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Critiques de Anya Allyn (60)
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Lake Ephemeral

C'est un livre que j'ai reçu avec la trentaine d'autre de mon "1er prix FB".

J'avoue, il ne me serait jamais venu à l'idée de l'acheter. La littérature "young adult" m'a trop souvent déçue pour que je songe à débourser un cent pour un grand format dans le domaine. Mais comme je l'avais, et que j'avais envie d'une lecture "pas compliquée", bah je l'ai attrapé dans ma PAL.



Et ô surprise !

Alors, il y a quelques défauts : déjà, de petits soucis d'édition, des coquilles, des mots manquants dans certaines phrases. Mais j'ai vu pire...

Quelques répétitions, de mots et d'idées, aussi, mais rien de rédhibitoire, là aussi j'ai vu bien pire dans ce genre de littérature (d'où mon absence d'intérêt "en général", d'ailleurs.)

Enfin, last but not least, comme dans la plupart des livres du genre, les personnages ne sont pas très creusés psychologiquement, il n'y a pas vraiment de "gros enjeux" ni de profondeur, pas beaucoup de réflexions intéressantes sur les implications, tenants et aboutissants de l'affaire, et c'est ça qui, dans le fond, m'aura le plus manque, tant l'intrigue s'y prêtait. ça n'a pas été exploité, c'est fort dommage...



Car il y a de gros plus : le style d'écriture est simple, direct, plutôt bien traduit. C'est fluide et ça se lit très facilement. de ce point de vue, au début, je me suis dit "c'est plus du jeunesse que du YA, en fait". Et c'est vrai qu'au début du livre, l'héroïne ayant 11 ans, on s'en rapproche beaucoup. Mais au fur et à mesure qu'on avance, ça se complique...



Et ce qui fait toute la force de ce récit, c'est l'histoire. L'intrigue est réellement captivante, et s'approfondit au fur et à mesure qu'on avance dans le livre. Les découvertes s'enchaînent au fil de ce que découvre Seraphina, et ce côté-là, l'imagination de l'auteure, m'a séduite. C'est vraiment très intéressant, et on tourne les pages pour savoir où ça va, quand on croit que c'est fini, ça continue, de rebondissements en retournements de situations, sans s'arrêter !



Bref, c'est vraiment une très bonne surprise, un bon bouquin dans ce genre de littérature. Il me manque juste de l'approfondissement, de la réflexion, davantage de profondeur, et ça aurait été un vrai coup de coeur.
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

Lors de la foire du livre 2018, j’ai acheté le premier tome de la saga « Le carrousel éternel » : Dollhouse… Je ne connaissais ni l’auteur ni la maison d’édition. Déjà, le visuel rend bien. D’un seul coup d’œil, j’ai flashé dessus…Normalement, je lis rarement des livres Young Adult mais là, j’ai fait une exception. L’auteure nous propose une intrigue haletante qui donne envie d’enchaîner le second tome. De temps en temps, il faut s’octroyer des livres dont la seule vocation est de vous distraire…
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Le carrousel éternel, tome 2 : Paper Dolls

Paper Dolls est le tome 2 du Carrousel éternel. Le Lecteur retrouvera Cassie et les autres filles de la Maison de Poupées. L’auteure nous fait remonter le temps avec Jessamine, qui fut également une des victimes de la malédiction des Fiveash. Cet opus explique les origines de la maison hantée, l’Arbre-Miroir, le Speculum Nemus…Un petit bémol à cette passionnante histoire, ce livre contient des fautes d’orthographe et rencontre des problèmes de traduction. Souffrir d’une mitaine au lieu d’une migraine. Un défaut qui mettra à mal la suite des aventures de Cassie. J’espère néanmoins que la maison d’édition fera un effort sur la traduction et la relecture en automne.
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Le carrousel éternel, tome 4 : Music box

Dernier tome du carrousel éternel. Une fin en apothéose. Aucun temps mort.

Une saga originale et qui va me manquer

Des personnages attachants ou attachés dans le monde des vivants
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Lake Ephemeral

6 jeunes, 1 lac…

Sous l’eau, trop de secrets…



Cette petite phrase sur la couverture m’a énormément intriguée et je n’ai pas pu résister à cette nouvelle sortie des éditions du Chat Noir. Je ne connaissais pas l’auteure mais le fait que Vincent Tassy (dont j’avais adoré la plume dans son roman Apostasie) soit le traducteur de ce texte m’a également poussée à l’acheter. L’illustration de couverture, réalisée par Miesis, est absolument sublime. De plus, les papillons sont en surbrillance, ce qui donne un effet de profondeur et de détail super sympa ! L’intérieur de l’ouvrage est tout aussi magnifique : les en-têtes de chapitre sont agrémentés de fleurs et de papillons élégants et les bas de page sont ornés de motifs floraux délicats. Un très bel objet-livre !



Sera se trouve depuis ses 5 ans dans un orphelinat. À quelques jours de ses 12 ans, elle apprend que sa mère est encore en vie et qu’elle la recherche depuis toutes ces années. Elle quitte la vie qu’elle connaissait et se rend en compagnie d’un « gardien » dans le domaine de Lake Ephemeral : un endroit paradisiaque, mais qui cache bien des secrets ! Sera apprend en arrivant que sa mère est malade et qu’elle ne peut pas la rencontrer. Elle découvre petit à petit les habitants de Lake Ephemeral et leurs habitudes. Elle n’a presque jamais école, passe son temps à jouer et à s’occuper des papillons de la serre. Mais au fur et à mesure que le temps passe, elle s’aperçoit que ce paradis n’en est peut-être pas un…



Il se passe énormément de choses dans ce livre et je ne peux qu’effleurer les différents aspects du récit pour ne pas vous en dire trop. Si je devais définir cette lecture, je dirais qu’elle est unique et « étrange« , dans le bon sens du terme évidemment. 😉 C’est un type de récit totalement inédit pour moi, qui m’a beaucoup plu et que j’ai dévoré en quelques h-jours à peine !



