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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : st yrieix la perche , 1808
Mort(e) à : sceaux , 1881
Biographie :

Antoine Tenant de Latour est un écrivain français. Homme de lettres et poète. Il fait connaître de nombreux auteurs espagnols, notamment par ses traductions.

Source : Wikipédia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Poésies diverses

La Mort d'un chat
À Madame O.....


Rien de ce qui naît bon ne vieillit sur la terre ;
Le plus tendre des chats,
Georget, n’est plus ! Georget, ainsi qu’un chat vulgaire
Qui meurt, tombé, le soir, de sa froide gouttière,
A subi le trépas.

Ce n’était pas un chat à guetter et poursuivre
Sous les obscurs lambris
Quelque rat qui s’oublie à ronger un vieux livre ;
Superbe et nonchalant, son dédain laissait vivre
Les rats et les souris.

Car le rusé savait que la main d’Isabelle
Ne pouvait l’oublier,
Et des mets qui chargeaient la table maternelle
Levait, chaque matin, une dîme nouvelle
Pour l’hôte du foyer.

Tout le jour au regard de sa jeune maîtresse
Il attachait le sien,
Et vivant de sa vie, et la suivant sans cesse,
Sous la grâce du chat il avait la simplesse
Et la bonté du chien.

Mais l’enfant grandissait ; quand ce fut une femme,
Et que son œil plus doux
De ses chastes pensers laissa percer la flamme,
Georget parut comprendre, et de loin sa pauvre âme
Vit s’approcher l’époux.

Immobile en ce jour de peine solitaire,
On eût dit qu’il dormait,
Mais son œil soulevant cette morne paupière
Trahissait quelquefois sa rêverie amère
Et puis se refermait.

Et quand elle quitta l’ombre du Gynécée
Avec un long soupir,
Il suivit quelques pas la blanche fiancée,
Et voyant, au retour, la chambre délaissée,
Il se mit à mourir.

Deux ans il a traîné la flèche envenimée
De son profond ennui ;
Mais l’ingrate parfois qu’il avait tant aimée
Venait prendre au banquet sa place accoutumée,
C’était assez pour lui !

Et, comme la rosée, avant de fondre, brille
Au soleil du printemps,
Du regard qu’en passant le seuil de la famille
Laissait encor sur lui tomber la jeune fille,
Il a vécu deux ans.

Et du fidèle ami de votre premier âge
Qui vous quitte en chemin,
Il ne vous reste, hélas !, qu’une muette image,
Quelque doux souvenir, et sur cette humble page
Mes vers sans lendemain.

Hélas ! en cette vie où les belles journées
Se fanent dans leur fleur,
Puissiez-vous, poursuivant vos jeunes destinées,
Ne regretter jamais de ces fraîches années
La première douleur.

p161-162-163
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Loin du foyer, XI

L'IDÉAL DU POÈTE.
À mon ami V. MERCIER, Sculpteur

Pour créer sa Vénus, le statuaire antique
Aux vierges de son temps prenait ses traits divers,
À l'une le sourire ou la grâce pudique,
À l'autre le regard plein de tendres éclairs.

Ainsi va le poète, au sein de l'univers,
Cherchant de belle en belle, et sous un nom mystique
Dans sa forme inspirée, ardente, symbolique,
Animant l'Idéal qui doit vivre en ses vers ;

Et comme aussi parfois Myron ou Praxitèle
Oubliait (on est homme) aux genoux du modèle
L'idole qu'attendait l'auguste piédestal,

Le poète souvent pour une douce image,
Au milieu de la foule entrevue au passage,
Laisse au fond de son cœur pâlir son Idéal.

p.214
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La vie intime (1833)


À un enfant

Extrait 4

À la vie, au bonheur, dans sa douleur farouche,
Jeter un morne adieu,
Tomber à deux genoux le front contre sa couche
Et s'écrier : « Mon Dieu !

« Au lieu de les laisser l'un sur l'autre descendre
Si pesants à mon cœur,
Mon Dieu ! ne pouvez-vous ensemble les reprendre
Tous ces jours de malheur ? »

Épuiser ces tourments qu'en ce monde où nous sommes
On ne peut exprimer,
Lentement en mourir, dans la langue des hommes
Cela s'appelle aimer !
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La vie intime (1833)


À un enfant

Extrait 3

Aimer ! parole triste, insultante ironie
Pour qui vit un matin,
Mot fatal, et qui n'a d'écho dans cette vie
Qu'amertume et dédain !

Oh ! choisir une femme et créer autour d'elle
Tout un monde enchanté,
Et vouloir seulement pour la faire immortelle
Une immortalité !

À ses moindres discours suspendre tout son être,
Ému d'un doux espoir,
Et mourir tout le jour, hélas ! à se promettre
Un sourire, le soir !

Et lorsque ce. regard que le regard mendie
On n'a pu l'obtenir,
Sentir avec terreur à l'âme anéantie
Echapper l'avenir ;
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La vie intime (1833)


À un enfant

Extrait 2

Mais si Dieu l'a voulu, jette au cou de ta mère
Tes deux bras défaillants ;
Une mère a toujours ses bras prêts, quand la terre
Manque à nos pas tremblants.

Une mère, vois-tu, c'est là l'unique femme
Qu'il faille aimer toujours,
À qui le ciel ait mis assez d'amour dans l'âme
Pour chacun de nos jours.

Aux suaves accords de sa voix douce et tendre
Endormi mollement,
Enfant aimé ta mère, aime-la sans apprendre
Que l'on aime autrement.
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La vie intime (1833)


À un enfant

Extrait 1

Laisse en tes yeux si purs et si beaux d'innocence
Tristes plonger mes yeux,
Car j'ai besoin de voir aux regards de l'enfance
Se réfléchir les cieux.

L'aspect doux et serein de ta naïve joie
Calmera pour un jour
Ces orages brûlants qui me livrent en proie
Aux tourments de l'amour.

Fuis-les ces ouragans, courbe ta blonde tête,
Enfant, quand ils viendront ;
Car on garde longtemps d'une telle tempête
L'empreinte sur le front.
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