Le 14 mars 2022, arrêt du pass vacinal et du masque.
Mon bébé m'a à peine reconnu, mais m'a réclamé un bisou, avec la bise revenue:). Oh oh, z'ai cru voir un gros bizou, fait Titi à Gros minet...
"On en met partout partout
On en prend sur les oreilles
Sur les joues et dans le cou
Le matin quand on s'éveille
Le soir entre chien et loup". Les bisous, Anne Sylvestre.
Un bisou, c'est l'heure du bisou, dans cet album, avec de jolis dessins.
"Sur la blanche banquise
Sur laquelle souffle la bise" ( avec une orque et un ours...)
Au square sur la balançoire ( avec 2 coccinelles)
Le soir, avant le noir
A l'heure des premières peurs
Pour réchauffer les coeurs."
"On en donne à sa famille
On en donne a ses amis
Aux copains garçon et fille
On en envoie dans les lettres
C'est léger on peut en mettre
Ça ne coûte rien du tout."
Mais le plus beau, c'est le tout premier
Le bisou du jour où je suis né!"
(Celui d'un papillon à un panda)
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Vous êtes dans la nuit noire…
Une rue sépare la ville d'un vaste parc boisé. Depuis les toits du voisinage, une chouette surveille les lieux, son terrain de chasse. Non loin de là, un chat est terré, en embuscade, prêt à bondir sur la première proie venue.
Côté ville, au sortir d'une bouche d'égout, un rat cherche à rejoindre son trou, de l'autre côté de la rue, côté parc.
Le chat l'a vu, la chouette aussi...
Un album particulièrement beau et totalement dépourvu de texte, qui laisse la part belle à la narration de l'image, aux cadrages très cinématographiques, au suspense, et à la magnifique esthétique noir et blanc employée par l'illustrateur. Je vous laisse vous repaître de cette belle petite intrigue et de son dénouement.
Un album qu'on peut proposer, du fait de son absence de texte, à tout âge, ou disons plus précisément à un éventail large depuis la petite section de maternelle jusqu'au collège, avec, selon les âges des visées et des objectifs différents. Mais tout ceci n'est que mon avis, mi-chat, mi-huant, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Antoine Guilloppé est vraiment un très grand illustrateur. Une nouvelle fois, cet album est beau, avec une recherche esthétique sur le noir et blanc particulièrement intéressante.
En effet, chaque feuille est imprimée d'un côté en noir et de l'autre en blanc. Ce sont donc les découpages et rognages d'une feuille monochrome vus sur le fond monochrome différent de la page suivante qui forment les dessins.
Ceci permet du coup de voir à chaque fois le dessin en positif et en négatif en tournant simplement la page. Techniquement, c'est vraiment très bien fait et la qualité de papier rend l'ouvrage grand format pas trop fragile pour des enfants, même s'il est vivement conseillé de les accompagner pour éviter une détérioration irrémédiable des feuilles découpées comme une véritable dentelle de Mirecourt.
Le point faible de l'album, comme souvent avec Antoine Guilloppé, c'est qu'il n'est guère auteur et qu'il n'y a donc pas vraiment d'histoire. Le texte alors, et le scénario ne sont guère que des prétextes aux illustrations. Ce n'est pas grave en soi, il faut juste le savoir, c'est tout.
On y découvre donc une superbe galerie de portraits d'animaux traditionnels de nos contrées tels un loup, un renard, un hibou, des cerfs, une chauve-souris, un sanglier, des lapins et pour finir, des ours.
Bref, un bel ouvrage pour le plaisir des yeux que les enfants regardent avec émerveillement. C'est aussi une manière d'aborder avec eux la vie nocturne des animaux et même, pourquoi pas, à s'essayer avec leurs petites mains à cet art très délicat de la dentelle de papier, mais ça, ce n'est que mon avis, à vous de voir ce que vous inspire la pleine lune.
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Le talent d'Antoine Guilloppé en tant qu'illustrateur n'est plus à prouver. Il manie les contrastes de noir et de blanc avec une maestria qui fait plaisir à voir.
Ce livre est d'une rare beauté plastique, imprimé en grand format, sur des papiers produisant différents effets (brillance, reflets irisés, scintillement, pop-up).
D'un point de vue plastique je mets facilement 7/5.
Par contre, car vous vous doutez bien qu'il y a un " mais " sans quoi je n'aurais pas rechigné à assigner 5 étoiles, j'ai vraiment du mal avec le contenu.
