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Critiques de Arnaud Le Guern (26)
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Adieu aux espadrilles

Attirée par la douceur et la beauté de la couverture du roman qui sentait si bon l'été et par le résumé qui laissait présager une jolie lecture, quelle ne fut pas ma déception!



Je pensais embarquer dans une belle histoire d'amour sur fond du tube "un été de porcelaine" chanté par Sophie Barjac, bercée par le bruit des vagues, imaginant déjà le contact du sable chaud et l'odeur de crème solaire flottant dans l'air.



Le sable a malheureusement été remplacé par des galets sur lesquels on étend sa serviette de bain. Aïe! Ça fait mal! Mais moins que le style et la plume de l'auteur. Je me suis ennuyée ferme dès le début de l'histoire.



Le roman est construit comme un journal intime. le narrateur s'adresse à sa compagne.



Ce sont les vacances d'un couple au bord du Lac Léman. Couple que j'ai trouvé hautain, froid et impersonnel tout comme les mots de l'auteur. Mots qu'il trouve drôle de détourner, week-end devient "ouiquende" et tee-shirt "ticheurte" etc....



Le narrateur est divorcé, il parle de sa petite fille de 10 ans, Louise, qui lui manque.

Il raconte des bribes d'histoires de famille, des moments tristes et des drames sensés provoquer en nous de l'empathie mais c'est raté, du moins en ce qui me concerne.



Nous avons le droit au récit de ses conquêtes passées, de ses préférences pour les grandes et belles femmes à la taille mannequin.



On sent nettement dans le roman son aversion pour les femmes bien en chair quand il les voit débarquer sur la plage. Certaines de ses répliques sont virulentes, discriminatoires et méchantes telles celle-ci :



"Une bande de filles déboule en force et en poids. Elles sont une quinzaine. Je les baptise « le gang des surcharges pondérales ». Méchanceté qui te fait rigoler. Il n'y a plus qu'elles et leurs kilos en trop sur la plage. Nos yeux sont en souffrance ; nos oreilles aussi."



Le narrateur paraît assez imbu de lui-même, égoïste, méprisant, regrettant le temps du snobisme sur les plages.



"Le « gang des surcharges pondérales » tente de vider le lac en batifolant. Autour de nous, les serviettes s'alignent. La lourdeur est partout. Les chairs laides et tatouées débordent des maillots. Ça braille, ça joue au ballon. La plage se transforme en terrain de foot. Les rejetons du Village Vacances ont remplacé au bord du lac les silhouettes apprêtées de mon enfance. le snobisme n'est plus une idée neuve. On peut le regretter."



Le personnage masculin est juste un mâle hautain et inintéressant partagé entre son attrait des actrices et sa compagne qu'il a choisie comme on convoite un objet de luxe, une poupée à qui il offre de la lingerie en dentelle dont il se plaît à citer les grandes marques comme si il les découvrait pour la première fois.



Rien n'est innovant ni passionnant dans ce livre. Leur "dolce vita" réinventée c'est le récit de leurs journées de bronzage au bord du lac, à nager, à fantasmer sur la plage devant une toute jeune fille qui se dévêt. Les soirées en terrasses, les nuits à faire l'amour après l'ivresse sur fond de play list de musique ou de film porno. C'est aussi une suite de noms d'actrices, d'auteurs littéraires et de chanteurs.



Un roman d'été au sable refroidi, inutile, au goût amer et sans poésie où tout pue le snobisme, l'ironie et la superficialité. Et un auteur à qui je dis adieu, avec ou sans ses espadrilles.



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Adieu aux espadrilles

J'ai recu ce livre via Masse Critique. Je ne m'attendais pas du tout à ce style. Dès le début, on a l'impression de lire un texte qui ne nous est pas destiné, d'être un peu voyeur. J'avais l'impression d'avoir pris le journal intime de quelqu'un et de le lire.

Ce livre est très très descriptif, trop même. Les phrases sont courtes et le style particulier.

