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Citation de Ziliz


Ziliz
28 février 2017
Il ne reste que deux cafés dans le village.
Un premier café s'appelle 'La joie de vivre'. Vu l'ambiance du lieu, 'L'envie de se foutre une bastos entre les mirettes' aurait été plus juste.
Le plus gros buveur de l'endroit en est aussi le patron. Depuis que je le connais, il n'arrête pas de verdir, un Ricard à la main, en se demandant quand il se transformera, une bonne fois pour toutes, en cirrhose du foie. Il aime son prochain comme lui-même, à savoir assez peu, et ça finit par se sentir : tout est tellement sordide dans son bistrot, que si le désespoir lui-même venait à franchir son pas-de-porte, il y refuserait la tournée du patron. Par crainte du coup de cafard de trop.
C'est dans l'autre troquet que bat le coeur du bled. Dans tous les bourgs du monde, le café collé à la poste s'appelle le 'Café de la Poste'. Partout dans le monde, quand on peut faire simple, on fait simple. Ici, non. A la Sourle, le café adossé à la poste s'appelle le 'Café de la Mairie'... Depuis des années, on s'interroge sur la raison de ce baptême. Même le patron est bien dans le flou. Il a repris l'affaire à quelqu'un qui, lui non plus, n'avait pas la moindre idée sur la question.
(p. 17)
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