"Impossible d'être le pays de Lévi-Strauss ou de Jean Rouch comme aussi bien celui qui traitera cette ethnie par le mépris"... Et chacun savait, quai Branly et surtout ceux qui avaient auparavant travaillé au Trocadéro, que la plupart des dossiers d'oeuvre étaient lacunaires, sombrement : on avait beau jeu d'affirmer qu'elles avaient été achetées, car certains explorateurs ou certains représentants de l'Etat français- quand ce n'était pas certains scientifiques eux-mêmes-avaient sans doute troqué ces oeuvres contre peu d'argent, ou des babioles, ou des menaces. Aucune transaction inattaquable, certainement. Certes il était possible d'affirmer qu'en les volant on les avait sauvées mais c'était tout de même tordu. (p. 30)