J’ai adoré le domaine de Lake Ephemeral ! Avec ses sept manoirs (dont un en ruine), ses endroits magnifiques à explorer, sa nature luxuriante, ses fêtes et surtout son lac qui se vide et se remplit au gré des saisons, ce lieu ressemble à un rêve. Cependant, la part sombre de ce songe est bien présente. Sera va rapidement se rendre compte que ce paradis est à double tranchant. Elle va notamment apprendre l’existence des fleurs-cercueils, des fleurs qui peuvent emprisonner un être vivant et le tuer quand elles ont atteint leur taille adulte. Au fur et à mesure que les secrets se dévoilent, l’histoire devient de plus en plus sombre, l’illusion du paradis s’évanouit et Lake Ephemeral montre son vrai visage. Si Sera essaie de s’enfuir de ce lieu, je n’avais personnellement qu’une seule envie : y rester plus longtemps pour l’explorer et percer tous ses mystères !



J’ai beaucoup aimé le personnage de Sera : une petite fille qui a du mal à trouver sa place et qui préfère rester seule plutôt que d’être mal accompagnée ! Elle pose beaucoup de questions, mais sait s’arrêter quand elle voit que ça ne mène nulle part. Elle a ses défauts, ses faiblesses, ce qui en fait une héroïne « réelle ». J’ai par contre détesté le personnage de Mrs Ashcroft, la mère d’Amethyst. C’est une personne méchante et égoïste. Dès qu’elle ouvre la bouche, c’est pour répandre son venin. Dès notre première rencontre avec ce personnage, on se rend compte de sa malveillance.



Si la nature montre sa face sombre, il en va de même pour les habitants de Lake Ephemeral. Six familles – chacune dotée d’un enfant unique – demeurent dans le domaine et vivent dans les six manoirs habitables. Chaque manoir est d’une couleur, étrangement associée à la couleur des yeux de l’enfant de la maison. Chaque enfant porte le nom d’une pierre précieuse ou semi-précieuse. Si au départ, tout le monde veut se montrer gentil et clairvoyant pour que la cohabitation dans la vallée se passe bien, des tensions vont raviver les blessures du passé et dévoiler le jeu de chacun. Cet ouvrage est classé dans la collection Chesire chez Chat Noir (qui est la collection Young Adult), mais je pense qu’il aurait aussi eu sa place dans la collection Griffe Sombre, de par son étrangeté, sa noirceur et les événements tragiques qui s’y déroulent.



Un élément important de ce récit est le mystère. Des secrets, Lake Ephemeral en contient des tas et nous allons les découvrir progressivement avec Seraphine. En fait, en commençant le livre, j’étais assez étonnée de la taille de l’ouvrage. On apprend déjà tellement de choses au début que je me suis dit : qu’est-ce qu’il y a encore à dire pendant autant de pages? Et bien en fait, il y en a des choses à découvrir et pas des moindres ! :p J’ai tendance à facilement deviner la trame narrative d’un récit, mais ici, l’auteure est parvenue à me tenir en haleine jusqu’à la fin, allant de mystères en surprises, et réussissant à me surprendre encore et encore avec les révélations qu’elle nous propose ! C’est une lecture dans laquelle il est difficile de faire une pause !



Une histoire originale, étrange et envoûtante. Un endroit paradisiaque qui cache de nombreux sombres secrets. Un récit plein de mystères qui nous tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. Je recommande grandement cet ovni littéraire, qui a été un coup de cœur pour moi !
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Le carrousel éternel, tome 3 : Marionette

Magnifique roman malgré quelques coquilles de relecture ou de traduction.

Un 3ième tome beaucoup plus « dark » que les autres qui nous met un avant-goût pour le dernier tome de la série. Anya Allyn a une imagination foisonnante et nous fait vivre nos pires cauchemars à travers son héroïne fétiche : Cassie.

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Lake Ephemeral

Lake ephemeral est une histoire unique. Sera vit dans un orphelinat et apprend, à l’âge de 12 ans, que sa mère la recherche. Elle quitte son petit monde pour venir vivre dans le domaine de Lake ephemeral, un endroit paisible entouré de sept manoirs, fermé à la technologie, où vivent plusieurs familles avec des enfants du même âge. Au fur et à mesure, Sera découvre que cet endroit bien que paradisiaque recèle des secrets ainsi qu’une part sombre..

Comme pour tous les ouvrages des Editions du Chat Noir, la couverture est magnifique. Je suis toujours très attirée par leurs ouvrages pour cette raison. Le livre en lui-même est un petit bijou. Des motifs floraux ainsi que des papillons agrémentent l’intérieur du livre et rendent la lecture d’autant plus agréable.

Tout dans ce livre est original. Je n’avais encore jamais été confrontée à ce genre d’histoire. On prend plaisir à parcourir le domaine, son lac qui disparaît et qui revient au fil des saisons, la nature, ses fleurs, sans oublier les papillons. L'écriture de l'auteur permet de bien visualiser l'histoire. Lorsque j’ai commencé Lake Ephemeral, j’ai eu un peur sur le style enfantin qui s’est vite atténué pour laisser place à un côté plus sombre. Les secrets se dévoilent petit à petit, on découvre des événements tragiques et l'endroit qui paraissait si idyllique se révèle être beaucoup plus étrange et mystérieux. Six famille comprenant un enfant unique résident dans le domaine, une par manoir. Certains personnages sont détestables et on s'attache à d'autres comme c'est le cas pour Séraphine et Kite. On découvre une multitude de choses tout au long de l'histoire mais sans jamais en deviner les aboutissants. L'auteur est parvenue à maintenir l'effet de surprise.

