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Critiques de Arnaud Boutle (41)
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Entre les ombres

"Entre les ombres" est une bande dessinée qui est presque sublime.

Les dessins au crayons sont magnifiques mais la taille de ces derniers est assez petite et cela gâche un petit peu le plaisir.



Il ne reste qu'un homme, un seul, dans une grande ville complètement vide.

L'apocalypse a eu lieu et la nature a rapidement envahit les toits, les murs, et recouvert le béton.

Nous suivons les déambulations de cet homme, qui dort dans un magasin de meubles, au rayon "matelas", qui va régulièrement chercher à manger dans un supermarché abandonné, qui "emprunte" des tableaux dans un musée et les accroche dans son nouveau foyer.

J'ai beaucoup aimé ces balades solitaires dans une ville sans vie, mais où la beauté a encore sa place.



De nombreux flash-back nous apportent des éléments de sa vie d'avant, révélant ses souvenirs, ses faiblesses et ses regrets.

Cette histoire ressemble à un rêve, les décors et les paysages surréalistes nous entraînent dans une épopée dont on devine l'inéluctable mais qu'on a plaisir à savourer.
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Les Incontournables de la littérature en BD :..

Alors là, en terminant cette lecture, je ne peux que rester bouche bée et louer les mérites du journal Le Monde, bande dessinée lancée à leur instigation ainsi que Daniel Bardet, Bernard Capo et Arnaud Boutle pour l'adaptation et le graphisme. Ouah, je dois dire que le pari était loin d'être gagné d'avance car pou s'attaquer à une oeuvre comme celle des "Misérables" de ce géant que fut Victor Hugo, il fallait osé et ils l'ont fait...et admirablement bien réussi rajouterai-je.



Dans ce deuxième volet, c'est là que les choses se gâtent et ce, sur tous les plans du terme avec la révolution qui fait rage dans les rues de Paris. En tant qu'intellectuel et partisan de Bonaparte, Marius en est, tout comme le petit frère de Cosette, Gavroche, qui plus que par conviction, est là pour aider grâce à son agilité et à ses oreilles qui traînent partout. Garvoche, symbole du Titi parisien est en réalité un traîne-misère qui est on ne peut plus débrouillard mais qui n'est pas sans prendre parfois des risques insensés, ce qui va d'ailleurs le conduire à sa perte (j'avoue avoir versé une larmouillette à ce dit moment) mais c'est aussi un ouvrage dans lesquels les masques tombent et les langues se délient. Aussi, Jean Valjean, ancien forçat et père adoptif de Cosette qui ignore tout de la véritable identité de son bienfaiteur, peut tromper bien des hommes, excepté l'un d'entre eux, vous autrez bien entendu reconnu l'inspecteur de police qui le conduisit à sa perte, Javert. Après avoir été Monsieur Madeleine puis Monsieur Tranchelevent, Jean Valjean est, malgré ce qu'il croit et ce qu'on l'a toujours poussé à croire, un homme foncièrement bon et cela, même son ancien bourreau va le reconnaître.

Mais se résoudra-t-il a accorder la main de celle qui a fait son bonheur au cours de ses dernières années à Marius ?



Un ouvrage extrêmement fort et poignant, de cela je n'en avais jamais douté et, mis en graphisme tel qu'il l'est ici, il ne perd rien de son charme, même si je pense que l'oeuvre de Victor Hugo restera à jamais inégalée ! Ne pouvant pas me permettre de mettre sur un même pied d'égalité l'oeuvre du Maître avec ces deux tomes car elles sont incomparables, malgré le fait que le texte de Victor Hugo soit respecté, il faut donc considérer les deux œuvres comme complètement distinctes et je dois dire que j'ai été bluffée par cette adaptation dans l'univers du 9ème art ! A découvrir et à faire découvrir !

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L'enfant des lucioles, tome 1 : Sécheresse de..

J’ai choisi ce livre pour sa couverture, cette luxuriance de verdure m’a vraiment attiré, je m’attendais à une lecture foisonnante, à une immersion dans la canopée. J’avoue que j’en sors assez déçu. La mise en page est très raide, les larges bandes blanches entre les vignettes cassent leurs nuances subtiles de couleurs qui du coup, deviennent ternes et uniformes, la richesse du graphisme dans les décors de verdure et de nature n'apparaît que par intermittences, les scènes d’intérieurs sont fades, les personnages, un peu trop raide et trop stéréotypés, évoluent dans des pièces trop grandes et froides, et la chaleur espérée est plutôt rare.

