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Citations de Antonio Garrido (196)


Tout le monde sait que, depuis leur enfance, les femmes de la haute société embellissent leurs pieds en les entourant de bandes qui les compriment et empêchent leur croissance. Mais ce que la plupart des gens ignorent, c’est que cette déformation douloureuse, qui transforme leurs extrémités en moignons de la taille d’un poing, est différente chez chaque femme. Comprimés par les bandages, les gros orteils se déboîtent vers l’arrière et les autres orteils vers la plante du pied, les pliant et les serrant jusqu’à ce que les ligatures et la marche terminent le travail. Un résultat difforme et, par chance, différent chez chaque jeune femme. Même si elles ne montrent jamais leurs pieds de lotus en public, elles les cajolent et leurs servantes en prennent soin en privé. Ainsi donc, toute femme, même sans visage, serait facilement reconnue par ces mêmes servantes par le simple examen de ses moignons.
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Il était victime d’une étrange maladie dont les dieux l’avaient frappé à sa naissance et dont il avait pris conscience le jour où sa mère, en trébuchant, avait renversé sur lui un chaudron d’huile bouillante. Il n’avait que quatre ans et sa seule sensation avait été la même que lorsqu’on le lavait à l’eau tiède. Mais l’odeur de chair grillée l’avait averti que quelque chose d’horrible était arrivé. Son torse et ses bras, brûlés à jamais, gardèrent les traces. Depuis ce jour-là, les cicatrices lui rappelaient que son corps n’était pas comme celui des autres enfants et que même si l’absence de douleur était une chance, il devait faire très attention à ne pas se blesser. Car s’il ne sentait pas les coups, si la douleur causée par la fatigue l’affectait à peine et s’il pouvait faire des efforts jusqu’à l’épuisement, il lui arrivait aussi de dépasser ses limites physiques sans s’en rendre compte et de tomber malade.
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- Le lecteur de cadavres... curieux nom. C'est toi qui l'as choisi ? - Il le scruta de bas en haut en tournant autour de lui.
- Non. Non monsieur. - Ci observa ses petits yeux vifs briller sous des sourcils fournis.
- Bien. Et que signifie-t-il ? - L'homme aux cheveux blancs continua à tourner autour de Ci.
- J'imagine qu'il fait référence à mon habileté pour observer les cadavres et comprendre les causes de la mort. On me l'a donné à l'académie ou j'étudie... où j'étudiais, corrigea-t-il.
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Comme le voulait la coutume, Feng refusa trois fois le présent avant de l’accepter.

— Tu n’aurais pas dû prendre cette peine.

Il rangea le paquet sans l’ouvrir, car le contraire eût signifié qu’il accordait plus d’importance au contenu qu’au geste lui-même.
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Depuis qu’il était petit, il avait vu la mort comme un fait naturel et inévitable, quelque chose de familier qui survenait constamment autour de lui : les femmes mouraient en couches ; les enfants venaient au monde mort-nés ou étaient noyés quand leurs parents n’avaient pas les moyens de les nourrir ; les vieux mouraient dans les champs, épuisés, malades ou abandonnés ; les inondations emportaient des villages entiers ; les typhons et les vents de tempête s’acharnaient sur les imprudents ; les mines prenaient leur dû ; les fleuves et les mers réclamaient le leur ; les famines, les maladies, les assassinats… La mort était aussi évidente que la vie, mais beaucoup plus cruelle et plus inattendue.
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Un arbre est toujours responsable de ses fruits, mais un fruit ne peut l'être de son arbre.
Pourtant je suis certain que si tu cherches en toi, tu trouveras des raisons d'être fier de ton père. Je les vois dans ta sagesse, dans tes expressions, dans ton éducation. (P394)
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La connaissance ignore les murailles, les limites ou les compartiments. Elle n’entend rien non plus aux préjugés.
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Anniversaire : Les Chinois ne comptent pas l’âge des personnes de la même façon que les Occidentaux. En Occident, une personne a un an de plus le jour de l’anniversaire de sa naissance, alors que tous les Chinois ont un an de plus le même jour, qui coïncide avec l’entrée dans la nouvelle année célébrée à la première lune du mois de février. Ainsi, un enfant chinois né en novembre a-t-il un an au début de février alors que trois mois seulement se sont écoulés depuis sa naissance. c’est la raison pour laquelle la date de naissance n’était enregistrée que pour le calcul de l’horoscope, mais pas pour celui de l’âge.

