AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Antoine Marcel (15)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Ma vie dans les monts

Un livre d'une immense richesse pour tous les amateurs de nature, de silence, de méditation, de philosophie de l'humain.



Antoine Marcel est installé dans un moulin au bord d'un ruisseau de Xaintrie Noire, en Corrèze et à proximité de la Dordogne et du Lot. Il développe au fil des pages sa vie quotidienne en ces lieux où le contact avec la nature est omniprésent.



La nature, il la voit, l'admire dans ses moindres détails : libellules, poissons, oiseaux, arbres, pierres. Ainsi, il livre une succession de courtes descriptions

très prenantes, entraînant le lecteur dans son monde au rythme des saisons.



Le jardinage tient une très grande place avec des explications détaillées sur le pourquoi de telle ou telle plantation, toujours dans le respect d'une harmonie entre les essences et le décor qui est son cadre de vie.



Son récit est ponctué de souvenirs d'enfance au cours de laquelle s'est éveillé son goût pour la nature et ses merveilles. Il raconte donc son vécu dans sa famille et avec ses amis d'enfance.



Il livre également de nombreuses références à ses voyages à travers l'Afrique, l'Orient, le désert. De multiples références littéraires émaillent son récit avec de nombreux auteurs tels que Edward Abbey ou John Muir, deux grands passionnés de nature sauvage.



Enfin, il fait partager la culture chinoise dont son épouse l'a enrichi. Zen et taoïsme sont très largement évoqués sans jamais lasser, avec naturel et simplicité au point que l'on adhère volontiers à ce qu'il exprime.



Il passe un hiver seul, son épouse se rendant en Chine pour plusieurs mois; c'est pour lui l'occasion d'expliquer son rapport à la solitude, à la réflexion, à la pensée aux travers d'activités simples telles que le ramassage des feuilles mortes ou le tronçonnage du bois et la veille de sa combustion dans le poêle norvégien.



L'écologie développée par Antoine Marcel est très pure, pleine de bon sens et, là encore, on ne peut que le rejoindre et nous efforcer de l'imiter.



Donc, un très beau livre qui ouvre à la lecture de nombreux autres sur une thématique très large au coeur de la nature et de l'humain.





Commenter  J’apprécie          160
Traité de la cabane solitaire

J'ai découvert l'auteur l'an dernier avec "Ma vie dans les monts" et j'ai eu envie de continuer par cette parution plus ancienne, où j'ai retrouvé le mélange qui m'avait plu, entre voyages, pratique spirituelle, réflexions sur la société, immersions dans la nature.



Si le narrateur étudie en profondeur le zen et les écrits anciens, il consacre aussi beaucoup de temps à des travaux physiques durs, défricher, rebâtir, de préférence dans des coins perdus. Curieusement, j'ai d'abord regretté les digressions qui nous éloignaient des cabanes avant de me laisser porter par les pérégrinations de ce grand voyageur.



C'est une lecture consistante, riche en références et qui renvoie à d'autres lectures. Je n'ai pas pu suivre l'auteur dans ses réflexions sur le boudhisme zen, trop pointues pour moi, ce qui n'empêche en rien d'apprécier l'ensemble, très bien écrit.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          80
Ma vie dans les monts

L'auteur, à la faveur d'un héritage, s'installe dans une maison isolée, un ancien moulin, sur le ruisseau d'Orgues, en Xaintrie noire, une région adossée au Massif Central. Avec sa femme chinoise, Lili, ils recherchaient un lieu ou vivre en pleine nature, dans le silence, mais non pas à l'écart du monde, ils en font pleinement partie.



Voilà un récit d'une telle richesse qu'il est impossible d'en faire le tour dans un billet, d'autant que je l'avoue, une partie des propos de l'auteur m'a échappé par manque de connaissances sur le zen et la philosophie chinoise. Mais ce n'est pas un obstacle à la lecture, j'ai simplement pris un carnet, un crayon et noté les ouvrages cités et il y en a.



