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Critiques de Antoine Spire (5)
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La résilience. Entretien avec Boris Cyrulnik

Un des rares ouvrages sur cette notion encore toute neuve de la résilience.

Part humaine si longtemps déniée et ignorée.

Pourtant salvatrice de première force, offrant à qui sait l'appréhender, un réel renouveau.
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100 mots pour comprendre. Contre le Racisme..

Un livre éducatif et citoyen pour saisir à quel point le langage n'est jamais neutre, que sa propre signification est indissociable d'un poids historique, social, affectif. Le maîtriser rend plus fort et plus éclairé, permet de déjouer certaines manœuvres sourdes de racialisation des discours.
Lien : https://www.actualitte.com/c..
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Barbarie de l'ignorance: Juste l'ombre d'un..

Ce petit livre contient la transcriptions de deux interviews de George Steiner (1929-2020) réalisées par Antoine Spire (né en 1946) en janvier 1997 et décembre 1998.



Jeune, George Steiner devait rédiger une note après la lecture de tout livre et la remettre à son père. Ce n'est qu'à cette condition qu'il pouvait recevoir un nouvel ouvrage à lire. Ce judicieux pensum a contribué à sa culture.



Juif, son père expliqua au jeune George qu'il "appartenait à un club dont on ne démissionne pas". Métaphore efficace...



Le dialogue porte en partie sur l’État d'Israël, à propos duquel George Steiner dit avoir écrit peu après mai 1968 : "Cet état va torturer d'autres êtres humains. Il le devra, pour survivre". La discussion porte ensuite sur la question de l'amélioration (ou non) de l'être humain au fil des millénaires. La vision qu'avait le siècle de Lumières s'est trouvée totalement démentie par les destructions et barbaries massives du XXe siècle. Arthur Kœstler considérait que notre cerveau contenait une petite partie éthique et rationnelle et un énorme arrière-cerveau bestial et plein d'instinct meurtriers ; il pensait qu'il faudrait "encore des millions d'années [...] pour que l'évolution morale rattrape nos techniques de destruction et d'agression".



Le débat aborde ensuite le thème de la culture de masse versus celle de l'élite, du rap versus la musique "classique" (ce passage fait écho à l'essai "Bruits" de Jacques Attali) et pose la question de la démocratisation de la "haute culture" ?



On passe ensuite à une discussion animée sur Heidegger puis à celle du "poids sans fin de l’absence de Dieu" (référence à Kafka) : des génies tels que Michel-Ange, Shakespeare, Beethoven ou encore Picasso (qui disait en parlant de Dieu : "Cest lui le concurrent") reviendront-ils et, si oui, sous quelle forme ?



Vous trouverez dans ce recueil plein d'autres pistes de réflexion, notamment sur la fin de l'Histoire et celle du monde que d'aucuns semblent annoncer comme imminente et auxquels George Steiner répond en faisant remarquer que c'est précisément lors de la grande panique de l'an mille que l'on bâtissait de merveilleuses églises romanes et que l'on peignait d'inoubliables fresques apocalyptiques...



Si vous avez écouté plusieurs émissions de "Radioscopie", la considérable série culturelle de Jacques Chancel, vous retrouverez dans la lecture de ces entretiens la même impression d'avoir la chance d'être aspiré vers les hauteurs et le même plaisir d'entendre et d'apprendre.
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Si le monde social m'est supportable, c'est..

Après avoir lu l'adaptation par Thiphaine Rivière de La Distinction en B.D, j'ai eu envie de me frotter à un vrai Bourdieu.

La Distinction passant pour inlisable, j'ai visé plus petit (56 pages) avec cette retranscription d'une interview radiophonique.

S'agissant de langage parlé, il m'a semblé que cela aurait été moins difficile à comprendre qu'un écrit.

Au début, tout alla bien, je découvris des concepts qui doivent être probablement clés chez Pierre Bourdieu, tels que l'habitus et l'illusio. Puis, les rares remarques du psychanalyste invité me firent faire quelques embardées, mais je n'y pris pas garde ... après tout, c'est de la psychanalyse .

La fin s'est franchement gâtée. Une phrase telle que "Il faut retourner la Critique de la raison pure et la vérité de la Critique, elle n'est pas dans l'analytique comme le dit Cohen, elle n'est pas dans la dialectique, elle est dans l'esthétique transcendantale." m'a gentiment renvoyée jouer aux billes.

