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Citations de Aro Sáinz de la Maza (95)


Solitude et isolement dans une agglomération où le besoin de remplir le vide était une urgence prioritaire. N’importe quoi pour remplir le vide. La ville entière réclamer à cor et à cri le contact humain et cependant elle était le royaume de la solitude et de la méfiance vis-à-vis de l’autre.
(Actes Sud, p.59)
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L’idée est de finir le travail, pas que le travail en finisse avec l’individu. La passion et une bonne chose, mais pas lorsqu’elle se transforme en possession.
(Actes Sud, p.510)
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- [...] Si une automobile constitue le reflet psychologique de son propriétaire, je suis éberluée d'imaginer l'état dans lequel doit se trouver ta tête. Bousillée, cabossée de partout...
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La tragédie, se dit Milo, c’est qu’une jeune femme aussi compétente que celle qui se trouvait devant lui dût envisager de partir à l’étranger pour trouver un travail digne de ce nom, tandis que le ministre de l’Emploi continuait à nier qu’ils se produisit un phénomène d’émigration dans le pays, en prétendant que c’était une simple mobilité extérieure. Voilà quelle était la véritable tragédie, conclu-t-il pour lui-même, c’était que l’incompétence des gouvernants allait sacrifier toute une génération, en lui volant son avenir, tandis qu’eux-mêmes se contentaient de lâcher de petites phrases fausses pour calmer une population muselée.
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Beaucoup de noms illustres, de gens avec plusieurs générations respectables derrière eux, se sont laissés séduire par le chant des sirènes et ils voient à présent leur position et leur prestige menacés pour avoir donné leur appui, et peut-être un peu plus, à un escroc. Et puis il y a également les responsables politiques. Et leurs partis. Tout le monde craint que la marée noire de la corruption ne les atteigne. Pour l'instant, tout se maintient dans un calme tendu, mais le mauvais temps approche.
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- Pourquoi faisons-nous les choses que nous faisons ? C'est la question à un million d'euros. Et il n'y a pas toujours de réponse.
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- [...] La passion est une bonne chose, mais pas lorsqu'elle se transforme en obsession.
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- [...] comme le dit le vieil aphorisme de la profession, le crime parfait n'existe pas, c'est l'enquête qui est imparfaite.
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Les mausolées les plus luxueux étaient répartis de chaque côté d'une rue, c'étaient d'authentiques cathédrales miniatures bâties auprès d'humbles niches familiales. [...]Une fois de plus, il remarqua la nécessité qu'éprouvaient certains de montrer au monde entier qui ils avaient été de leur vivant et l'argent qu'ils avaient gagné, en construisant leur dernière demeure sans regarder à la dépense. Et cela lui sembla choquant. L'être humain avait besoin de se distinguer, même dans la mort. Il fallait que sa tombe témoigna de sa classe sociale devant le commun des citoyens.
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- [...] Quel est le bijou le plus apprécié de la ville, celui qui la distingue de toutes les autres ? Gaudí. C'est son principal attrait. Les grands symboles sont aussi les meilleures cibles. Pourriez-vous me dire quel est le plus grand symbole de Barcelone ? Gaudí à nouveau. Vous ne comprenez donc pas que c'est sa cible principale ?
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Il en veut toujours plus, il lui faut accumuler toujours plus de richesse, toujours plus de pouvoir. Il est accro à ce processus, il ne peut jamais s’arrêter. Il est pris dans une mouvement perpétuel comme une boule de neige qui grossit de plus en plus, à mesure que son réseau de mensonges et de manipulations augmente. Ces gens là sont d’authentiques malades…

