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Critiques de Arnaud Le Gouëfflec (274)
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J'aurai ta peau Dominique A

♫Même à celle qui trahit

Même à celui qui ment

Il ne faut pas souhaiter la mort des gens♫

-Dominique A- 1995 -

Sic- première bulle - page 3 -

---♪----♫----🎸---😨---🎸----♫----♪---



On se demande parfois de quoi on se souvient.

Mieux vaudrait se demander comment.

Je retiens peu des jours passés et je veux bien

retenir encore moins

Il ne faut pas souhaiter la mort des gens

ça les fait vivre plus longtemps...

Mais nos pensées nous dépassent

Je n'aimais pas trop ton cerveau

Que de temps passé en surface

Qu'est ce que tu n'ferais pas pour sauver ta peau?

Que de temps à ne pas succomber

La vie rend modeste

On voit ce qu'on avait

Quand on voit ce qui nous reste...
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Lino Ventura et l'oeil de verre

Lino Ventura est une vache sacrée. Pas question de rater une énième diffusion des Tontons flingueurs, d'Un taxi pour Tobrouk ou de L'armée des Ombres. Pas question non plus de lui dessiner une paire de moustaches sur une couverture de magazine.

Ventura c'est la sobriété, la virilité à l'ancienne, le père plein de pudeur qui fonde l'association Perce-Neige. Bref, on ne touche pas au grisbi, et on ne touche pas non plus à Lino Ventura.

La biographie de Stéphane Oiry (Dessin et couleurs) et d'Arnaud le Gouëfflec (Scénario) vous donne la sensation d'être dans une salle de cinéma, des plans séquence défilent et vous restituent la quintessence de l'homme: le catcheur devenu acteur par hasard, l'interprète instinctif, l'enfant italien victime du racisme quotidien qui a grandi sans père, l'ami loyal…

Les deux auteurs parviennent à nous offrir une biographie réussie et fidèle tout en gardant intact le mystère Lino Ventura. Le fil conducteur du roman graphique est la série d'entrevues accordées par l'acteur à un journaliste, Merlin, qui tente tant bien que mal de percer la légendaire carapace de Tonton Fernand. Car l'acteur ne donnait à voir que ce qu'il voulait bien. La pudeur, la discrétion avaient un sens pour lui. Les anecdotes sur les tournages, sur les acteurs (Gabin, Bardot…), sur les réalisateurs (Melville, Robert Enrico…), sur les films refusés (Les aventures de Rabbi Jacob, Le vieux fusil…) valent bien mille anecdotes intimes et personnelles. Le choix des auteurs de placer au centre du récit la caméra, cet « oeil de verre », est plus que judicieux. J'ai eu la sensation d'être allée voir un film captivant avec pour tête d'affiche, un des plus grands acteurs français.

Je remercie les Editions Glénat pour cet ouvrage reçu dans le cadre de l'Opération Masse Critique.
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Le frère de Göring, tome 2 : Le chasseur et s..

Suite et fin de ce diptyque du frère de Göring méconnu mais passionnant, d'un côté, un haut dignitaire du Parti nazi, le numéro 2. de l'autre un opposant au régime qui se sert de sa position pour «faire le bien».



Arrêté par les Américains, il faudra un concours de circonstances pour que les Américains reconnaissent son innocence mais ils le livreront aux Tchèques, il faut se débarrasser de la patate chaude, impossible de reconnaître qu'un Göring est un homme bien...



Le scénario est très bien mené avec l'idée sous-jacente de la justice avec un grand J.

Les dessins quant à eux n'ont rien d'extraordinaire, mais ce n'était pas le plus important.



Cette BD m'a permis de connaître le destin hors normes et méconnu d'un homme courageux et juste, que l'histoire reconnaîtra un jour peut-être...









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Mondo Reverso, tome 1 : Cornelia et Lindbergh

Non, Mondo Reverso n'est pas le nom de la dernière capsule Nespresso. Si tel était le cas, il faudrait ajouter un peu de bourbon dans le kawa car il s'agit d'un western transgenre mitonné par des auteurs de Fluide glacial.