Je suis loin d'avoir accroché, je ne le lirai pas une seconde fois et ne le recommanderai pas. Ce n'était vraiment pas mon style.
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Adieu aux espadrilles

Commençons par remercier Babelio et les éditions du Rocher, pour m'avoir permise de découvrir ce joli roman d'Arnaud Le Guern.



Le titre : Adieu aux espadrilles suivi de la première de couverture nous laisse envisager un parfum de soleil de d'été .



Dès les premières lignes ont est plongé dans l'univers poétique de l'auteur, les mots chantés et dansés tout au long du roman nous transportent dans cette histoire d'amour.

Une histoire d'amour d'un homme et une femme avec un passé bien à eux mais qui arrivent à ce retrouver le temps d'un été tellement attendu.

Une passion qui fait rythmée amour', hystérie, jalousie, maladie, famille, légèreté, volupté....

Un mélange très agréable je me suis délecté de ce roman dont on referme avec le sourire.
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Adieu aux espadrilles

Le roman cinématographique d'une dolce vita hors du temps.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Adieu aux espadrilles

Je tiens tout d’abord à remercier Babelio et son opération Masse critique (vraiment une belle initiative et idée) ainsi qu’aux éditions du rocher pour ce livre. Je ne connaissais pas Arnaud Le Guern avant d’avoir ce livre entre les mains. Ce fut donc une découverte. Ce qui m’avait plus, au départ, c’était la quatrième de couverture qui promettait une belle histoire. Puis la couverture et ce titre « Adieu aux espadrilles » qui nous rappellent les mois d’étés, ont fini par me convaincre.



Le résumé du livre sera court, nous avançons ici dans le récit de l’auteur qui nous raconte ces vacances d’été. Qui nous raconte ces goûts personnels et ses idées sur la vie. Sa fille Louise sera également très souvent mentionnée. C’est un roman que je qualifierais plus d’un recueil de souvenirs intimistes.



Je dois avouer que je suis assez déçue par ce livre et ce pour plusieurs raisons. La première est que ce livre est un bouquin très personnel sur l’auteur nous parlant sans contraintes de ses souvenirs, que parfois, l’on se sent de trop. De plus, sur certains passages, notamment ceux se déroulant sur la plage, l’auteur va casser et de manière très crue et limite insultante les personnes aux alentours. Bien sûre, chacun à le droit à son opinion, mais les termes employés étaient mal choisis. Un point positif cela dit, lorsque l’auteur parle de sa fille Louise, il se dégage véritablement beaucoup d’amour et de tendresse, et j’ai beaucoup aimé la lettre qui lui est adressée. Le livre est court et ce lit facilement.



Vous l’aurez compris, ce livre ne m’a guère convaincue et emballé et je ne le recommanderais pas.
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Adieu aux espadrilles

« Enlacés, nous laissons infuser une unique certitude: l’été, c’est l’amour une fin d’après-midi, au retour de la plage, nos corps fatigués de n’avoir rien fait, sinon nager, lire et bronzer. »

Prends garde à la douceur des choses. S’il n’avait été déjà pris par Raphaëlle Billetdoux, ce titre aurait parfaitement convenu à ce bref roman qui fleure bon la légèreté, l’insouciance des périodes estivales, la nostalgie des beaux jours, mais qui au final est plutôt au chant de désespoir, une ode à la vie perdue et qui ne reviendra jamais, même si « les villas conservent encore les traces du monde d’avant ».