L’histoire se passe dans le monde des fées et des lutins, qui doivent évoluer face à la destruction de la nature par les humains. C’est une belle histoire, mais je n’ai pas accroché, à cause du manque de rythme, de la profusion de dialogues et d’explications sans grand intérêt et du peu d’action.

Bref, une belle histoire avec un style graphique élégant, mais qui manque de force, de caractère, de maîtrise narrative, de maturité dans tous les domaines. Je ne pense pas aller plus loin avec cette série.

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Entre les ombres

L’apocalypse a eu lieu. Comme dans La Route de McCarthy, il n’est pas important de savoir ce qui s’est exactement passé, mais quelques planches nous laissent deviner des émeutes, maladies et des morts…de nombreux morts, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.

Le quotidien de ce survivant est très routinier, rythmé par la recherche de nourriture dans un supermarché, la pêche et ses promenades dans une ville morte que la nature semble avoir (re)conquis.

On pourrait presque croire qu’il mène une vie banale. Il s’est installé dans un magasin de literie, lit et joue du piano.

La musique tient une grande place dans sa vie. Elle lui rappelle la femme qu’il a aimé, leur rencontre, les espoirs qu’ils ont forgés jusqu’à ce rendez-vous manqué.

Pour cet homme, l’ennemi, me semble être lui-même, l’ennui et la solitude.

Ni l’homme ni l’animal ne viennent troubler cette quiétude ce qui donne à cette BD un rythme très lent et introspectif. Peu de mots sont utilisés mais il en ressort une poésie et une force extraordinaire. J’ai été bouleversée.

Merci Arnaud Boutle !
Lien : http://www.valunivers.fr/sci..
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Les Incontournables de la littérature en BD :..

Ce deuxième volume de l’adaptation en bande dessinée du roman Les misérables continue sur la lancée de l’album précédent.



Ce qui saute d’emblée aux yeux est ici la qualité des dessins. Le trait est précis, classique, académique. Les cartouches sont autant de tableaux de maître, dans lesquels, se perd le regard ébahi du lecteur séduit. La séquence, très attendue, de la barricade a ici bénéficié d’un soin particulier. Sur une planche noircie, nous suivons le déroulement des événements.



Le scénario se recentre ici sur la trame principale : c’est à dire sur le personnage de Jean Valjean. Ce choix est aussi justifié que nécessaire et implique des choix. Hélas, des personnages (tant attendus) tels que Gavroche sont clairement sacrifiés. Ici le jeune homme intervient à de trop rares reprises et son lieu de vie (l'éléphant) doit se contenter d’une seule planche.



L’effort de synthèse, qui doit une nouvelle fois être reconnu à sa juste valeur, n’explique pas non plus certaines longueurs, notamment en fin d’ouvrage. Il y a ici un sentiment de lassitude, qui aurait peut-être pu être contourné. Les explications de la fin de l’ouvrage se révèlent être très décevantes. Bien plus courtes que pour le volume précédent, elles n’apportent pas grand-chose de bien intéressant.



Malgré quelques imperfections, ce deuxième volume reste une belle réussite et un bon moyen d’approcher ce monument de la littérature française.
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Entre les ombres

Mon Avis : Je continue ma plongée dans la Bande Dessinée et cette fois je me suis laissé convaincre par Entre Les Ombres de Arnaud Boutle. Ce qui m'a convaincu de repartir avec ce livre c'est sa couverture que je trouve vraiment bien dessinée et très jolie. Puis après avoir feuilleté quelques pages, je ne pouvais pas passer à côté de cette histoire d'apocalypse.



L'humanité entière a disparue, il ne reste plus qu'un homme en vie qui survit dans une ville ou la nature reprend ses droits sur la planète entière. A travers cette histoire on va suivre un petit morceau de sa vie. Quand on parle apocalypse on pense rapidement à des livres comme La Route de McCarthy ou Je Suis Une Légende de Matheson et pourtant ici rien à voir. Le seul ennemi de notre héros c'est lui même. Ne cherchez pas de l'action ou de la violence, dans cette BD tout est poésie et souffrance, la souffrance d'un homme seul avec ses souvenirs et ses regrets.