Le Goefflec et Bertail imaginent un Far west où les hommes sont cantonnés à des rôles de potiches, attifés comme Laura Ingalls, chargés de du repos de la guerrière et de l'élevage de la descendance. Idem chez les peaux rouges où Bison Futé et Taureau pas très malin attendent le retour de la guerrière dans le tipi, en squaws couillus mais dociles.

Dans cette dimension, les femmes mènent la danse, non pas à leur manière, mais comme des hommes. Les auteurs usent de tous les clichés du western dans une approche plus satirique qu'inclusive. Les cowgirls crachent, flinguent, jurent, tuent et fréquentent les hommes de joie dans les bordels. Elles sont sheriffes, chasseuses de prime, barwoman, pasteures, tricheuses de poker, croqueuses de morts et dirigent le monde.

C'est violent comme du Peckinpah, usuel comme du Leone et drôle comme… du Fluide Glacial. Amoureux de l'humour distingué, allez garer votre canasson dans un autre saloon.

A l'image des superbes couvertures des tomes de la série, le coup de crayon est d'une grande qualité. J'aurai aimé plus de couleurs mais ce beige poussiéreux sied aux paysages de l'Arizona brûlés par le soleil et à l'atmosphère virile de l'histoire.

Le scénario n'a pas grand à chose à voir avec les classiques du genre, difficile d'imaginer Clint Eastwood ou John Wayne dans le rôle de Lindberg, homme au foyer en cavale qui accompagne Cornelia, une desperadette, à la recherche d'un philtre qui permet de changer de sexe. Les deux héros se travestissent, elle en homme, lui en femme (vous suivez ?) et tombent amoureux. Chevauchée plus fantasque que fantastique, Charge de la brigade… des moeurs, horde sauvageonne, John Ford n'aurait pas su où placer sa caméra. Dans cette BD polissonne, elle se fige souvent sous le ceinturon. On n'est pas dans un Lucky Luke. le bronzage est souvent intégral.

Le propos n'est pas moralisateur mais loin d'être innocent. Une démonstration par l'absurde réussie et drôle dont je conseille la lecture ainsi que celle du second tome ( «La Bonne, la brute et la truande ») qui achève de détourner le genre, les genres.

Pour un public au cuir bien tanné et averti.

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La clef

Un tout petit polar d'une cinquantaine de pages, illustré en noir et blanc, avec une histoire de clé, ça vous dit de le lire ? J'ai bien aimé ce récit noir, avec des accents à la Leo Malet, plein d'humour.

Le récit : Monsieur Pécherot à été assassiné.. Apparemment un meurtre sans mobile, l'enquête est vite classée. Mais le fils de Monsieur Pécherot, va voir un détective privé à la retraite. Il trouve dans l'appartement de la victime, un trousseau de clés. Son fils arrive à déterminer quelles clés correspondent à quelles portes sauf une. La clé inconnue est une clé toute simple qui doit ouvrir une porte ordinaire.

Bref, le détective privé se ballade à travers les jardins partagés, la salle de yoga que fréquentait la victime. L'obsession grandit mais quelle clé ouvre cette porte ?

Je vous en laisse ici le mystère. ..

Ce récit écrit et dessiné à six mains : Arnaud Le Gouefflec, scénariste de bande dessinée et romancier, John Trappe, musicien et créateur et Laurent Richard, dessinateur de bande dessinée et scénographe.

Ce polar illustré à été décliné sous la forme d'un spectacle multimédia du Studio Fantôme.

Un format de livre atypique parmi les autres polars mais qui se lit avec beaucoup de délectation.

Je vous le conseille bien volontiers.
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Le frère de Göring, tome 1 : L'ogre et le che..