(issu du Glossaire en fin de volume).
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- Aimer serait-il un délit ?
- Non. Je ne crois pas. L’amour est un dévouement inconditionnel, sans rien demander en échange, n’est-ce pas ?
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Un arbre est toujours responsable de ses fruits, mais un fruit ne peut l’être de son arbre. Pourtant, je suis certain que si tu cherches en toi, tu trouveras des raisons d’être fier de ton père.
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En certaines occasions, d’une simple étincelle peut naître un grand incendie.
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Il était habituel et connu que les eunuques étaient les candidats parfaits pour administrer le patrimoine du palais, car, étant dépourvus de descendance, ils n'avaient pas la tentation de détourner des ressources à leur propre bénéfice.
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L’enfant hurla, mais le vieux n’en fut pas troublé et demanda au père s’il était vraiment décidé. La question était obligatoire, car non seulement l’émasculation ferait de l’enfant un « non-homme » pour le reste de ses jours, mais conformément aux enseignements confucianistes, elle l’accompagnerait au-delà de la tombe, l’empêchant de reposer en paix.
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[…] il avait beau savoir que tous les évènements survenant sur terre étaient la conséquence et la rançon des comportements humains, il ne trouvait aucune réponse compréhensible qui pût réconforter son âme.
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Au fur et à mesure que le train s'approchait de la gare de Leningrad, commencèrent à surgir, l'un après l'autre, de sombres immeubles de ciment que Constantin compara à des ruches pour ouvriers.
- Et vous serez bientôt les abeilles qui vivent à l'intérieur.
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Le cercueil de son père était prêt depuis longtemps, ainsi que le stipule le Livre des rites, le Li Ji. À partir de soixante ans, le cercueil et les objets nécessaires à un enterrement décent devaient être révisés chaque année ; passé soixante-dix ans, une fois par saison ; après quatre-vingts ans, une fois par mois, et après quatre-vingt-dix ans, il fallait veiller chaque jour à leur bon état.
(Grasset, p. 82)
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- Mais comment une blessure superficielle...?
- Que ça vous plaise ou non, les choses sont ainsi. Les gens ne meurent pas seulement de scrofules et de pestilence. Au contraire, les cimetières sont pleins de personnes en bonne santé qui ont gagné l'au-delà à cause de simples égratignures. Un fébricule, quelques convulsions, et c'est l'adieu à cette vallée de larmes.
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Peut-être existe-t-il vraiment d’infinies façons de mourir. Mais ce dont je suis sûr, c’est qu’il n’y a qu’une façon de vivre.
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La femme baissa ses hanches jusqu'à ce que sa caverne l'enserrât, chaude, humide.Ci sentit une chaleur intense qui le dominait, l'anéantissait.
Son balancement le berçait dans un plaisir inconnu.
Sa bouche le grisait, l'embrasait de passion, le rendait fou. (P567)
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Malgré les précautions qu'elle prenait, Helga s'était déjà trouvée ans cette situation. Les premières fois, elle avait suivi les conseils des matrones : se mettre nue, se barbouiller des miel et se rouler dans un tas de blé. Ensuite, il fallait recueillir avec soin les grains qui adhéraient au corps, et le moudre à la main, de gauche à droite, à l'inverse de la manière habituelle. Lorsque l'homme avec lequel on s'apprêtait à copuler goûtait du pain de cette farine, sa semence était neutralisée.
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