Nous avons une histoire qui me paraît TRÈS fortement inspirée du film d'animation L'Enfant Qui Voulait Être Un Ours. Ça encore, ce n'est pas un problème en soi, car le film était très bien, mais quand le scénario ne vole pas bien haut et qu'en plus le texte est relativement pauvre, qu'il y a des incohérences de pôles (des espèces de l'hémisphère sud sont mélangées avec d'autres de l'hémisphère nord) et que pour couronner le tout, ces espèces sont dénommées abusivement " pingouins " quand il s'agit de manchots, là je tique fort.
(Je sais, pour certains, manchots et pingouins, c'est la même chose, tout comme chouette et hibou, tout comme chameau et dromadaire, tout comme gorille et chimpanzé, tout comme Allemand et Autrichien, tout comme Anglais et Américain, tout comme Chinois et Japonais ou tout comme amener et apporter. C'est vrai, mais si des mots précis et différents existent, alors mieux vaut les utiliser à bon escient, surtout lorsqu'on s'adresse à des enfants qui apprennent à distinguer ces mots.)
Mais ce n'est pas tout. La notion de nuit, (qu'on sait très différente dans l'Arctique comparée à ce qu'elle est sous nos latitudes) est ici présentée dans son acception des zones tempérées. Donc, si je mets tout bout à bout, ça donne l'impression d'un travail assez bâclé quant aux connaissances de base sur la vie dans le grand nord. J'en profite pour ajouter que c'est rarement le cas dans les ouvrages jeunesse, ce qui renforce encore le côté " amateur " (dans le mauvais sens du terme).
De ce point de vue, cet album m'apparaît ultra pauvre. L'histoire se résume comme suit : Anoki, un enfant (inuit ?) du pôle nord a entendu parler depuis sa prime jeunesse du " Grand Blanc ", une sorte d'ours blanc gigantesque, qui n'apparaîtrait qu'aux enfants.
S'apercevant qu'il avait grandi et toujours pas vu le Grand Blanc, il a peur de passer à côté de l'occasion de rencontrer ce fameux ours. Il se lance alors dans une quête solitaire. Mais chemin faisant et commençant à se décourager, Anoki se demande par devers lui si cette légende n'est pas qu'une histoire pour faire peur aux enfants. Jusqu'au moment où...
Voici donc mon avis mitigé sur cet ouvrage pourtant si joli de cet illustrateur que j'apprécie tant. (J'avais adoré son livre sans parole intitulé Prédateurs.) À vous de voir, si cette thématique du grand nord vous inspire et si vous ne craignez pas les incohérences de manchots dénommés pingouins en pleine banquise arctique, alors vous prendrez sûrement grand plaisir à partager cette histoire avec des enfants. Mais ce n'est bien évidemment qu'un avis, un seul, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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J'avoue qu'en ouvrant cet album pour en faire la lecture à Super Nièce (3 ans 1/2), j'ai eu quelques doutes... Un univers sans texte, noir et blanc, mettant en scène un seul personnage réduit à une silhouette errant, solitaire et perdue, dans une sombre forêt peuplée du hululement des hiboux... Je me suis dit : "Je vais lui filer des cauchemars !" mais en fait... pas du tout.
Le graphisme très épuré fait naître tout un monde d'ombres impressionnantes entre les ramifications des branches d'arbres, à travers lesquelles rôde un bête qu'on a toute légitimité de croire féroce et pourvue d'une solide voracité : le loup. Créature sauvage et dangereuse par excellence, le loup excite les imaginations voire les fantasmes pour peu que la lune soit pleine.
L'absence de texte rend palpable le silence dans lequel est plongée la forêt. L'angoisse naît... d'autant qu'on voit le loup se rapprocher sensiblement de sa "proie" page après page ; mais les apparences sont parfois trompeuses...
Une histoire assez atypique qui finalement n'a pas été si effrayante que cela pour le jeune lecteur dont l'attention s'est davantage centrée sur le dénouement inattendu et réconfortant. La couverture de l'album est de ce fait bien trompeuse.
A découvrir pour petits et grands mais plutôt de concert afin de ne pas frapper l'imagination des plus jeunes trop défavorablement.
Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
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Un album pour le plaisir des yeux. Des dentelles de papier en noires et blanc, peu de texte, pour découvrir à la fin qui est cet animal de la jungle. Un beau travail comme d’habitude chez l’artiste Antoine Guillopé.
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Puisque j'ai toujours apprécié le travail d'Antoine Guilloppé, je n'ai pas hésité une seconde avant d'emprunter cet album... d'autant plus que c'est une histoire avec un chat !
En effet, Méphisto est un chat noir que les humain•es craignent par superstition - il doit même son nom à ça, à cette idée qu'il porterait malheur. Ainsi, il est rejeté par tout le monde...