On suit cette tranche de vie de ce survivant avec un certain plaisir ou l'ambiance apocalyptique est très bien représentée. Les dessins sont vraiment bien faits comme le montre la couverture qui m'a attirée, reposant principalement sur des couleurs sombres et où l'auteur aime à jouer avec les ombres. Seule la nature et sa couleur verte viens égayer un peu cet univers. Des dessins qui mettent facilement dans l'ambiance, je reprocherai peut être juste un manque d'émotion sur le visage des personnages, comme s'ils étaient figés.



L'auteur utilise peu de textes s'appuyant plus sur les silences et les non-dits pour nous faire passer ses idées. Des silences qui offrent des moments de poésie et d'émerveillement à travers chaque case et chaque page. Notre survivant est vraiment poignant dans sa quête de survie plus pour les disparus que pour lui même. Les flash-back offrent une certaine nostalgie et aussi quelques réponses à nos questions. Mais voilà une fois la page tournée on ressent une légère pointe de déception, beaucoup de questions restent sans réponses et finalement on n'apprendra pas grand chose sur le héros. On a suivi qu'un léger morceau de sa vie, mais un morceau vraiment captivant, émouvant et magique



La grande question que se pose cette BD c'est à quoi bon continuer à vivre en étant le dernier homme sur terre? Pourquoi continuer à faire les courses dans des magasins dévalisé ou à essaye de trouver de l'électricité quand on est seul. Peut être en mémoire des disparus. Chacun y trouvera sa propre réponse en lisant ce livre. Si j'ai juste un reprocher à faire concernant cette BD c'est son prix, je le trouve un peu trop élevé.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Les Incontournables de la littérature en BD :..

Daniel Bardet et Bernard Capo adaptent Les misérables de Victor Hugo en deux tomes. L'intrigue reste assez fidèle au roman et les dessins, classiques et réalistes collent bien au projet éditorial. Un dossier intéressant sur l’œuvre complète la bande dessinée en fin d'ouvrage.
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Entre les ombres

Entre les ombres, c'est l'histoire d'un gars qui est le seul survivant d'une apocalypse qui a ravagé l'humanité. Il vit dans une grande ville, complètement vidée de ses habitants et retournant petit à petit à l'état de nature. Comme il est tout seul, seuls ses souvenirs et les ombres de la foultitude de la ville lui tiennent compagnie. Tel un Robinson Crusoé moderne, il erre d'un cinéma vide aux étages d'un magasin Ikea où il a élu domicile, va faire ses courses au supermarché sans file d'attente aux caisses et pense à son passé qui lui laisse certains regrets.



Une très forte impression de mélancolie se dégage de cette bande dessinée. Certes le sujet en est la cause mais elle est fort bien rendue par les choix de couleurs : prédominance de gris, bleu pour les flashback, avec des touches de vert-jaune, le plus souvent pour la végétation qui envahit la ville. Seule couleur vive représentée, elle symbolise pour moi l'espoir.



Quand on le voit parcourir la ville, parlant de la bibliothèque ou il aurait bien élu domicile, scrutant les iPod devenus inutiles sans électricité, choisissant ses tableaux préférés au musée du coin, bref vaquant à des occupations somme toute banale pour un survivant de l'apocalypse, on ne peut s'empêcher de s'identifier à lui, justement par la banalité de ses interactions avec des objets qui font partie de notre quotidien.



La lecture de cette bande dessinée m'a fortement touchée, traitant de la solitude de façon intemporelle, et qui va bien au-delà d'une lecture postapocalyptique de divertissement. On ressent avec gravité les émotions de ce pauvre type perdu au milieu de sa ville, entouré par les morts, poursuivi par ses souvenirs (et des crabes géants aussi), mais aussi ce qu'il lui reste d'espérance. Et on espère avec lui.


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L'enfant des lucioles, tome 1 : Sécheresse de..

Les lutins vivent cachés pour se protéger des êtres humains. La magie est interdite. Or ; l'eau se tarit sur le territoire de Fifi et Sisi. Leurs parents partent voir le grand conseil pour tenter de le convaincre que la magie peut être nécessaire si elle est bien utilisée.



C'est une bande-dessinée jeunesse à l'intrigue intéressante, où le thème semble être le rapport à la nature et aux êtres qui la peuplent. C'est pas mal pour un début mais ça ne m'a pas spécialement passionnée. Il y a beaucoup de choses dans ce premier tome : mise en contexte, intrigues diverses, histoires d'amour, dons exceptionnels, découverte du peuple lutin, etc. Peut-être un peu dense pour un début, avec une thématique principale qui aurait mérité un focus tout particulier. A voir pour la suite.
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L'enfant des lucioles, tome 1 : Sécheresse de..