Je remercie Babelio et les Editions du Chat Noir de m’avoir permis de découvrir ce roman insolite.

 
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Lake Ephemeral

Tout d'abord, je tenais à remercier Babelio, ainsi que les éditions du Chat Noir, pour m'avoir permis de faire cette découverte littéraire assez atypique !



Les éditions du Chat Noir, c'est une maison qui me faisait de l'oeil depuis un moment via le site. J'en ai de plus rencontré quelques auteurs vedettes lors du dernier salon du livre à Paris. Les histoires sont originales, les couvertures magnifiques, tantôt étranges, morbides ou romantiques.

Quelle ne fût pas ma surprise lorsque quelques titres de la maison ont été présentés à la dernière masse critique ! Et je suis ravie d'en avoir remporté un, encore merci.



C'est d'abord la couverture extraordinaire, qui m'a attiré pour ma sélection de titres. Les couleurs vives et les papillons en relief n'enlèvent rien à l'étrangeté de l'ouvrage. Et puis, à la lecture du résumé, j'ai été conquise.



Sera, petite fille de 11 ans, a vécu la majorité de sa vie dans un orphelinat. Sauf qu'un jour, on lui annonce que sa mère n'est, en réalité, pas morte. Sera sera donc transférée à Lake Ephemeral, une vallée en Australie, où habite sa mère. Néanmoins, Sera va vite se rendre compte que les choses ne tournent pas rond. Pourquoi elle, et cinq autres enfants sont enfermés dans cette vallée ? Pourquoi il y a des plantes carnivores d'une taille monstrueuse dans le domaine ? Pourquoi tous les enfants ont une couleur d'yeux étrange ? Que renferme le labo du manoir abandonné du domaine ? Pour quel motif, des semaines après son arrivée, la jeune fille n'a toujours pas vu sa mère ? Sera, bien déterminée à découvrir la vérité va mener sa petite enquête.



Sera est une jeune fille assez perspicace, et déterminée à découvrir ce qui se passe vraiment à Lake Ephemeral. Elle sera aidé par Kite, un jeune garçon du même âge, au comportement étrange.

Onyx, Moonstone, Amethyst, et Garnet viennent compléter cette équipe.

Puis, nous avons des personnages secondaires, tels que la gentille Mme Fern, la gouvernante du domaine, ou les "Gardiens" qui veillent à la sécurité du domaine.



Je disais dans mon introduction: une découverte atypique. Pourquoi ? Eh bien, difficile de trouver un genre de littérature pour cet ouvrage. On y trouve de la fantasy, de la science-fiction, de la romance ou encore de l'aventure. Je dois admettre que pendant un tiers de l'ouvrage, je me suis demandé où l'auteur voulait en venir. Il y a avait déjà pas mal d'éléments, mais difficile d'imaginer une suite correcte. Contre toute attente, les deux derniers tiers de l'ouvrage ont été mes préférés. Peut-être est-ce en raison de l'évolution de l'âge des protagonistes ? Ou alors, parce que l'action est vraiment au rendez-vous, contrairement à la première partie introductive, qui fut assez longue ? En tous les cas, l'auteur a su donner un rythme grandissement tout le long du récit, pour mon plus grand plaisir.

Lake Ephemeral m'a fait pas mal pensé à "Miss Peregrine et les Enfants Particuliers". Oui, nous avons des enfants étranges, enfermés dans un lieu étrange, avec une intrigue étrange. Mais l'étrangeté est l'essence même de la trilogie de Ransom Riggs.

Toutefois, l'auteure donne un tournant unique à son récit, lorsqu'elle décide d'y inclure de la science-fiction. Et là, ça devient cruellement intéressant... Certains passages sont crus, durs, écoeurants, donc cet ouvrage n'est pas à mettre dans les mains des plus jeunes. Mais il peut convenir à partir de 13-14ans, pas moins.

Pour en revenir aux longueurs, je n'ai pas adhéré tout de suite à l'ouvrage. Je me demandais où j'allais, quel était le fil conducteur. Pourquoi tout ça ? Je commençais à sentir les prémisses de la déception, quand, soudain, l'auteur a décidé de faire un bon dans la temporalité de l'intrigue. Et là ! J'ai dévoré sans m'arrêter les deux derniers tiers de l'ouvrage. Une fois la dernière page tournée, je suis néanmoins restée un peu sur ma faim. Cela manquait un peu de réponses. Déçue d'avoir quitté Lake Ephemeral et ses jardins foisonnants aussi rapidement. On ne voudrait pas sortir de cette bulle, où plutôt, si, quand même...



En conclusion, je dirais que Lake Ephemeral est divisé en deux parties plutôt inégales. La première, très descriptive, peut paraître lente, et Sera parait bien trop mature du haut de ses 11 années. Mais accrochez-vous, rien n'est laissé au hasard, et Lake Ephemeral livrera la majorité de ses secrets dans la deuxième partie.

J'ai aimé les protagonistes dans leur étrangeté, j'ai adoré Lake Ephemeral. Et j'ai été surprise de découvrir une histoire aussi peu commune, qui ne ressemble pas à quelque chose que j'ai déjà pu lire (mis à part les grandes lignes de Miss Peregrine). J'ai l'espoir d'une suite un jour, ou d'un autre ouvrage de la part de cette auteure, qui ne m'a pas du tout laissé indifférente. Surprenante, et non-regrettable découverte ! Bonne lecture !
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

J’ai eu un énorme coup de cœur pour le roman Lake Ephemeral d’Anya Allyn et je n’ai donc pas hésité une seconde à commander le premier tome de sa quadrilogie Dollhouse. La couverture est magnifiquement illustrée par Mina M, et correspond parfaitement au récit, sombre et envoûtant.