(Actes Sud, p.325)
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En bout de table, il trouva un livre qui expliquait comment être heureux au travail. Il s'éloigna de lui comme de la peste. Dans son travail, tout comme pour les préposés au nettoyage des toilettes, le bonheur n'existait pas.
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Voilà comment travaille une certaine classe sociale barcelonaise depuis plus d’un siècle, les bonnes familles, les fameux quatre cents individus… toujours les mêmes. — Faut pas généraliser, Milo. — Je me contente de faire remarquer l’évidence, répliqua-t-il. Il y a les pouvoirs publics, légitimes, puis ce qu’on appelle la “société civile” ou “des familles”, celle qui occupe tous les postes clés à la tête des conseils d’administration des principales institutions de Barcelone. Le pouvoir authentique. Je veux parler de cette élite catalane qui entretient des liens de parenté, de couple ou d’amitié.
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Un homme avait été découvert suspendu à la façade de la Casa Milà , plus connue sous le nom de la Pedrera , au beau milieu du paseo de Garcia. L'assassin avait utilisé du câble d'acier pour lier les poignets de la victime , il l'avais suspendu au balcon du premier étage , puis il lui avait mis le feu.
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Au sommet, trois croix se découpaient dans le ciel, tel un mont des Oliviers moderne, à présent illuminées par l'éclat du corps en flammes en train de se tordre de douleur sur celle du centre.
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A Barcelone, les gens sont le paysage.
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[...] ... - "Tu réalises ce que tu es en train de dire, sergent ?

- Oui, je suis en train de dire qu'il y a un mode opératoire derrière tout ça."

Ils demeurèrent là, à se regarder l'un et l'autre. Le bureau cessa d'exister. Les sons s'évanouirent. Le sol se déroba sous leurs pieds. Ils étaient devenus les deux seuls habitant d'une nouvelle planète : la planète Stupéfaction.

C'est Milo qui rompit le premier le charme.

- "Putain, Toni," murmura-t-il. "Tu es en train d'expliquer qu'il y a un assassin qui tue et fait disparaître des gens à notre nez et à notre barbe depuis dix ans, en plein Barcelone, sans qu'on s'en soit aperçu le moins du monde.

- Ce n'est pas exactement moi qui explique ça, ce sont les données qui le démontrent," répliqua-t-il, également à voix basse. "Et je n'ai pas dit non plus que c'était depuis dix ans," ajouta-t-il en avalant sa salive. "Ça peut être plus et ma démonstration ne serait alors que la partie visible de l'iceberg.

- Putain de merde, alors !" s'exclama Milo.

Il commença à avoir l'impression que toute cette affaire le dépassait. Il avait eu l'intuition que quelqu'un capable de mener à bien le cruel assassinat d'Eduard Pinto avec une telle efficacité et un tel sang-froid ne pouvait qu'avoir déjà tué précédemment. Que ce n'était pas un novice. Mais il ne s'était pas attendu à être confronté à ça. Il ne s'était jamais imaginé que cela menait si loin et depuis tant de temps. D'après la liste de Crespo, voilà minimum dix ans que l'assassin "pratiquait." Deux mois auparavant, il avait lu un article de presse disant que, selon un sondage réalisé pour le magazine Forbes, , Barcelone était la troisième ville sur la liste des agglomérations les plus tranquilles du monde. A l'époque, il avait déjà douté de la fiabilité de cette enquête. A présent, il était sûr qu'elle ne correspondait pas à la réalité. Sauf pour l'assassin. ... [...]
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- Je crois que tu commences à ne plus me plaire, dit-elle.
- C'est comme ça que se finit le monde pour moi.
Il fit demi-tour, appela le berger de Majorque et ouvrit la porte.
- Pas avec un baiser. Avec une porte qui claque.
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Milo acquiesça. Il prit le livre et lui tendit son sac. Rebecca lut le titre, "Libérez votre créativité", Julia Cameron. Elle vit qu'il l'abandonnait sur le banc. Elle se redressa.
- Pourquoi t'en débarrasses-tu? C'est mauvais à ce point?
- Au contraire, c'est une merveille. C'est pour cela que je le laisse ici pour lui permettre de circuler.
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Non, dans cette affaire, il y a comme un traumatisme sous jacent, un grave dérèglement de la psyché, qui se traduit par un esprit torturé.
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