Tu mets Gabin dos à la caméra, parlant à des prostituées: tu as l'impression qu'il vient relever les compteurs.
Tu mets Lino dans la même situation, il a l'air d'évangéliser les filles.
On savait pas jouer. Sinon, tu commences à faire du rock'n'roll et te la péter. Moins tu sais jouer, mieux c'est. C'est ça le blues à la base, des mecs qui savent pas jouer. Ils inventent autre chose.
C'est impossible de raconter objectivement tout ça, de toute façon. Quand on écrit l'histoire, on la fige.
Il ne faut pas oublier que tout ça, c'était d'abord un complet chaos.
Pécherot était un monsieur d'âge mûr, comme on dit. Ça m'a toujours énervé, cet adjectif. Mûr pour quoi ? Autant dire "cuit", ou "foutu", ça serait plus clair. Moi par exemple, lorsqu'on me dit que je suis un homme mûr, j'ai l'impression qu'on me regarde déjà avec les yeux du fossoyeur.
Ce sont des tableaux. Vous peignez sur votre planète? Eh bien, nous, on peint... On peint la vie plus belle qu'elle n'est.
– [Mon père] disait "Le meilleur cadre est celui qu'on en voit pas. C'est le tableau qui est important."
Au cinéma, c'est un peu différent. Le cadre n'est pas autour de l'image… C'est l'image tout simplement. On ne devrait pas cadre au cinéma… mais tableau.
La vie rend modeste.
On voit ce qu'on avait
quand on voit ce qui reste.
- Pourquoi est-ce que vous m'émouvez Merlin ?
- On a toujours pitié des types avec des lunettes.
Je soussigné Léon, m'autorise, moi Léon, à circuler une heure autour de chez moi.
Signé Léon...
Les Residents poursuivent leur discographie avec un sens de la bizarrerie et de la provocation sans cesse revouvelé : Eskimo, en 1979, faux disque de musique Inuit , une trilogie sur les taupes "The Mole trilogie, 1981-1985