La vie s'organise autour des tâches indispensables à effectuer jour après jour sur la propriété. Elaguer, couper, transporter, parfois à l'aide de plus jeunes parce l'on se fait soi-même un peu vieux. L'auteur parsème son récit de références au passé où l'on comprend qu'il a exercé des métiers assez dangereux à travers la planète. Il a été aussi créateur de jardins après un long apprentissage. Il a été propriétaire de différentes maisons qu'il a dû quitter avant de se fixer ici.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Jacques Brosse entre ces pages ; il a été le maître de l'auteur. Je n'ai pas oublié ses livres et ses émissions de radio sur les arbres. Je me sentais donc parfois en terrain connu. Les réflexions de l'auteur sur le monde contemporain sont très justes, même s'il a la dent dure, tout comme il s'est fait au fil du temps sa propre conception d'une pratique du zen "Si je ne fais pas mon monde, c'est le monde qui me fera".



Les jours s'écoulent entre travail, lecture, écriture, marche et méditation. Le temps est rythmé par les absences de Lily, qui retourne en Chine six mois par an. La maison est située au fond d'une gorge, on n'y entend plus les oiseaux. Lorsque le temps se fait trop sombre, l'auteur monte sur le plateau retrouver le soleil et les hommes.

C'est un récit dont on ne fait pas le tour en une seule lecture. Il faudra y revenir en détail, reprendre des réflexions, approfondir et rebondir sur d'autres auteurs. D'ores et déjà "Traité de la cabane solitaire" et "Carnet chinois" m'attendent.
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
Commenter  J’apprécie          60
Ma vie dans les monts

J'ai découvert ce livre et son auteur Antoine Marcel dans une boîte à livres. J'aime beaucoup lire des livres sur la nature et le côté philosophique zen annoncé dès les résumé m'intéressait véritablement.

Cette lecture m'a été très agréable et reposante. Les pensées philosophiques mais également très pragmatiques notées par Antoine Marcel au cours de cette année de Ma vie dans les monts m'ont véritablement plu et fait réfléchir sur la vie de notre époque actuelle. Je ne peux que rejoindre ces pensées sur notre époque et je comprends la réaction de l'auteur quant au besoin d'agir ou de ne pas agir.

Au final, un très bon livre agréable et bien écrit par Antoine Marcel, je risque de découvrir le reste de sa bibliographie.
Commenter  J’apprécie          50
Ma vie dans les monts

Cette vie dans les monts, au creux d'un vallon dans les contreforts de l'Auvergne, entre Cantal, Lot et Corrèze, telle que l'annonce le titre, est ma première rencontre avec l'auteur. Le texte a été d'un abord difficile pour moi. Je pensais partager les aventures d'un néo-rural ou d'un nouvel habitant dans cette région reculée... mais c'est à un philosophe, un sage (je ne sais comment le qualifier) que j'ai eu à faire. Délivrant principalement au fil des pages, un enseignement bouddhiste et philosophique, l'auteur ne ponctue son texte que de quelques épisodes relatifs à la réorganisation de ses terres selon les principes fengshui. J'ai donc été rapidement un peu perdu, n'ayant probablement pas les bases, par sa pensée, ses réflexions sur le fond mais aussi dans son jardin : le fengshui et la plantation de bambous un peu partout m'ont aussi laissé à la "porte" de ce domaine. Il faut peut-être avoir lu d'autres ouvrages antérieurs avant de s'attaquer à celui-ci (?)
Commenter  J’apprécie          50
Carnet chinois

Un voyage, certes, mais où on ne se départit jamais vraiment de la peau occidentale, qui se met parfois à gratter, et où l'on reste souvent à flotter entre deux rives, deux sentiments, à l'image des pensées et émotions de l'auteur.

Passées les pénibles et dispensables scènes érotiques de la première partie, le récit prend à la fois plus de consistance et plus de légèreté ensuite.