La bande dessinée est très douce, tout en verdure et fleurie. C'est un plaisir de voyager dans ce monde à la hauteur de nos lutins, tout est alors différent en distance.

D'ailleurs la famille Trotte-Source a comme compagnon Bigarré, une abeille. Chaque famille de lutins a son nom, mais aussi les pouvoirs qui vont avec, sauf que depuis longtemps ils les ont bridé.

Nous allons apprendre à connaître ce monde avec Fifrèle, une toute jeune lutine, elle a également une soeur Sifflette, qui va bientôt devenir une adulte et recevoir son nouveau prénom, leurs parents et une grand-mère. Fifrèle dite Fiffy, petite dernière, ne comprend pas toujours tout et a parfois bien du mal à accepter sa position.

Nous commençons avec quelque chose de très doux, mais qui l'air de rien aborde des thèmes important comme de cohabiter avec d'autres êtres, de respecter la nature, etc.

Dans leur jolie vallée, ils commencent à avoir un souci d'eau, de sécheresse, cela devient de plus en plus urgent et problématique, alors les parents vont partir demander au grand Conseil, là nous pourrons mieux découvrir ce monde, les différents lutins, mais également les multiples problèmes rencontrés.

Certaines scènes sont exquises pour nos yeux et nous font rejoindre un côté plus fantastique.

C'est une belle balade avec de jolies réflexions qu'on nous a offert. Il y a deux choses sympathiques aussi, nous finissons ce que nous avons abordés dans ce tome, ainsi nous ne sommes

pas laissés en plan, mais on referme avec un grand sourire. Et nous savons aussi que nous aurons le droit à de nouvelles aventures, en tout il y aura 4 tomes.

Cette histoire sort chez Glénat et nous est proposé par Arnaud Boutle avec des couleurs lumineuses, un graphisme bien agréable.

Une bande dessinée pour petits et grands enfants.
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Entre les ombres

J'ai beaucoup aimé le dessin tout en crayonné ainsi que cette magnifique couverture sur une grande mégalopole de style New-York après un cataclysme de fin de monde. Il ne reste plus qu'un seul être humain et on va assister progressivement à sa déchéance. Il est dommage que l'on soit tourné seulement autour de lui sans savoir véritablement ce qui s'est passé pour en arriver là.



Il y aura le souvenir de son grand-père amateur de pêche puis d'une belle chanteuse qu'il a connue dans un cabaret de jazz. Tout ceci amène vers des réflexions philosophiques du moi intérieur. C'est un peu trop nombriliste pour moi dans son approche. Dommage car il y avait matière à en raconter plus surtout si l'auteur nous souligne de si beaux décors et de détails.



On sent toute la solitude du monde et combien l'homme a besoin d'autrui pour survivre même s'il a tout ce dont il pouvait rêver. Bref, une femme, c'est l'être le plus important dans l'univers ! Il ne reste que les souvenirs dans ce monde de fantôme qui devient étouffant et ennuyeux.
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Entre les ombres

Un gros coups de cœur pour cet album d'anticipation post-apocalyptique dans lequel un homme seul survit dans une ville qui redevient sauvage. Je pense forcément à « La survivante » de Gilles Fontaine même si le récit n'est pas du tout axé sur les mêmes sujets.

L'homme seul explore la ville à la recherche de moyens de survie : nourriture, énergie... Les pages se suivent à la manière d'un journal daté dont les dates défilent ainsi que les saisons.

Cet homme évoque aussi ses souvenirs et ses passions, la femme qu'il a aimée, la musique.

C'est très beau. Ça peut aussi faire penser à « Tout seul » de Chabouté pour le thème de la vie en solitaire justement.

Je vous le recommande chaudement.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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L'enfant des lucioles, tome 1 : Sécheresse de..

Malgré une couverture séduisante, je n'ai pas été convaincue par le premier tome. Les dessins sont décevants, notamment les personnages qui manquent de finesse et d'expressivité à mon goût. De manière générale, j'ai trouvé que les dessins étaient figés, manquaient de vie. Quant à l'histoire, elle possède certes un aspect écologique intéressant mais celui-ci est abordé de manière très naïve, peu approfondie. Une BD très enfantine qui séduira plutôt les jeunes lecteurs à de 7-8 ans.
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Entre les ombres

Dans une cité anonyme, la nature reprend ses droits. Météo détraquée, flore gigantesque. Face à celà, un homme se bat pour survivre. Mais il est seul.



