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3.72/5 (sur 51 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 22/03/1949
Biographie :

Armand Farrachi est écrivain, militant écologiste et fondateur de la convention 'Vie et Nature' pour une écologie radicale.

Il a publié des romans ('La Dislocation', Stock, 1974, 'Descendance', Stock, 1982, 'Sermons aux pourceaux', Zulma, 1997, 'Aux Yeux des morts', Exils, 2002, 'Bach dernière fugue', Gallimard 2004…), des essais littéraires ('La Part du silence', Barrault, 1984, 'Rousseau ou l’état sauvage', PUF, 1997), ou des pamphlets dans le domaine de l’écologie politique ('Les Ennemis de la Terre', 'Exils', 1999, 'Les Poules préfèrent les cages', Albin Michel, 2000, 'Petit Lexique d’optimisme officiel', Fayard, 2007).

Il tente dans 'L’Adieu au tigre' une synthèse des genres et des styles en s’impliquant personnellement.

Source : /www.imho.fr
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Bibliographie de Armand Farrachi   (25)Voir plus

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Vidéo de

Le Cercle littéraire de la BnF - Entretien du 14 déc. 2010 .
Le Cercle littéraire de la BnF, avec Armand Farrachi, Nadine Satiat, Olivia Rosenthal. Entretien du 14 décembre 2010, présenté par Laure Adler et Bruno Racine.

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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Il est assurément plus commode d'être bête que d'être intelligent, comme nous en avons tous fait l'expérience, et certains plus que d'autres. Le vivant choisit toujours le plus facile et répugne naturellement aux complications. Prendre une autre direction que la plus proche, la plus rapide, la plus sûre ou la plus directe suppose des opérations mentales parfois délicates, une réflexion préalable, des comparaisons, une remise en cause, un effort, une anticipation, une projection, une complexité, un délai propres à dissuader plus qu'à stimuler, surtout quand le temps presse ou que la paresse résiste. La bêtise s'ébat dans le spontané, dans l'impulsif, se fie aveuglément au hasard, à la chance, ne calcule pas ses risques. L'évidence lui suffit, le retard lui nuit, le doute peut lui être fatal. L'habitude lui va comme un gant. L'imbécile est dans l'obstination comme un poisson dans l'eau.
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Défaut d’intelligence, de raisonnement, de logique, de sens critique, d’humour, difficulté à établir des rapports, à saisir la subtilité, à dépasser les préjugés, trouble du discernement, absence de références due à l’inculture et à l’ignorance, inaptitude à juger, à réfléchir, à estimer une situation ou des conséquences maladresse d’expression, pesanteur d’esprit, propension à la gaffe, à la confusion, perversion du goût, impropriétés diverses paralogismes ce qu’on appelle aussi en un mot plus sonore mais plus cru : la connerie.
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Nous partons aussitôt et c'est tant mieux, car la proximité de la forêt, après tant de vitres teintées, de marbre ciré et de métal brossé, augmente l'impatience du poil et de l'écorce, de la boue qui colle aux semelles, et du vent sans obstacles. On éprouve ce sentiment de libération lorsque, dans les westerns, après le premier tiers du film, les héros quittent la ville à cheval pour s'enfoncer enfin en territoire indien.
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Il semble que le monde sauvage ne soit déjà plus peuplé que de fantômes qui se retournent une dernière fois avant de se dissoudre tout à fait dans un élément qui ne ressemble à rien pour abandonner à notre rapacité des lieux dont ils sont bannis, où nous n'avons su ni les voir ni les entendre, pour faire place au monde factice qu'ils ne connaîtront pas et que nous construisons en hâte, dans le bruit et dans la fureur d'un chantier sans limites, même malgré nous, et moi tout autant que les autres, qui me donne les gants de fustiger des coupables pour m'en exclure, comme si je n'avais ma part, même minime, au saccage universel. Il est plus commode de le nier ou de le pourfendre que de l'admettre. Tout est passé comme un rêve, qui ne laisse que la tristesse d'y avoir cru.
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"La musique est le secret arithmétique de l'âme",écrivait Leibniz.
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L'esprit ne voit que ce qu'il cherche, et de même qu'une proie immobile est invisible aux yeux du prédateur conçu pour la poursuite, Bach n'entendait du monde réel que la face visible de fugues potentielles : la multitude toujours variée des visages humaines, le bruits des dés dans un cornet aussi bien que le rapport entre les couleurs, dans un tableau comme partout ailleurs. La forêt n' était qu'une longue fugue-arbre à mille sujets dont chacun se ramifie avec les branches et que la succession accélère ou de la densité des troncs, tout entière vibrant au lever du soleil de multiples fugues -oiseaux aux traits mélodieux et flûtés, et il y avait aussi des fugues-nuages et des fugues-vents en levant la tête, des fugues de neige et des fugues d'eau qui s'insinuaient entre les fugues-collines quand la lumière du soir ou du matin étage leur silhouette sans relief.
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La couleur n'était pas son élément favori. Il préférait la consistance du marbre et la sensualité du relief, travailler en ôtant toujours, comme lorsqu'on sculpte, plutôt qu'en ajoutant, comme lorsqu'on peint ou qu"on modèle. Une force le disposait naturellement au volume plus qu'à la surface.
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Ainsi, comme l'eau qui coule ou le temps qui passe, chacun avançait à chaque instant vers celui qu'il est aujourd'hui et ne sera plus demain. On s'efforce de ressembler un peu, si peu, à celui qu'on voudrait être, disons: l'homme qui a vu l'ours, ambition toute personnelle, mais qui en vaut bien d'autres.
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L'inquiétude est chromatique comme la colère est rouge ou l'innocence blanche car la musique peut former langage autant que les figues de pierre ou de verre aux porches et aux vitraux des églises où l'eau est représentée par des lignes sinueuses, l'arbre par une tige, la sainteté par un nimbe circulaire, le Juif par un bonnet conique.
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Il avait passé sa vie à sculpter des reliefs ou à peindre des surfaces, mais à l'heure de sa mort, tout était lisse et pâle autour de lui. Se sentant faiblir, son corps perdant matière et son esprit ressentiment, il laissa peser d'avantage ses mains sur les draps, éprouva une ultime fois les plis et les creux, la matière souple, facile à creuser d'une simple pression, sculpture fragile, éphémère, changeante, comme du temps où il pliait le marbre comme si ç' avait été un drap de lin, puis il se tourna sur le côté et finit sa vie comme jadis au Vatican : face au mur.
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