Citations de Antoine de Saint-Exupéry (3235)
C'est triste d'oublier un ami. Tout le monde n'a pas eu un ami.
(P.9)
Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.
Nous écrivons des choses éternelles.
Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger autrui.
Les hommes de chez toi, dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans un même jardin... et ils n'y trouvent pas ce qu'ils cherchent...
- Ils ne le trouvent pas, répondis-je...
- Et cependant ce qu'ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d'eau...
- Bien sûr », répondis-je.
Et le petit prince ajouta:
"Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur."
Quand j'en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l'experience sur elle de mon dessin no1 que j'ai toujoursconservé . Je voulais savoir si elle était vraiment compréhenisve. Mais toujours elle me repondait: 'c'est un chapeau'. Alors je ne lui parlais ni de serpents boas,ni de forêts vierges,ni d'étoiles. Je md mettais à sa portée.Je lui parlais de bridge,de golf,de politique et de cravates.Et les grandes personne etait bien contente de connaître un homme aussi resonable (p.2)
Si quelqu'un aime une fleur qui n'existe qu'à un exemplaire dans les millions et les millions d'étoiles, ça suffit pour qu'il soit heureux quand il les regarde. Il se dit "ma fleur est là quelque part..." Mais si le mouton mange la fleur, c'est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s'éteignaient !
La planète suivante était habitée par un buveur. Cette visite fut très courte mais elle plongea le petit prince dans une grande mélancolie :
Que fais-tu là ? dit-il au buveur, qu'il trouva installé en silence devant une collection de bouteilles pleines.
Je bois, répondit le buveur, d'un air lugubre.
Pourquoi bois-tu ? lui demanda le petit prince.
Pour oublier, répondit le buveur.
Pour oublier quoi ? s'enquit le petit prince qui déjà le plaignait.
Pour oublier que j'ai honte, avoua le buveur en baissant la tête.
Honte de quoi ? s'informa le petit prince qui désirait le secourir.
Honte de boire ! acheva le buveur qui s'enferma définitivement dans le silence.
Et le petit prince s'en fut, perplexe.
« Les grandes personnes sont décidément très très bizarres », se disait-il en lui-même durant le voyage.
Voici mon secret. Il est très simple :
On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.
Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur... Il faut des rites.
Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part...
Je hais cette époque où l’homme devient, sous un totalitarisme universel, bétail doux, poli et tranquille. On nous fait prendre cela pour un progrès moral !
Nous sommes aveugles, si nous regardons de trop près. Il nous faut réfléchir un peu sur la guerre, puisque, à la fois, nous la refusons et l’acceptons.
Le simple berger lui-même qui veille ses moutons sous les étoiles, s’il prend conscience de son rôle, se découvre plus qu’un berger. Il est une sentinelle. Et chaque sentinelle est responsable de tout l’Empire.
Ah Général, il n’y a qu’un problème, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles. Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. Si j’avais la foi, il est bien certain que, passé cette époque de « job nécessaire et ingrat », je ne supporterais plus que Solesmes.
L’homme n’a plus de sens. Il faut absolument parler aux hommes. A quoi servira de gagner la guerre si nous en avons pour cent ans de crise d’épilepsie révolutionnaire ?
La vérité, c’est ce qui simplifie le monde, et non ce qui crée le chaos.
On n'est jamais content là où l'on est.
On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
J'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.