Là où pullulaient autrefois chambres de travail, ligues et sections socialistes, les gens déchiraient en masse leur carte pour s'inscrire au Fascio, dont la force, la détermination, l'idée unique sautaient aux yeux : "Ces types-là vont réussir. Ou plutôt ils ont déjà réussi." Exactement ce qui s'est produit ensuite le 25 juillet 1943 : la veille tout le monde était fasciste, et le lendemain tout le monde était anti. Ou en 1989-1994 : avant les gens étaient tous communistes et démocrates- chrétiens, après ils ne juraient plus que par Berlusconi et la Ligue lombarde. Le vent tourne, mon ami, et quand il tourne, la tempête arrive.