Je découvre cet auteur britannique, dont j’apprends qu’il a rédigé déjà une vingtaine de livres. Présenté comme « un grand thriller historique par un maître du genre », je me précipite donc à la lecture de ce roman qui nous entraîne dans les dédales d’Istanbul. La magie a opéré, puisqu’Anton Gil mène subtilement ce triller historique nous entrainant tantôt dans les pas de la Sérénissime Venise et de l’une des familles patriciennes les plus fascinantes, les Dandolo, tantôt dans l’enquête haletante menée aujourd’hui à Istanbul après la disparition d’archéologues. Ces derniers auraient-ils percé le précieux secret qu’Enrico Dandolo a entrainé dans sa tombe ? Jack Marlow et Laura Graves vont se lancer dans cette quête d’un autre âge. Vous l’aurez compris on erre ici entre Constantinople, Venise et Istanbul. Comment cette ville turque a pu au cours des siècles conserver un secret aussi bien gardé que celui-ci, si ce n’est par l’entremise des Templiers.
L’histoire est originale certes mais je reste néanmoins sur ma faim quant à la véracité de tous les faits cités. Anton Gill s’attarde longuement (trop peut-être) lorsqu’il s’agit de décrire le doge vénitien, nous emmenant à la découverte même de son âme et passant trop vite sur certains épisodes certes moins essentiels pour le récit mais tout aussi captivants. Le moine Leporo, gravitant sans cesse autour de ce fin stratège, cache-t-il si bien son jeu qu’il faille attendre les derniers chapitres du roman pour comprendre ses intentions originelles ?
L’écriture est fluide et l’auteur parvient à nous garder éveillé, même si (contrairement à bon nombre de romans historiques ce récit de multiplie pas les rebondissements à chaque chapitre…Du reste je suis en train de lire le dernier opus de Cotton Malone..mon avis dans quelques jours) le rythme n’est pas frénétique, mais les personnages manquent, à mon avis, de consistance et d’épaisseur. On n’est pas tenté de s’en rapprocher au point de leur ressembler.
Selon moi le roman est prometteur, pouvant augurer d’autres récits de la même veine mais sans les erreurs de celui-ci et il me faudra alors suivre cet auteur mais aussi (et surtout) découvrir les écrits précédents.
On le termine volontiers et je dois avouer que j’ai dû consulter, à plusieurs reprises, quelques-uns de mes essais historiques pour comprendre ce que voulait dire l’auteur. Ne vous méprenez pas, à mon avis cela est un excellent signe, attestant que l’auteur s’est réellement creusé les méninges et que pour ne rien perdre du fil de son récit, je cherche alors à comprendre chaque argument avancé.
Un livre que je vous conseille donc même si je ne le place pas en tête de liste. Je me suis laissé guider par quelques lignes découvertes dans un magazine littéraire et je ne regrette pas mon choix mais je ne suis pas certain qu’il ait figuré sur ma L.A.L. si j’avais su ce que je sais aujourd’hui.
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