Le narrateur, écrivain en veine d’inspiration, à moins qu’il ne soit un procrastineur invétéré, passe ses étés dans une villa familiale sur les bords du Léman. Après avoir beaucoup papillonné et goûté aux relations sans lendemain avec les femmes « qui avaient dans les yeux l’éclat des bulles de champagne qui pétilleraient sous peu. », il croise Mado, une étudiante en histoire de 20 ans, spécialiste de l’antisémitisme français, qui accepte de partager un bout de sa vie. Malgré les félicitations du jury pour son mémoire de DEA, elle ne sait pas de quoi son lendemain sera fait et entend partager ses dernières heures d’insouciance avec ce jeune dandy obsédé par Lindsay Lohan. Il sera cependant fait beaucoup plus état d’autres actrices tout au long du récit, la Romy Schneider des films de Sautet – qui a sûrement servi à prénommer l’enfant de 1979 – Sophie Barjac ou encore Sonia Petrova et Jacqueline Sassard, oubliées depuis bien longtemps.

Les nostalgiques auront du reste l’occasion de se régaler de ces références cinématographiques, musicales et littéraires. La bande-son du livre mêle les jazzmen Monk, Miles et Mingus, Ferré et Nougaro ou encore Barbara, même si l’on pense souvent à Souchon.

Les romans que l’on découvre sont signés par Dorothy Parker, Dominick Dunne ou encore Régine Deforges qui débute avec La bicyclette bleue sa grande fresque historique. Mais là encore, on pense plus à Chardonne, Morand, Paul-Jean Toulet (dont la biographie rédigée par Frédéric Martinez s’intitule justement Prends garde à la douceur des choses) ou encore Pierre de Régnier.

Si la belle Mado, dont « la légèreté des parures est la signature de l’été » s’amuse de ces références, on sent davantage de gravité chez le narrateur qui aimerait tant inscrire son nom à la suite de cette prestigieuse lignée. Pour ce faire le dandy invente quelques néologismes ticheurtes, ouèbe, ouiquendes, coquetèles, et s’imagine dans une BD de Loustal… Encore un effort et le passé sera définitivement son avenir.
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Du soufre au coeur

Du soufre au cœur est un de ces livres qui se dérobe et se cabre à chaque mot. En se cramponnant à ces lignes comme à des bouées de sauvetage pour affronter la tempête qui gronde sous le crâne du narrateur.
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Du soufre au coeur

Ce très beau premier roman révèle un auteur singulier qui se moque des modes littéraires et de l’air du temps de l’édition, et qui s’affiche pour ce qu’il est : un être fasciné par l’amour, la passion, la grâce et la beauté.
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Du soufre au coeur

Tout tremble dans ce livre, les verres de martini-gin, les lèvres sur les gencives, les mots sur les choses. Déchitequée, disloquée, perdue entre le passé et le présent, parfois privée de liens de causes à effets, la langue cherche à capturer le sens d'une vie trop alcoolisée pour la morale.
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Nos amis les chanteurs : Tome 4, Dernière salve

Autant le dire tout de suite, les auteurs de ce livre ne font pas dans la nuance : la plupart du temps, ils descendent carrément les chanteurs dont ils parlent. Au début c'est assez réjouissant et j'avoue avoir bien ri à certaines attaques ou critiques. Puis, au fil des pages, j'ai moins rigolé, soit que c'était moins drôle, soit que je me sois lassé des attaques souvent gratuites et faciles. Finalement, je n'ai pas trop aimé ce livre : les auteurs me sont apparus trop "hautains" et "méchants". Le pamphlet est un genre difficile que je ne suis plus sûr d'apprécier !

Lu en février 2010
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Une âme damnée : Paul Gégauff

Avant ce livre, ce qui restait de Paul Gégauff – en dehors de ses livres et de ses films – était, soit un grand blanc, soit peut-être le souvenir sa fin tragique. Assassiné par sa très jeune épouse, Paul Gégauff ne survécut pas au réveillon de Noël de 1983. Le livre démarre par là. «Tue-moi si tu veux, mais arrête de m’emmerder.»