Arnaud Boutle imagine la vie quotidienne d'un survivant, dans une cité, où l'être humain n'est plus. L'apocalypse est passée par là, mais on en saura pas plus. Le lecteur pensera aux récits post-apocalyptiques. Arnaud Boutle s'y réfère, sans s'y attacher.



Au contraire, son récit ne va pas rechercher une quête, mais il va raconter la survie du personnage. Un personnage dont on ne saura presque rien. Il essaye de subsister, de mener une vie "normale". A défaut de cotoyer ses proches, il se rappelle son passé, il s'attache à se souvenirs.



Le rythme est posé, presque lent. Arnaud Boutle pose un regard contemplatif sur ce monde moderne qui n'est plus. Si tout a été éradiqué, pourquoi se dépêcher? Son personnage prend son temps, tout en essayant de survivre. Mais quand il n'y a plus, ni électricité, ni internet, ni musique, le temps passe plus lentement. On doit s'organiser autrement.



Le dessin suit cette ambiance poétique. Chaque détail du décor est à sa place, chaque image est un instantané. L'ensemble appelle à la contemplation..On appréciera le dessin au crayonné. Celui-ci est doux, mais permet un fort contraste. Quant aux couleurs, quasi-inexistantes, elles évoquent les photos en noir et blanc.



Arnaud Boutle nous invite à vivre le jour présent, à s'imprégner des choses les plus ordinaires.



Un livre émouvant et poétique.




Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Entre les ombres

Après une apocalypse dont on ne sait pas grand chose et qui a décimée l'humanité toute entière, un seul homme erre encore sur cette planète dévastée. Seul rescapé, il survit dans une grande ville anonyme où la nature reprend peu à peu ses droits. Désespérement seul, notre héros continue à vivre avec ses souvenirs et ses regrets.



On pense forcément à "La route" et pourtant on en est tout de même éloigné.

On découvre ici un homme qui continue de vivre contre et malgré tout. Dévalisant les supermarchés pour se nourrir et habitant dans des magasins de meubles. Pas de menaces particulières dans cet enfer silencieux, pas de bêtes sauvages ou de zombies sortis de films d'horreur. Juste lui, le silence et les souvenirs qui l'aident à continuer à avancer. Les jours se suivent et se ressemblent, les saisons passent, apportant leur lot d'inconfort.

Ses seules distractions :se remémorer son existence passée et ses petits riens qui en font le sel. Les parties de pêche avec le grand-père, son rapport à la musique, ses histoires amoureuses, .... Mais des souvenirs qui le renvoient inexorablement à sa solitude désormais sans fin. Notre homme s'invente des compagnons, profite des dernières ressources électriques, se met à la lecture et passe son temps comme il peut pour mieux combattre son démon à lui : la solitude.



Les amateurs d'action passeront leur chemin. Voilà un album très contemplatif qui n'a d'autre souci que de nous montrer une tranche de vie d'un survivant, son quotidien, ses pensées, ses questionnements. L'ambiance de fin du monde est parfaitement retranscrite même si la vie dans un monde où on reste le dernier survivant ne semble pas si difficile de prime abord, d'un point de vue "technique".

Si le pitch de départ semblait intéressant et original, l'album laisse néanmoins sur sa faim. L'histoire se cloture sans grande explication, laissant notre héros dans le même état que quand le lecteur l'a trouvé.

Les dessins, au contraire, sont plutôt bien grattés. La couverture qui m'a d'ailleurs attiré vers cet album reflète très bien le contenu de l'ouvrage. Les couleurs tendent majoritairement vers le noir, blanc et gris, ponctué de touches vert foncé, associées à la nature de plus en plus envahissante qui défait inexorablement l'oeuvre de l'Homme.



"Entre les ombres" est donc un bel album poétique et intimiste à déguster avec finesse mais qui aurait mérité un je ne sais quoi supplémentaire (un supplément d'âme ?) qui en aurait décuplé toute la force.

A découvrir tout de même !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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L'enfant des lucioles, tome 2 : Feux d'été

La série BD jeunesse sous ses airs bon enfant continue à faire réfléchir sur qui va autour de la Nature, tout en nous offrant un beau graphisme, et en plus il y a des moments très forts dans ce tome. Il y a aussi un message très positif que dans une horrible tempête, nous pouvons parfois en ressortir une bonne chose. Par ailleurs, nous continuons à apprendre à connaître le monde des lutins, le petit peuple, leurs pouvoirs et leurs limites, entendront parler des domaines.