Cassandra et ses amis Ethan, Aisha et Lacey font une excursion en montagne pour rédiger un devoir. Cassandra se dispute avec Aisha concernant Ethan (petit-ami d’Aisha) et cette dernière s’enfuit dans la forêt… et ne réapparaît jamais ! Le trio décide de partir à sa recherche, en commençant par fouiller cet étrange manoir isolé tenu par Donovan, un être solitaire et bizarre. La maison cache bien plus dans ses sous-sols que ce qu’on pourrait imaginer. Lacey disparaît à son tour mystérieusement et, en la cherchant, le duo restant rencontre une étrange fille, Jessamine, qui semble diriger la maisonnée de trois autres filles d’une main de fer et qu’il vaut mieux ne pas contrarier au risque de ne pas avoir à manger ou pire…de se retrouver dans le coffre à jouets.



Je n’avais qu’une envie en commençant ce livre : découvrir la maison de poupées ! J’ai été un peu impatiente au début, car on met environ 70 pages à enfin y parvenir et ça m’a paru un peu long. On entre par un carrousel, mais celui-ci est capricieux et ne laisse plus notre trio sortir ! Commence alors une lente descente aux enfers pour nos héros : ils n’ont d’autre choix que de se plier aux règles absurdes de Jessamine s’ils veulent survivre et avoir une chance de s’en sortir : maquillage et vêtements de poupées obligatoires, nouveaux prénoms donnés liés à la mythologie, activités forcées de lecture ou de danse. Sans oublier qu’ils sont obligés de boire le « thé » très souvent : une drogue qui les emmène dans une profond sommeil. La notion de temps est très relative, car il n’y a plus de cycle jour/nuit et l’horloge fonctionne aléatoirement. On ne sait donc pas combien de temps passe lorsqu’ils sont sous terre.



L’univers proposé par l’auteure mélange le rêve et le cauchemar. Une poésie certaine rythme le livre, notamment au début de chaque chapitre, où on retrouve un petit poème lié à l’expérience vécue par un des personnages dans la maison, surmonté d’un magnifique tracé enchanteur. On voyage dans des endroits qui font rêver, mais toujours dans une ambiance de peur, de stress et parfois d’espoir de trouver enfin cette sortie qui semble inaccessible. Où est la réalité et où est l’illusion? Difficile de voir la différence ici bas.



On est dans un cadre assez malsain où une femme autoritaire, voire tyrannique, a le pouvoir sur toutes les autres et les force à faire des choses qu’elles ne veulent pas. J’ai vraiment eu du mal à supporter Jessamine, qui n’écoute rien de ce qu’on lui dit, qui pense toujours, très naïvement, avoir raison et qui maltraite « ces jouets » pour leur apprendre sa vision des bonnes manières, c’est-à-dire lui obéir aveuglément. Beaucoup de tensions, de trahisons et de révélations parsèment ce récit. Et la peur de l’obscurité se réveille en nous, quand on sait que des jouets effrayants vivants arpentent les couloirs et surveillent les moindres gestes des personnages… et ce ne sont pas les seules créatures qui rôdent ! Une ambiance oppressante, sombre, mais qui ne tombe jamais dans la violence extrême ou le bain de sang.



S’il y a beaucoup de personnages féminins dans ce livre, c’est cependant dans la façon d’agir d’Ethan que je me suis le plus reconnue. Les filles sont assez passives et subissent ce qui leur arrive, ce qui m’énervait un peu :p Ethan est le seul à réellement essayer de se rebeller et à désobéir à Jessamine. Cassandra le fait aussi, mais surtout pour Ethan, dont elle est amoureuse, ce qui n’est pas la meilleure des raisons, selon moi. Leur histoire d’amour ne m’a d’ailleurs pas vraiment transportée.



J’ai par contre été totalement sous le charme du personnage du « Bienfaiteur », figure de Dieu pour la maison de poupées, puisque c’est lui qui fournit la nourriture et qui répond aux besoins des filles, sans pour autant se montrer. Le jour de la fête des fous, il apparaît pour la première fois. A sa vue, on ne peut que le trouver fascinant, mais dans son comportement, on sent le prédateur qui rode à la recherche d’une proie. Un personnage étrange qui m’a donné envie d’en découvrir plus sur son histoire.



Ce premier tome m’a semblé être une introduction à l’univers du Carrousel Éternel, car beaucoup de questions se posent, mais au final, très peu trouvent une véritable réponse ici. L’ouvrage s’arrête à un endroit totalement inattendu (et assez horrible je trouve xD) et j’ai très envie de savoir comment l’auteure va commencer son deuxième volet ! Avant ma lecture, quand j’ai vu qu’il y aurait quatre tomes, je me suis demandé où allait nous amener cette histoire tout en restant dans la maison de poupées. Il n’y a en fait pas d’inquiétudes à avoir, on découvre déjà beaucoup d’endroits dans ce tome tout en restant enfermé et j’ai hâte de voir ce que va nous réserver la suite !



Un premier tome plutôt introductif, qui pose beaucoup de questions, mais qui donne peu de réponses. Un univers fascinant, entre rêve, cauchemar et réalité, sombre à souhait. Une maison étrange qui cache bien des secrets. Des personnages qui donnent les ordres et d’autres qui subissent. Un premier volet qui m’a beaucoup intriguée et dont j’attends la suite avec impatience !
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

Aïcha, Lacey, Cassie et Ethan se retrouvent en forêt pour un projet d'école. Suite à une dispute, Aïcha s'enfuit et devient introuvable. Les jours passent et la police soupçonne le petit ami Ethan d'être responsable de sa disparition. Quand des indices sont retrouvés chez lui, il sait qu'il n'a plus le choix. S'il veut éviter la prison, il doit découvrir ce qui est arrivé à Aïcha. La dernière fois qu'il a vu la jeune fille, c'était près du manoir lugubre caché en pleine forêt. Ethan, Cassy et Lacey décident d'y retourner et de passer les portes de cette horrible endroit dans le but d'innocenter Ethan et de retrouver la trace de leur amie. Mais rien ne va se passer comme prévu et la découverte qu'ils vont faire est à peine croyable. Ils se retrouvent dans une maison de poupée géante, sombre, humide, effrayante et il ne semble plus y avoir de sortie. Ils sont à présent piégés, voués à être les gentils jouets de Jessamine.



