Arthur CRAVAN film archives (Barcelone, 1916)
Images prises alors qu'Arthur Cravan, poète et boxeur, préparait son match contre Jack Johnson, combat qui se déroula dans les arènes de La Monumental de Barcelone, le 23 avril 1916. Il existe d'autres images d'Arthur Cravan sur youtube, mais celles-ci sont plus complètes et de meilleure qualité.
Il faut regarder le monde comme le fait un enfant, avec de grands yeux stupéfaits : il est si beau. Allez courir dans les champs, traverser les plaines à fond de train comme un cheval ; sautez à la corde et, quand vous aurez six ans, vous ne saurez plus rien et vous verrez des choses insensées.
Il faut regarder le monde comme le fait un enfant, avec de grands yeux stupéfaits : il est si beau. Allez courir dans les champs, traverser les plaines à fond de train comme un cheval ; sautez à la corde et, quand vous aurez six ans, vous ne saurez plus rien et vous verrez des choses insensées
Monsieur Gide n´a pas l'air d'un enfant d'amour, ni d'un éléphant, ni de plusieurs hommes : il a l'air d´un artiste ; et je lui ferai ce seul compliment, au reste désagréable, que sa petite pluralité provient de ce fait qu´il pourrait très aisément être pris pour un cabotin ; ses mains sont celles d´un fainéant, très blanches.
Il est plus méritoire de découvrir le mystère dans la lumière que dans l'ombre.
Tout grand artiste a le sens de la provocation.
Les abrutis ne voient le beau que dans les belles choses.
Quand le soir tombera sur vos chemins déserts
Vous n’aurez pas de crainte et direz “de quoi sert
De se faire souci advienne ce que veuille
Qu’ainsi qu’un fruit le temps mes actions les cueille”.
Je tiens à rectifier une phrase que j'ai écrite sur Mlle Marie Laurencin : puisque j'ai dit : " En voilà une qui aurait besoin qu'on lui relève les jupes et qu'on lui mette une grosse ... quelque part ", je tiens essentiellement qu'on comprenne à la lettre : " En voilà une qui aurait besoin qu'on lui relève les jupes et qu'on lui mette une grosse paléontologie au Théâtre des Variétés. "
"Le coeur découvre, la tête invente."
Les abrutis ne voient le beau que dans les belles choses.
"Ma très chère Sophie,
Je viens de recevoir ta lettre. Qu'elle est banale.
Est-ce là l'expression écrite du mouvement de désespoir que tu semblais avoir le dernier soir alors que tu serrais ta tête entre les mais et que tu marchais tout droit. Sans doute, flirtais-tu. Je ne sais pas si cette lettre te parviendras.
Il y a parait-il deux Kansas City. Si tu devais devancer ton programme envoies les nouvelles dates. Reviendras-tu dans deux mois, oui on non ? Je t'assure que je fais un certain effort pour être bête. Suis-je suffisamment à ton niveau ? Jusqu'à maintenant je me suis montré plat à l'excès et je me vois obligé de continuer à éviter tout ce qui pourrait ressembler à de la passion, de l'esprit ou du style. Je te jure que c'est furieusement somnifère.
Adieu, écris-moi enfin une lettre.
Zut ! Je vous prie d'accepter, chère Mademoiselle, l'expression de mes salutations les plus distinguées.
Arthur Cravan"
CONTE
V
On m'a dit qu'un héros, Don Juan ou Lara,
Forçait tout acheteur, oui, mais ! qui m'aidera,
Pour m'en débarrasser, prisonnier des corsaires,
À le faire mourir ou le vendre au marché ?
Après l'avoir trouvé, le perdre est nécessaire
Et d'en inventer un me voit trop empêché !
/Premiers poèmes