C'est avec une certaine douceur que Bernard Villiot nous expose le quotidien de ce chat, narrateur de l'histoire, qui soi-disant porterait malheur. Quant aux illustrations d'Antoine Guilloppé, entièrement en noir et blanc, elles m'ont beaucoup plu, comme d'habitude ! C'est une très belle histoire, qui aborde intelligemment la superstition et la maltraitance animale !
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Dans une fourrière, un chien attend d'être adopté. Lui aussi veut des câlins, seulement voilà, ce chien a tout d'un loup, alors on le laisse de côté.
Comme dans Grand Corbeau, Antoine Guillopé aborde le thème de la différence et cette fois-ci de la mise à l'écart qui en découle. Toujours avec beaucoup de poésie dans le texte et une grande maîtrise des plans et du découpage dans cette histoire qui fait très storyboard.
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La poésie est toujours présente dans les albums jeunesse, renforcée en cela par des illustrations de belle qualité. C'est encore le cas dans cet album de grand format d'Antoine Guilloppé. Tout en noir et blanc ce bel ouvrage, enjolivé par différentes textures de papier et qui se termine par un joli pop-up, s'ouvre sur des dessins très épurés reproduisant avec bonheur la pureté des déserts de glace et l'immensité des nuits polaires constellées d'étoiles, nous faisant ressentir combien l'homme est bien fragile dans ces immensités immaculées. L'histoire nous conte la quête d'un jeune esquimau, Anoki, parti à la recherche du mystérieux Grand Blanc, un ours légendaire du pays des glaces. Même si le dessinateur s'est un peu emmêlé les pin...guouins, n'est-ce pas Nastasia-B, il n'en reste pas moins que ce beau livre enchantera petits et grands.
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Encore un bel ouvrage que nous offre Antoine Guillopé avec ce jeune garçon qui, ayant fuit son pays en guerre, rêve de traverser le pont de New-York. Peu de texte. Nul besoin puisque dessins et couleurs parlent d’eux-mêmes au travers de ces découpes au laser nous offrant une fine dentelle à admirer.
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Un superbe album de plus signé Antoine Guilloppé. Cette fois-ci, l'auteur nous fait suivre le voyage qu'entreprend le jeune Anoki, un Inuit, pour chercher une créature de légende : le Grand Blanc.
Sur sa route il croise de nombreux animaux typiques du pôle nord avec des jeux de blancs et noir. Les planches aux techniques très bien maîtrisées semblent jouer avec les couleurs de la nuit.
Très poétique.
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Méphisto est un chat. Sa vie pourrait être banale s'il n'était pas noir, une couleur de pelage qui le condamne à être associé au Diable. Las de son sort, il décide de tenter l'aventure à la campagne pour échapper à la cruauté des hommes, lui qui n'aspire qu'à un peu de calme et d'affection.
Une histoire très forte qui aborde une multitude de thèmes comme la superstition, la maltraitance des animaux, la solitude,etc. Avec un superbe texte poétique et touchant.
Et comme toujours les planches (même sans effet de dentelle découpée!) sont superbes.
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Un grand corbeau se lamente. Seul au milieu d'un champ, il envie les oiseaux tropicaux et leur plumage multicolore, et leur habitation ! Jusqu'au moment où un homme lui montre que le noir de ces plumes n'est ni terne ni moche.
Une fois de plus, Antoine Guilloppé nous a offert un conte très poétique. Ce texte-ci comporte aussi beaucoup de vocabulaire !
Une histoire au pouvoir quasi enchanteur qui nous parle de clichés, d'idées reçues et de complémentarité.
Magnifique, tout simplement.
Challenge Multi-Défis 2019
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Issa, un jeune guerrier part seul dans la savane. Il passe devant les animaux mais ne les chasse. Quel est donc le motif de son voyage entre lumière de la nuit et du jour ?
Un album somptueux entre lee Roi Lion et Kirikou qui enchante autant les enfants que les parents grâce aux découpages minutieux et aux jeux entre noir, blanc et doré.
Décidemment le talent d'Antoine Guillopé nous étonne d'album en album !
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Je suis toujours ravie de découvrir de nouveaux albums d'Antoine Guilloppé, tant je suis émerveillée par son talent.
Avec Pleine mer, l'auteur signe un nouvel ouvrage similaire à Plein soleil et Pleine lune, c'est-à-dire des albums qui s'intègrent des lieux et des moments précis, quasiment sans texte. Dans celui-ci, nous allons suivre Jade, une enfant qui plonge dans des eaux magnifiques et qui découvre ce qui se passe sous la surface...
Une fois de plus, avec cet auteur, c'est un moment suspendu, où j'admire les illustrations sublimes ! Les décors qui sont créés sont très réussis et la découpe - parce que c'est un livre découpé - est admirable !
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