Nous plongeons dans ce roman jeunesse fantastique avec plaisir et frissons. Nous sommes loin de la jolie maison de poupée douillette et confortable. Il fait froid, la nourriture se fait rare et d'horrible clown et poupée monstrueuse dotés de vie surveillent leurs faits et gestes. Leur quotidien est un cauchemar qui n'a aucun sens. Peu importe la direction qu'ils prennent pour s'enfuir, ils reviennent inéluctablement au point de départ. Jessamine est la maîtresse des lieux et dicte sa loi, considérant tous les enfants présents comme ses jouets. La folie et la peur sont palpables. Les découvertes que font nos héros ne font qu'accentuer ce pressentiment que jamais ils ne sortiront d'ici vivants.

J'ai dévoré ce roman d'une traite. Parfait à lire pour halloween. Même s'il s'agit d'un roman jeunesse et que rien ne fasse réellement peur, l'ambiance malsaine, le lieu glauque suffit à nous accrocher et nous faire ressentir un certain malaise.



L'auteure australienne Anya Allyn signe là un roman jeunesse très réussit. La couverture de Dollhouse est magnifique comme souvent chez les éditions du chat noir, et représente l'histoire à merveille. Mina. M, est une illustratrice de talent que l'on peut découvrir par exemple dans les magnifiques illustrations de l'artbook "Willow Hall". Je recommande vraiment ce livre et j'ai hâte de découvrir la suite. 4 tomes sont annoncés par la maison d'édition.

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Lake Ephemeral

La petite histoire

Sera est orpheline elle n'a jamais pu s'adapter et être accueillie par une famille... alors quand pour ses douze ans, on lui apprend qu'elle va retrouver sa mère c'est le basculement dans un monde fascinant celui de Lake Ephemeral.

" Il y avait quelque chose de beau, à profiter de l'instant présent. Parce que chaque jour pouvait être une renaissance. Chaque jour, on pouvait être un papillon qui déploie ses ailes pour la première fois. "

Sera va se retrouver dans un lieu coupé du monde où vivent plusieurs familles en autarcie. Elle va faire la connaissance de 5 autres enfants du même âge à la couleur des yeux hors du commun comme les siens.

Mais elle va surtout avoir beaucoup de questions sans réponses, des interdits et elle va soulever quelques lourds secrets.

" Que veut dire Mrs Ashcroft quand elle prétend que la vallée donne vie aux enfants ?

- Beaucoup de choses. Surtout qu'il fait bon vivre ici. Pas comme de l'autre côté de la barrière.

- Et vous y allez souvent de l'autre côté de la barrière ?

[...]- Jamais."

Mon avis

C'est une histoire sombre et étrange dans un éden infernal : sauvage et mystérieux, où l'on se pose constamment des questions... La folie rôde, le fantastique imprègne les lieux. A chaque page tournée, le lecteur s'enfonce dans le doute, que cache le lac éphémère ? Les personnages intriguent tout autant par leurs réactions, leurs secrets, et qu'en est-il de cette mère qui brille par son absence ?

C'est très original et on poursuit la lecture en se demandant constamment où tout cela va nous mener.

Très beau roman à l'atmosphère très bien travaillée.
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

❤❤❤🖤🖤

{Dollhouse/Le carrousel éternel/Tome1/Anya Allyn}



Une lecture qui me faisait envie depuis tellement longtemps....

J'avoue que la couverture est sublime.

Le 1er tome d'une saga de 4 livres....

Je vous avoue que je me demande ce qu'elle a pu inventer en 3 autres tomes supplémentaires 🤔 .

C'est quand même drôlement tiré par les cheveux.....

Je verrais selon le second tome , mais dans l'immédiat je reste mi-figue , mi-raisin.
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

Ne sachant pas vraiment par quel bout m'y prendre, je vais commencer par des généralités.

Le livre se lit très vite car un suspense est maintenu tout du long. Les chapitres sont plutôt courts, ce qui rythme bien l'histoire.

L'aventure est racontée à la première personne par Cassie. Les mots sont simples, le vocabulaire assez pauvre (excepté le mot "erratique" qui semble beaucoup plaire à la traductrice), sans fioritures, mais l'emploi systématique du passé simple et de l'imparfait dans la bouche d'une ado m'a perturbé.

Aucun ado, et très peu d'adultes, racontent une anecdote en employant ces temps. Cela faisait vraiment bizarre et perdait un peu en fluidité.

Les personnages principaux Cassie, Ethan, Lacey et Aisha ont un âge incertain. De part leur attitude j'ai longtemps imaginé des gamins de 12-13 ans, mais à l'évocation brève d'une scène de sexe, j'espère m'être trompée.



Concernant le récit lui-même, on ne peut s'empêcher de penser à ça de Stephen King. En effet, il y a une ambiance malsaine, une vieille demeure inquiétante, des enfants intrépides, une grotte, une ombre maléfique, des jouets très anciens, des carrousels, des articles de cirque, etc ... (J'ai failli abandonner ma lecture dès que j'ai constaté ces similitudes ...)



L'histoire reste floue pendant très longtemps. On est aussi paumé que les gamins. On se pose plein de questions. Le cerveau travaille à toute vitesse pour tenter de comprendre le Comment, le pourquoi, et le Qui.

