Ecrivain espagnol, Armando Palacio Valdes est né à Entrialgo en 1853, il meurt à Madrid en 1938. Après une enfance passée dans la région des Asturies, il s’installe à Madrid dès 1870. Son œuvre peut se décliner en trois étapes. La première, marquée par son amitié avec Clarín, correspond à ses premiers écrits dans des journaux à tendance républicaine tels que « Rabagás ». La seconde, qui représente son époque la plus féconde, est dominée par ses romans. Les ouvrages de cette période, qui culmine au milieu de la dernière décennie du XIXe, se situent dans le contexte de la littérature espagnole de la Restauration. Dès 1896, la publication de « Sous le ciel de Cadix » marque un tournant idéologique dans son œuvre, qui s’oriente alors vers des positions plus conservatrices, teintées de morale et de spiritualité chrétiennes.
Grand créateur de personnages féminins, il excelle également dans la description des scènes de mœurs. Riverita (1886), l'un des grands romans de Palacio Valdés, offre une description assez amère de la société madrilène ; l'autobiographie que contient ce livre se poursuit dans Maximina (1887), où l'auteur brosse un admirable portrait de sa première épouse. La Hermana San Sulpicio (1889) présente, dans un décor andalou aimablement stylisé, l'idylle tourmentée d'un médecin galicien et d'une jeune nonne sévillane qui finira par quitter le couvent pour convoler en justes noces.