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4.1/5 (sur 4 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Treceño , le vers 1480
Mort(e) à : Mondoñedo , le 3/04/1545
Biographie :

Fray Antonio de Guevara fut prédicateur franciscain, chroniqueur et orateur de Charles Quint pour lequel il rédigea de nombreux discours.
Il nourrissait une vision de l'empire pacifiste et messianique en défendant une idéologie plutôt axée sur la spiritualité que sur l'aspect matériel en prenant la défense de l'indigène qu'il percevait comme un bon sauvage, un homme proche de l'âge d'or, un homme que l'on se devait de préserver. Il s'opposait à l'esprit occidental et à la mondanité symbolisant pour lui la corruption. Influencé par le courant du stoïcisme, Érasme et l'utopisme de Thomas More, ses écrits connurent un énorme succès en Europe. Longtemps méconnu, le Réveil-matin des courtisans est aujourd'hui un ouvrage convoité, initialement publié en 1539 sous le titre Aviso de privados y doctrina de cortesanos (Avis pour les favoris et manuel des courtisans), il fut rebaptisé à partir de 1605 Despertador de cortesanos (Le réveille-matin des courtisans), devant constituer en effet le premier volet d'une réflexion sur la vie de cour dont Guevara poursuivra encore la réflexion dans le Menosprecio de corte (Le mépris de la cour), en s'adressant au courtisan qui aurait décidé de se retirer.


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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Méfie-toi, lecteur, si tu veux trouver dans ce livre des pistes claires, et méfie-toi davantage encore si tu veux arracher ici ou là un seul mot capable de t’expliquer comment un évêque aussi casanier a voulu prétendre à une mort d’Argonaute. Méfie-toi parce que ce livre est séduisant, il égare en divertissant, il sème sur son chemin des friandises à ton usage – tourne les pages l’une après l’autre et tu trouveras, pêle-mêle, des poissons flegmatiques, des poules bien grasses, des écoutilles confondues avec des épontilles, un navire fou toujours en mouvement, du miel rosat, des figues, des pruneaux et des amandes, des roses alexandrines, une pilule bénite, de la fuste neuve, du cristal de Venise, une coupe de Cadahalso et des bouchons venus de Liège, de la viande de bouc, des quartiers de brebis, du buffle salé. Tu y verras aussi Thésée, le Minotaure, Cyrus et Alexandre le Grand, Alcibiade, Cléopâtre, ses ancres d’or et ses rames d’argent, sa poupe couleur d’ivoire ; tu y trouveras des conseils, de l’imagination contenue puis délivrée, divers degrés de la sagesse et de la roublardise ; tu y apprendras comment on célèbre la messe sur une galère en équilibre sur un pied lui-même posé sur une planche glissante ; tu trouveras tout cela, et tu en feras ton profit, mais je te parie mon cheval et la moitié d’une mule que rien là-dedans ne t’expliquera la mort d’un terrien en pleine mer. (Pierre Senges, Préface à L’art de naviguer)
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Mimus, Polistorus, Azuarque et Périclès : pas de façon plus honnête d’entamer un livre (prédication, harangue ou, disons, élégie), par ces quatre noms disposés l’un à la suite de l’autre comme quartiers d’agneau le long d’une brochette. Tous ceux qui ont pu, ici ou là, se méfier d’Antonio de Guevara, l’accuser de mêler le vrai au faux, d’introduire des épouvantails dans les livres d’histoire et encore de composer de toutes pièces son répertoire auprès de quoi, ensuite, il prétend puiser ses sources – tous ceux-là, les accusateurs, devraient au moins admettre qu’au cœur de l’imposture l’évêque de Mondoñedo fait preuve de franchise. Il nous le dit, là, quatre fois de suite, à nous autres lecteurs méfiants, il nous dit sous quelles égides tout son Art de naviguer se situe : l’égide du mime grec, romain, espagnol, européen ou universel, autrement dit l’invention théâtrale (et voilà pour Mimus) ; l’égide de l’affabulation, de la volubilité, de la multiplication des petits pains des versions d’une même histoire (voilà pour Polistorus) ; l’égide de l’hallucination couleur azur (voilà pour Azuarque) ; enfin, l’égide de Périclès, supposé sage, garant de la belle parole, en vérité comédien lui aussi, bavard polymorphe, offrant aux auditeurs le bleu si séduisant de la rhétorique, et pour finir laissant la vérité péricliter dans le mensonge. Beaucoup de témoins vous le diront : Antonio est un fieffé raccommodeur : il coud la vérité au mensonge, Charles Quint aux Amazones, l’Espagne réelle à des îles impossibles où des lanternes poussent dans les arbres, mais il ne cache rien de sa façon d’écrire l’histoire. (Pierre Senges, Préface à L’art de naviguer)
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Echouer à faire naufrage

il faut pour cela plusieurs talents superposés de malchanceux ou une incompétence héritée comme la tare des Habsbourg, reconduite et magnifiée à chaque génération, une habitude à la mouise et dans chaque catégorie de la mouise toute malchance venue d’ailleurs à qui on donne l’hospitalité par erreur, au gré d’un glissement de notre compassion (la pitié pour la malchance au lieu de la pitié de notre compassion)
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Dans cette histoire de naufrage raté, il y a Néron, il y a sa mère Agrippine, il y avait aussi Claudius, et tous ceux-là, à divers degrés empereurs, fils, épouse, futurs et anciens, se savent à la fois remarquables et en surnombre
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