On ne s'ennuie pas vraiment en lisant ce livre, contrairement aux poupées et invités qui ont des journées particulièrement pénibles où les distractions se limitent à dormir, lire, danser et dessiner.

De nombreux ingrédients sont mélangés pour plonger le lecteur dans une "horreur" qui va crescendo. Il y a des passages secrets, de curieux adultes au comportement loufoque et effrayant, des cauchemars éveillé, une odeur putride d'humidité et de moisissure, des "poupées" dociles au maquillage outrancier, une Jessamine autoritaire aux origines suspectes, une curieuse horloge astronomique ...



Puis le surnaturel prend toute la place pour engloutir définitivement les personnages et les pauvres lecteurs apeurés que nous sommes devenus au fur et à mesure.

On manque d'air, on suffoque, on désespère, on panique, on tente de crier mais aucun son ne s'échappe.

La fin apporte de nombreux éclaircissements mais laisse en suspens pas mal de questions. Au moins une suite est annoncée dans les dernières lignes mais je ne la lirai pas. J'espère cependant qu'elle comblera toutes les attentes des fans de Cassie, qui je n'en doute pas, doivent être légion.



En conclusion, ce roman est une jolie découverte finalement assez originale, que je recommande aux adolescents qui aiment frissonner et résoudre des énigmes.

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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

Dollhouse, c’est un premier tome terriblement intrigant, qui nous immerge dans un univers sombre, presque horrifique, un univers aux secrets obscurs, fantastique, original, qui nous ouvre les portes d’un lieu aux multiples secrets, qui cacheront des vérités pour le moins effrayantes et qui nous livrera un récit extrêmement prenant, qui nous laissera avec bon nombre de questions !
Lien : https://elodit.fr/2021/10/18..
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Lake Ephemeral

--- Un OVNI littéraire ? ---



Il est difficile pour moi de classer ce roman. Encore aujourd’hui je doute, car Lake Ephemeral est un mélange assez atypique et ce, sur plusieurs points. Tout d’abord, l’ambiance oscille entre le fabuleux et le tragique, le merveilleux et le gothique. On est à la fois grisé par cette atmosphère enchanteresse et ému par les événements terribles auxquels est confrontée l’héroïne, au sein du Lac Éphémère.



Vient ensuite la question du genre. En débutant ce livre, je pensais avoir affaire à un récit fantastique. D’ailleurs, certains phénomènes étranges nous poussent à croire que la magie a soudainement surgi entre les lignes. Toutefois, la science-fiction s’invite progressivement afin de nous offrir des explications que l’on n’attendait plus, des réponses que l’on croyait perdues.



Et c’est justement cette association peu commune qui, je pense, a fait toute la différence ! Car oui, cette lecture signe mon premier coup de coeur de l’année 2019.



--- La beauté des mots ---



Le style est tout simplement sublime ! Pourtant, il s’agit d’une traduction. C’est pourquoi j’ai eu la curiosité de chercher l’identité du traducteur, en début de roman. Et c’est sans surprise que j’y ai trouvé le nom de Vincent Tassy, également écrivain.



J’ai découvert ce dernier dans Apostasie et, même si j’ai moyennement aimé l’histoire, j’avais relevé une maîtrise absolue de sa plume. Or, quand celle-ci est au service de Lake Ephemeral, c’est un pur régal !



--- Un décor aux mille illusions ---



Comme l’indique le synopsis, la majorité de l’intrigue se déroule à Lake Ephemeral, un domaine pour le moins singulier. Anya Allyn a ainsi imaginé un monde hors du temps, coupé de la civilisation. Entre papillons colorés et plantes mortelles, voici donc un cadre parfait pour y dénicher des secrets enfouis, résoudre des mystères sur plusieurs générations…



--- On s’y perdrait presque ---



Si ce one-shot débute de façon très classique – une adolescente, qui se croyait orpheline, a le bonheur d’apprendre que sa mère est toujours en vie -, il se détourne rapidement des sentiers battus. En vérité, l’intrigue emprunte tant de chemins différents qu’il est impossible d’anticiper les rebondissements. L’auteure dissimule habilement ses intentions, amorce de fausses pistes et joue avec le temps sans s’inquiéter de son lecteur. Résultat : c’est terriblement addictif. Pour preuve, je l’ai terminé en trois jours à peine !



Cependant, je le reconnais, le scénario comporte quelques raccourcis. En effet, certains événement ne tiennent qu’à un fil : celui du hasard. Mais l’aura surnaturelle, onirique même, qui se dégage du récit nous plonge dans le flou, nous incitant à ignorer ce genre de détails.



--- Des personnages qu’il est difficile de quitter ---



Sera est une adolescente au caractère bien trempé qui ne laissera pas le lecteur insensible, tant elle est attachante dans son envie d’avoir une famille. Sa personnalité est complexe ; elle est à la fois mature en comparaison des autres enfants du domaine et naïve face aux nombreux prétextes inventés par les adultes pour justifier leurs actes, du moins dans un premier temps.



J’admets avoir eu quelques appréhensions à l’idée que l’histoire soit portée par une gamine de 11 ans, car les jeunes personnages sont rarement fouillés. Néanmoins, force est de constater qu’Anya Allyn a évité le piège des stéréotypes. Chaque enfant est différent, habité par des émotions plausibles : la jalousie perfide lorsqu’un autre est félicité pour ses prouesses, le besoin mesquin de se venger par de petites farces cruelles et, en dépit de tout, l’attachement sincère pour un camarade avec lequel on prend plaisir à s’amuser.



Même les parents n’échappent pas à la plume acérée de l’auteure. Peu à peu, on découvre les vices, les bas instincts et les complots sous le vernis peu reluisant de la noblesse…



--- Tenue en haleine de bout en bout ---



Jusqu’à la dernière page, Anya Allyn surprend, déroute. Cette fin, que je n’avais pas envie d’atteindre, ne m’a pas déçue, tant elle regorge de belles promesses. Je me rappelle cependant avoir eu toutes les peines du monde à refermer le livre. Et ça ne m’arrive pas si souvent !