Dandy dilettante, stylé et réactionnaire, gloire gâchée du septième art, Paul Gégauff, né en 1922, n’avait rien fait avant trente-trois ans. Il voulait faire de la littérature mais ça rapportait moins que le cinéma, alors il a beaucoup écrit pour Rohmer, Vadim et essentiellement pour Chabrol. Au final, il aurait voulu surtout ne rien faire. Un dandysme de fin du monde. Arnaud Le Guern saisit par touches cet homme dans ses époques, des années 40 au début des années 80. « Avant l’effondrement, Gégauff saisit au vol toutes les mythologies des dérèglements du temps, qu’il recrache dans une poignée de films, pour Chabrol et pour d’autres. »



«-Pourquoi tu écris sur Gégauff ?

D’une pirouette, je réponds à miss K. :

- Je n’écris pas sur Gégauff. Je braconne autour de sa silhouette, de ses mots. De la Norvège à chez Castel, de Saint-Tropez à la banlieue ouest de Paris, de Tahiti à la fin de la terre, de Trouville aux terrasses du XIVe arrondissement. Je fais entendre sa voix.»



C’est une voix qui donne envie de disparaître dans des salles obscures qui n’existent plus, de revoir «Plein soleil», de découvrir «Docteur Popaul» avec Bebel, de voir et revoir jouer l’immortel Maurice Ronet, dont Arnaud Le Guern dresse au passage un portrait magnifique «un feu follet, un aventurier, le seigneur d’un vieux monde de saudade et de petits luxes.»



« Vous menez une vie de patachon. Vous me faites penser à Paul Gégauff. » On parle toujours de soi-même et Arnaud Le Guern entremêle biographie et autobiographie, mine de rien. Il nous parle aussi de nous, de ce mal familier de la fêlure et du naufrage, de soi et du monde.



Mais une âme damnée est surtout un bonheur de lecture. Pour couronner ce braconnage, il y a les moments heureux d’Arnaud Le Guern avec miss K. en Bretagne ou sur les rives du Léman, et la filiation de son écriture avec celle de Jérôme Leroy (pour ma plus grande joie), présente dans les petits détails - un sms reçu, l’orthographe accrocheuse des coquetèles ou des ouiquendes - et dans ce territoire précieux de ceux qui refusent le nivellement du monde et les classifications trop simples.
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Une âme damnée : Paul Gégauff

C’est le livre le plus chic du moment. Les gens de goût et de talent ne s’y trompent pas...Grâce à Arnaud Le Guern, ce trublion magnifique de Paul Gégauff est terriblement présent. Ce livre est un ravissement buissonnier. Lumineux, incandescent. Romanesque en diable...
Lien : http://www.denecessitevertu...
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Une jeunesse en fuite

Le nouveau roman d’Arnaud le Guern ressemble à un éternel refrain estival surgit d’on ne sait où au coeur de notre hiver profond.

De retour dans sa Bretagne natale avec sa fille Louise, l’auteur replonge dans son adolescence le temps d’un été. Bond en arrière: nous voici à l’aube des années 90. C’est l’époque où Gainsbourg fume sa dernière cigarette, où Muriel Moreno chante l’Amour à la Plage, et où Patrick Bruel tapisse les murs des chambres adolescentes. On ne sait pas encore que Freddie Mercury a le sida, «il attendra la fin de l’année pour mourir». La langue de Vanessa Paradis fourche à la remise des Césars.

Mais les années 1990, c’est aussi la Guerre du Golfe. Le Koweït est envahi par l’Irak de Saddam Hussein, le «méchant d’exception dans une mauvaise série B hollywoodienne.» Les Etats-Unis de Bush le père et la France de Mitterrand, épaulé par Roland Dumas, sont à deux doigts de rentrer en guerre. Puis survient 1991: opération tempête du désert, voix de reporters grésillant à la radio, lointaines épopées orientales. Le père de l’auteur, médecin militaire, est envoyé dans le Golfe. Absence mémorielle et mémorable, lettres du père éparpillées dans une adolescence en pleine floraison.

Trente ans plus tard, Arrnaud Le Guern se replonge dans ces lettres que leur envoyait le père depuis le front. Au fil de ses lectures, l’auteur se laisse envahir par les souvenirs de cette jeunesse en fuite. C’est le début d’un roman en mosaïque, un poème tiraillé entre le présent et le passé, une explosion des sens où les frontières temporelles s’évanouissent en plein vol.