En voilà une belle découverte Albert Göring le frère du n°2 du régime nazi vient se constituer prisonnier en ce 13 mai 1945, il veut prouver aux autorités qu'il était un opposant au régime nazi et qui a même sauvé des Juifs! Mais dit-il la vérité?



Un scénario original, et un personnage méconnu de l'Histoire, c'est bien mené dommage que le dessin manque de précision dans les visages et d'un classicisme que j'aurais aimés pour ce genre de sujet.



Toutefois ce premier tome est une belle surprise.



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Soucoupes

Les festivités battent leur plein sur la place du Trocadéro où l'on fête en grande pompe l'arrivée des extraterrestres, les nouveaux héros aux dires du journaliste, et la rencontre tant attendue entre deux civilisations. Christian rejoint sa mère dans le salon, un plateau de gâteaux et de thé dans les mains, et éteint tout de suite la télé. Ras le bol de ces conneries! Il n'en a rien à faire de tout cela. Après avoir couché sa mère, il s'en va boire un coup au bar. Une discussion s'engage avec un autre client. Énervé de toute cette agitation, Christian est certain que l'arrivée de ces imbéciles en scaphandres, dans leurs ridicules galettes volantes, ne changera rien. Le lendemain, l'un d'eux entre dans son magasin de vinyles, lui demandant un disque de musique terrienne. Ce sera "Ascension" de John Coltrane...



Quelque peu réfractaire à cette invasion d'extraterrestres, Christian, un brin grincheux et râleur, va devoir composer avec ces nouveaux individus qui ont décidé de s'installer pour un temps sur notre planète bleue. Lui qui pensait ne rien avoir de commun avec eux va bien changer d'avis. Et, ce, grâce à cet étrange individu qui va l'aider à s'ouvrir aux autres. Arnaud Le Gouëfflec nous offre un album original et plein de fraicheur qui fait la part belle à la tolérance et l'ouverture d'esprit. Autour de Christian, à qui l'on finit par s'attacher, gravite une galerie de personnages haut en couleurs et étonnants: une mère vieillissante, une maîtresse pressante, une épouse résignée, une tante shootée à l'opium et, évidemment, un extraterrestre curieux. Un album à la fois touchant et drôle, décalé et tout en légèreté. Le dessin un brin rétro et en numérique d'Obion est magnifique: un trait expressif tout en rondeur et charmant, des jeux d'ombre et de lumière, une atmosphère très années 50 et des couleurs passéistes.
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Lino Ventura et l'oeil de verre

Sûrement pas facile de s'attaquer à un tel acteur au travers d'une fiction dessinant le portrait d'un homme entier, au caractère bien trempé, homme de conviction, fidèle en amour comme en amitié. Et pourtant le miracle opère, grâce à une scénarisation qui fonctionne parfaitement montrant les deux côtés du bonhomme. Et avec une furieuse envie de revoir Lino Ventura dans de nombreux rôles ou il bouffait littéralement l'écran. Arnaud le Gouëfflec et Stéphane Ory rendent un hommage respectueux au monstre sacré que fut Lino Ventura. Merci bien sûr aux Éditions Glénat et à Babelio pour cette masse critique de belle qualité.
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Une aventure de Mystère et Boule de Gomme

Boule de Gomme est un jeune homme qui fait ses premiers pas dans la vie active. Il est fier d'écrire à sa mère pour lui annoncer qu'il vient de trouver l'emploi idéal dans un charmant hôtel particulier à deux pas d'une ville débordant de chaleur humaine, citant moultes maximes qu'aimerait entendre celle-ci et dont on devine qu'elles ont forgé l'éveil et l'éducation de notre cher héros, des perles du genre « dans la vie, il faut savoir tracer son chemin », ou bien « tout vient à point à qui sait attendre », « les choses ne se font pas en un jour » et, - cerise sur le gâteau, celle que je préfère parmi toutes : « c'est au pied du mur qu'on voit le maçon ». Bref ! L'éducation, c'est tout un art !