Je ne peux donc que vous conseiller cette lecture que l’on ne voit pas suffisamment sur la blogosphère à mon goût !
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

Un groupe d’ados en forêt, une fille disparait voilà un début un peu banal qui m’a fait craindre le pire. Heureusement, très vite on est embarqué dans une histoire originale et avec des ramifications de plus en plus complexes. L’ambiance de ce récit est oppressante, étrange tout en réussissant à éviter les facilités.

Je suis retombée en enfance tant l’impression de lire un chair de poule nouvelle version et plus mature était grande.
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

J'avais vraiment bien aimé Ephemeral Lake de cette autrice, traduit également aux Éditions du Chat Noir, du coup je n'ai pas hésité à la suivre dans cette autre série qui en plus me semble plus sombre.



J'ai donc retrouvé la plume d'Anya Allyn, immersive, entraînante et efficace. Difficile de savoir si les différences de style que j'ai senties (moins poétique, plus incisives) sont dues au changement de traducteur ou bien au fait que de base l'autrice a modifié son style pour cette nouvelle série. En tout cas c'est toujours un régal à suivre. A part quelques soucis de mises en page au début et le choix de ponctuation pour les dialogues un peu déroutant, l'intérieur est très soigné et agréable. La couverture de Mina M. est aussi magnifique et contribue activement à nous faire acheter ce roman !



Anya Allyn nous mène encore une fois bien en bateau avec cette histoire. Elle brouille les pistes, laisse le lecteur émettre ses hypothèses avant de révéler ses réponses. Le quatrième de couverture ne laisse pas du tout imaginer ce qui se passe réellement dans cette fameuse maison. J'étais partie sur des trucs différents et j'ai donc été surprise de connaître le fin mot de l'histoire (enfin il y a encore plusieurs tomes mais nous avons déjà beaucoup de réponses).





Globalement, j'ai retrouvé des personnalités assez semblable à Ephemeral Lake. La plupart des ados sont gentils, et pas caricaturés, néanmoins cela me donne une impression d'inachevé, comme si l'autrice n'était pas allée au bout de son idée de personnalité. Je m'explique. On nous présente Cassandre au départ comme une nouvelle élève qui a quitté Miami où elle était une sacré fêtarde avec ses amies (Cordelia Chase, sors de ce corps XD). Du coup on s'attend à un gros décalage entre ses anciennes amies dont elle nous parle et ses nouveaux amis australiens campagnards. Finalement il n'en est rien, le background construit sur sa vie à Miami ne sert à rien du tout, du moins dans ce tome là. Cela manquait de cohérence. De la même manière, on nous dit qu'Ethan cache une part d'ombre et de violence qui n'est pas vraiment exploitée non plus. A l'inverse Aïcha est très réaliste avec ses défauts et erreurs d'adolescente aussi agaçants que compréhensibles, pareil pour Lacey. Au final, cela nous donne des jeunes assez sympathiques mais sans de réels traits de personnalité originaux. Il n'y a que Jessamine qui sort du lot, même si on doit attendre longtemps avant de comprendre ses motivations.



Mais de manière générale ces aspects ne m'ont pas empêché de m'identifier à eux, de me projeter à leur côté et de ressentir leur détresse ou leur colère. En dépit de leurs personnalités, toute l'intrigue et leurs réactions sont bien pensés et menés de manière intelligente.



L'aspect claustrophobe et l'impuissance de nos héros à pouvoir s'échapper sont bien retranscrits. J'ai aimé l'ambiance sombre et glauque, même si on reste sur un ouvrage young adult. Comme pour Ephemeral Lake, malgré les horreurs et la dureté des événements qui touchent ces jeunes gens, j'ai ressenti cette pointe de mélancolie, de tristesse, de bienveillance à la base qui est détournée pour donner quelque chose de plus sombre. C'est vraiment cette ambiance très particulière qui pour moi caractérise cette autrice.



La fin est étonnante et audacieuse. Pleine d'espoir et en même temps très dure. Cela donne indubitablement envie de lire la suite ! Anya Allyn est une autrice à suivre qui propose des romans différents dans la sphère du young adult.
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

Ce roman est sombre, oppressant, terrifiant, malsain, sans jamais tomber dans le gore ou les effusions de sang style massacre de masse qu’on détaille et qu’on expose en grandes pompes. On y retrouve l’aspect de pression psychologique exercée sur les personnages, le fantastique se distille par petites gouttes au point qu’on continue de douter de son existence, jusqu’à la toute fin du roman. L’intrigue se dévoile en même temps que l’univers, et nous attire, nous enveloppe, nous tient en haleine au point qu’on soit incapable de lâcher le livre. J’ai lu les deux tiers en une matinée, c’est dire !

Un coup de cœur ♥
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Le carrousel éternel, tome 1 : Dollhouse

Dollhouse est une très jolie découverte. Je l'ai trouvé par hasard et l'ai ajouté à mes livres à lire autour d'Halloween, ambiance frissons garantie.

C'est une histoire assez glauque, je ne me suis jamais sentie à l'aise en tournant les pages et pourtant, j'ai été incapable de fermer ce livre. Le récit tire vers le surnaturel au bout d'un moment et c'est assez agréable de voir que l'univers du livre offre beaucoup plus de possibilités que la maison de poupées/caverne initiale.

J'aurais aimé que les personnages soient un peu plus travaillés mais au final, j'ai passé un très bon moment et la période à laquelle j'ai lu ce livre (octobre) était propice.