Une belle leçon d'humilité. Mais, si à la machine à café, on me demande qu'est-ce que j'ai lu ce week-end, je ne me priverais pas de dire haut et fort : "j'ai lu Pierre Bourdieu" !
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La bataille du livre

Ecrit sous Giscard vers 1976.

La bataille du livre, lutte des classes, même combat!

C'est en tant que membre du bureau politique du PCF que Guy Hermier a préfacé ce livre. Les perspectives de l'ouvrage sont donc fortement marquées idéologiquement; de ce point de vue les choses sont claires; pas de cache-cache idéologique sous prétexte de neutralité où d'objectivité (étant donné que l'analyse marxiste est l'objectivité même). A la fin du premier chapritre, après un rapide survol de ce que l'on en connaît depuis qu'elle existe (sont cités, Leroy-Gouran pour la préhistoire et Vernant pour l'antiquité grècque) l'écriture est introduite comme un lieu majeur de la lutte des classes.

Un brillant commentaire des livres de Mc Luhan au ch 2.

Les auteurs écrivent en perpétuelle référence aux écrits de Marx et Engels; ceux-ci ont véritablement parole d'Evangile, comme dans les sermons à la messe, les Ecritures. Mais c'est le savoir scientifique qui, bien naïvement, acrédite ces exégèses du Capital ou du Manifeste autour de la question du livre. En l'occurence Leroy-Gouran est invoqué pour confirmer l'idée avancée par Engels (et la science préhistorique de son temps) dans la première note en bas de page du Manifeste, idée selon laquelle les sociétés préhistoriques étaient des sociétés sans classes. Ce serait en partie grâce à l'écriture qu'une fraction de l'humanité se serait arrogé un pouvoir sur le reste de la société, liquidant ainsi, pour des millénaires la société communiste primitive. Les classes dominées doivent donc s'emparer elles aussi de ce pouvoir que confère l'écriture pour se libérer. Car l'écriture est aussi à la source de la démocratie; elle permet le débat et la confrontation des idées qui peuvent être affichées dans l'agora.

Critique de la politique culturelle de Giscard (démentellement de DBLP et transfert de ses compétences de l'Education Nationale à la Culture en 1975) présentée comme un mouvement de réaction de la bourgeoisie et du grand capital pour éloigner les masses populaires du monde de la culture.

Le Livre est ici présenté comme l'écrin d'une culture précieuse réservée aux classes bourgeoises mais il est aussi le principal ferment du débat démocratique. La bataille du livre, un épisode de la lutte des classes. Quel est l'enjeu? L'avènement d'une société sans classes. Pour y parvenir, les forces progressistes doivent partir à la conquète du Livre (et des médias) qui sont sous l'emprise idéologique des Pouvoirs réactionnaires et du grand capital. En affaiblissant sa monopolisation par le grand capital, les communistes doivent faire du Livre l'arme décisive de la lutte des classes qui mènera à la société communiste.

Les communistes sont obsédés par une soit disant domination de l'idéologie bourgeoise et capitaliste. ...tout les professionels (du livre et des bibliothèques) doivent être conscient que l'idéologie dominante envahit l'édition et qu'il n'y a pas d'équilibre possible entre les idéologies (Jean Tabet, bibliothécaire à Levallois). Les auteurs affirment ainsi p 197 que l'absence de communication entre le réseau lettré et le réseau de masse n'est la fait du hasard; elle est voulue et organisée par le grand capital. Leur Manifeste pour le livre parle de malthusianisme culturel.

Dans ce livre la RDA est quasiment citée en modèle de pluralisme éditorial; "Deux tiers des livres publiés en RDA sont des traductions parmi lesquelles nous relèverons les noms de Maurice Barrès, Drieu la Rochelle, Maurice Druon..."

Ils voient la censure oeuvrer partout où l'on ne trouve pas leur propre production, et ne voient pas à quel point leur propre idéologie est envahissante dans la vie intellectuelle. Le sentiment et la conviction d'agir pour le bien de l'humanité absout à leur propres yeux l'ignominie de pratiques qu'ils n'ont de cesse de dénoncer chez ceux qui pensent autrement. Leur propagande et leur propre système de censure ne sont pour eux que les opérations nécessaire dans la quête de la vérité et la justice. La sureprésentation d'ouvrages et de périodiques de gauche dans une bibliothèque gérée par un communistes des années 70 ne le choque pas plus que l'écartement systématique de la production des auteurs notoirement de droite. Sur la censure, il serait intéressant de rapprocher le témoignage d'un écrivain communiste, J. Frémontier du réquisitoire de JF Revel contre La nouvelle censure (des journalistes marxistes).
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