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Citations de Armand Salacrou (36)


Armand Salacrou
Allez vous y retrouver parmi le faux vrai, le vrai faux, le vrai vrai et le faux faux !

• cité dans Artips, 21/01/2019
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[ Chartres, avril 1944 ]
- Et à travers l'Europe, nous sommes une multitude d'hommes tout seuls qui ne se résigneront jamais et qui lutteront jusqu'à la mort.
- Eh bien, méprise-moi, mais je déteste l'idée de la mort. J'aime la vie, je veux vivre avec ma femme et mes gosses.
- Oui, je te méprise et ce que je méprise le plus en toi, c'est ta bêtise. Tu ne comprends donc pas que tant qu'ils seront là tu ne pourras jamais vivre et que s'ils restent là, tes enfants ne pourront pas vivre ?
- Allons donc ! On vit toujours, plus ou moins bien, voilà tout. Et tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir.
- Non, dans cette nuit qui n'en finit pas, il n'y a d'espoir que dans la lutte.
- Une lutte qui te conduit à la mort, tout droit.
- Eh bien, plutôt mourir debout que vivre à genoux.
- Et quand tu seras mort, debout, que pourras-tu encore espérer ?
- Que mes enfants vivront libres.
(...)

(p. 107)
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Comme les hommes aiment la justice, quand ils jugent les crimes d'autrefois!
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FRERE JEROME
Oui. J'ai eu tort sur la Terre, mais qu'importe si j'ai raison dans le Ciel.

LE BOURREAU
Et qu'est-ce qu'il te dit, ton bon Dieu ?

FRERE JEROME
Il me dit qu'il m'attend.
La folie du monde se meurt.
Seul Dieu est calme.
O vous, gens de Florence qui croyez m'avoir abandonné, c'est moi qui vous abandonne.
Bourreau, dépêche-toi de me prendre.

LE BOURREAU
Je te pendrai demain.

FRERE JEROME
Demain ? Seulement demain ? Je dis encore vivre une journée parmi les hommes ? Je vous laisse à vos ordures, vous les vivants. Désormais, que m'importe Florence, que m'importe le monde, que m'importent vos crimes et les miens, que m'importent mes souffrances ?
Tout cela est comédie et la comédie est finie.
Comprenez que vous n'êtes rien, et que ce qui fut avant ne fut rien, et ce qui sera après ne sera rien. Tout est comme rien. Et rien n'existe, si ce n'est toi, clarté de Dieu.

RIDEAU
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Les regrets, ce n'est que de la rature: on n'efface pas.
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Juste avant la Grande Guerre, des hommes et des femmes furent les témoins de la tragédie qui va s'ouvrir devant vous, mais ils s'efforcèrent de fermer les yeux et de se boucher les oreilles afin de vivre en paix avec leur conscience. Certains même firent semblant de dormir. Peut-être dormaient-ils en vérité, vivant ainsi tout à fait tranquilles.
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Julia :
Camarades ! le citoyen Jean Jaurès et le citoyen Anatole France de l'Académie française sont en ce moment à l’Élysée, où ils ne demandent pas , mais exigent la grâce de Jules Durand. Non pas la grâce pour l'envoyer au bagne à perpétuité, mais la liberté immédiate. Car il n'y a pas d'autorité de la chose jugée, quand sur de faux témoignages, un innocent est condamné....
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La vie est une grande réclamation qu'il n'est pas commode d'apaiser.
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Jules
- Et tu crois que les assiettes ne seraient pas encore plus propres si votre eau de vaisselle était plus claire ? Ils vous racontent à Paris : la fin justifie les moyens ! Qu'est-ce que ça veut dire ? D'abord si on n'attrape pas la fin, on reste à s'expliquer, dans la honte, avec les moyens sur le dos ; mais il y a plus grave : j'ai bien peur que la fin ne soit faite que des moyens, façonnée par les moyens, et qu'elle finisse par ressembler aux moyens avec lesquels on essaie de l'atteindre.
Un mensonge reste un mensonge, même dans une perspective générale de vérité. Et si pour atteindre cette vérité, on accumule trop de mensonges, au bout du chemin, c'est sur un immense mensonge qu'on butera !
Oui, cette fin que personne d'ailleurs ne touchera probablement jamais, finira par ressembler à tous les moyens, utilisés au jour le jour pour l'atteindre. Dans le fond, il n'y a peut-être pas de fin, il n'y a peut-être que des moyens ! Alors, qu'ils soient propres !....
(extrait de la scène X - de jour, la cour des Durand, un petit garçon écoute un marin chanter, nous entendons les dernières mesures...)
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« Nous sommes beaucoup plus malheureux dans le malheur qu'heureux dans le bonheur. »
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Armand Salacrou
Les curés sont consolés de ne pas être marié quand ils entendent les femmes se confesser .

