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Citation de Atarah


Atarah
08 décembre 2016
Comme l'arbre d'une berge affouillée
S’effondre racine en l'air...

Je me vois de haut et me raccroche à mon cœur.
Qui m'a donné ces branches tremblantes, ce tronc puissant, ces racines faibles.

Tu vas, tu es Lazare ? Va donc !
Un demi-ciel brûle encor dans ton dos.
Dors, amant de la vie ! Sur ta poitrine
Croise les mains et dors !

Viens, prends, je n'ai besoin de rien,
Que j'aime ou n'aime pas, je le laisse.
Je veux me substituer à toi,
Mais si je dis que je me change en toi,
Ne me crois pas, pauvre enfant, je mens...

Ô, ces mains ouvertes
Et leurs doigts sarments,
Ces yeux humides et les coquillages
Des petites oreilles, et les ailes
Que plie le vent...

Ne me crois pas, pauvre enfant, je mens,
Je fais des efforts de supplicié
Mais ne peux traverser l'isolement,
Je ne peux donner tes coups d'aile,
Je ne peux effleurer tes yeux.
Tu es cent fois plus fort que moi,
Tu es le chant qui te chante,
Je suis maître de l'arbre et de Dieu,
Et tu me condamnes pour mon chant.
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