Tu mets Gabin dos à la caméra, parlant à des prostituées: tu as l'impression qu'il vient relever les compteurs.
Tu mets Lino dans la même situation, il a l'air d'évangéliser les filles.
Pécherot était un monsieur d'âge mûr, comme on dit. Ça m'a toujours énervé, cet adjectif. Mûr pour quoi ? Autant dire "cuit", ou "foutu", ça serait plus clair. Moi par exemple, lorsqu'on me dit que je suis un homme mûr, j'ai l'impression qu'on me regarde déjà avec les yeux du fossoyeur.
Ce sont des tableaux. Vous peignez sur votre planète? Eh bien, nous, on peint... On peint la vie plus belle qu'elle n'est.
– [Mon père] disait "Le meilleur cadre est celui qu'on en voit pas. C'est le tableau qui est important."
Au cinéma, c'est un peu différent. Le cadre n'est pas autour de l'image… C'est l'image tout simplement. On ne devrait pas cadre au cinéma… mais tableau.
- Pourquoi est-ce que vous m'émouvez Merlin ?
- On a toujours pitié des types avec des lunettes.
Je soussigné Léon, m'autorise, moi Léon, à circuler une heure autour de chez moi.
Signé Léon...
La vie rend modeste.
On voit ce qu'on avait
quand on voit ce qui reste.
Les Residents poursuivent leur discographie avec un sens de la bizarrerie et de la provocation sans cesse revouvelé : Eskimo, en 1979, faux disque de musique Inuit , une trilogie sur les taupes "The Mole trilogie, 1981-1985
C'est à cette époque [années 30] que j'ai enregistré mes premiers disques. Je n'étais pas encore le chanteur sans nom et j'enregistrais sous divers pseudonymes. J'ai commencé à écumer les cabarets. Fallait avoir du coffre. Y avait pas de micro. Juste un porte-voix. Et puis c'était pas un public facile ! Y avait deux ou trois bagarres par soirée. Les tables étaient vissées au sol pour pas qu'elles volent. (p. 18)
La musique de Moondog, c'est un mélange de Beethoven et de tam-tam en peau de bison...