Comme beaucoup d'enfants auprès d'une mère inquiète, Boule de Gomme a tendance à enjoliver les choses. Cependant, les premières planches de cette bande dessinée décrivent plutôt un univers en décalage avec celui qu'il décrit dans ses lettres : glauque, gothique, baroque, effrayant, où notre jeune héros n'en mène pas large. Il finit tout de même par se faire embaucher comme majordome auprès du baron Mystère qui habite dans une maison lugubre et angoissante digne d'une demeure des Carpates...

Dès son embauche, les règles posées à Boule de Gomme par son employeur sont claires : il ne doit pas poser de questions et ne doit pas se promener dans la demeure entre minuit et 5 heures du matin. Que de mystères ! Chers amis, qu'auriez-vous fait à la place de notre ami Boule de Gomme ? La même chose que lui, bien sûr... ! Surtout que moi, j'adore aller faire pipi la nuit, de préférence entre minuit et cinq heures du matin, même dans les endroits les plus lugubres et les plus terrifiants, enfin je dis ça, mais... Bon, revenons à nos moutons...

Peut-être qu'à ses dépens, regrettera-t-il qu'un jour sa mère ne lui ait pas dit : « la curiosité est un vilain défaut... »

L'âme d'enquêteur de notre ami Boule de Gomme va ainsi se réveiller en ouvrant des portes...

Une aventure de Mystère et Boule de Gomme, c'est une association aussi mystérieuse que le nom de ses protagonistes, qui laisse présager le pire ! On sent le poids de l'angoisse poindre son nez ! Mais du nez, Boule de Gomme en a...

La suite du récit, c'est une suite totalement déjantée à l'humour féroce, digne des feuilletons d'autrefois, qui m'a rappelé des souvenirs savoureux, on sent ici l'esprit espiègle et désuet de personnages comme Fantômas, Vidocq, Rocambole, Rouletabille...

C'est aussi un récit autour de l'obsession du secret...

Quant aux personnages, ce sont parfois des phénomènes dignes d'une foire exposition parisienne de fin de siècle, j'ai cru un moment entrer dans l'univers cinématographique de Federico Fellini ou de Dino Risi. Déjà, rien que les noms : Miss Cornette, Tonton Mastic, Dédé la Carlingue, le Général Poivrelet et j'en passe (si jamais chers amis vous lisez cette chronique à haute voix à vos proches, - ce que je n'en doute pas pour meubler les longues soirées d'hiver, vous aurez l'amabilité, à ce passage de votre lecture, de bien préciser qu'aucun personnage de ce récit ne s'appelle Jean Passe !)... Vous voyez, que du beau monde !

Quant au dessin, c'est pire ! Et surtout c'est génial ! On dégringole dans un voyage vertigineux comme si on était emporté à son tour dans un carnaval étrange et grotesque... C'est Alice au Pays des Merveilles chez le roi Ubu.

Cette féérie auxquels les auteurs nous invitent, c'est bien aussi l'éloge de la différence, cette magnifique différence dans le texte et l'image. Quelle jubilation ! Et dans cette farce au trait à peine exagéré, j'ai eu un plaisir fou à voir ici une caricature cynique de notre époque contemporaine dans la façon qu'elle a de traiter les secrets, c'est-à-dire où tout bonnement certains secrets n'ont plus de secret pour personne...

Ici dans cette bande dessinée jeunesse drôle et délectable, nous avons affaire aussi à un duo imprévisible et improbable aux manettes : l'éclectique Arnaud le Gouëfflec au scénario et au texte, et Pierre Malma au dessin.

Et si vous me demandez ce que j'ai le plus apprécié dans cette BD, je vous répondrai : « Mystère et Boule de Gomme ! »

Bon, il faut à présent que je trouve une chute originale à ma chronique. C'est malin, je n'y arrive pas, ma mère m'a pourtant tant de fois répété : « C'est en forgeant qu'on devient forgeron... »

Une BD jeunesse lue dans le cadre du prix des lecteurs « du vent dans les BD. »
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Monsieur Léon, tome 1

Club N°49 : BD sélectionnée ❤️

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Le dessin est très beau, et ce personnage un peu Gaston Lagaffe et m'zelle Jeanne au temps du Covid, très jolie histoire d'amour sur fond de Gilets jaunes masqués.



