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3.67/5 (sur 12 notes)

Né(e) à : Reims , le 5-06-1934
Biographie :

Antoine Faivre, né le 5 juin 1934 à Reims, est un historien de l'ésotérisme et chercheur français. Il est directeur d'études émérite de l'École pratique des hautes études (EPHE).
Il est le premier à avoir constitué la chaire d'« Histoire de l’ésotérisme occidental » comme spécialité spécifique au sein de la discipline académique « Histoire des Religions » à l'EPHE à la Sorbonne, la première de ce type en Europe. Deux autres chaires se sont constituées plus tard aux universités d'Amsterdam (Wouter Jacobus Hanegraaff) et de Exeter en Angleterre (Nicholas Goodrick-Clarke).
Faivre a publié de nombreux livres depuis 1962 sur l'ésotérisme et la philosophie naturelle. Il passe pour être le chercheur de la fin du 20e qui a contribué de façon décisive à l'établissement de cette branche de recherche[1]. Il a dirigé plusieurs revues telles Les Cahiers de Saint-Martin, les Cahiers de l'Hermétisme, Aries. Association pour la Recherche et l’Information sur l’Ésotérisme et une nouvelle série en anglais Aries. Journal for the Study of Western Esotericism. Il est membre du comité scientifique de Politica Hermetica, et membre du conseil consultatif scientifique de la revue Suevica.

Il est le directeur pour la France du Centre pour l'étude des nouvelles religions (CESNUR).
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans la genèse de la Naturphilosophie comme de la théosophie occidentales modernes, Paracelse a joué un rôle déterminant. Tandis que selon la tradition néoplatonicienne le premier principe divin s'abaisse jusque dans la matière par une série de degrés, la Nature selon Paracelse est plutôt épiphanie branchée directement sur la toute-puissance divine. Mais Paracelse partage avec le néoplatonisme une conception qualitative du temps, toute chose individuelle possédant son rythme propre.

Il distingue deux ordres de réalité supra-sensibles, ou « lumières». Il y a la «lumière de la Grâce », d'ordre spirituel, monde divin auquel est relié l'homme par son esprit immortel. L'autre «lumière», ou philosophia sagax, celle dite « de Nature» et qui n'est pas la voie intellective des scolastiques, est présentée par Paracelse comme puissance autonome de révélation. Entre les deux il place un troisième lieu ou terme, l'« astronomie» ou « astrologie». Tout ce qui concerne les règnes minéral, végétal, animal, ainsi que la biologie et la psychologie humaines, ressortit à la lumière de Nature et constitue un immense réseau de rapports analogiques.

Ainsi, il y a des correspondances entre planètes, métaux, parties du corps humain. Surtout, par ce qu'il appelle la « chimie» - et qui exprime une conception alchimique du monde -, Paracelse entend un instrument de connaissance de l'univers entier et de l'homme. Tout, y compris les astres, a été créé « chimiquement », continue à évoluer de façon « chimique ». Une alchimie se trouve ainsi reliée organiquement à l'astronomie, à l'astrologie, à toutes les sciences. (pp. 10-11)
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Et Sophia ? Elle n'est point l’Âme du Monde, mais entretient des rapports personnels avec Dieu et avec la création, particulièrement avec l'homme, avec l'histoire de l'homme et sa méta-histoire. Âme du Monde et Sophia indiquent toutes deux la présence à demeure, dans le monde créé, d'un souvenir, d'une trace du plan organisateur des dessins - et des desseins - du Grand Architecte de l'Univers. C'est Sophia, qui parle d'elle-même dans la Bible (les Proverbes et le Livrede la Sagesse) :

Le Seigneur m'a engendrée, prémice de son activité, prélude à ses œuvres anciennes. J ai été sacrée depuis toujours, dès les origines, dès les premiers temps de la terre. Quand les abîmes n'étaient pas, j'ai été enfantée, quand n'étaient pas les sources profondes des eaux [...]. Quand Il affermit les cieux, moi, j'étais là, quand Il grava un cercle face à l'abîme [...]. Je fus maître d'oeuvre à son côté, objet de ses délices chaque jour, jouant en sa présence en tout temps, jouant dans son univers terrestre ; et je trouve mes délices parmi les hommes (Proverbes, VIII, 22-31).

Et c'est d'elle encore qu'il est dit:

Elle est un reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tache de l'activité de Dieu et une image de sa bonté. Comme elle est unique, elle peut tout ; demeurant en elle-même, elle renouvelle l'univers (Sagesse, VII, 26-27).

C'est à elle, non pas à une personne humaine, que sont consacrées la Sainte-Sophie de Constantinople (537) et celle de Kiev (1037). Sans retracer ici l'histoire de la sophiologie, mentionnons au moins saint Bernard, ne serait-ce que, paradoxalement, en raison de son peu de goût pour ce qu'on appellera la théosophie ; saint Bernard qui, comme l'a fait remarquer judicieusement Gilbert Durand, a le mieux exprimé, dans ses sermons (cf surtout 1e sermon pour l'Avent, 1e sermon surl'Epiphanie, 25e sermon sur le Cantique des Cantiques), « la nécessité sophianique de l'obombrement », Dans des commentaires sur Isaïe (XIX, 1) et Luc (l, 26-38), il écrit que la lumière incréée, étant inaccessible, a besoin d'un « nuage léger et translucide» pour se réverbérer. Et Bernard retrouve l'inspiration de la Sourate de Lumière quand il nous enseigne que « Dieu s'est en quelque sorte placé dans une lanterne en prenant un corps glorieux », On conçoit dès lors que Sophia soit bien typifiée par la Vierge Marie du christianisme, comme aussi par la Vénus antique". (pp. 94-95)
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Dans le climat intellectuel des années 1960 et 1970, de savants philosophes et historiens se sont montrés enclins à voir dans les courants ésotériques (ainsi que dans diverses formes de « spiritualité ») du passé une sorte de « contre-culture » qui aurait été généralement bénéfique à l’humanité et dans laquelle notre époque désenchantée aurait tout intérêt à venir puiser. S’inscrivent dans ce mouvement un certain nombre de personnalités liées au groupe Eranos, comme Carl Gustav Jung, Mircea Eliade, Henry Corbin, Ernst Benz, Gilbert Durand ou Joseph Campbell. Certes, les Conférences Eranos, qui se sont tenues à Ascona (Suisse) de 1933 à 1984 et dont tous les Actes ont été publiés, ont contribué à l’intérêt d’une bonne partie du monde académique, tant pour le comparatisme en histoire des religions que pour diverses formes d’« ésotérisme » ; toutefois, en raison de leur orientation majoritairement apologétique, elles n’ont pas manqué de susciter des réticences de la part des chercheurs d’orientation plus strictement historienne, notamment de ceux dont les travaux portent sur l’« ésotérisme » compris au sixième sens du terme.
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Antoine Faivre
Le théosophe cherche à posséder la vision intime du principe de la réalité du monde. Son travail commence là où cesse la philosophie rationnelle, il finit là où commence la théologie.
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