Chardin se rattache, cela est évident, aux petits maîtres flamands, et surtout aux petits maîtres hollandais, fraternisant avec tous dans l'art de faire vivre en un clair-obscur chaud et transparent des personnages de modeste condition, singulièrement vivants et vrais. Mais à rencontre des Téniers, des Steen, des Brauwer, des Ostade..., il sait ennoblir son idéal par le choix de sujets empruntés à la vie honnête et laborieuse. Pas de bambochades, pas de joyeuses saoûleries, pas une seule note d'un réalisme grossier ou libertin dans toute l'oeuvre de Chardin.