Quinze ans et «un cœur d’artichaut breton», voici notre auteur dans ses baskets de lycéen. Au programme ? Premiers flirts et babyfoot, basket ball et film X du samedi soir regardé en cachette, virées à la Sonothèque et dérives scolaires. Puis, du roman de sa jeunesse, Arnaud le Guern brosse le tableau d’une époque. Au fil de son esprit sur lequel il nous entraîne, c’est une vague de noms qui déferlent : Nastassja Kinski et Eric Neuhoff, Charles Bukowski et Bernard Franck, François Weyergans et Cecil Saint-Laurent. Ses lectures divergent entre France Football et L’Idiot International. De cette toile surgit du passé, les fragrances du présent viennent s’imposer. Le rire de Louise entre deux vieilles musiques, le manque de Mado, sa femme, au-delà de ses souvenirs d’aventures, la sensation des lettres qui ont survécu au temps, l’agonie de ses chats, la mort de Tess, la chienne de son père. C’est un hommage à cet adolescent qu’il a été, à toutes ces filles qu’il a aimées, de Catherine à Mado en passant par Roxane et Christelle, à sa famille entre une mère « garde du coeur » et un père « toujours lointain, insensible ». Pourtant, la figure du père se fait de plus en plus prégnante à mesure que les souvenirs reviennent. Sur fond de parfum de tabacs et de fêtes passées, l’auteur laisse se dessiner un portrait touchant et humain, un père marqué par les douleurs de la guerre, un père pudique qui n’a jamais dit « je t’aime » mais dont les mots et les regards laissent deviner les bribes d’amour.

Le nouveau roman d‘Arnaud le Guern est un hommage aux mélodies de nos jeunesses. De page en page, l‘auteur joue avec le temps et les sentiments. Le présent devenu flou laisse la place aux vagues du siècle précédent ; la nostalgie épouse l‘impertinence ; et de la plume de l‘écrivain surgit un tableau maître où époques et sentiments se confondent. Une mosaïque de soi-même, en quelques sortes. L’auteur a su se faire poète des temps modernes : puisque nous ne pouvons pas retourner dans le passé, il laisse à la plume le soin de gouverner la vie. Juste le temps de quelques pages ; le temps de se souvenir et le temps d’aimer. Et malgré les élans de nostalgie qui surviennent sur les flots du texte, comme des aigrettes sincères, le roman d’Arnaud le Guern est porté par une écriture tiraillée entre nostalgie et impertinence, rires et larmes, chagrin des êtres disparus et souvenirs acidulés.
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Une jeunesse en fuite

Tout fout le camp.



Et notre jeunesse avec …



Le roman d'Arnaud le Guern se veut nostalgique mais optimiste à la fois à travers un récit qui fait de jolis allers retours entre aujourd'hui et hier.



Aujourd'hui, c'est cet homme qui écrit un livre. Qui amène ses filles à la plage. Qui regarde les femmes. Qui parle de son père.



Hier, c'est une jeunesse dans les années 90. L'absence de ce père justement le temps d'une guerre au Moyen Orient. Qui attend son père. Ces souvenirs qui appartiennent à l'auteur et ceux plus universels dans lesquels nous nous retrouvons tous.



Hier, ce sont les filles. Sur papier glacé et dans les couloirs du collège.

Hier, qui résonne dans la plume de l'écrivain et dans le coeur du lecteur. Comme une douce musique un peu nostalgique à la radio.



Une jeunesse qui défile. Emouvante, terrible et simple. Comme celle de la plupart d'entre nous. Une jeunesse qui émeut.



Un hommage à son père. Un hommage à une certaine jeunesse. Un hommage à l'acte d'écrire pour se rapprocher de ceux que l'on aime. Pour se rapprocher de ce temps disparu. Cette folle jeunesse.