L'ouvrage étant construit un peu à la manière des multiples voyages du corps et errances de l'esprit, l'on revient dans le passé, le présent, les possibles, au gré des dates et des doutes. Une fois ce pli pris, et une fois la (forte, pour le lecteur comme pour l'écrivain) désillusion ingérée, sur une Chine réelle à mille lieues de l'estampe légendaire et du cliché exotique, on peut enfin apercevoir, un peu brièvement peut-être, la vision fugace du rêve incarné, dans un jardin abandonné, quelques moments paisibles et plus sereins au milieu de difficultés existentielles, autour des choix, des rencontres, de la solitude.

En lisant ce livre d'une traite, j'ai commencé par fomenter les débuts d'une critique un peu sévère... Et puis, au fil du récit, je me suis laissée prendre par ce trajet un peu chaotique, j'ai pu ressentir un peu de ces incompréhensions culturelles, toujours si complexes à vivre dans les couples dits mixtes, (et que j'ai trouvées exposées de façon parfaitement éclairante, c'est vrai) et partager ce mélange doux-amer de désir de rencontre d'un pays ancien par la voie du zen et de choc assez violent avec la réalité moderne, grise et polluée, bien différente, et renvoyant en un miroir cruel certaines valeurs difficiles pour moi (aussi bien orientales qu'occidentales d'ailleurs), notamment l'inégalité sociale, la recherche de l'ascension et de l'accès aux richesses matérielles, la dilution programmée de cultures millénaires.

En bref, à l'instar des surprises, bonnes et mauvaises, traversées dans cette histoire autobiographique, cette lecture m'a pris de court, et ne m'a pas apporté ce que j'espérais (de belles descriptions de jardins chinois et d'une nature idylliquement bichonnée) mais tout autre chose, beaucoup plus centré sur la relation humaine, et - c'est rare pour une romance - une fin qui m'a beaucoup plu, une fin réconciliante, ce qui n'était pas gagné au départ et en devient d'autant plus méritant et inattendu.

Ceci constitue ma seconde lecture d'Antoine Marcel, j'avais été intégralement sous le charme de son opus Dresser des pierres, Planter des bambous, sous le nom de Nan Shan, et j'ai bon espoir dans la lecture prochaine de L'esprit du bonsaï. Car c'est vraiment sur les développements autour de la nature, de la botanique, de son parcours sur la voie du zen, qu'il est le meilleur, et le plus poétique.

Quant à ce Carnet chinois, son tour de force aura été de parvenir à me placer dans le même genre d'état émotionnel, bizarre, parfois écœuré et toujours très amoureux, que ce qui y est décrit au travers du voyage ; une espèce d'essence (de parfum), de concentré d'ambiance de voyage, donc, avec son lot de déception, d'égarement, d'errance un peu vaine, mais aussi de magie cachée, de regard nettoyé, et d'amour véritable.

Donc au final, j'ai tergiversé et après j'ai bien aimé :)
Commenter  J’apprécie          50
L'esprit-Bouddha

ACHETEZ « L’ESPRIT-BOUDDHA » ET JETEZ VOS AUTRES LIVRES SUR LE BOUDDHISME !



« L’esprit est la voie, et la voie est l’esprit ».



Voilà un livre – un traité – EN OR.

C’est certainement un des livres les plus importants écrits depuis 20 ans sur le bouddhisme Zen et l’Esprit du Bouddha – et c’est pourquoi j’en fais la 400ème recension du site, afin de le mettre à l’honneur. Le travail de forge, puis d’orfèvre d’Antoine Marcel qu’on lira ici, mène à terme mes propres recherches sur le sujet bouddhique que j’ai entrepris à la suite de 10 années de lectures bouddhiques. Après ce livre donc ? Le déluge !



Ainsi, si vous cherchiez comme moi depuis toujours un livre ENFIN clair, précis, imparable, de référence – inespéré en somme – sur le bouddhisme zen et l’esprit-Bouddha ou la Nature-de-Bouddha, le voici. Il tient du génie. « L’Esprit-Bouddha » est un livre de référence d’emblée, extrêmement précieux.

Plus besoin d’écrire désormais quelque chose à ce sujet, c’est impossible à surpasser : « plus haut c’est le soleil ». Antoine Marcel « a tout compris ». Comme son précédent livre (lire : Antoine MARCEL – Recueil en mon ermitage), celui-ci est une bombe audacieuse et percutante – et bon courage à qui le déminera avec une congruence et une intelligence telles que celles de l’auteur.