A lire et à offrir au beau-frère insupportable à Noël pour mettre un peu de douceur dans les repas...



Barbara

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J'ai adoré !



Drôle, fin, décalé, léger et potache à la fois...



Et se dire que la couleur est en nous pour égayer le sombre supposé de notre quotidien.



Gwen

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Le dessin est très fourni, proche du croquis.



Pour ma part cela m'égare un peu.



Ça reste un choix artistique intéressant, qui propose des dessins riches et qui laisse toute sa place au trait.



On ne peut pas vraiment parler d'intrigue, bien qu'un vague fil directeur rassemble les différents épisodes de la vie de Monsieur Léon qui nous sont proposés.



Ça ne me dérange pas du tout et je suis volontiers.



Le personnage m'est sympathique, très à côté de la plaque, toujours rêveur et optimiste, en contact avec le monde mais toujours en décalage.



Il est chouette.



Je passe volontiers du temps en sa compagnie, pour suivre ses interactions loufoques et hyperboliques, ou pour découvrir les idées charmantes de rêveries ou de compassion par lesquelles il s'en sort et réenchante un peu le quotidien de ceux qui croisent son chemin.



Perceval

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Un très bon moment.



Petite escapade.



J'ai retrouvé mon état d'esprit pendant le confinement : c'était merveilleux !



Très beau dessin.



Éléphant

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Monsieur Léon, tome 1

Monsieur Léon est un célibataire d’âge mûr qui paraît avoir une vie des plus ordinaires. C’est compter sans son imagination, qui lui fait voir la vie en couleurs, ses sentiments amoureux envers sa voisine Mademoiselle Sophie, sa douce rébellion qui l’amène par exemple à fumer un joint en présence du préfet de police ou bien à épouser le combat des gilets jaunes. ● Je ne peux pas dire que j’ai apprécié cette bd qui met bout à bout des sortes de sketches, de saynètes, plus ou moins lunaires, que je n’ai trouvées drôles à aucun moment, qui ne m’ont même pas fait sourire. Je trouve que la banalité du personnage n’est pas sauvée par les éléments cités ci-dessus, conférant au récit un encéphalogramme complètement plat. C’est plutôt bien dessiné mais cela n’a pas éveillé mon intérêt, je suis passé à côté. Dommage.
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Le frère de Göring, tome 1 : L'ogre et le che..

Hermann Göring, vous connaissez ? Oui, le numéro 2 du IIIe Reich…

Mais saviez-vous qu’il avait un frère ? Albert ! Fervent antinazi ! Si ! Si !

Ah, ça vous en bouche un coin, avouez !

Ils devaient se détester, pensez-vous… Mais non, pas du tout ! Le petit Albert aimait son frère, mais détestait ce qu’il faisait.

Nous sommes le 9 mai 1945 et il vient se constituer prisonnier…

« Faites la file comme les centaines d’autres… » s’entend-il répondre.

« Je m’appelle Göring. Oui, je suis le frère du Reichsmarschall », dit-il calmement.

« Heu… Attendez un instant, je vais passer un coup de fil… »



Critique :



Alors comme ça, les scénaristes ne savent plus quoi inventer ? Un frère d’Herman Göring antinazi… Pff ! Cet Arnaud Le Gouëfflec nous prend pour des buses prêtes à avaler n’importe quoi…

Ah, ben, non ! Ce mec a vraiment existé…

Oui, mais, bon, il n’a pas sauvé des juifs tout de même…

Heu… Ben, si ! Et pas qu’un !

