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Citations de Arnaud de La Grange (77)


" Antekov était une brute, et de la pire espèce .Molle et sucrée.Tout en lui était épais et spongieux, la silhouette, la voix, les maniéres.
Enrobée dans le gras, la cruauté n'en est que plus glaçante . "
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Je risque de mourir ce soir et je mourrai au printemps. L'idée je le sais, est absurde. Qu'est ce que cela change de mourir en hiver, en automne, en été, au nord ou au sud ? Je crois pourtant que j'accepterais mieux l'échéance si tout est gris et froid. En m'éteignant quand tout renaît, j'aurais l'impression de mourir deux fois.
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Un chef vous fait comprendre que vous êtes essentiel. Plutôt que de vous faire sentir que vous dépendez de lui, il vous persuade que c'est lui qui dépend de vous. Il n'est pas le premier, mais la somme de ceux qui le suivent. [p.56]
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Un peuple creuse fébrilement son chemin vers la victoire. Notre camp n'est plus qu'une immense motte grignotée par des galeries qui sans cesse se multiplient.
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Il est des mots simples dont on sait, à peine abordés, qu'ils vont bouleverser votre vie.
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Arnaud de La Grange
J'essaie de remonter le chemin qui m'a mené jusqu'ici. De le reprendre en même temps que j'écris sur ces feuilles terreuses. Je ne devrais pas me soucier de ce qu'on dira de moi. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de me rebeller contre ces faux portraits. Depuis que je suis en Indochine, on se trompe sur mon compte. On me prend pour un égaré ou l'on me grime d'oripeaux héroïques. D'autres sont persuadés qu'il y a en moi une noire inclination, qu'en m'exposant je cherche à me détruire. Tout cela est si loin de ce que je ressens.
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A l'occasion de la sortie Les Vents noirs Arnaud de la Grange s'est livré au Figarovox/Grand entretien et il me semblait intéressant de transcrire ici un extrait de sa réponse à la question : quels sont vos maîtres en littérature.
Et sa phrase(avant de revenir à l'entretien) qui me paraît essentielle est :
POUR ALLER AU BOUT DE SES RÊVES FAUT-IL S' AFFRANCHIR AU MOINS PARTIELLEMENT DE LA RAISON ?
-
Suite :
" Au risque d'être désespérément classique j'avancerai Gracq Giono Gary Kessel et les ogres de la littérature russe. Et bien sûr Conrad. J'ai un énorme faible pour les auteurs qui trempent leur plume dans les veines des hommes, qui ont connu aussi le temps de l'action.
J'ai d'ailleurs été enchanté d'apprendre combien Conrad comptait pour Gary.
Il disait "il m'apporte quelque chose d'absolument irremplaçable : il me dépayse de moi-même.
N'est-ce pas l'essentiel lorsqu on lit un livre ?
Arnaud de La Grange poursuit en disant "j'aime ces personnages Conradiens désenchantés et blessés mais ne renonçant pas à affronter la vie. Ils cheminent souvent à la frontière de la raison et de la folie. Modestement dans Les Vents noirs ces hommes et femmes marchent sur la crête sur le fil.
Un des buts de la littérature à mon sens est de mieux connaître l'homme et ses méandres ...et donc de mieux nous cerner.

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Ce sont de tels extraits qui m'ont permis de mieux comprendre pourquoi l'auteur avait écrit son roman.
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Ce n'est que bien plus tard que j'ai lu les vers prémonitoires d'Alan Seeger. Ils sont là, posés dans mon carnet de cuir.
J'ai un rendez-vous avec la Mort
Sur quelque barricade âprement disputée,
Quand le printemps revient avec son ombre frémissante
Et quand l'air est rempli des fleurs du pommier.
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Un chef vous fait comprendre que vous êtes essentiel. Plutôt que de vous faire sentir que vous dépendez de lui, il vous persuade que c'est lui qui dépend de vous. Il n'est pas le premier, mais la somme de ceux qui le suivent. [p.56]
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Bon Dieu, pourquoi se bat-on ?
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Chaque mort nous renvoie à la nôtre qui peut venir demain, maintenant. Une fraction de seconde, avant même de pleurer l'ami perdu, nous voyons notre fin à travers la sienne. "Et si c'était moi..." Ici, on meurt plusieurs fois par jour et c'est épuisant.
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Un caporal entre dans l'abri. Kader l'apostrophe :
- Te voila ?
- Je crois, oui...
- Et Martial ?
- Il traîne un peu, il arrive.
- Et Courtois ? il traîne aussi ?
- Il est mort.
Le jeune parachutiste a dit cela comme il aurait dit " il dort." Il se met torse nu, s'affale contre la paroi, ferme les yeux.
Je manque d'air, je suffoque de cette odeur de sang et de déchets humains. J'étouffe de cette souffrance acceptée, puisque la révolte ne mène à rien.
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Cette guerre traîne depuis huit ans, au mieux dans l’indifférence, au pire dans l’hostilité de la métropole. Notre sort n’intéresse pas, ou il rebute. Les politiques ont fait ce qu’ils savent le mieux faire, décidant de ne rien décider et se défaussant sur le haut commandement
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La mer c'est la preuve par l'infini que l'action ne s'oppose pas au rêve.
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Arnaud de La Grange
Ce corps que rien n'alourdissait dégageait une impression de solide assurance. Une forme d'insoumission, aussi. Même s'il venait d'un monde proche du sien Verken lui semblait plus sauvage que bien des hommes croisés ici.
Elle s'irritait de l'attirance ressentie pour cet homme dont elle se défiant tant.
Quand ses mollets se serraient autour du ventre du cheval, qu'elle sentait le pouls violent de sa monture, elle fermait les yeux. Cette sensation animale se mêlait à la force ardente qu'elle devinait chez cet homme.
-vous ne m'aimez guère n'est ce pas ? demanda Verken, comme s'il avait lu dans son trouble.
-je n'aime pas les aventuriers.
-Oh je ne crois pas en être un. Ou alors faute de mieux...
- Alors pourquoi ne rentrez vous pas en Europe ?
- J'ai essayé. Mais ce qui me dérangeait avant de partir au front m'a semblé encore moins supportable au retour.
J'ai toujours eu du mal à m'accorder avec la réalité.
La guerre n'a rien arrangé.
-La France a dû changer pourtant Tout y renaît aujourd'hui rétorqua Victoria.
-La France et la vie qu'il conviendrait que j'y mène m'ennuient.
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Arnaud de La Grange
Le but était bien là. Cogner sur les âmes, frapper d'effroi.
Page21.
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Il y a du grabuge du côté des Éliane. Les obus tombent si serrés que l'on n'entend plus les explosions distinctes, juste un grondement continu qui fait trembler la vallée. L'onde cogne contre la poitrine et sabote le souffle. C'est comme si des dieux en colère tapaient au marteau sur nos casques pour nous enfoncer dans le sol.
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Giap, c'était un général bâtard, fruit des amours coupables de la révolution et de l'éducation publique.
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Le vacarme inouï. Il envahit tout, le reste disparaît. Le toucher, le goût, la vue, les sens sont anéantis, ne reste que ce hurlement de fer qui prend possession de la boîte crânienne.
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Je suis ici parce que j'ai lu Loti et que la France m'ennuie. Je me rêvais pèlerin d'Angkor et me voilà planté dans une grande mare de boue. Embarqué dans une sale histoire en un coin où l'on se tue avec une inépuisable énergie.
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