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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Caen , le vers 1589
Mort(e) : 1655
Biographie :

Antoine Le Métel d’Ouville est un ingénieur, géographe, poète et dramaturge français.

Frère de François Le Métel de Boisrobert, le sieur d’Ouville fit représenter quelques comédies, moins remarquables par la versification que par l’intrigue, entre autres, "les Trahisons d’Abhiran", tragi-comédie jouée avec succès en 1637.

On lui doit les nouvelles amoureuses et exemplaires ; "Aymer sans sçavoir qui", "La Coifeuse à la mode", "les Fausses Véritez", "les Morts vivants", "l’Esprit folet", ...

On a également sous son nom des Contes (2 vol. in-12), qui sont tirés en partie du Moyen de parvenir et qu’on a attribués à son frère. Il a aussi traduit de l’espagnol en français.

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Bibliographie de Antoine Le Metel d`Ouville   (4)Voir plus

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une jeune fille ayant êté un an entier fiancée avec un jeune homme de fort bonne volonté, il la sollicita plusieurs fois durant cette année de vouloir contenter ses desirs, et de mettre à fin leur mariage, dont quelques obstacles retardoient l'accomplissement en ce qui est des ceremonies de l'Eglise ; mais cette jeune fille, sourde à toutes ses prieres, ne lui voulut rien accorder, quoy qu'elle en fût tous les jours extrémement importunée, dont le jeune homme se réjoüissoit en luy même, croyant que ce refus procedoit d'une grande retenuë et honnêteté qu'il estimoit être en elle. Enfin l'heureux jour de leur mariage arrive. Aprés que le jour se fût passé en bals et festins, il fût question d'aller coucher la mariée ; son homme ne tarda gueres. Comme il fût dans le lit avec elle, il luy dit : "Et bien ! mamie, c'est à ce coup que je vous tiens, et que vous ne sçauriez plus me refuser ce dont il y a si long-tems que je vous importune, maintenant que je suis en plein pouvoir, et qu'il n'y a plus moyen de s'en dedire. Je vous veux franchement avoüer que vous avez tres-bien fait de ne m'avoir rien voulu accordé auparavant nôtre mariage, et que je ne le faisois que pour vous éprouver : car, si vous eussiez été assez facile pour condécendre à ma volonté, je vous proteste que je ne vous aurois jamais épousée. " A quoy la jeune fille, sans considerer ce qu'elle disoit, repart tout à l'heure : "Vrayement je n'avois garde d'être si sotte ; j'y avois déja été attrapée deux ou trois fois." Je vous laisse à penser si le jeune homme demeura satisfait de cette naïveté ; mais il le fut encor moins quand il ouït une risée de jeunes hommes qui s'étoient exprez cachez auprés de son lit, comme on a coûtume de faire en pareilles occasions, qui en allerent faire le conte par tout, dont le pauvre homme pensa mourir de honte, et fut long-tems qu'il n'osoit sortir du logis, mais à la fin on s'accoûtume à tout.
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Durant les avents de Noël on pendoit un Normand à Paris, à la Croix du Tiroir, dans la ruë Saint-Honoré ; étant à l'échelle, prest d'être jetté, le bourreau luy demanda s'il n'avoit plus rien à dire ; il dit qu'il prioit l'assistance de luy chanter un Salve Regina. Le bourreau dit tout haut : "Messieurs, ce pauvre patient vous prie de luy chanter un Salve Regina." Chacun ôte son chapeau, et se met à chanter le Salve ; quand ce fut fait, il dit qu'il voudroit bien parler à quelqu'un de son païs ; il luy demanda de quel païs il étoit, il dit qu'il étoit de Falaise. Le bourreau, là-dessus, dit tout haut : "Messieurs, s'il y a icy quelqu'un de Falaise, qu'il leve la main ; ce pauvre patient veut parler à luy." De fortune, il s'en rencontra un, qui s'approchant de luy, le patient luy dit : "Etes-vous de Falaise, mon amy ? - Oüy, dit-il, j'en suis. - Connoissez-vous bien, dit-il, Pierre un tel et Jacqueline une telle ?"
L'autre ayant dit que oüy : "Ah ! Dieu ! dit-il, c'est mon pere et ma mere, mon amy, luy dit-il, ils seront bien affligez quand ils sçauront le malheur qui m'est arrivé, car il n'y a jamais eu de reproches à nôtre race, et je suis si malheureux que je suis le premier à les deshonorer ; mais je suis bien aise que tu sois present à ma mort ; quand tu les verras, tu les pourras consoler en les assûrant que, si je les deshonore d'un côté, je leur aporte bien de l'honneur de l'autre ; tu pourras leur témoigner, mon amy, que je suis mort comme un saint, et qu'avant de mourir, comme tu viens de voir, j'ay fait un miracle, car j'ay bien fait chanter des cocus en hyver." Si-tôt que le peuple l'ût entendu, chacun commença à crier : "Pendez, pendez."
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