Mais trêve de parlotes, je suis déjà occupé à dévoiler le contenu du tome 2. Le premier tome nous fait découvrir la vie des Göring depuis leur plus tendre enfance. Nous voyons comment se passe la Première Guerre mondiale pour chacun des deux frères : Hermann s’illustrant dans les airs, Albert ayant un rôle bien plus terne, aux communications, au fond d’une tranchée.

Les auteurs montrent pourquoi Hermann est devenu accro à la morphine.



Si vous avez l’occasion de lire ces deux BD et que vous êtes amateur d’histoire, n’hésitez pas.

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Le frère de Göring, tome 1 : L'ogre et le che..

Le proverbe dit qu'on ne choisit pas sa famille. En effet, Albert n'a pas choisi d'être le frère du reichmarschall Hermann Göring qui a entraîné l'Allemagne et le monde dans un bain de sang au nom d'une idéologie extrémiste et nationaliste.



A la fin de la guerre, c'est l'heure des comptes pour les dignitaires nazis qui vont être jugé par le tribunal de Nuremberg. Albert est obligé de prouver son innocence et cela ne sera pas chose facile quand on est le frère de celui qui a préconisé et favorisé la solution finale.



Les alliés ne vont pas forcément admettre qu'il a pu sauver des juifs avec une telle parenté nocive. On parle de déni de réalité alors qu'ils ne prennent pas la peine de procéder à des vérifications les plus élémentaires dans le cadre d'une instruction sans préjugé et objective. C'est terrible quand on est le frère d'une personnalité peu recommandable.



On apprendra tout de même des choses assez surprenantes sur la famille Göring qui fut élevé par un protecteur juif très riche. Il y a également le parcours des deux frères dans des directions opposées qui est assez marquant de cette oeuvre. Bref, on ne s'ennuiera pas au gré de toutes ces révélations qui font parfois froid dans le dos.



Nous avons là un thriller sur fond historique assez passionnant. Je suis preneur, pas vous ?
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Mondo Reverso, tome 1 : Cornelia et Lindbergh

Sigmund Freud doit s'étouffer, avec son cigare (cigare ? Encore un lapsus, un fantasme sexuel?) car dans cette BD de Fluide Glacial, les femmes sont à la recherche d'un philtre indien, qui permet aux femmes de changer de sexe...

Et vice versa!

Vice versa? Et pourquoi pas que-quête ?



Les femmes jurent, crachent et mettent la main aux fesses des jeunes hommes, trop effrayés pour oser répondre...

Ils rougissent même!





Bang, bang, bang...

Il était une fois dans l'Ouest... de l'Arizona. Cornelia, une desperadette (oui, une jolie femme, avec stetson, foulard et colt 45! Vêtue comme Sharon Stone dans "Mort ou vif"), wanted pour 2,500 dollars...





Sa rencontre avec Lindbergh, un homme, un "desesperate househusband" en cavale, la met sur la piste d'un philtre indien qui peut transformer les femmes en hommes et vice versa!

Mondo reverso donc!

Les deux font une sacrée paire... de zizigotos!

-"Moi aussi, je suis poursuivie, on fait la paire."





Ils vont aller à la que-quête du fabuleux élixir!

Mais Cornelia a Emit Hatchet, pasteure (habillée comme Clint Eastwood dans "Pale rider") à ses trousses, pour la prime.





Cornelia montre ses seins, mais boit sec, et tire juste avec son six-coups! Et au bordel, les hommes de joie ont tous le béguin, pour Cornelia, mais elle préfère le beau Dédé.

Avec lui, c'est " La chevauchée fantastique" au lit.

-Hooo, Cornelia! Soupire Dédé, en pâmoison...



Acculée par des chasseuses de primes menées (à la braguette, pardon, c'est une coquille!) par Emit, Cornelia doit mettre une fausse moustache, cacher ses seins, et se déguiser en prostitué, pour s'enfuir!





Comment cela finit?

Lisez donc ce livre "dard-dard", euh, vit- vite! Avant que les indiennes qui ont attrapé Cornelia ne se rendent compte que c'est une femme, et pas quelqu'un du "beau sexe"...





