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Critiques de Aristide Bruant (6)
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Dans la rue

C'est ennuyeux : descendant une piste noire, j'hésiterai désormais à chanter, même dans ma tête « Voilà pourquoi nous la chantons : Vive la Noire ». Parce que je viens d'apprendre que la suite est : « Vive la Noire et ses tétons ». Je connais la chanson depuis des lustres, grâce à des vinyles reproduisant les vieux enregistrements d'Aristide Bruant, mais je n'avais pas compris ou retenu toutes les paroles. Et un joli volume relié ayant appartenu à mon bisaïeul m'a tout fait comprendre. Il est de plus illustré par Steinlein dont j'aime les chats et d'autres gravures (celles pour Les Soliloques du Pauvre, par exemple). Bref, un livre qui aurait tout pour me plaire.



D'ailleurs, qu'avait-il pour plaire à mon bisaïeul, à part les dessins de Steinlein, pas encore fameux (la première édition date de 1889). Avait-il pu entendre Bruant dans son cabaret ? Qu'aimait-il chez lui : son nationalisme, son utilisation d'un fond de chansons folkloriques, le petit frisson que la description de la pègre provoque chez un bourgeois ? Sans doute pas ses mélodies assez sommaires et répétitives (notées dans ce recueil).



Et à moi ? Bien sûr, j'ai surtout aimé retrouver, si bien décorées, les paroles de chansons écoutées autrefois. Mais quel univers ! Une chanson que j'aimais :



« Elle avait sous sa toque de martre,

Sur la butte Montmartre,

Un p'tit air innocent.

On l'appelait rose, elle était belle,

A' sentait bon la fleur nouvelle,

Rue Saint-Vincent. »



et qui n'est pas dans ce recueil, parle d'une jeune fille pure : elle finira assassinée, sans motif. Et dans ce livre, je ne crois pas qu'il y ait une seule jeune fille en fleur. Toute les femmes y sont des prostituées, les hommes sont proxénètes (souvent ivrognes, toujours battant leurs femmes) ou clients de ces dames, et la plupart des proxénètes sont des assassins avérés ou en puissance. Je suppose que le public de Bruand en redemandait, avec une référence implicite à Villon. Ce public bourgeois demandait qu'il les engueule dans son cabaret, en leur chantant la misère du peuple dans un argot soigneusement observé par lui dans la rue et les bibliothèques.



J'avoue que la verve de Bruand me fait de l'effet, je le crois aussi sincère dans son anticléricalisme et sa compassion pour les laissés-pour-compte. Mais c'est la langue verte qu'il emploie qui me réjouit le plus, et qui me fait vous recommander cette (rapide) lecture.
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Les bas-fonds de Paris, tome 1

D'un côté, les bas-fonds de Paris : la misère, les filles-mères, la prostitution, l'alcoolisme, les familles nombreuses, la faim...

De l'autre côté, des familles plus ou moins aisées, nobles parfois ruinés, et bourgeois fortunés. Ceux-ci n'hésitent pas à s'allier par les mariages pour donner l'argent à l'un et le nom et l'honneur à l'autre. Le mariage ne rend pas pour autant les jeunes gens heureux.

Entre ces deux mondes, des gens sans âme et sans coeur, prêts à tout pour gagner quelques sous, jusqu'à aider à un rapt d'enfant. On imagine alors la vie douloureuse pour les parents qui tentent le maximum afin de récupérer leur fille.

Je ne raconte pas l'histoire, elle est trop longue. Mais c'est un livre qu'on dévore et qui se laisse lire facilement, malgré les quelques mots d'argot employés de temps en temps dans les dialogues. On découvre aussi le Paris de la fin du 19ème siècle.
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Les bas-fonds de Paris, tome 1

Aristide Bruand nous présente son premier grand roman populaire "les bas fonds de Paris" où l'on peut découvrir plusieurs classes sociales allant de la pauvreté jusqu'à la plus grande richesse de la noblesse, qui s'entremêlent élégamment, se côtoient dans des intérêts plus que personnels et l'on sent bien que tout cela mène au crime, aux dangers et dérapages de chacun.

L'histoire se situe en plein coeur de Paris là où l'on passe dans les coins les plus miséreux de la ville.

L'écriture s'y prête bien et l'auteur nous le prouve avec son argot à tout-va.

Il s'agit bien d'un roman populaire et je dois dire qu'il est particulièrement spécial et gorgé d'expressions plus que familières...Cela dit, l'histoire nous réserve de très bons moments de lecture.Ce pavé de 700 pages est loin d'être ennuyeux pour qui apprécie ce genre d'écriture.Pour ma part cela n'a pas trop éveillé ma curiosité pour lire la suite de cette saga au XIXè siècle.

Et merci encore à Babelio de m'avoir permis de recevoir ce livre grâce à Masse Critique.
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Les bas-fonds de Paris, tome 1

Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Equateurs et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage. Ce roman, ressemblant furieusement à un feuilleton comme en publièrent les plus grands au XIXe siècle (Eugène Sue ou Emile Zola, par exemple) est un délice à la lecture. On suit les tribulations de nos personnages et les rebondissements sont légions. L'ambiance est parfaitement rendue et l'on s'attache à ces femmes malheureuses dépeintes avec grâce par un Aristide Bruant ne manquant pas de montrer son art pour l'argot dans des chansons ou simplement dans des passages du récit. Il ne s'agit que d'un premier tome qui déjà, fort de sept cent pages en grand format, fournit de quoi lire pour l'été. Une lecture des plus agréables, une écriture alerte, un style original et une histoire qui, bien que convenue et formatée, devient rapidement attachante.

Je tiens à féliciter les éditions Equateurs pour la jaquette de l'ouvrage, magnifique, et pour cette réédition dans ce format appréciable. Malgré quelques coquilles qui ont survécu aux correcteurs, il s'agit d'un très beau travail éditorial pour un livre que je conseille aux amoureux du XIXe siècle.



En somme, ce roman méritait une réédition à la hauteur du texte et de ce mythe que fut Bruant, cet argotier de génie. Les éditions Equateurs ont fait leur travail à merveille pour un plaisir de lecture qui devrait durer encore quelques tomes.
Lien : http://le-salon-de-thomas.bl..
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Dans la rue

J'ai le disque avec la voix de Bruant (il a déjà 60 ans au moment de l'enregistrement). Mais ce recueil en 2 tomes donnent les textes de ces chansons immortelles : A Batignole, à Montpernasse (oui, oui, Montpernasse, vous avez bien lu), à Belleville-Ménilmontant, à la Bastille (la plus connue), à Montmertre (oui, Montmertre), etc.

C'est toute la vie des pauvres gens du vieux Paris du début du XXème siècle qui ressurgit dans ces chansons.

Le temps des purotins et des filous, et des escarp' et des marlous qu'ont pas de besogne (Au Bois de Boulogne).



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Les bas-fonds de Paris, tome 1

Fresque quasi-théâtrale et long roman qui suit des personnages typiques la fin du 19e dans leur malheurs et leurs histoires de vie à Paris... L'usage de l'argot de l'époque et l'écriture très vive en rendent la lecture facile et agréable. Un roman "classique" qui a été un grand succès et qui s'il est aujourd'hui un peu daté reste emblématique. A emporter pour les grandes vacances ...
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