confessions négatives bruissent dans l'ombre
Un envers confirme le profil des médailles
La mort paisible mange le pain du temps.
Fleuve des royautés multiples
Dualité nouvelle eau vivante
Trait liquide renouvellant le pacte.

Des tribus de grenouilles et de serpents
Naissent les dieux qui nous interrogent
La moisson s'offre au taureau blanc.

L'enfant monte sur la colline primitive
Devient le chat l'amour Dieu la distance de l'aube
Prend la vie entre ses doigts gantés de lumière.
Jette un soleil nouveau dans l'eau civilisée
Apprivoise le chien des funèbres constances
Reste l'enfant et redevient lui-même.

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Tu es la question mais je ne suis pas ta réponse
La source aussi vit dans le vent

Un chemin tu le rencontres
Il te console en quelque sorte il nous transforme
Par le flux incertain de tes probabilités
Tout dépend de ton œil
Les mots sont des soupçons transformés

La méfiance sommeille au pied de notre chaise
Perspective où l'affolement de nos déductions
Par chance débouche sur l'outil
Tes pas rejoignent l'immensité de l'herbe
Par la volonté d'être en dehors de l'immobile
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D’UNE CONQUE MARINE


On pourrait dire ceci
Mais une vérité s’impose
Un sursis n’est pas une réponse.

Comme un signe au bord d’un rêve marin
Fermée sur elle-même
Communiant d’un seul pli de son sourcil absent
Sphinx de mer
Sans véritable visage et sans mains
Obsession d’un désir qui flotte
Sur l’infini du monde.

Comme un reproche imaginé
Sur l’horizon d’un bleu circonscrit
Vêtue d’une vitalité candide
Où l’air passe à travers le vent.
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[Extrait L'Ourisse*]


Il doit y avoir un angélus
de l'autre côté de la colline

Promesse à petits coups d'eau furtive
c'est-à-dire un chant de cloche à peine amer
qui porte sur le vent la solitude du blé.

Des peupliers le canal une image discrète
Peut-être un remorqueur tirant des clairs de lune
un village avec un bout d'escalier ou de rêve
et des odeurs de glycine ou de tilleul.

Il y a toujours un arbre
sur la place devant l'école d'une enfance
où l'on apprend sur des tableaux noirs
les dernières feuilles de la rentrée des classes.

La nostalgie comment la voyez-vous
avec un visage de source ou d'aubépine
avec un bout de chemin qui s'en va
et le volet que referme une main mal comprise.

Un angélus puise en lui-même une aptitude
à poursuivre un temps présent dans le futur
l'ombre monte lentement de l'autre côté de la colline
et l'on sait par définition qu'elle est là.

*L'ourisse est un vent court mais violent sévissant avant l'orage.
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[Extrait L'Ourisse*]


Alibis des sommeils d'automne
Les longs balancements de mes saisons
Croisent leurs mains de feu sur l'heure
Qui brûle au midi des horloges.
Un temps pour tout il faut savoir le prendre
Définir l'angélus par la phrase rapide
Où le mot redevient la chair du vent.

La rue froide au village où monte ma préférence
Détourne la détresse
Qui se renie par sa propre volonté.

La nuit vient
Un lampadaire épouse notre histoire
Des toits sommeillent sous la pluie
Une envie de retrouver ses racines
Dans ce pays-ci plutôt qu'un autre
Brouille la piste au carrefour

Les mots sont dits
Par nécessité d'être du besoin de se rassurer
Il n'y a pas de village sans importance
Et la joue de l'homme s'appuie contre un désir d'automne.

* L'ourisse est un vent court mais violent sévissant avant l'orage.
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Je suis en rupture d’idée
extrait 1
  
  
  
  
Je suis en rupture d’idée
On m’a dit que le fleuve s’en allait vers la mer
Je ne veux plus croire aux leçons de l’école
Je veux prendre au passage le grand vent des étoiles
Fouler au pied les certitudes
Comme un enfant rageur foule l’herbe du pré.

À trop suivre la route on se méprend
Sur sa propre liberté
On écoute les sirènes qui contraignent sans chaîne
On entend des angélus condamnés d’avance
À la disparition du soir.
...
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D'une flamme naquit l'apaisement

Naguère tu trouvas ta récompense
Entre les pages de ton livre
Pourquoi demander davantage

Visage concrétisé
Dont tu poursuis la ressemblance
Les villages sont toujours présents
La glycine d'enfance aussi
Et les pas qui ne furent que par leur propre élan

L'essentiel pourrait t'échapper
Si tu rangeais l'absence au temps des saisons closes
Si tu oubliais la clé dans ta poche
Si la serrure devenait un rempart
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