Je lirai probablement les tomes suivants :)
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Lake Ephemeral

Avec une couverture aussi belle, difficile de passer à côté de ce titre. Miesis a fait un travail d’orfèvre, on ressent toute la sensibilité et la magie du roman mais aussi tout ce qu’il peut contenir : papillons multicolores, plantes luxuriantes, lac éphémère et une jolie petite blonde… Mais il y a surtout bien plus ! Ce qu’il y a de bien dans ce titre, c’est toute la féerie et la magie qu’elle inspire, du moins dans sa première partie, il y a vraiment quelque chose de différent, de beau, d’exclusif mais aussi un côté effrayant, anormal, inquiétant. Ce roman, c’est une très belle lecture en perspective !



Alors que Sera vit depuis l’âge de 5 ans dans un orphelinat, n’ayant jamais trouvé une famille adoptive et ayant été souvent exclue à cause de son regard froid et peu rassurant, la responsable de l’établissement reçoit une lettre de la mère de Sera qui souhaite venir la chercher. Quelques jours plus tard, un homme se présente à l’orphelinat et accompagne Sera à Lake Ephemeral retrouver sa mère, un domaine perdu au fond d’une vallée australienne avec en son centre un lac magnifique. De prime abord, le lieu est magique : une flore luxuriante, des rivières aux cascades rafraîchissantes, des papillons magnifiques, d’autres enfants du même âge pour jouer et une liberté de mouvement incroyable. Mais, que signifie cette clôture qui ferme la vallée ? Pourquoi lui interdit-on de voir sa mère ? Pourquoi les enfants ne connaissent pas le monde extérieur et pourquoi leur éducation se cantonne à la lecture de contes de fée ? Enfin, plus dangereuses et voraces, d’où viennent ces gigantesques plantes carnivores qui peuvent vous menacer à chaque pas ?



Lake Ephemeral est un endroit qui semble magique, un endroit rêvé pour de jeunes enfants en quête de liberté, un vrai terrain de jeu grandeur nature, il y a beaucoup de poésie dans la façon qu’à l’auteure de décrire cet endroit. C’est lumineux, verdoyant, coloré, le bruit se résume aux cours d’eau mouvants, et de nombreux papillons colorées viennent vous tourner autour comme de légers flocons. Il y a vraiment un côté féerique presque fantasy, tant l’endroit est isolé, différent, à part du monde qui l’entoure, les habitants ne quittent jamais cet endroit qu’ils décrivent comme suffisants et merveilleux à leurs enfants. Des enfants qui trop occupés à s’amuser et à croire ce qu’on leur dit ne cherchent pas à en savoir plus. Et puis, l’arrivée de Sera va changer les choses et engendrer des conséquences inévitables, la jeune fille ayant une soif de vérité est bien décidée à la connaître.



Sera est une petite fille de 11 ans, élevée dans un orphelinat et qui traîne une réputation de dure à cuire, le genre d’enfant à se battre et à vous regarder de travers, surtout que son regard est loin d’être anodin… Quand elle se retrouve à Lake Ephemeral, elle se pose beaucoup de questions, ne comprend pas qu’on ne la laisse pas voir sa mère, se demande pourquoi ce septième manoir est interdit d’accès et surtout pourquoi les enfants ne peuvent aller au delà de la vallée. Ce personnage a quelque de fort et de sensible à la fois, un passé marquant, une forte tête qui va venir bousculer les certitudes des autres enfants. Du caractère, elle en a ! Et de l’intelligence aussi. Elle va toutefois s’adoucir avec le temps.



De nombreux personnages vont graviter autour d’elle, des enfants d’abord, Malachite, le casse cou orphelin, le jeune garçon va vite être intrigué par cette nouvelle venue et va l’aider dans son enquête, Améthyst, une vraie peste, Onyx, discret et indépendant, Moonstone, vive et un peu influençable et Garnet. Ils présentent tous une particularité, quelque chose d’étrange, dans lequel Sera se reconnaît et se sent ainsi moins seule. Du côté des adultes, il y a Miss Fern, la gouvernante maternelle, Mr Wimberley, le jardinier énigmatique et paternaliste, l’inquiétant M. Prestwich ou encore l’infecte Mrs Ashcroft. Une ribambelle de personnages très individualisés bien qu’un brin stéréotypés, on s’attache évidemment bien plus aux enfants et aux adultes compatissants qu’aux autres mais tous ces mystères qui les réunit et les entoure les rendent indispensables.



L’auteure va vous embarquer dans une histoire sciento-botanique où il est question d’horticulture, d’anatomie et de génétique, et l’héroïne va se lancer dans la quête de réponses pour comprendre ce qui se passe réellement à Lake Ephemeral. Si la première partie du roman est très poétique, féérique voire même onirique et aussi un peu angoissante, l’histoire prend un virage important et surprenant ensuite, qui va vous transporter dans quelque de chose de différent, plus « réaliste », plus dérangeant aussi, une sorte de thriller scientifique à la sauce SF qui pour le coup va vraiment nous faire voyager au sens propre comme au sens figuré…



Du côté visuel, on ne reviendra pas sur la couverture, elle est sublime, l’ouvrage est agrémenté à chaque pied de page de magnifiques arabesques florales, tout comme les débuts de chapitre le sont d’arabesques faunistiques, ne parlons pas des pages de transition de chaque partie du roman, c’est soigné et très joli, un petit plus que les éditions du Chat Noir ont eu bien raison d’ajouter.



En bref, un roman qui cache de nombreux secrets et qui surprend par les réponses, l’auteure a plusieurs reprises vous amène toujours là où vous ne vous attendez pas. Il y a beaucoup de poésie dans cet œuvre à l’image de sa sublime couverture. Un petit chef d’œuvre qui loin de raconter une histoire simple propose énormément de profondeur alliant science fiction, recherche scientifique et botanique. Ce n’est pas très étonnant qu’il est conquis l’équipe du Chat Noir !
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