Dans un style parfois caustique, souvent émouvant, Arnaud le Guern nous entraîne à sa suite et on ne peut le lâcher. Il s'agit du type d'ouvrages que j'aime particulièrement où on suit une plume, juste parce que les mots nous touchent et nous embarquent.



Récit émouvant donc d'un homme comme les autres. Avec ses failles et ses faiblesses. Avec ces lueurs de véracité et ses pieux mensonges. le portrait d'un garçon comme vous et moi.


Lien : https://labibliothequedejuju..
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Une jeunesse en fuite

Sur la plage abandonnée… Oui ce livre m’a donné envie d’écouter La Madrague de Brigitte Bardot, et de passer mes prochaines vacances d’été sur la pointe finistérienne.



Au programme de cette jeunesse en fuite ? Le narrateur part en Bretagne, chez ses parents, accompagné de sa fille Louise et l’une de ses copines. Son objectif ? Renouer avec ses quinze ans, lorsque son père est parti à la guerre du Golfe en tant que médecin militaire et relire les lettres de l’époque. Il semblerait que l’équilibre familial a été bouleversé lors de cette période, sans que la famille en prenne conscience. Quel adolescent était-il ?



C’est le moment de fouiller le passé et revivre les sensations d’autrefois, de se remémorer les premières copines et les premiers émois musicaux.



Emprunt d’une mélancolie et d’une fausse nonchalance, ce livre est un roman d’ambiance et générationnel. L’auteur est le poète, le penseur, l’observateur du passé et du présent à la fois. Un dandy prônant une vie douce et artistique, embrumée de volutes inspirantes et de réminiscences. Petit à petit, le récit bascule vers une déclaration d’amour au paternel, un hommage à ce père qui a souffert de l’éloignement et de la violence de cette drôle de guerre. Un portrait ultra-touchant d’un homme élégant, intelligent, gardant pour lui peines et souffrance, et qui aura su respecter les choix de son fils sans jamais le juger.
Lien : https://agathethebook.com/20..
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Une jeunesse en fuite





Dans son nouveau roman "Une jeunesse en fuite", paru aux éditions le Rocher en janvier dernier Arnaud Le Guern tisse un roman touchant sur la filiation.



Au gré de vacances estivales, le narrateur renoue par le biais de lettres retrouvées avec ses quinze ans, au début des années 90, lorsque son père, médecin militaire, est parti à la guerre du Golfe. Ces missives qui racontent le quotidien d’un homme confronté à ses angoisses.



Avec un récit qui alterne entre présent et passé, le roman très autobiographique d’Arnaud Le Guern- qui est également un très bel hommage à son père- parlera à tous ceux qui ont vécu leur jeunesse dans les années 90, même au-delà de la région bretonne où se situe l’intrigue de ce roman.











Ceux qui – comme votre humble serviteur- ont eu la quinzaine pendant le début des années 90 seront forcément sensible à cette ‘Opération Tempête du désert dont il est fortement question dans le roman, ou des autres références politiques et culturelles (Roland Dumas, Jean Pierre Chevènement, Danse avec les loups, Vanessa Paradis, Bouillon de culture..).



Un roman doucement nostalgique, qui fait déferler devant ses yeux un flot de souvenirs émouvants, et où la vie pour la jeunesse de l’époque semblait plus légère et inconséquence qu’à celle d’aujourd’hui.



Une sorte de mélancolie tendre et rieuse imprègne l’ambiance de cette jeunesse en fuite, une couleur qu’on pourrait rapprocher du recueil de nouvelles d’Éric Neuhoff- qui a d’ailleurs le même éditeur (Cqfd).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une jeunesse en fuite

J’ai beaucoup aimé ce roman.



Je n’ai pas l’habitude de lire ce genre de récit, autobiographique, intime, contemporain. Mais je dois avouer que l’auteur a su me transporter et m’immiscer dans sa vie, dans sa jeunesse. Drôle de défi réalisé, puisque ce n’est pas facile d’accrocher une lecture quand il s’agit d’une autobiographie. Enfin, pour ma part, c’est compliqué, il faut vraiment que le sujet me plaise ou soit captivant.