Fifrèle est une boule d'énergie, qui malgré une situation qui va vite virer difficile va se battre pour sauver son amie l'abeille Bigarée, certes de manière inconsidérée. Heureusement, elle reçoit de l'aide et en même temps renoue, apprend à mieux connaître un membre de sa famille : son grand-père.

Le graphisme, les pouvoirs, tout voir à la hauteur du petit peuple nous fait toujours de l'effet et est intéressant. La scène du départ et ce que découvre Fifrèle ne sera pas abandonnée. Sauf que quand les humains envahissent leur territoire, malgré leur belle union, cela vire au drame complet.

Le dessin et l'univers, tout comme les messages sont des points forts et importants du titre.

Fifrèle est encore jeune, et elle croit encore en des choses où c'est plus compliqué en grandissant. Malgré tout, ces choix peuvent avoir des conséquences. Au tout début tout est dans des teintes soleil, nous avons plein de jaune en arrière plan, c'est beau. Moins quand le feu se déclare.

Cette couleur d'arrière fond s'adapte en permanence.

Fifrèle prend la folle décision d'aller en ville, où les réflexions sur les constructions humaines restent fortes quand même. Et pourquoi certains de leurs domaines aux lutins sont inaccessibles maintenant ?

La ville est bien représentée à leur hauteur, nous voyons bien le danger des grands pieds, cela parait gigantesque pour eux.

Une mission, des rencontres, des réflexions, la famille, renouer les liens, retrouver ses racines, tout cela est abordé.

Vivement de poursuivre l'aventure à leurs côtés.
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L'enfant des lucioles, tome 1 : Sécheresse de..

Cette couverture verdoyante et luxuriante est un appel pour se perdre en forêt. L'auteur a de la chance, j'aime randonner et me laisser porter avec ces petits êtres tentant de sauver leur environnement. J'ai beaucoup aimé ce petit monde bien diversifié par toutes les thématiques du monde de la fantaisie, de l'écologie et de la nature. Beaucoup d'informations en un seul volume mais cela me pousse à vouloir la suite des aventures de Fifrèle car il semblerait bien que nous allons la voir grandir en fonction des saisons ! La couverture du tome 2 à venir est incroyable !
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L'enfant des lucioles, tome 1 : Sécheresse de..

Malheureusement, là où elle habite avec ses parents, sa sœur et sa grand mère l'eau manque. Ses parents partent faire entendre leur voix au conseil pour un ruisseau.

Fifrèle reste dans leur colline avec sa grand-mère et sa sœur. L'occasion pour elles de découvrir les secrets de leur grand-mère.

Les illustrations sont sublimes, les décorations et la végétation très joliment disposées pour nous plonger dans le monde des lutins. Fifrèle est un personnage pétillant qui nous entraîne dans un monde magique. Elle a qui les adultes cachent beaucoup de choses, n'en restera pas là. Elle aussi veut découvrir la magie du monde auquel elle appartient.

Avec un message écologique, cet album est l'occasion de rencontrer un monde féérique et des personnages très intéressants à suivre…

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La reine de champ-fleuri

Sur le même principe que les précédents de la série, mais avec un thème vraiment bien adapté aux enfants et intéressant.

Pour la présentation générale de la collection, je vous renvoie à mes autres chroniques et notamment En quête du dragon, le premier, qui détaille le principe de ces livres-jeux.



Le plus de celui-ci, c'est que nous allons au gré de nos parcours découvrir la vie des abeilles et de la ruche, avec une aventure aussi passionnante que les précédentes, et bien explicative en même temps. Et bien entendu, de superbes paysages de fleurs et de nature.

On n'a ici le choix qu'entre deux personnages (au lieu de 3) l'ouvrière ou la nourrice ; et une des roues ne comporte pas des objets à collecter, mais une jauge de nectar qui peut varier de 0 à 8 selon notre parcours.

En plus des abeilles, on va croiser d'autres insectes et petites bêtes tout mignons, même l'araignée (et pourtant je suis très arachnophobe) qui tisse de bien belles broderies.

Vu le nombre de choix, il va être lu et relu.



Un grand coup de coeur pour cet opus là, encore plus que les précédents à cause de son thème.
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Nefer : Chants & contes des premières terres

Une approche stylistique bien adaptée au genre (...) pour un conte initiatique pas si habituel qui séduira assurément - mais pas exclusivement - le lectorat adolescent.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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