une femme libre Gallimard
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Les trois coups.
Une chanson - voix de femme - pendant que le rideau s'ouvre sur du noir. Puis on distingue, dans le coin à gauche, un fauteuil, une petite table, une lampe....
C'est la fin d'un salon ou le commencement d'une terrasse, un soir d'été.
On entend, très fort, un coup de révolver, la chanson se transforme en cri. Un homme est mourant dans le fauteuil.
La voix de femme, angoissée, interroge : "Il s'est tué ? Il s'est tué ?"
Un domestique apparaît, voit le cadavre, sort vers la droite de plain-pied dans le décor qui s'éclaire et prend forme.
Le domestique crie "Au secours !" Il est dans la rue. Un escalier monte au fond rejoindre une autre rue surélevée avec des maisons.
La victime est toujours dans le fauteuil et la femme arrive.
La chanson, le suicide, les cris, la course du domestique, l'entrée de la femme n'ont pas duré quinze secondes....
(lever de rideau de la pièce extraite du volume de poche paru en 1968)
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Portrait sarcastique, divertissant et vraisemblable - selon les préceptes classiques de la tradition comique - d'une des deux cent familles dont on dit qu'elles dominent la France, "L'archipel Lenoir" (1948) est de ces oeuvres qui attirent le lecteur par un savoir littéraire subtil et par une aimable intelligence critique.
(extrait de "Histoire du Théâtre" - tome 4 - parue aux éditions "Marabout" en 1964)
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La nuit
Un port
Un quai
La porte d'un bar
-
Raoul SIVET, trente ans,
fondé de pouvoir d'une des grosses maisons de coton du port
- Mais tu as un grand talent de danseuse. L'année prochaine, tu seras engagée dans le théâtre d'une autre ville et tu connaîtras d'autres succès.

Gladys, vingt-quatre ans,
très jolie fille, danseuse au théâtre municipale
- A trois semaines près, t'aurais pu attendre la fin de la saison pour me faire comprendre que t'en avais assez de moi.

Raoul
- Je ne t'ai pas engagée à l'année comme ton maître de ballet.

Gladys
- Mufle !...
(lever de rideau de l'édition parue chez "Folio" en 1974)
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Nous sommes dans une salle à manger - salon petit bourgeois à Chartres en avril 1944, chez les Bazire.
Bernard Bazire est marchand de produits chimiques en demi-gros.
A gauche, une porte vers le bureau de vente qui donne sur la rue. Au fond, deux fenêtres, puis la rue. A droite, contre le mur, un escalier montant au premier étage. En avant et en arrière de l'escalier, deux portes.
Pendant le lever de rideau, on entend des rafales de mitraillettes des cris. Bernard Bazire s'écroule sous l'escalier. Il est mort.
Rivoire, qui vient de tirer, mitraillette à la main, est au centre de la pièce. Ouvrant la porte du fond sous l'escalier, le fils Pisançon entre vivement, révolver au poing.
Il est immédiatement décontenancé par la présence de Rivoire qui le met en joue...
(lever de rideau de l'édition parue chez "Folio" en 1972)
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Décor
Un charmant jardin d'hiver chez les Duval-Lavallée, qui habitent au Havre, une villa de la côte.
Le décor est d'une architecture compliquée et ravissante, avec une ouverture sur le ciel, la mer, le large.
Parmi les meubles, un piano, et un grand tableau représentant le fondateur de la famille en costume de capitaine de navire, peint vers 1850.
Plusieurs portes, un escalier apparent conduisant vers un premier étage, et un ou deux recoins qui permettent d'écouter sans se montrer.
Les trois actes se passent en une seule journée, en 1908
-
Une après-midi de printemps ensoleillée. Antonia, la gouvernante, entre suivie de Mme Pascaline, la couturière, portant un lourd paquet dans une enveloppe de toile noire...
(lever de rideau de l'édition parue chez "Folio" en 1977)
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Mais Nathalie n'a pas de comptes à rendre, sinon à elle même. Nathalie a, sur l'éternel, un terrible avantage : elle fait partie de cette humanité qu'elle régente aujourd'hui ; elle en connait les tristesses, les humiliations ; dans la rue noire où s'est déroulée son enfance, et qu'elle n'oubliera jamais, elle a fait le pari de découvrir la lumière.
(extrait de la quatrième de couverture - édition NRF parue en 1967)
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MADAME SOPHIE. -
Naturellement, puisque j'ai peur. Et ce qui me fait peur, par dessus tout, c'est la mort de ton père. A l'église, je me dis : "Il est au paradis avec les anges". Mais quand je sors de l'église et que je n'entends plus l'harmonium, je me demande ce que ton père pourrait bien faire au paradis. Pourquoi Oscar vivrait-il avec les anges ? Oscar n'était pas un dieu - sauf pour ses canards - Oscar éternel ? Mais il s'embêterait et il embêterait tout le monde, ou alors il ne serait plus Oscar, et c'est à être Oscar qu'il tenait par dessus tout. Il me disait " le jour où je ne pourrai plus me saouler, j'aime mieux disparaître". Et ton père a disparu...
(extrait de la première scène de "Pourquoi pas moi ?"
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Avant la fin de l'hiver, j'achevai "têtes brulées" (premier titre d'Atlas-Hôtel) et j'apportai ma pièce à Jouvet. Dix fois de suite, il me fit venir dans sa loge, me lisait des passages, des répliques qu'il entrecoupait de cris de joie et de contentement et tout à coup, il me regardait inquiet. Jouvet dont j'ignorais les incessantes hésitations ne se décidait pas. Il attendait que je le décide....
(extrait d'une courte histoire de la pièce placée en tomber de rideau)
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« Je suis toujours la ligne droite, mais je change parfois de ligne droite. »
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