J’étais très enthousiaste à l’idée de le lire, mais il m’est arrivé bien des malheurs ces derniers mois. Aujourd’hui je le lis et vous en parle, et c’est avec une grande joie. Je suis toujours à l’affût des livres de cet auteur car il est très fort et très juste, mais je suis malheureusement loin de tous les avoir. Les éditions Accarias-L’Originel font preuve là aussi d’un flair de génie en publiant ce livre magnifique !



Le « viser directement l’esprit » du Bouddha avancé par Bodhidharma, « est l’objet d’investigation du présent ouvrage ».

Mais c’est très dur de parler d’un tel ouvrage, car tout y est important et chaque mot, chaque idée exprimés y sont savamment pesés. L’auteur voit en profondeur et avec une clarté folle son objet, qu’il a dû réfléchir et affiner tout au long d’un chemin intellectuel de longue haleine.

Antoine Marcel décortique ainsi, avec une précision chirurgicale, des siècles de pensée bouddhiste et fait oeuvre d’une bienvenue vulgarisation sur un sujet si complexe. Toutefois, bien que l’ouvrage soit philosophique et à portée de tous, les intuitions de l’auteur apparaissent de-ci de-là, et une transcendance « mystique » également surgit, sans quoi il est impossible de disputer d’un objet si spirituel. Et il est également impossible, à l’inverse, de ne pas faire appel pour Antoine Marcel, à l’étymologie, à la logique, aux psychologies, tant bouddhiques qu’occidentales. D’ailleurs, Huang Po dit : « La voie, qui consiste en une réalisation spirituelle, n’a rien à voir avec le langage. Le langage sert seulement à convertir les êtres ignorants et puérils. »



La « philosophie à coup de marteau » de l’auteur va détruire bien des idées floues dans l’esprit des lecteurs, incrustées depuis les années 1960 par d’innombrables livres contradictoires formant une masse de connaissances incohérente, et il va y substituer des concepts et des formules incroyablement purifiées. Antoine Marcel met donc au clair toutes ces définitions scabreuses des concepts bouddhiques galvaudés par les « maîtres » français du bouddhisme Zen… Il avait d’ailleurs des mots durs mais feutrés contre eux, dans son précédent livre.



Voici quelques extraits de L’Esprit-Bouddha » :

« Selon un maître ancien, « Le véritable esprit, c’est le non-esprit » : « Absence d’esprit », aussi bien, qualifie mieux l’esprit, du fait de son omnipotence invisible, de son insaissabilité », répond Antoine Marcel.

Mais encore : « Comment parler de cet ineffable ? C’est inqualifiable. »

Huang-Po disait : L’esprit est le Bouddha; le non-esprit est la voie. » Antoine Marcel y ajoute : « L’esprit-Bouddha est sans sujet : il est vide. »

Le Sûtra de l’éveil parfait précise : « Ce n’est pas l’éveil qui s’oppose et résiste à ceux qui pourraient y accéder , mais l’existence d’un acteur susceptible d’y accéder, qui empêche l’entrée dans l’éveil. » Autrement dit, « c’est le moi qui fait obstacle » conclut l’auteur.

Et des pépites pareilles, il y en a des tonnes dans ce livre détonnant.



J’ai envie de vous citer le livre en entier, donc, en clair : achetez « L’Esprit-Bouddha » et dévorez-le.



« Tout est déjà là, vide et nirvâné. » Quel gigantesque chef-d’oeuvre !



Je vous souhaite une savoureuse lecture !



ZUIHÔ.
Lien : https://livresbouddhistes.co..
Commenter  J’apprécie          30
Ma vie dans les monts

Le courant de la vie.