"Je ne choisis pas des amants, mais des femmes avec un pénis !"

Sharon Stone, Paris Match, le 28 avril 1994.

Une page montre Émit avec son beau costume trois pièces, et Camille ( un ermite) en tenue d'Adam...

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Le frère de Göring, tome 1 : L'ogre et le che..

[Même billet pour les deux tomes.]

8 mai 1945. Le frère du Reichsmarschall, Albert Göring, se constitue prisonnier auprès des autorités militaires américaines. Il sait bien qu’en raison de son patronyme, il ne peut qu’être soupçonné d’avoir œuvré en faveur de la politique nazie. Or, c’est tout le contraire, il a passé son temps, depuis l’accession au pouvoir d’Hitler, à sauver des vies et à contrecarrer les projets nazis. Il va devoir le prouver. ● Je ne connaissais pas du tout l’histoire du frère d’Hermann Göring et j’ai trouvé ces deux albums passionnants. Quelle surprise de découvrir que le propre frère (en fait plutôt demi-frère) du numéro 2 nazi s’opposait en tout point à la politique d’Hitler ! ● Les dessins, de facture classique mais très réussis, servent parfaitement le propos ; grâce à eux on comprend bien l’impossibilité qu’avaient les Américains puis les Tchèques de croire en l’histoire que leur racontait Albert Göring, même si elle était vraie. ● La fin est peut-être ce qu’il y a de moins réussi ; il aurait mieux valu à mon avis montrer ce qu’était devenu Albert Göring dans les années soixante, avant sa mort en 1966. ● Si vous vous intéressez à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, vous ne pourrez que lire avec un grand intérêt ces deux tomes. Merci à l’ami babéliote @Erik_ de me les avoir fait découvrir.

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Tati et le film sans fin

Club N°53 : BD sélectionnée

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Cette BD m'a donné envie de revoir des films de Tati (ce que j'ai fait !! ;) ).



Aaricia

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Bien raconté par Le Gouëfflec et Supiot s'amusent bien.



Il jongle avec plusieurs techniques picturales.



Ça donne un souffle poétique à l'album.



André

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Une très belle synergie dessin, histoire, scénario...



L'oeuvre de Jacques Tati est replacée au centre.



La rencontre avec un homme méticuleux au service de l'art dans un monde, un lieu dans lequel on doit faire la différence en permanence entre productions culturelle et oeuvres d'art est un excellente redécouverte.



Vincent T.

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Le graphisme colle parfaitement à l'univers poétique de Tati, une très bonne BD qui donne envie de (re)découvrir son oeuvre.



Clément

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Le frère de Göring, tome 2 : Le chasseur et s..

Göring (Hermann) s’amuse. Göring chasse. Göring se détend en plongeant ses gros doigts boudinés dans son plat de pierre précieuses. Pourquoi a-t-il autant besoin de déstresser ? Son frère ! Albert ! Et comme si ça ne suffisait pas, sa sœur, Olga, s’y est mise aussi ! Mais quelle famille ! Ils se sont mis en tête de sauver celle de l’archiduc François Ferdinand, arrêté par les nazis qui veulent sa peau. Ils font pression sur ce pauvre Hermann pour qu’il agisse…



Critique :



Dans ce second album, vous n’allez pas en croire vos yeux ! Vous allez penser que le scénariste prend beaucoup de libertés avec l’histoire… Non ! Non ! Aussi déplaisant que ce soit à imaginer, Albert Göring s’est bien opposé au nazisme, jouant sur ses liens familiaux pour faire libérer des juifs, mais pas que… Il a fermé les yeux sur les sabotages dans les usines Skoda sur le matériel destiné aux Allemands. Il a couvert un de ses adjoints parti à Moscou fournir des renseignements aux Russes…

Etonnant bonhomme, pardon ! Quel grand Monsieur que cet Albert Göring mort dans la pauvreté après avoir sauvé bien des vies…

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La carte du ciel

Une fille et deux garçons, en classe de terminale.