Il s’agit d’une autobiographie, difficile donc de donner un ‘avis’, je ne peux pas juger la vie d’une personne. Je peux tout simplement vous dire que j’ai aimé la façon qu’à l’auteur de nous détailler sa vie, sans réel fil conducteur. Nous allons le suivre, vivre auprès de lui certains moments marquants de sa vie, qu’il va revivre à présent à travers des lettres, des questionnements, etc. Très intéressant, intéressant de se remémorer une jeunesse afin de mieux comprendre une partie de sa vie dont il n’a pas réellement fait attention sur le moment.



L’auteur est très présent dans le récit, il ne fait pas que relater sa vie. Il joue aussi avec les lecteurs, ou du moins sait que des lecteurs vont lire et donc leur fait des petits clins d’œil, et j’ai trouvé ça vraiment super !



Je vous recommande cette lecture intime et addictive. Elle vous permettra de vous évader, vers une autre époque (que je n’ai pas connu, mais qui avait l’air pleine de vie!)
Lien : https://hellobook323.wordpre..
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Une jeunesse en fuite

Arnaud Le Guern est l'illustration parfaite de tout ce qu'il ne faut pas écrire si l'on veut entendre du bien de soi dans la presse du soir vendue par Pigasse aux oligarques tchèques.
Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Une jeunesse en fuite

Arnaud Le Guern nous revient avec sa plume acidulée pour explorer ses années d’adolescent, à l’époque où son père partait pour la Guerre du Golfe. Il faut certes attendre la page 162 et le rendez-vous du narrateur-écrivain avec son éditeur pour trouver résumé ce livre. Mais cette patience nous apporte une belle récompense puisque Arnaud Le Guern raconte très bien son livre (et m’évite de la faire !): « Le narrateur, de retour en Bretagne avec sa fille, Louise, le temps d’un été près de ses parents, se souvient de la fin de son adolescence. Il a alors quinze, seize ans. Son père, médecin militaire, est parti en Arabie saoudite. L’Irak, dirigé par Saddam Hussein, a envahi le Koweït. La France, à la suite des États-Unis, s'apprête à entrer en guerre. François Mitterrand, président de la République, et Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, sont à la manœuvre. Début janvier 1991, la guerre est déclarée. Opération Tempête du désert. Le narrateur apprend la nouvelle à la radio. Dans son oreille: les voix des reporters et le bruit des missiles qui zèbrent la nuit orientale. Scud irakien contre Patriot américain. L'angoisse ancrée en lui, le narrateur poursuit sa vie de lycéen, rythmée par les lettres d’Arabie que son père envoie, dans une époque où la légèreté, déjà, n'est plus une affaire sérieuse. Il s'agit, des années plus tard, de raconter un père, retenir les derniers souvenirs d'une jeunesse, les confronter au bel aujourd'hui troublé.»

Voilà pour le scénario. Reste l’essentiel, à savoir un style qui emporte le lecteur dans une farandole de souvenirs. Car la nostalgie habite cette villa du Trez-Hir où il retrouve ses parents en compagnie de sa fille Louise et de Matéa, la copine de cette dernière. Et les drames côtoient la légèreté des vacances balnéaires. En tentant de consoler son père qui vient de perdre sa chienne, il combien son chagrin est immense. Tout remonte en fait à l’époque de cette Guerre du golfe qui a cassé. Il avait quelque chose chez ce médecin militaire peu expansif. Il va alors chercher dans les lettres qu’il envoyait d’Irak pour tenter de comprendre ce qu’il avait zappé à l’époque. Il faut dire qu’il avait alors fort à faire avec les copains, les copines qu'il n’osait pas toucher, du moins au début, le film porno de canal+ qu'il regardait en cachette, et l'équipe de basket où il occupait le poste de pivot.