Pérégrin installé aujourd'hui en Xaintrie, région naturelle corrézienne débordant sur le Cantal, Antoine Marcel, tel un candide bouddhiste, disposera de son temps de vie pour cultiver son jardin, à l'orientale. Avec Lily, épouse chinoise, ils habitent un vieux moulin en retrait des turbulences et de la cacophonie du monde. Quand Lily repart en Chine durant la saison hivernale, l'auteur doit se coltiner avec la solitude : « L'âme de l'homme est salée comme le grand océan si l'on en croit le goût des larmes ». Il tient un journal où sont consignés ses observations, réflexions et sentiments, tissant une riche étoffe dans un va-et-vient fluide et naturel entre les cultures orientales et occidentales. La beauté et la saveur d'un tel livre tient peut-être à la porosité entre une pensée articulée sur le vide et le plein et un esprit pétri de rationalisme et de pragmatisme. Ainsi, un simple ratissage et ramassage de feuilles mortes devient une source de contentement qui permet d'approcher la « dimension transcendante du monde ». Bien des auteurs sont convoqués par Antoine Marcel mais leur venue émaille le propos, le sertisse sans l'étouffer. Tout semble couler de source en baignant l'esprit du lecteur dans une bienfaisante connivence. Sous son apparence simple et nue, une vérité profonde affleure du texte, posant l'homme éperdu sur une terre nourricière et apaisée.
Commenter  J’apprécie          30
Ma vie dans les monts

Une oeuvre remplie de réflexions tout en suivant un petit bout du court d'une vie reculée.

Un recueille intéressant et qui est agréable.

Ce livre n'est pas un récit. Il regroupe plusieurs réflexions qui sont parcourues, par-ci, pas-là, de moments de vie dans une cabane.
Commenter  J’apprécie          10
Recueil en mon ermitage

Un ouvrage exceptionnel sur le Zen, une des meilleures sorties de 2019 !







J’ai, enfin, lu un livre d’Antoine Marcel (merci Almora !) – cet ermite français qui fait l’éloge de la cabane dans laquelle il vit, auteur de 21 livres en 22 ans – et quel livre ! Certes, c’est celui d’un érudit, d’un lettré, spécialiste des pensées chinoises et japonaises. Pas facile de le suivre parfois dans la lecture car il est un vrai philosophe. Mais c’est aussi un vrai mystique.

Ce « Recueil en mon ermitage » est à coup sûr l’un des meilleurs opus zen de 2019 et je le place directement dans les Ouvrages de référence et mon TOP 20.

Car Antoine Marcel cristallise sa pensée de telle sorte qu’il en exprime l’essence, tel un alchimiste (taoïste ?) et que j’ai presque tout souligné de ce que j’ai lu ! En effet, Antoine Marcel épure et raffine sa pensée, et en fait un trésor de vérité. Minimaliste car zen, il délivre de ce fait des idées purifiées, essentialisées, indispensables même, car rien ne peut leur être ôté… ni ajouté. Quel délice pour l’esprit, quelle nourriture spirituelle ! Et tout est pourtant extrêmement clair.



Ce recueil contient tellement de pépites et d’explosifs que je ne sais lesquelles vous partager. Ce qui est certain, c’est que si le Zen, le Ch’an et le Tao vous passionnent, vous ne pouvez ignorer ce livre. Antoine Marcel publié ici un ouvrage majeur de ces 20 dernières années sur le Zen, le bouddhisme Ch’an/Zen, le tout infusé de pensées taoïstes, confucéennes… bref de sagesse.



Voici quatre extraits qui devraient vous convaincre :



« Un certain conformisme d’ordre confucéen est venu se surajouter au vieux fonds ritualiste chinois, que les Japonais ont adopté, pour le rigidifier par la suite. C’est ainsi, qu’en se formalisant, le zen s’est sclérosé. La forme de l’enseignement Sôtô, ou Rinzai, transmise dans le Japon moderne n’est qu’un avatar tardif de l’école ancienne, dont bien plutôt le génie vivant était la marque. Lorsque l’on étudie les textes anciens de l’école, on y voit comme les premiers maîtres pratiquaient leur assertion du zen d’une manière entièrement créative. Un zen authentique est toujours comme en-avant et au-delà de lui-même. Dès lors que, devenu dogmatique, l’enseignement ne se fait plus que par des slogans convenus, celui-ci n’est plus porteur de la transmission authentique ».



