Le général a confiance dans son infanterie, et celle-ci le lui rend bien. C'est avec elle que le futur duc de Wellington gagnera toutes ses batailles.
Ses rapports ne seront pas les mêmes avec sa cavalerie. Cette arme plus aristocratique, mais plus indisciplinée, ne se montrera que rarement à la hauteur de la cavalerie française. Il est vrai qu'elle n'a pas de grands chefs, et l'un des meilleurs, Lord Henry Paget, ne pourra pas servir dans l'armée de la péninsule, pour une raison strictement privée. Il a séduit et enlevé la femme du plus jeune frère d'Arthur, Henry Wellesley, ce qui a provoqué un scandale retentissant dans la société londonienne.
Devenu ministre des Affaires étrangères, Richard ne peut résister aux attractions du beau sexe, ce qui provoque la profonde irritation d'Arthur : "Je souhaiterais que Wellesley soit castré... C'est atterrant de voir tous les talents, la personnalité et les avantages qu'il possède gaspillés à cause de ses "fornications". A quoi s'ajoute la ruine de sa fortune personnelle, ce qui, à son âge, est irrémédiable... Tout ceci me cause la plus grande inquiétude..."
Masséna décrète alors que tous les membres de l'Ordenanza faits prisonniers par l'armée française seront fusillées. Wellington prend alors la mouche et écrit une lettre très sèche à son adversaire le 24 septembre : "Ce que vous appelez des "paysans sans uniformes", "des assassins et des voleurs de grand chemin" sont l'Ordenanza du pays qui, comme j'ai déjà eu l'honneur de vous assurer, sont des corps militaires commandés par des officiers, payés et agissant sous les lois militaires."
Puis, faisant allusion aux premières campagnes de Masséna dans les armées de la République, il ajoute : "Il parait que vous exigez que ceux qui jouiront des droits de la guerre soient revêtus d'un uniforme; mais vous devez vous souvenir que vous-même avez augmenté la gloire de l'armée française en commandant des soldats qui n'avaient pas d'uniforme."