Et puis il y avait les films et les belles actrices qui le faisait fantasmer, les livres, les chansons. La bande-son de ce roman couvre trois générations, de la discographie paternelle aux chansons qu’écoutent les filles. Il y avait aussi Bernard Pivot et son Bouillon de culture.

Aujourd'hui il est avec sa fille et son amie sur la plage, regarde les femmes en maillot tout en pensant à sa femme Mado restée à Paris.

Il lira les lettres plus tard. Il veut d'abord terminer le roman de Cecil Saint-Laurent qu'il a avec lui, un auteur qui figure dans la liste de ces écrivains disparus qu'il aimerait rééditer. Chassé-croisé entre aujourd’hui et cette époque, ce délicieux roman fleure bon la légèreté en n’oubliant jamais les questions essentielles. Si l’auteur cite François Weyergans et Bernard Frank, j’y vois aussi du Jean d’Ormesson qui, notamment dans ses premiers romans, aspirait aussi à ne rien faire. On s’amuse beaucoup, notamment dans la galerie des premiers flirts, de Catherine «Non, pas tout de suite. Sois patient», à Hélène et Céline, jalouses l’une de l’autre, puis de la rencontre avec Kristen un soir de réveillon, sans oublier les sportives, Roxane la basketteuse et Nathalie la gymnaste. Plus tard viendront les brunes Christelle, Sophie, Caroline et Mado qui partage désormais sa vie.

La lecture d’Une jeunesse en fuite est une excellente manière de bien débuter l’année!


Lien : https://collectiondelivres.w..
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Une jeunesse en fuite

Gros coup de cœur pour un livre, une jeunesse en fuite de Arnaud le Guern, un roman du cœur et de l’âme puzzle de la vie et des souvenirs qui affluent telle une vague déferlante. Une jeunesse effritée dont les essences essentielles lui reviennent, éveillant ses sens, ramenant le passé au présent. L’auteur joue avec la mozaique du temps, crée un récit, un "faux" roman où les confessions sont la source de tout. Confessions du passé, de lettres oubliées remis au gout du jour

Un roman à la fois pudique et jouissif, teinté d’humour et d’un voile de nostalgie de ses jeunes années, premiers émois au charme d’antan, de ses flirts qui lui semblent si proches et pourtant si loin, de ses amours enfuies à l’arrière gout présent, dont les images resurgissent avant de s’estomper laissant pour seul parfum que celui du corps de Mado celle qui habite ses jours et ses nuits. Il parle de ses copains, de ces complices du passé aux jeux multiples pendant que la guerre sévissait ailleurs.

L’auteur est, en vacances en Bretagne avec sa fille et une amie de celle-ci , chez ses parents. Son père si fort est fragilisé par la perte de Tess sa chienne. Arnaud, lui, finit son prochain roman, surpris que son père se soit épanché un bref instant sur un épisode charnière dans leur vie : il était enfant alors, et, avait vu son père médecin dans l’armée, partir au Moyen-Orient.

Il se plonge dans un périple à travers les lettres que son père avait adressées à sa famille à l’époque. Passé et présent s’enchevêtrent. Il se rend compte que cette guerre, il l’avait occulté et pourtant, elle aura marqué son présent en façonnant inconsciemment son passé: mélange sulfureux d’alcool, de tabac et d’effluve d’amours éphémères. Une quête de soi à travers l’autre, cet autre du passé et cette figure paternelle qu’il découvre au fil de ses lectures.

Car le récit vacille telle une chandelle. Et l’image de ce père se dessine. Les mots deviennent une belle déclaration d’amour, un hommage à ce père qui a souffert de l’éloignement et de la guerre. Il nous dresse un tableau touchant et émouvant de cet homme pudique qui a intériorisé ses douleurs et qui n'a jamais porté de jugements de valeurs sur les choix de son fils.

Un roman que je vous engage à lire et me donner vos sentiments
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