« (…) on comprendra que pour l’adepte d’une philosophie zen exigeante, le zen se doit d’être sans traces, et pour ce faire, finalement, oublié ».



« Il faut comprendre que l’attachement est du côté du paradigme d’une croyance à l’être, à une consistance des objets. Que lorsqu’on a compris la vacuité universelle, le détachement s’effectue sans effort. Sans cet éveil prévaudra un attachement à la rationalité aristotélicienne, laquelle suppose le principe de non-contradiction. L’éveil seul permet de s’exhausser au-dessus de ce dualisme de la pensée pensante, pour accéder à cette pensée qui est absence de pensée [jap. Hishiryô], laquelle est en même temps connaissance de l’absolu transcendant ».



« Au commencement du zen, l’impermanence est conçue unilatéralement comme souffrance, la bouddhéité étant de l’ordre d’une béatitude située dans un au-delà du monde des souffrances. Puis, peu à peu, une pénétration plus profonde se fait. On commence à comprendre que rien ne changera jamais et c’est alors que l’on peut lâcher prise et que paradoxalement, l’on est sauvé du monde de la souffrance ordinaire, celle que ne cessent de susciter nos égarements ».



Un ouvrage majeur pour la compréhension du Zen. On ne peut que se faire humble devant tant de clarté et de philosophie tranchante comme le diamant… Un livre génial, exceptionnel, raffiné, d’une efficacité redoutable.

A lire, re-lire et re-lire et bien sûr, à méditer !

Je vous en souhaite une excellente et fameuse lecture ! Merci Almora !



Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.co..
Commenter  J’apprécie          10
Ma vie dans les monts

Après avoir voyagé en Afrique, en Chine et au Moyen-Orient, Antoine Marcel fait le choix de se retirer loin de l'agitation du monde, dans les monts d'Auvergne. Il se consacrera ainsi entièrement à l'émerveillement, dans un esprit simple et dépouillé du superflu.



Ce que j'ai aimé :



L'auteur nous livre avec simplicité une vie au jour le jour enrichi de cultures, de réflexions sur le sens de la vie, sur la vie, sur le monde et l'univers.



De nombreuses références littéraires comme Soseki :



"En quittant le souci du monde, oublier le moi, les choses.



Regarder simplement par la fenêtre et les vieux pins sombres.



L'immense nature, au coeur de la nuit, pure de tout bruit ;



Silencieux et seul, se tenir assis comme un vieux bouddha." SOSEKI, Poèmes



Ou encore Holderlin qui dit d'habiter la terre en poète "Dans le fond, ce que tout homme cherche, c'est un monde à habiter. Un monde dans lequel pouvoir vivre en fidélité à soi-même, à ce que l'on possède de plus précieux."



Ce que j'ai moins aimé :



Il faut être initié un minimum au bouddhisme, au zen pour comprendre toutes les nuances de ce récit / essai.



Bilan :



Un texte riche dont on ressort grandi, même si tout n'est pas intelligible pour un néophyte.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
Commenter  J’apprécie          00
Le Sourire du Bouddha

Commenter  J’apprécie          00
Voyageant parmi les nuages

Commenter  J’apprécie          00
Un monde se lève

Un grand livre pour découvrir la poésie du Zen , du Chan, merveilleux.
Commenter  J’apprécie          00
Le taoïsme fengliu : Une voie de liberté spirit..

Ouvrage intéressant, malheureusement assez mal écrit. Mais fourmille de belles et riches incursions dans les annales d'un taoïsme anarchisant, proche souvent du bouddhisme chan. Une analyse un peu superficielle, certes, mais des pistes et des poètes.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Antoine Marcel (57)Voir plus

Quiz Voir plus

Un couple : un chef d'oeuvre et son musée (n°2/2)

"Impression, soleil levant" de Monet

Musée d'Orsay à Paris
Musée Marmottan-Monet à Paris

10 questions
63 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}