Autre cadre que 'Jules & Jim' (Truffaut, 1962) : on ne se court pas après dans le métro, on s'allonge plutôt dans les champs pour regarder les étoiles et attendre les Ovnis.

Ces doux rêveurs sont un peu en marge des autres lycéens.

L'arrivée d'une nouvelle prof de philo sexy bouleverse le trio.



Malgré les intrusions extra-terrestres, l'intrigue est très banale, centrée sur les préoccupations adolescentes - relations avec les parents (trop sévères ou pas assez présents), amitié, premiers émois amoureux, jalousie.



Impression de lire un album très formaté et impersonnel, à cause de la graphie, d'une part, et parce que certains visages se ressemblent tellement qu'ils ont l'air dupliqués - seules les couleurs d'yeux et de cheveux distinguent Claire de Jules.
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Le frère de Göring, tome 2 : Le chasseur et s..

[Même billet pour les deux tomes.]

8 mai 1945. Le frère du Reichsmarschall, Albert Göring, se constitue prisonnier auprès des autorités militaires américaines. Il sait bien qu’en raison de son patronyme, il ne peut qu’être soupçonné d’avoir œuvré en faveur de la politique nazie. Or, c’est tout le contraire, il a passé son temps, depuis l’accession au pouvoir d’Hitler, à sauver des vies et à contrecarrer les projets nazis. Il va devoir le prouver. ● Je ne connaissais pas du tout l’histoire du frère d’Hermann Göring et j’ai trouvé ces deux albums passionnants. Quelle surprise de découvrir que le propre frère (en fait plutôt demi-frère) du numéro 2 nazi s’opposait en tout point à la politique d’Hitler ! ● Les dessins, de facture classique mais très réussis, servent parfaitement le propos ; grâce à eux on comprend bien l’impossibilité qu’avaient les Américains puis les Tchèques de croire en l’histoire que leur racontait Albert Göring, même si elle était vraie. ● La fin est peut-être ce qu’il y a de moins réussi ; il aurait mieux valu à mon avis montrer ce qu’était devenu Albert Göring dans les années soixante, avant sa mort en 1966. ● Si vous vous intéressez à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, vous ne pourrez que lire avec un grand intérêt ces deux tomes. Merci à l’ami babéliote @Erik_ de me les avoir fait découvrir.

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Le frère de Göring, tome 1 : L'ogre et le che..

J'aime entrecouper deux lectures par celle d'une BD et cette fois j'ai choisi le diptyque de Arnaud Le Gouéfflec et Steven Lejeune "Le frère de Göring".

Ce premier tome est tout à fait intéressant et instructif.

Déjà, je découvre qu'Hermann Göring avait un frère et puis cet album mele la petite histoire à la grande ce qui rend la lecture agréable et accessible au néophyte que je suis.

Nous faisons donc connaissance avec Albert qui vient se porter prisonnier après la guerre. L'enfance de ces deux frères explique en partie leur devenir et c'est avec beaucoup de difficultés qu'Albert essaie de prouvet son total desaccords avec l'idéologie et les actes de son frère. Certains points de son parcours ne jouent pas en sa faveur a priori, et donc il faut s'acharner pour qu'il se fasse comprendre et exister en dehors de son frère.

Bien que frères, ce ne sont pas deux têtes sous le même bonnet ! encore faut-il réussir à le prouver !

C'est vraiment très bien fait et le dessin me parle, sans doute classique mais il se prête très bien à l'histoire et ne vient pas supplanter le texte.

Le deuxième tome va être lu dans la foulée, j'ai hâte de découvrir, puisque comme déjà dit je découvre l'existence d'Albert Göring, comment la justice va finalement accueillir le récit d'Albert qui s'est battu pour sauver les Juifs.
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susie et Mme THIBAUT

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Thème : #Bleue de Florence HinckelCréer un quiz sur cet auteur

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